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L’épidémie de chikungunya et les rumeurs…

moustic_chikun Suite à l’apparition et à la propagation de nombreuses rumeurs plus folles les unes que les autres sur les médias notamment lors d’émissions antennes ouvertes ou chacun y va de son imagination sans que personne ne puisse lui répondre ni le détromper et devant la situation de l’épidémie, qui maintenant généralisée se poursuit, la cellule de gestion du Chikungunya présidée et réunie par le Préfet chaque semaine a élaboré le document   ci-dessous, sous la forme de questions / réponses pour préciser un certain nombre de choses..

Un des objectif est d’inciter la population à accomplir les mesures préventives nécessaires à la limitation de l’épidémie..

Le Chikungunya fait naître les rumeurs les plus folles [Vrai]

1. LA MALADIE EST DANS L’AIR [Faux]

Le chikungunya se transmet exclusivement par le moustique Aedes Aegypti. Ce virus est uniquement transmis à l’homme par le moustique (genre Aèdes et principalement Aèdes Aegypti appelé moustique tigre pour sa couleur). Il s’agit du même moustique que pour la dengue.

2. LE MOUSTIQUE NE JOUE AUCUN RÔLE DANS L’ÉPIDEMIE [Faux]

Le moustique se contamine en piquant un malade du chikungunya, ensuite chacune de ses piqûres transmettra la maladie.

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Coup de vieux sur les Antilles

Par Daniel Bastien

Les populations de Martinique et de Guadeloupe étaient les plus jeunes de France. En 2040, elles seront parmi les plus vieilles. Emigration, baisse de la fécondité, retour des retraités participent à ce basculement rapide, qui impose de nouvelles gouvernances.

Il y a de quoi être tétanisé par le profil spectaculaire des graphiques d’évolution de la population de la Martinique. Il bouscule toutes nos convictions.  « Le phénomène est très brutal, car extrêmement rapide », reconnaît Claude-Valentin Marie, directeur scientifique de la récente et vaste étude « Migration, famille, vieillissement » qui vient d’être publiée par l’Ined et l’Insee, la première du genre en France, et portant sur quatre départements d’outre-mer français. En trois pyramides des âges, dont la transformation conduit à leur quasi-inversement, le vieillissement « massif » de la population martiniquaise depuis les années 1960 saute aux yeux, totalement comparable à celui de l’île soeur guadeloupéenne.  « Aux Antilles, la transition démographique s’est opérée en à peine cinquante ans là où, en Europe, il a fallu plus d’un siècle et demi», explique le chercheur, ce qui laisse deviner  « l’ampleur des bouleversements accélérés dont ces sociétés sont aujourd’hui le théâtre ».

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Le gâchis de l’eau dans les DOM

 

eauxLe Guadeloupéen dépense 1,71 € le m3 d’eau potable et 2,23 € s’il bénéficie d’un service public d’assainissement. Les 63 millions de m3 d’eau distribuée se perdent quasiment à moitié dans les canalisations, avant d’arriver au robinet de l’abonné. La consommation journalière domestique par habitant est de 206 litres. La gestion des services d’eau potable et d’assainissement est assurée en majorité en intercommunalité.
Les pertes sont très importantes
Plus de 262 millions de m3 sont distribués mais seulement 149 millions de m3 facturés en raison des volumes cédés gratuitement (1,5 % des volumes)1 et des pertes. Celles-ci sont très importantes et représentent entre le quart et près de la moitié de l’eau distribuée selon les départements.
La porosité du réseau, mesurée par l’indice linéaire de pertes2 est très importante. Ce sont ainsi 24 m3 par jour et kilomètre de réseau qui en moyenne n’arrivent pas aux robinets des usagers dans les départements d’outre-mer. Ces pertes s’expliquent en partie par la topographie, l’importance de l’activité sismique et l’étendue des communes. Pour y remédier les distributeurs doivent d’abord disposer de plans du réseau mis à jour.

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Aux Antilles, le scandale sanitaire du chlordécone


La France n’en a pas fini avec les scandales de sécurité sanitaire. Pendant vingt ans, de 1973 à 1993, un insecticide, le chlordécone, a été utilisé en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon de la banane, entraînant durablement une pollution des sols et une exposition d’une partie de la population.

Une étude, publiée lundi 21 juin en Guadeloupe et dans le Journal of Clinical Oncology, confirme que le chlordécone, un perturbateur endocrinien, est responsable d’un accroissement significatif du risque de cancer de la prostate, lequel représente 50% de l’ensemble des cancers dépistés en Guadeloupe et à la Martinique. L’étude valide donc les signaux d’alerte que les autorités ont longtemps ignorés.

TRÈS LONGUE DURÉE DE VIE

« D’énormes erreurs ont été commises, qui rappellent furieusement les grands enjeux de sécurité sanitaires des années 1980 et 1990: hormone de croissance, vache folle, etc. », estime le professeur William Dab, président du Conseil scientifique du Plan chlordécone en Martinique et en Guadeloupe. Interdit en métropole en 1990, le pesticide a été utilisé par dérogation en Guadeloupe et en Martinique jusqu’en 1993, alors que les Etats-Unis l’avaient proscrit depuis 1976.

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Les Antilles mal préparées au « Big-One »

— Par Marie-Christine Tabet,

 

>Les rapports sur le risque sismique ne manquent pas. Sans véritable suivi pour l’instant. Enquête et reportage à la Guadeloupe.

« Et si ça nous arrivait à nous? » Depuis le 12 janvier dernier, la question taraude les Antillais. Et pour cause. Ce jour-là, à moins de 1.200 kilomètres de l’archipel français, un tremblement de terre de magnitude 7 à 7,3 a fait plus de 250.000 victimes en Haïti. Or les sismologues sont certains qu’un « Big One », du type de celui qui a terrassé Port-au-Prince et ses environs, surgira un jour des entrailles de la terre dans l’un des deux départements antillais d’outre-mer. Et puis le séisme « historique » qui a frappé la Guadeloupe en 1843, faisant plusieurs milliers de morts, n’a-t-il pas frappé un an après que plusieurs villes haïtiennes ont été détruites?

En Guadeloupe, où le risque d’un séisme majeur est le plus fort, un tel scénario catastrophe aurait de terribles conséquences. L’aéroport serait en partie impraticable, les gros porteurs ne pouvant plus atterrir. Un tiers de la piste, posée sur un terrain « liquéfiable », deviendrait instable… Le centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre ne résisterait pas.

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Un numéro d’ »Esprit » sur les Antilles

février 2007

Antilles : la République ignorée

Lire le sommaire détaillé de la revue

 

par Selim Lander

Le numéro de la revue Esprit de février 2007 consacre un dossier aux Antillais de France et d’outre-mer. Le titre : « Antilles : la République ignorée » est trompeur. On pourrait croire en effet que le dossier apporte des informations sur la manière dont le droit de la République est trop souvent bafoué aux Antilles, sur le paternalisme gouvernemental, sur les consignes passées aux préfets pour qu’ils ferment les yeux sur les pratiques des édiles locaux, sans parler de ce privilège hérité de l’époque coloniale qui fait que tous les fonctionnaires en poste dans les « DOM-TOM », donc en particulier aux Antilles, sont rémunérés davantage, pour un même travail, que leurs homologues métropolitains. Il n’en est rien. La plupart des contributions insistent plutôt sur les discriminations « négatives » dont les Antillais sont les victimes, à l’origine des revendications mémorielles qui se sont faites jour récemment et auxquelles a voulu rendre justice la loi du 21 mai 2001, dite loi Taubira, qualifiant l’esclavage et la traite négrière comme des crimes contre l’humanité.

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Le chlordécone aux Antilles Françaises

 

 

Aux Antilles, l’utilisation du chlordécone, pesticide organochloré, a été interdite en septembre 1993, en raison des risques potentiels qu’il présentait pour la santé humaine. Cet insecticide organochloré, que l’on pourrait qualifier de pesticide de « première génération » puisque sa synthèse remonte au début des années 1950, fut d’abord produit aux Etats-Unis, avant d’être homologué en France au début des années 1980, pour lutter contre le charançon du bananier.

Compte tenu de sa rémanence dans l’environnement, les autorités administratives de Guadeloupe et de Martinique, en application du principe de précaution, ont pris différentes mesures, depuis plusieurs années, afin de limiter l’exposition des personnes. Ceci s’est traduit par la mise en œuvre de plans d’actions visant la protection des ressources en eaux, la surveillance de la teneur en résidus des aliments, l’élimination des derniers stocks de pesticides non utilisés et l’évolution rapide des pratiques agricoles. Par ailleurs, en 2003, dans les deux départements, la réalisation d’analyses de sols préalables à la plantation de cultures vivrières a été imposée par arrêté préfectoral.

Afin de compléter ces mesures, le Gouvernement a demandé à l’AFSSA d’évaluer le risque de l’exposition alimentaire de la population antillaise au chlordécone et de proposer des limites maximales de résidus pour les aliments les plus contaminés.

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