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« Mary Prince » & « Le métro fantôme »

Les 2,3 & 4 février 2017 à 19h 30 au T.A.C.

La Cie Téatlari – Théâtre des cultures créoles et Beau Comme une Image (BCI), présentent

Mary Prince

Jeudi 2 février 2017 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France.

Le témoignage édifiant de l’esclave Mary Prince adapté au théâtre par Souria Adèle, la comédienne martiniquaise, dans une mise en scène de Alex Descas.

Lire sur Madinin’Art : Mary Prince : le témoignage d’une esclave —Par Selim Lander —

« On ne recense aucun témoignage d’esclave dans la Caraïbe francophone. En revanche, on les compte par centaines dans le monde anglo-saxon. L’un des plus emblématiques est le récit autobiographique de Mary Prince. » Léia Santacroce – France Info Outre-mer

L’actrice Souria Adèle qui a adapté au Théâtre le témoignage de l’esclave anglophone Mary Prince, l’interprète au Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France, le 2 février 2017 à 19h30.

Deux représentations pour les scolaires sont prévues le même jour, matin et après-midi. Elles précéderont la représentation du soir. L’ensemble des représentations font ainsi l’objet d’une captation télévisée produite par BCI.

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« Tribunal des femmes bafouées » : un théâtre créole nécessaire

— Par Roland Sabra —

« Dans les Antilles, le théâtre peut être considéré comme le dernier genre à naître » écrit Bridget Jones dans «  Comment identifier une pièce de théâtre de la Caraïbe. » On distingue généralement deux branches. La première s’inspire de grande figure de l’histoire nègre, africaine ou antillaise. La seconde est d’une veine plutôt comique qui puise dans la vie quotidienne et qui ne dédaigne pas les procédés du boulevard. Tribunal Femmes bafouées qui emprunte au trio classique et comique du mari de la femme et de la maîtresse sans être une bouffonnade tire volontairement du côté de la farce. L’homme à femmes, ce chasseur impénitent, ce séducteur incapable d’aimer, ce collectionneur mutilé donc le cœur est dans la braguette, qui n’est sur la scène sociale que le représentant d’une virilité qui n’est pas la sienne mais celle d’une figure maternelle toute puissante, cette figure lamentable, puérile d’un certain type d’homme est dans la pièce écrite par Tony Delsham l’objet d’une moquerie et d’un assaut de lazzis haut en couleurs. C’est un théâtre populaire au sens noble du terme.

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« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

— Par William ROLLE Sociologue, Professeur de Lettres au Lycée Lumina Sophie —
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Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

On ne dira jamais assez que le théâtre doit être consommé vif, comme les huîtres .Ce vif s’entend cependant de plusieurs sortes : la lecture à voix haute, l’exercice d’une mise en scène pour mettre en situation et surtout la représentation théâtrale, dans un lieu, qui a toute son importance.

Être dans le métro dans un petit théâtre à l’italienne foyalais, et en perspective de la mise en scène de José Alpha les stations, les quais du métro parisien qui défilent sur un écran ; arrêt, marche, monter descendre, apparaissent les anonymes voyageurs aussitôt qu’ils disparaissent des regards, d’une fenêtre à l’autre, la rame reprenant son immuable déplacement. Juste parfois le fugace sentiment qu’une brève rencontre aurait pu avoir lieu.

C’est ce qui se joue sur la scène entre deux personnages, Lula, une femme métis, et Clay, un homme noir ; mais là, dans cette violence des gestes et des paroles lors d’une étrange parade funèbre on croit saisir que chaque station, où il serait possible de descendre , n’est qu’illusoire.

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« Le métro fantôme » dans le sombre tunnel de la dépendance / contre-dépendance

Le Métro fantôme les 30 et 31 mai 2014 à 19h 30 au Théâtre A.Césaire de Foyal

— Par Roland Sabra —

A la lecture de Leroi Jones on peut penser, sans se tromper que la binarité est sœur de la gémellité. L’auteur ne s’embarrasse pas de nuances. Il y a les bons et les mauvais, les noirs et les blancs. Comme le genre est aussi binaire il compose quatre catégories, quatre stéréotypes. Le « mâle » noir est bon s’il est militant, nationaliste culturel, musulman, fier d’être noir, black conscious,. C’est un modèle à suivre. La « femelle » du bon noir est une noire, bien sûr, qui représente la terre nourricière africaine dont elle porte les symboles vestimentaires, la coiffure. Mère avant toute chose elle accepte la domination de son homme devant lequel elle va jusqu’à se prosterner ( Madheart, Leroi Jones). Le « mâle » blanc est mauvais, fondamentalement pervers, c’est souvent un impuissant. La « femelle blanche » est souvent une garce, une putain castratrice ( Lula dans le Métro fantôme) qui n’hésite pas à tuer l’homme noir quand celui-ci ( Clay dans Le Métro fantôme) tente de s’évader de son rôle d’objet sexuel.

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« Des yeux de verre » par la Cie Virgul’ : un texte et des comédiens

 —Par Roland Sabra —

«L’artiste ne devrait pas être le juge de ses personnages, de ce qu’ils disent, mais seulement le témoin impartial. » Anton Tchekhov

les_poupees-2« Daniel, artisan de poupées, viole sa fille Estelle à l’âge de 10 ans. La mère Judith, se fait complice en cachant Estelle chez une tante pour « sauver les apparences »  en disant à tous que la fillette est devenue muette et folle.

Des années plus tard, la petite fille Estelle devenue femme revient à la maison en se faisant passer pour une cliente sous le nom de Pélopia, et commande une poupée à son image. Dans la maison, il y a aussi sa sœur, Brigitte, demeurée là, isolée, qui aime son père, devenu distant avec elle, d’un amour interdit, passionnel, et fantasmant du jour où elle pourra devenir son amante, son épouse… »  .

L’auteur québecois  Michel Marc Bouchard a écrit plusieurs pièces sur le thème des blessures de l’enfance. « Des yeux de verre » sont la reprise en 2007 d’une pièce écrite en 1984 « La poupée de Pélopia » et qui laissait à l’auteur un goût d’incomplétude.

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La parole en spectacle au lycée de Batelière

—Par Serge Mourouvin —

Les comédiens de la Cie Téat’Lari, Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et le metteur en scène José Alpha, ont animé jeudi dernier, et durant trois heures, un atelier théâtre au Lycée professionnel Lumina Sophie de Batelière à Schoelcher, sur les personnages de la  pièce «  Le métro fantome »  écrite par le dramaturge afro américain, Leroy Jones mieux connu comme Amiri Baraka. La pièce a été créée en Martinique au mois de novembre dernier par José Alpha,  metteur en scène du Théâtre des cultures créoles, au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher où elle fut bien accueillie autant par les lycéens  lors des séances scolaires que par l’important public en soirées. Le huis clos conflictuel  entre le nègre et la belle métisse (femme blanche dans la version d’origine) a constitué le support pédagogique de l’action « la parole en spectacle » développée par William Roll, sociologue et professeur de Lettres pour la Terminale TPC .

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Le métro fantôme

 

« Le métro fantôme » de AMIRI BARAKA

Mise en scène par Jose ALPHA avec Elisabeth LAMEYNARDIE et Eric BONNEGRACE
Le Métro fantôme (Dutchman) est une pièce de théâtre écrite par Amiri Baraka sous le nom de plume de LeRoi Jones. Elle a obtenu en 1964, à New York, l’Obie Award, récompense décernée à la meilleure pièce de l’année et a rallié à Paris la quasi-unanimité de la critique.Argument : C’est, dans l’obscurité ferraillante d’un tunnel de métro new-yorkais, une nouvelle traversée du Vaisseau fantôme de Richard Wagner.Clay, le noir, en est le nocher, condamné lui aussi à errer jusqu’au jour où il sera délivré par l’amour : la Senta de ce Daland noir est blanche et de leur rencontre dépendra, un instant, la rédemption du jeune homme. Cela n’aura, bien sûr, pas de suite. Le petit-bourgeois noir va singer les blancs, très mal, devant une fausse intellectuelle blanche, qui singera les noirs plus mal encore. En s’inversant, l’incompatibilité s’aggravera et, mettant fin au simulacre, Clay redeviendra un noir à part entière pour choisir la révolte.( Wikipedia)

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