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Guyane face à la plus importante épidémie de dengue depuis 20 ans

La Guyane, département amazonien de 300 000 habitants, fait face à une épidémie de dengue d’une ampleur sans précédent depuis une vingtaine d’années, selon les chiffres alarmants publiés par Santé publique France. Depuis le début de l’année 2023, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés, dont 2 996 rien qu’en 2024. La situation est critique, avec une moyenne de 800 nouveaux cas déclarés chaque semaine depuis janvier.

Les autorités sanitaires de la région sont en alerte, soulignant que la présence de deux génotypes de la dengue parmi les quatre existants contribue à l’intensification de l’épidémie. La saison des pluies aggrave la situation en créant des zones d’eau stagnante propices à la reproduction des moustiques Aedes, vecteurs du virus.

Le problème ne se limite pas à la Guyane, car le Brésil voisin est également confronté à une épidémie de dengue sans précédent. Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », peut véhiculer divers virus, dont ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Le nombre de cas de dengue explose au Brésil, en particulier à Brasilia, avec des hôpitaux débordés par l’afflux de patients fiévreux.

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En Guyane, signature d’un plan de relance de la pêche pour « répondre à l’urgence »

Signature de convention tripartite entre l’État, la CTG, le CRPMEM Guyane, pour la relance de la filière pêche en Guyane
Actualités,Développement économique,Pêche
Conscients des difficultés rencontrées par la filière de la pêche maritime en Guyane, Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Hervé Berville, secrétaire d’État, délégué à la la mer, Léonard Raghnauth, président du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de Guyane ont signé une convention tripartite pour la relance de la filière pêche en Guyane, ce mercredi 3 mai 2023, à l’Hôtel Territorial.
Ce document acte la nécessité de relancer la filière de la pêche maritime en Guyane qui est pourvoyeuse d’emplois et contribue à la souveraineté alimentaire du territoire, suivant cinq axes :

Le renouvellement de navires de pêche et la réappropriation de l’espace maritime;
La modernisation des infrastructures portuaires dont la pêche a besoin;
Une aide économique à la filière « pêche »;
Le développement de la formation maritime et l’amélioration des conditions sociales des marins pêcheurs;
Une méthode de travail pour une coproduction de l’action publique en faveur du développement de l’économie bleue.

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Assimilation forcée en Guyane: les Amérindiens se mobilisent pour obtenir réparation

Un collectif demande « la création d’un lieu de mémoire et d’une commission vérité et réconciliation pour lever le voile sur cette histoire taboue » à propos des ‘homes’, internats religieux dans lesquels des enfants amérindiens sont placés depuis près d’un siècle.

Un « collectif pour la mémoire des homes indiens » a été créé jeudi à Rémire-Montjoly en Guyane, pour obtenir une reconnaissance des violences subies au sein d’internats catholiques.

Composé essentiellement d’anciens pensionnaires des « homes », ces internats religieux dans lesquels des enfants amérindiens et noirs-marrons sont placés depuis les années 1930, le collectif souhaite engager un travail mémoriel et obtenir réparation de l’assimilation et l’évangélisation forcées qu’il dénonce.

« C’est un moment de grande importance dans l’histoire de la Guyane et des Amérindiens de Guyane », a déclaré Alexis Tiouka, militant et ancien pensionnaire de six à onze ans

« Dans les homes, on ne pouvait plus parler notre langue et nous avions tous un numéro, c’est par lui que l’on était appelé ».

Un dernier pensionnat catholique subsiste

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La Ribotte des petits – édition 2022

— Par Selim Lander —

Compte rendu de deux spectacles du programme

Ouni

Hasard ? Après Le Petit Garde rouge vue sous d’autres cieux (1), voici une autre pièce qui fait appel à un dessinateur, installé à cour sur le plateau et que l’on voit au travail grâce à la vidéo, tandis qu’un musicien bruiteur se trouve, pour sa part, à jardin. Il ne s’agit plus cependant, cette fois, d’illustrer l’histoire qui est racontée par un comédien mais de jouer par le dessin avec une acrobate spécialiste du mât chinois. Un spectacle d’abord visuel, donc, même si la musique de Jérôme Cury a son importance.

Le « bédéiste », Christophe Coronas dit « Cécil » (2) dessine ou peint sur des feuilles volantes des décors : un centaure, un oiseau, un arbre mort qui se couvrira à la fin de feuilles et de fruits, la réussite du spectacle dépendant de la parfaite coordination entre la main du dessinateur et les mouvements d’Ode Rosset, l’acrobate accrochée à son mât. Par exemple, sur la photo ci-dessus. O. Rosset se blottit dans la fourche de l’arbre dessiné par Cécil.

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Guyane: le gouvernement fait appel sur le projet de centrale électrique

Paris, France | AFP | vendredi 29/04/2022 – Le gouvernement a décidé de faire appel après l’annulation de l’autorisation préfectorale pour la construction d’une grande centrale électrique en bord de mer à Larivot, a annoncé vendredi le ministère de la Transition écologique, au lendemain de la décision du tribunal administratif de Guyane.

« Devant le risque de retard du chantier, le gouvernement a donc décidé, tout comme le porteur de projet, de faire appel de cette décision auprès de la Cour administrative d’appel de Bordeaux, et de demander la suspension de l’exécution du jugement », écrit le ministère dans un communiqué.

Jeudi, le tribunal guyanais, saisi par les associations France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement, a prononcé « l’annulation » de l’autorisation préfectorale accordée en 2020 à EDF, jugeant « illégale » la dérogation accordée à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées dans ce secteur. 

Le projet de 120 MW, envisagé en remplacement de l’actuelle centrale électrique d’EDF, vétuste et polluante, autorisée à fonctionner jusqu’en 2023, fait l’objet d’une intense bataille politique et juridique entre écologistes et sympathisants des énergies renouvelables face à EDF, soutenu par le gouvernement.

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Guyane: le couvre-feu de retour, le carnaval maintenu samedi

Cayenne – La majeure partie de la population guyanaise est de nouveau soumise à un couvre-feu depuis vendredi, pour faire face à un raz-de-marée de contaminations au Covid-19, alors que la vaccination stagne à moins de 40%, mais le lancement du carnaval est maintenu samedi.

De Cayenne à Kourou, en passant par Saint-Laurent-du-Maroni, les habitants doivent se soumettre depuis le 7 janvier à un couvre-feu quotidien de 20H30 à 05H00. 

Les restaurants, salles de sport et cinémas bénéficient cependant de dérogations jusqu’à 22H30. 

Les rassemblements sur la voie publique sont également limités à dix personnes dans ces six principales villes de Guyane, qui rassemblent 76% de la population. 

Cela ne doit pas empêcher le carnaval, véritable institution en Guyane, de démarrer samedi, avec la traditionnelle arrivée du roi Vaval, le roi du carnaval.  

Le préfet a assuré que les festivités, dont les plus importantes sont à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent, ne seraient pas annulées comme l’an dernier. Mais l’entrée dans les dancings sera soumise au pass sanitaire.  

Les défilés de rues sont aussi maintenus, mais les groupes carnavalesques doivent se conformer à des protocoles stricts. 

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Guyane: difficile combat contre le variant brésilien, devenu majoritaire

Cayenne – Le variant brésilien ? « Aucune idée de ce que c’est, il n’y a que les scientifiques qui le savent », sourit Gui, Guyanais de 84 ans. Contrairement à la population, les autorités locales s’inquiètent, ont renforcé les restrictions et étendu la vaccination aux plus de 30 ans.

En Guyane, département qui partage une frontière fluviale et terrestre de 730 kilomètres avec le Brésil, « Le variant P1, dit brésilien, représente aujourd’hui plus de 84% des prélèvements positifs« , a indiqué cette semaine le préfet Thierry Queffelec. 

Selon les autorités sanitaires, « la couverture vaccinale de 5,32% en Guyane reste trop limitée pour protéger le territoire« , elles ont donc annoncé élargir la cible vaccinale aux personnes de plus de 30 ans, dans cette région où une personne sur deux a moins de 25 ans. 

Pourtant, au centre de vaccination de l’Encre, le seul de Guyane, les patients venus recevoir leur injection ne semblent pas tous s’en inquiéter.  

Outre Gui, l’octogénaire, qui se dit, en souriant, pas du tout effrayé par le variant brésilien, Thomas, 32 ans, se montre tout aussi décontracté.

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Guyane : la justice enjoint l’État de «prolonger» les concessions controversées de Montagne d’or

Le tribunal administratif de Guyane a enjoint jeudi l’État «de prolonger» les concessions minières de la Compagnie Montagne d’or en Guyane, annulant le refus implicite du ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Dans son jugement, le tribunal a «enjoint à l’État de prolonger», «dans un délai de six mois» les concessions, clés de voûte du projet minier controversé dit de la Montagne d’or. Il a ainsi «annulé» le refus implicite de Bruno Le Maire de prolonger les concessions minières de la Compagnie Montagne d’or en Guyane.

Une faiblesse dans les arguments de l’État, selon le tribunal

S’appuyant sur le dépassement du délai réglementaire d’instruction de deux ans, le ministre de l’Économie avait implicitement rejeté le 21 janvier 2019 le renouvellement pour 25 ans des concessions minières de la compagnie Montagne d’or (CMO), portant alors juridiquement un coup d’arrêt au plus grand projet d’extraction d’or primaire jamais proposé en France, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold.

Le tribunal administratif a considéré que CMO «présente suffisamment d’éléments justifiant de ses capacités techniques et financières pour exploiter les concessions».

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En Guyane, « certains jours, on n’a même pas de riz, on va dormir sans manger »

Des associations et responsables sanitaires ont mesuré l’insécurité alimentaire dans les quartiers précarisés de Cayenne. Leurs résultats, publiés par Santé publique France, décrivent des situations alarmantes.

— Par Mathilde Gérard et Laurent Marot —

La ruelle en latérite, la terre rouge d’Amazonie, s’enfonce sur plusieurs centaines de mètres dans le squat Bambou, avec, de chaque côté, des cases en tôle et en bois et, au milieu, des enfants qui jouent pieds nus. Dans ce bidonville de la périphérie de Cayenne de 2 600 habitants, Lucette (le prénom a été modifié) a le visage fatigué et les traits tirés. Battue la veille par son compagnon, elle s’est réfugiée chez une proche avec ses trois enfants. Elle laisse derrière elle un frigo quasi vide, qu’elle a filmé sur son téléphone portable. A l’intérieur, commente-t-elle, « un peu de maïs, de la farine, deux têtes de poissons et des épices, et c’est tout ».

Photo : Des bénévoles distribuent des denrées alimentaires dans le bidonville Source de Baduel à Cayenne, le 7 juillet 2020. JODY AMIET / AFP

Arrivée d’Haïti il y a quatre ans, elle ne travaille pas, faute de titre de séjour.

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En Guyane, des malades mentaux sans droits ni respect

— Par Eric Favereau —
Dans un rapport rendu public ce vendredi, le contrôleur général des lieux de privation de liberté s’inquiète vertement de la prise en charge des malades souffrant de troubles mentaux.

C’est loin, bien loin de l’Hexagone. Mais le constat est honteux. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), après avoir effectué une visite du pôle de psychiatrie et du service des urgences du centre hospitalier Andrée-Rosemon (Char) à Cayenne, a rendu publiques, ce vendredi, des recommandations très sévères. Pointant «des pratiques illégales et abusives d’isolement», «l’absence d’évaluation de ces pratiques professionnelles, du registre de l’isolement et de la contention». Plus grave encore, il y aurait «des pratiques forcées de traitements par injections, l’absence de recherche de consentement du patient».

Un bilan terrible, loin du respect des droits des patients. Et on peut craindre qu’aucune amélioration n’ait eu lieu, tant la situation de l’hôpital de Cayenne est tendue, et pas simplement en psychiatrie. L’enquête s’est déroulée il y a un an, en octobre 2018. Ils sont venus à l’improviste. Quatre contrôleurs du CGLPL se sont rendus à Cayenne pour ausculter la prise en charge des malades mentaux.

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La Guyane bouillonne toujours

—René Ladouceur —
Ce débat sur les Gilets jaunes, dans l’Hexagone, je le suis, comme nombre d’entre nous ici, avec beaucoup de distanciation et de circonspection. C’est assez pratique pour – comment dire ? –, jouer sur les perspectives et jauger les comparaisons avec la Guyane.
Alors que depuis plusieurs décennies, la légitimité démocratique s’érode du fait d’une désertion croissante des électeurs, il est surprenant que le gouvernement ait pu sembler pris au dépourvu par la colère des Gilets jaunes.
On nous objectera –et à juste titre- qu’en Guyane aussi la colère des 500 Frères a pris tout le monde de court. C’est bien le moins que l’on puisse dire.
L’étourdissante complexité de la Guyane, il est vrai, nous impose et  même nous condamne à l’humilité.
Au moment où j’écris ces lignes, les commentaires se concentrent sur les déroutantes maladresses que la nouvelle directrice de l’ARS, Clara de Bort, a multipliées dans sa gestion du mouvement de grève au Centre Hospitalier de Kourou.
Où l’on voit que pour être utile, l’humilité a fortement besoin de la détermination.
Sans la fermeté du Sénateur Antoine Karam et surtout celle du Député Gabriel Serville, Clara de Bort n’aurait probablement jamais cru utile d’aller présenter ses excuses aux parties impliquées dans le conflit du CHK pour l’avoir attendue en vain à une réunion de travail.

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Guyane : « Ne sentez-vous pas monter la colère ? »

— Par René Ladouceur —
Il faut être bien isolé des Guyanais et du battement vital de la Guyane pour ne pas se rendre compte que, depuis l’affaire du squat de la rue madame Payée, leur colère est montée de plus d’un cran. Les propos particulièrement indignés de l’écrivaine Aline Chanol, l‘autre soir sur Télé-Guyane la 1ère, sont sans doute l‘expression la plus achevée de cette exaspération grandissante.
Crise de confiance ? Crise de conscience ? Crise statutaire ? Crise de croissance ? Depuis la grande mobilisation de 2017, politiques et commentateurs discutent souvent de cette épineuse question. Vieille histoire, en vérité : à Byzance, moines et érudits débattaient du sexe des anges cependant que les troupes du sultan étaient sur les remparts… Quel que soit le nom que l’on s’accorde à attribuer à cette crise, la Guyane est confrontée à des problèmes structurels majeurs que l’Hexagone ne se résout toujours pas à régler. Et, de Cayenne à Camopi, la colère enfle, à telle enseigne que la seule question qui se pose à tous ceux que préoccupe l’avenir de la Guyane devrait être : mais comment l’apaiser ?

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Guyane: les peuples autochtones réclament la reconnaissance de leurs droits

Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages », selon Jean-Philippe Chambrier.

La Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) a revendiqué « une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire », lors de la conférence de presse de la Journée internationale des populations autochtones à Cayenne jeudi.

Face « au manque de structures dans les communes de l’intérieur », aux « multinationales de l’or » qui souhaitent s’implanter en Guyane (la Compagnie de la Montagne d’or et Auplata, NDLR) et « aux élus qui savent se déplacer dans les villages amérindiens en période électorale » les organisations autochtones réclament « une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire », ont déclaré des représentants de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), du collectif des Premières Nations et quelques chefs coutumiers, devant la cinquantaine de sympathisants venus les soutenir.

« Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages », a souligné Jean-Philippe Chambrier, président de la FOAG, à l’initiative de ce rassemblement.

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Guyane : « Montagne d’or, une aberration qui n’aurait jamais lieu en métropole »

— Par Mahaut Landaz —

Créer des emplois ou éviter de défigurer l’Amazonie ? C’est le dilemme auquel ce « mégaprojet » de mine d’or confronte les Guyanais.

Accepte-t-on en Guyane ce qui ne pourrait jamais avoir lieu en métropole ? Difficile d’imaginer une fosse d’extraction d’or grande de 32 stades de football en Bretagne. Pourtant, à 8.000 kilomètres, mais toujours en France, un projet d’extraction minière appelé « Montagne d’or », divise la population.

D’un côté, les défenseurs du projet, qui ont les élus locaux de leur côté, reprennent les chiffres du consortium russo-canadien à la manoeuvre : 750 emplois directs créés, 3000 emplois indirects. Il faut dire que le taux de chômage est deux fois supérieur à la métropole. De l’autre, tout une galaxie d’associations, de populations locales et une partie des Amérindiens de Guyane y sont vigoureusement opposés.

Drainage acide, rupture de digues : la Montagne d’or va t-elle dévaster la Guyane ?

Pour Christophe Yanuwana, porte-parole de la jeunesse autochtone, Montagne d’or est une « aberration » qui « n’aurait jamais pu voir le jour en métropole ».

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Un an après les accords, les Guyanais contraints de gérer l’urgence

— Par Laurent Marot et Patrick Roger —

Si un plan de 1 milliard d’euros a été mis en place, les 2 milliards d’euros de mesures supplémentaires promis restent lettre morte.

Le 21 avril 2017, la signature, à Cayenne, de l’« accord Guyane » mettait fin à cinq semaines de mouvement social sur fond d’insécurité chronique, de croissance démographique record et de sous-équipement en matière de santé, d’éducation et de transport. Dans le document signé par le préfet, les représentants des élus et le porte-parole du collectif « Pou Lagwiyann Dékolé » (Pour que la Guyane décolle), l’Etat s’engageait sur un « plan d’urgence » de 1,086 milliard d’euros, plus 2,1 milliards d’euros de mesures supplémentaires devant faire « sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Lire aussi : Guyane : 80 % des mesures d’urgence ont été mises en œuvre

Un an plus tard, seul le plan d’urgence est en cours d’application. « Sur 171 mesures, 70 ont été réalisées, 69 sont engagées, et 32 à l’étude », indique Philippe Loos, secrétaire général aux affaires régionales à la préfecture. Pour lutter contre l’insécurité, l’escadron de gendarmerie mobile envoyé en renfort fin 2017 sur l’agglomération de Cayenne a été maintenu.

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Le Talisman de la présidente, le « roman » de la dernière présidence de l’UAG

— Par Michel Herland —

Corinne Mencé-Caster fut la dernière présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). À la fin de son mandat, la Guyane ayant fait sécession, elle ne présidait plus qu’une Université des Antilles (UA) elle-même en proie à de fortes tensions internes. Son livre intitulé  « roman » sur la couverture mais dont tous les personnages sont reconnaissables par les initiés, est en réalité un plaidoyer pro domo qui vise à l’affranchir de toute responsabilité dans la situation dans laquelle elle a laissé l’université à son départ, marquée par la désaffection des étudiants.

Corinne Mencé-Caster (CMC dans le « roman » : on ne saurait être plus transparent) n’a jamais douté de ses qualités. « Bardée de diplômes » très jeune (p 48), chercheuse perfectionniste qui passe des « nuits blanches à refaire des articles déjà largement présentables » (p. 53), « promue au national » (p. 145) contrairement à ses collègues dont « les promotions ne traduisent nulle appétence à l’effort, mais un goût immodéré pour le siège des conseils d’administration et le partage arbitraire des promotions entre soi » (p.

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Premier cas de fièvre jaune en Guyane depuis 19 ans: la personne est décédée

Cayenne – Un cas de fièvre jaune a été recensé en Guyane pour la première fois depuis 1998, et a entraîné le décès de la personne infectée, a indiqué mardi l’Agence régionale de santé de la Guyane dans un communiqué.

« L’institut Pasteur de Guyane a confirmé lundi une infection par le virus de la fièvre jaune sur le territoire guyanais, pour la première fois depuis 1998 », a indiqué L’ARS.

La personne infectée « est décédée le 9 août », a-t-elle précisé.

« Cette personne aurait pu être contaminée dans la zone de Oiapoque (commune frontière de la Guyane) au Brésil », ajoute le communiqué qui note que « la patiente » avait « des antécédents de séjour en forêt près de Saint-Élie et dans la vallée de l’Oyapock (fleuve frontière avec le Brésil). »

De source médicale, la précédente personne décédée de la fièvre jaune en Guyane (en 1998) était une Amérindienne originaire du territoire de Maripasoula (sud-ouest guyanais).

« L’Agence régionale de santé et ses partenaires locaux (…) rappellent que la vaccination est la principale mesure de prévention contre la fièvre jaune », insiste le communiqué de l’ARS.

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Guyane : les autochtones disent non à l’or et réclament leur « dû

Plusieurs centaines de représentants des six nations amérindiennes de Guyane, rassemblés à Matoury dans le cadre de la Journée internationale des peuples autochtones, ont dénoncé ce mercredi leur « marginalisation », l’exploitation minière de l’or et réclamé leur « dû ».

Souvent drapés de pagne ou robe de coton coloré, coiffés de plumes, perles et graines, les représentants des nations Teko, Wayana, Wayampi, Kali’na, Palikur et Arawak, fortes de 10 000 personnes, ont réclamé un « signe fort » à la France pour la reconnaissance de leurs droits.

« Ce n’est pas seulement un jour de fête mais un jour pour faire valoir nos revendications », a lancé Bénédicte Fdjéké, présidente des chefs coutumiers de Guyane et conseillère municipale à Saint-Laurent-du-Maroni, à la suite d’une cérémonie chamanique célébrée dans la matinée.

« On ne quémande pas, on réclame un dû », a-t-elle ajouté en demandant la ratification de la convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT), non ratifiée par Paris, qui donne des droits aux peuples indigènes et notamment des droits sur leurs terres.
Contre le projet minier

« Nous subissons depuis des années une marginalisation et une atteinte dans l’accès à nos droits.

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Guyane : faute de personnel, des femmes enceintes sont évacuées aux Antilles

—Par franceinfo avec AFP—

La situation est critique à l’hôpital de Cayenne, en Guyane française. Des femmes accouchant avant terme et des nouveau-nés prématurés du département sont actuellement évacués vers les Antilles, en raison d’un manque de personnel, ont annoncé des sources médicales mercredi 19 juillet.

Depuis fin juin, cinq femmes enceintes et quatre grands prématurés suivis par le centre hospitalier de Cayenne ont été évacués, rapporte la direction de l’hôpital, car son service de réanimation néonatale est dans l’incapacité d’accueillir l’ensemble des patientes.

Des transferts sont donc « organisés sur les Antilles et concernent des transferts in utero [après l’accord de la femme en train d’accoucher] et des bébés », a précisé la direction. « Tous les jours, il y a une réunion de crise », a ajouté un médecin.
La moitié du personnel n’est pas à son poste

Depuis le 30 juin, plusieurs médecins de l’hôpital de Cayenne et des médecins réservistes du Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (Corruss) sont mobilisés. La raison ? La moitié – voire plus – de la dizaine de praticiens du service de réanimation néonatale n’est pas à son poste.

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Guyane : vivrons-nous bientôt la fin de l’État Providence ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Le jugement, sans appel, semble déjà rendu : La société Antillaise se sent mal,et pourtant , d’un point de vue matériel, elle va nettement mieux qu’avant les années 60/70. L’espérance de vie est passée de 61 ans en 1960 à plus de 80 ans aujourd’hui, les Guadeloupéens et Martiniquais  sont plus diplômés ( environ 40 % ont le baccalauréat, contre 5,5 % en 1962), plus riches (le salaire annuel moyen était de 28.000 euros en 2015, contre 4300 euros en 1950) et mieux équipés (par exemple, tous les ménages ont un réfrigérateur, contre 5 % en 1958). L’amélioration du niveau de vie est incontestable ,mais aujourd’hui nous vivons la fin du cycle idéologique du progrès économique et social d’après-guerre, celui qui a porté l’État-providence. Notre logiciel y était fondé sur la réparation : laisser le capitalisme produire la richesse et corriger a posteriori les inégalités qu’il génère, à travers la redistribution de l’État-providence. Nombre d’économistes estiment qu’il ne faut pas réduire l’État Providence à la simple protection sociale car « l’on met de côté les trois autres piliers de l’État social: les services publics, 30 % des emplois en France, c’est absolument colossal, le droit du travail et puis toutes les politiques économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, politiques de revenus qui se sont développées au cours du XXe siècle . Il

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Un dangereux déni de réalité est en cours en Guyane !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Plus de deux guyanais sur trois considèrent que la situation éco­nomique de la Guyane s’est « plutôt dégradée » depuis 2009, contre 9 % pour qui elle s’est « améliorée » ; 24 % pensent qu’elle est restée inchangée.Presque dix ans de crise larvée depuis 2009, persistance d’un chômage de masse, nombreuses fractures sociales et une masse de problèmes non réglés – vis-à-vis des infrastructures comme du social -,des questions sécuritaires ou migratoires : le pays est sous tension . Car plus le temps passe, plus la Guyane devient inflammable. Les économistes parlent d’« équilibres multiples » : on peut très vite passer de l’un à l’autre, comme on l’a vu naguère en Grèce ou en Argentine. Le hiatus entre un pessimisme global et un optimisme personnel est une donnée souvent constatée. Ce n’est pas le cas ici : 58 % des Guyanais estiment que leur situation économique et financière s’est détériorée, contre 12 % pour qui une amélioration est relevée. Cette position est à la fois rassurante et inquiétante. Rassurante, parce que tout continue comme avant, et qu’on ne vit pas si mal dans une partie de ce pays Guyane .

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Guyane – Martinique : il n’y aura pas de responsabilité politique sans le courage des élus et l’effort des populations

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Et voilà que la question institutionnelle s’invite au débat guyanais. En dépit de l’ampleur des mécontentements et de la présence du drapeau guyanais au cours des manifestations, il était apparu que les revendications s’inscrivaient dans le strict cadre d’appartenance à la république française. Les déclarations des communicants des « 500 frères » ne tarissaient pas de références à leur condition de Français. Devant l’échec des négociations une nouvelle revendication s’ajoute donc au cahier des doléances : la reconnaissance à la Guyane d’un nouveau statut politique. On est mal renseigné sur cette nouvelle donne, mais s’il s’agit d’un réflexe de dépit dû au moindre succès de la démarche, son expression était inévitable. En effet, ce n’est pas en deux ou trois jours, loin des bases du pouvoir de décision, que des sujets qui appellent une grande expertise et des accompagnements budgétaires significatifs, que des solutions définitives au problème soient proposées sans que le gouvernement ne soit accusé de démagogie. Par ailleurs, pour les partisans du progrès dans la République l’éruption guyanaise se produit au pire moment du calendrier politique, à moins d’un mois d’échéances électorales qui pourraient faire vaciller la 5ème République.

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A.P.C. : soutien au peuple guyanais

 

Asamblea de los Pueblos del Caribe

Assembly of Caribbean People

Assemblée du Peuple Caraïbe

Assemblee van het Caraibissch Volk

Asanble Pep Karayib La

 

DECLARATION DE L’ASSEMBLEE DES PEUPLES DE LA CARAIBE (APC) : SOUTIEN AU PEUPLE GUYANAIS EN LUTTE
Après la vague des mouvements populaires de 2008 et 2009, la grève générale en Guyane exprime le rejet de la politique du pouvoir colonial et le niveau des luttes populaires dans les territoires sous domination française. L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe salue la puissante mobilisation unitaire du Peuple Guyanais.
Le peuple Guyanais pose des revendications légitimes concernant l’insécurité, l’éducation, la santé, le développement, l’emploi et la répartition des richesses. ; Il indique aussi clairement sa volonté qu’on s’attaque aux causes des problèmes, en réclamant des moyens conséquents. La multiplication de plans annoncés par les autorités françaises, au cours de dizaines d’années n’a jamais porté de solution aux problèmes du Peuple Guyanais. La multiplication des prisons, la présence de forces militaires –dont on connait le rôle dans les pays concernés- ne seront jamais des réponses ni rassurantes, ni définitives.
D’une part, dans un contexte ou le libéralisme sauvage, le désengagement de l’état et les attaques contre les acquis sociaux font la loi, la vie continuera à devenir de plus en plus chère et les conditions de subsistance de plus en plus dures.

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L’épidémie de Zika est terminée en Guyane française

zikaSur neuf mois d’épidémie, les médecins sentinelles estiment à près de 10 000 le nombre de patients ayant consulté pour une contamination par le virus.
« La fin de la phase épidémique de Zika pour l’ensemble de la Guyane » a été actée vendredi 21 octobre par son préfet, Martin Jaeger, « suite à l’avis du comité d’experts des maladies infectieuses et émergentes ».

Sur neuf mois d’épidémie, les médecins sentinelles estiment à près de 10 000 le nombre de patients ayant consulté pour une contamination par le Zika, selon le bulletin épidémiologique de l’Institut de veille sanitaire (INVS) du 6 octobre. Aucun décès n’a été rapporté. Durant l’épidémie, « 1 105 » femmes enceintes ont été infectées par le virus, rapporte l’INVS. En comparaison, en 2015, plus de 6 900 accouchements ont été enregistrés en Guyane.

Pour l’ensemble de la Guyane, à ce jour, « il a été répertorié quatre cas de syndrome de Guillain-Barré chez des personnes positives pour le Zika. Il y a eu deux cas de microcéphalie chez des enfants de mère contaminée. De plus, huit autres cas de malformations cérébrales chez des fœtus de mères positives ont été enregistrés », a détaillé Anne-Marie McKenzie, directrice de la santé publique et de la veille et sécurité sanitaire à l’agence régionale de santé.

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La Martinique : vers une démographie de substitution ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
h_mongsLe vieillissement de la population martiniquaise et les désordres sociaux, politiques et économiques qui pourraient en découler ont suscité la réaction de Raphaël Confiant dans sa dernière tribune, « L’illusion de la Sylver économie ». Il estime qu’il ne pourrait se développer une économie fondée sur le vieillissement de la population que dans le cadre d’une économie globale. Or, selon lui, cette économie n’existe pas en Martinique.
J’ai souvent écrit que le mot économie n’a pas de sens, en Martinique, s’il est vrai que le prix de revient de chaque production comprend un intrant qu’on ne retrouve pas de façon systématique ailleurs : la part correspondant à l’aide de l’Etat. En effet, tant que la production ne sera pas accessible à la concurrence de nos voisins, on ne pourra pas parler d’économie· C’est dire combien il serait essentiel, pour atteindre cet objectif, que notre niveau de vie se rapproche du leur, c’est-à-dire vers le bas· Or les réactions enregistrées chaque fois qu’on parle de toucher aux 40% des fonctionnaires, qui ne sont qu’un supplément de salaire, laissent présager de celles qui suivraient l’annonce d’un rapprochement des salaires entre la Martinique et les autres îles des Caraïbes· Reste que les incertitudes du moment, la rapidité des évolutions ainsi que leurs surprenantes manifestations dans le monde, interdisent de penser que dame Fortune nous protégera toujours de ses larges ailes.

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