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L’écrivain chilien Luis Sepulveda est mort en Espagne du Covid-19

L’écrivain chilien engagé Luis Sepulveda, forcé à l’exil sous la dictature d’Augusto Pinochet, est mort à 70 ans en Espagne du Covid-19, a annoncé jeudi sa maison d’édition.

“L’écrivain Luis Sepulveda est mort à Oviedo. L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte”, a écrit le groupe éditorial espagnol dans un communiqué.

L’auteur était hospitalisé depuis fin février à Oviedo, dans la région des Asturies (nord) où il résidait. Il avait développé les symptômes de la maladie au retour d’un festival littéraire au Portugal.

“Le personnel soignant a tout fait pour lui sauver la vie mais il n’a pas surmonté la maladie. Mes plus sincères condoléances à sa femme et à sa famille”, a assuré sur Twitter le président de la région des Asturies, Adrian Barbon.

Né en octobre 1949 à Ovalle, au nord de la capitale chilienne Santiago, l’auteur avait milité très jeune dans les jeunesses communistes puis dans une branche du Parti socialiste. Ce qui lui avait valu d’être arrêté en 1973 par le régime du général Augusto Pinochet.

Emprisonné pendant deux ans et demi, il avait finalement vu sa peine commuée en exil et avait quitté en 1977 le Chili où il n’est jamais revenu s’installer.

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Disparition de l’écrivain Luis Sepúlveda

« Son œuvre, fortement marquée par l’engagement politique et écologiste ainsi que par la répression des dictatures des années 1970, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers » (Wikipédia)

Le Chili perd l’une de ses plus célèbres plumes. L’écrivain chilien engagé Luis Sepúlveda forcé à l’exil sous la dictature d’Augusto Pinochet, est mort à 70 ans en Espagne du Covid-19. « L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte », a écrit sa maison d’édition dans un communiqué. Le romancier était hospitalisé depuis fin février à Oviedo, dans la région des Asturies, où il résidait. Il avait développé les symptômes de la maladie au retour d’un festival littéraire au Portugal. « Le personnel soignant a tout fait pour lui sauver la vie, mais il n’a pas surmonté la maladie. Mes plus sincères condoléances à sa femme et à sa famille », a assuré sur Twitter le président de la région des Asturies, Adrian Barbon.

Luis Sepúlveda est l’auteur d’une vingtaine de romans (dont des thrillers), chroniques, récits, nouvelles et fables pour enfants traduits dans une cinquantaine de pays.

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Jandira Bauer lit « Le vieux qui lisait…

— Par Roland Sabra —

  le_vieux_qui_lisaitA El Idilio, dans le trou du cul du diable, en forêt amazonienne, au bord d’un fleuve, Antonio José Bolivar surnommé « Vieux »après avoir connu déboires et malheurs vit comme un reclus. La femme de sa vie est morte des fièvres peu de temps après leur mariage. Initié aux secrets de la forêt par les Shuars , il a du quitter la tribu dans laquelle il a longtemps vécu, faute d’avoir su payer la dette d’honneur à l’indien qui lui avait sauvé la vie Il n’a pour seule distraction que l’arrivée régulière, peu avant la saison des pluies, du bateau d’un dentiste itinérant, plutôt arracheur de dents, qui lui apporte des romans d’amour. Antonio José Bolivar déchiffre plus qu’il ne lit les bouquins, s’arrêtant après chaque phrase pour mieux en mesurer la portée narrative, pour mieux en déployer la scène imaginaire. Ainsi allait la vie avant qu’une pirogue ne rapporte le corps mort d’un gringo braconnier tueur de jeunes jaguars. Les habitants d’El Idilio ; le maire, prévaricateur en chef, accusent les indiens. Antonio José Bolivar reconnaît dans la blessure la trace d’un coup de griffe mortel porté par une femelle jaguar dont on retrouve la peau des petits dans la sacoche du braconnier.

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