Étiquette : Khalil Gibran

« Lazare et sa bien-aimée » dans une mise en scène José Alpha

— Roland Sabra —

 

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Ressuscité  pour les besoins de la cause!

    Marthe et Marie attendent le retour de Lazare. La veille, le Christ est mort sur la croix. La mère de Lazare, ses sœurs Marthe «et Marie pleurent, non pas la mort du Maitre, de celui qui a ressuscité leur fils et frère, non elles pleurent l’absence de Lazare qui passe désormais ses journées dans les collines et qui ne rentre que fort tard à la nuit tombée. Dés les premiers mots de la pièce de Khalil Gibran «  Lazare et sa bien-aimée » tout est dit de l’égoïsme forcené qui nous fait verser des larmes sur la disparition d’un des nôtres et de l’indifférence murée face aux malheurs des « autres ».

Si Lazare préfère la solitude des mornes à la présence des siens, c’est qu’il a rencontré dans la mort l’illumination, l’accomplissement sous la forme d’un amour infini, immortel et céleste, sa houriya, sa muse,« son cœur jumeau ». On retrouve là le thème du double lié à la mort, vécue non comme une perte mais comme une retrouvaille, comme une plénitude.

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« Le Prophète » de Khalil Gibran par la Compagnie Airac

— Par Laurence Aurry —

les 22è Rencontres théâtrales (les 8 et 9 avril 2009, salle Frantz Fanon, ATRIUM)

le_propheteA la question, « qu’est-ce que le théâtre ? », on peut répondre en s’aidant de l’étymologie. En grec « drama » signifie action. Le théâtre est un genre hybride qui donne aussi bien à entendre, à voir ou à ressentir ce que suggèrent les acteurs par leur voix, leur corps, la scénographie par le décor, l’éclairage et la musique, et la mise en scène, par les choix personnels du metteur en scène. Le théâtre est un art vivant qui fait appel à tous les sens du spectateur. C’est pourquoi la représentation est une véritable épreuve pour les acteurs qui sentent dès le lever du rideau la réceptivité de la salle, son frémissement ou son apathie. Le théâtre ne pardonne pas ! Quoi de plus décevant que d’entendre des spectateurs s’assoupir ou bien de voir la salle se vider après quelques timides applaudissements ? Comment éviter cela ? Molière pourrait répondre : « la grande règle est de plaire ». Pour y arriver, il ne s’agit pas seulement de satisfaire aux attentes du spectateur, mais plutôt de le bousculer, de le surprendre et surtout de susciter son attention.

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