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Hommage à Louis Laouchez

10 mars – 7 mai 2017 à la Fondation Clément, Case à Léo

L’exposition
A travers une séclection de tableaux et de sculptures la Fondation Clément rend hommage à Louis Laouchez, artiste plasticien martiniquais, de l’école Négro-Caraïbes.
«La fi gure et l’oeuvre de Louis Laouchez, dit Joëlle Busca, n’admettent pas de demi-mesure ou de réserve. On ne peut retracer ce qu’a été sa vie sans en évoquer les époques successives : celle des années d’enfance et de l’éducation du regard, celle de l’adolescence et de la rage d’apprendre, celle de ses années d’études aux arts décoratifs et de la mutation artistique, celle de son long séjour en Afrique et du façonnement de son identité d’artiste, celle du retour au pays.
La vie de Louis Laouchez a été une aventure humaine unique et forte. Il a cheminé parcouru les géographies en toute liberté, par ses propres forces, son intelligence et sa volonté.
Il a traversé les décennies avec toujours le même allant. Il a suivi le seul chemin qui vaille : celui de l’amour pour son pays et pour ses semblables et il s’est forgé un destin en accord avec lui-même, avec les autres et avec le monde.»

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Louis Laouchez : Un pinceau. Une flèche!

— Par Lucien Cidalise Montaise —

louis_laouchezLaouchez n’était pas seulement un grand artiste. Ses œuvres pourraient faire croire qu’il ne s’intéressait qu’à la Peinture. Permettez à un ami de rappeler certains évènements au cours desquels Laouchez s’est affirmé comme un témoin de son époque et a souvent été à la tête de nombreuses actions dans le cadre de ses activités d’Animateur de la Culture et d’Amoureux de son Pays.

Louis a été à l’origine des premières manifestations relatives au Bambou.

Il a été le premier à mettre en place un Comité qui avait pour mission de vulgariser le Bambou et d’en faire un outil intéressant pour la Construction et l’Artisanat dans notre Pays.

Le Président C. Darsières qui était à la tête du Conseil Régional a partagé avec Louis cette intention qui s’est vite transformée en mission. Deux fois, la Région Martinique s’est rendue en Colombie afin de mieux étudier l’intérêt que pourrait présenter l’introduction du Bambou dans le logement social en particulier et l’artisanat.

Cette délégation formée de Martiniquais responsables a vu beaucoup de choses à plus d’un titre intéressantes et facilement utilisables pour le développement adéquat de notre île.

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Louis Laouchez : « Chemins de mémoire »

Fondation Clément jusqu’au 14 juillet 2016

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

C’est ainsi que s’intitule la dernière exposition de Louis Laouchez à l’Habitation Clément. A point nommée puisque c’est bel et bien un cheminement qu’elle nous propose A travers la mémoire, la sienne, la notre….commune.

On se souvient avec bonheur du parcours qui la mené des grandes écoles d’art au professorat d’art plastiques en Afrique, puis au retour au paya natal en artiste accompli qui depuis poursuit son cheminement artistique, avec pour seul credo sa passion de créer. Il utilise une grande quantité de médium, peinture, gravure, sculpture, céramique métal… C’est autour de la mémoire que s’articule son travail d’aujourd’hui. Artiste au mille facettes, il s’attache à faire le lien qui entre Afrique et Caraïbes relie tous les hommes entre eux : « Autant que la nécessité de peindre que j’éprouve je veux entendre le cri de mon ethnie…que l’on se rassure ni rancœur recuite, ni réminiscences ressassées, mais exigence d’une réalité, celle du nègre caribéen riche de ses acquis, instruit du savoir des autres et dépositaire de ses propres valeurs… »

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Saint-Joseph : inauguration de la fresque réalisée par Louis Laouchez

— Par Raphaël Confiant —

fresque_laouchezMesdames, messieurs,

C’est un grand honneur que me fait aujourd’hui l’immense Louis Laouchez en m’invitant inaugurer cette fresque qu’on ne se serait pas attendu à trouver en milieu rural, au beau mitan de cette végétation luxuriante qui nous entoure. Qui dit fresque dit en général bâtiment public et milieu urbain. C’est que fondateur avec Serge Hélénon, de l’école négro-caraïbe, cela en 1970, à Abdijan, Louis Laouchez s’est montré tout au long de sa trajectoire artistique un innovateur, quelqu’un qui n’a jamais hésité à « faire » à contre-courant et quand j’emploie le terme général de « faire », c’est bien pour exprimer l’étendue de son savoir-faire qui va de la céramique au dessin, du collage au travail sur bois, de la peinture sur toile à la fresque laquelle justement nous réunit aujourd’hui.

Oui, homme du contre-courant car il a osé réactiver deux des plus importantes composantes de notre culture, deux composantes enfouies, minorées, voire méprisées : la composante caraïbe et la composante africaine. S’agissant de la première, elle est pourtant partout présente dans notre quotidien : dans le four à charbon, dans le jardin caraïbe, ancêtre du jardin créole, dans la poterie, dans la vannerie, dans la pêche et dans notre créole : « kouliwou », « balawou », « watalibi », « zanma », « kachiman », « mabouya » etc…

Edouard Glissant avait cette formule magnifique : « La culture caraïbe n’a pas disparu, elle a désapparu ».

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Louis Laouchez, une quête identitaire ardente pour ne pas mourir d’universalité

HC Editions rendent hommage au peintre Louis Laouchez qui occupe une place singulière parmi les artistes martiniquais. Ses sources multiples – africaine, caribéenne et européenne – également prégnantes et assumées, inventent l’artiste négro-caraïbe. Le fondement mental de son œuvre, lui aussi tripode – esthétique, éthique et politique – demeure toujours en prise directe avec les réalités de la Martinique.
Ses peintures sont dominées en fonction des époques, par des couleurs telluriques ou au contraire flamboyantes et témoignent toutes d’un fort travail de composition. Ces peintures affirment le lien entre la Caraïbe et l’Afrique, lien aussi présent dans ses totems : bois sculptés de grande taille, hiératiques, peints, dans lesquels on retrouve les signes et les figures qui habitent ses peintures et constituent son univers. Forte de sa puissance d’évocation, l’œuvre de Louis Laouchez impose un style d’une rare expressivité dans une légitimité culturelle libre. La diversité des matériaux et des moyens d’expression, l’investissement des registres figuratif et abstrait, l’usage dense des couleurs et des signes ouvrent cette œuvre à l’universel.
Quatrième de couverture


Louis Laouchez, une quête identitaire ardente pour ne pas mourir d’universalité
par Pr Bernard ZADI ZAOUROU de l’Université d’Abidjan-Cocody Abidjan

Depuis toujours, dans le monde noir comme ailleurs en Occident ou en Orient, s’est constamment développé un étrange motif de discussion relatif aux liens qui unissent le général au particulier, l’universel au spécifique.

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