Étiquette : Christian Antoure

Shirley Rufin : à chacun sa chimère. La plasticienne au scalpel

Jusqu’au 19 avril 2015- Case à Léo. Habitation Clément

— Par Christian Antourel  & Ysa de Saint-Auret —

shirley_rufin-2Cette expo au charme outsider, bien en dehors des canons du circuit de l’art sonne l’heure d’une drôle de re création, déconcerte par sa démesure, son  inquiétante étrangeté,  et son panache. Découpées au scalpel, les ambiances vont de vagues de démence, à impressions d’insécurité frontale et stupéfiante. L’artiste y déshabille de façon instinctive le processus de la marginalisation, elle exploite de son mieux tout le registre sémantique de la photographie, et dans sa folle habileté, nous livre la générosité des émotions crues.

Elle est bercée par une avalanche de délires fantasmatiques qu’elle métamorphose en images et en puissance. Elle témoigne d’un nouveau mode de concevoir, dans ce passage révélé par ses sculptures photographiques, toujours temporaires, dans l’espace interchangeable : celui de la galerie dans laquelle elles poursuivent leur conversation muette. Ses photographies, puissamment, noblement, voluptueusement engagées pour témoigner de l’homme dans une logique du pourrissement. La beauté ici est celle d’une approche empirique et sensible sur le tabou de la nudité dans la société martiniquaise, celle là même qui sous-tend une pureté spirituelle et une élégance native dans le rapport au monde.

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« Madin’Voices »

CONCERT DE MUSIQUE SACREE


Œuvres Sacrées de Pergolèse, Mozart, Vivaldi, César Franck, Palestrina, Grandados
Par l’ensemble « Madin’Voices »


Samedi 30 avril 2005 à la Chapelle du Centre Emma Ventura.

En « avant première » de manifestations à venir dans le cadre d’un partenariat avec le C.H.U. LA Meynard.

Etonnant voyage que celui auquel invite la chapelle du Centre Emma Ventura dans son décor simple d’encens, pétri de cœur et d’espérance. C’est une «alcôve » offerte à une musique sacrée volontairement sacrifiée sur la paroi christique, pour que seule l’harmonie nous revienne en thème musical onirique. Son iconographie est pieuse et sensuelle à la fois. On traverse avec une grâce fragile un univers poignant ou le déterminisme religieux n’altère en rien les rythmes, les mouvements, les circulations d’une écriture vocale éclairée par le haut. Au contraire cette idée sacerdotale crée le besoin d’une attention particulière, une concentration maximale, pour que passe l’éloquence d’une musique souveraine, épanouie, en quasi lévitation. Il y a de l’amour là-dessous.

Du Réis Glorius » de Guiraud de Bornehl, aux « Stabat mater » de Pergolèse et Vivaldi.

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