Étiquette : Iciar Bollain

Voir l’olivier lors de la nuit des AMD Guadeloupe

— Par Patrice Ganot —

Les AMD, les Amis du Monde Diplomatique, est une association dont un groupe s’est constitué en Guadeloupe. Depuis cette constitution, le groupe a réalisé de nombreuses manifestations. Les plus fréquentes, l’organisation de projections-débats. Elles se déroulent, généralement, à la Médiathèque de Port-Louis. La dernière nous a permis de voir un film documentaire relatif à l’invasion du Panama par les USA, en 1989, et d’échanger avec une jeune femme, chargée à la Région de la coopération Guadeloupe-Panama ; sa grande connaissance du pays a rendu cet échange des plus passionnants.

Le groupe des AMD organise aussi, à la salle Robert Loyson du Moule, « LA NUIT DU FILM ENGAGÉ ».

Il s’agit de projections de 4 films, entrecoupées de débats avec des intervenants choisis en fonction des thématiques « engagées » par les films.

En février 2016, la première « NUIT » nous a permis de voir : « La classe ouvrière va au paradis », « L’expérience Cecosesola », « Les couilles de l’éléphant », « La Terre Promise ».

Le 24 février dernier, deuxième nuit, : « l’olivier », « Jikoo, la chose espérée », « Guibord s’en va-t-en guerre »,  » Gulîstan, terre de roses ».

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« Même la pluie » : l’eau, c’est la vie » et le cinéma alors?


— par Roland Sabra —

Iciar Bollain, actrice, scénariste et réalisatrice espagnole, connue jusqu’alors pour des films plutôt intimistes, comme « Ne dis rien » qui dénonce les violences conjugales, est une admiratrice de Ken Loach à qui elle a consacré un livre en 1996. Cette admiration va jusqu’à lui emprunté, pour son dernier film, «  Même la pluie », son scénariste préféré, Paul Laverty, engagé par ailleurs dans les causes humanitaires en Amérique centrale. Du film intimiste au ciné social le lien est moins ténu qu’il n’y paraît. « Ne dis rien » reposait sur un solide travail d’enquête sociologique qui soulignait que la dépendance économique des femmes ne suffisait pas à expliquer l’existence de relations violentes. C’est ce refus d’un simplisme construit à partir de fausses évidences que l’on retrouve dans « Même la pluie ». Le scénario est une mise en abyme pirandellienne qui prend la forme de la réalisation d’un film dans le film. Il ne s’agit pas tant de faire un film sur le cinéma, à la façon de Godard dans « Le mépris » ou de Truffaut dans « La nuit américaine », que d’évoquer la question de l’engagement.

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