Étiquette : Louis Caillat

Mission Bern : « Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux du patrimoine »

Le Loto du patrimoine fait des heureux en  Martinique : le projet des propriétaires de la Villa Didier, à Fort-de-France, a été retenu auprès de dix-sept autres, proposés par toutes les régions de France. « Avec le soutien financier de la Mission Bern, la Villa Didier signe son acte de renaissance ! » (France Antilles)

À l’occasion de cette quatrième campagne de restauration de la Mission Patrimoine, Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Culture, se réjouit du succès de l’entreprise : « Je suis particulièrement fière des dix-huit sites emblématiques que nous avons sélectionnés avec Stéphane Bern et les équipes de la Fondation du patrimoine : ils reflètent bien la diversité du patrimoine français – on y trouve des édifices religieux comme des bâtiments civils, agricoles, industriels ou militaires, en passant par des maisons de personnalités célèbres, mais aussi quelques châteaux… L’originalité de la démarche du Loto du patrimoine est qu’elle part du terrain. Ce sont les habitants eux-mêmes qui proposent des projets de sauvetage d’un monument de leur environnement. Cette action a déjà permis de sauver des centaines de trésors en péril, souvent non classés ou inscrits aux monuments historiques et ne pouvant légalement, de ce fait, bénéficier d’une aide directe de l’État pour leur restauration.

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Sauver l’œuvre de Louis Caillat 

— Par Michel Herland —

A côté des Parcours du patrimoine consacrés aux différentes communes de la Martinique dont un article récent a rendu compte[1], d’autres guides sous le même format s’affranchissent du découpage géographique de l’île pour traiter d’un thème transversal[2], d’un lieu unique[3] ou de l’œuvre particulièrement remarquable d’un architecte. Dans l’article précité nous avons mentionné le guide consacré à Germain Olivier (1869-1942), l’architecte de la préfecture de Martinique et du château Aubéry. L’empreinte laissée par Louis Caillat (1901-2002) est bien plus importante puisqu’il a signé les plans de pas moins de 70 ouvrages, bâtiments publics, commerciaux ou maisons particulières.

Une particularité de cet architecte aussi prolifique que talentueux est de n’en être pas véritablement un ! En effet, son père, sculpteur sur pierre et sur bois ayant disparu dès le début de la guerre, il devient dessinateur industriel dès l’âge de 14 ans. Il découvrit l’architecture grâce à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris 1925) et à l’ouvrage de Le Corbusier, Vers une architecture. Il saisit l’occasion de partir en Guadeloupe, après le cyclone dévastateur de 1928, toujours comme dessinateur mais cette fois aux côtés d’un architecte, Ali Tur.

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