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L’évolution humaine retrouve sa maison

musee_de_lhomme-2Le musée de l’Homme rouvre ses portes le 17 octobre, après six ans de travaux.

Visite en avant-première avec Evelyne Heyer, professeure d’anthropologie génétique et commissaire scientifique de l’exposition permanente

Palais de Chaillot, 17 place du Trocadéro à Paris. Adresse d’un lieu mythique, créé par Paul Rivet à l’occasion de l’exposition universelle de 1937 : le musée de l’Homme, entièrement rénové et que le public pourra (re)découvrir à l’automne. En route pour un voyage poétique et didactique à la découverte de l’un des grands mystères qui s’offre à l’être humain : lui-même. [exposition permanente se décline en trois grands moments. Le premier, « Qui sommes-nous ? »», explore les multiples facettes de notre identité. L’homme y est être de chair, de pensée et de lien. ll sait préparer son passage vers l’au-delà et parler plusieurs langues.
D’entrée, affirmation est faite que tous les êtres humains font partie d.e la même espèce. « Nous avons voulu conserver la dimension humaniste du musée né en pleine montée des totalitarismes, explique Évelyne Heyer, professeure d’anthropologie génétique et commissaire scientifique de, l’exposition. Nous y soulevons des questions universelles.

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La fabrication d’un «regard éloigné»

— Par collectif —
le_regard_eloignePhilippe DESCOLA Anthropologue, professeur au collège de France , Jean-Louis FABIANI Directeur d’études à l’EHESS , Irène THÉRY Directrice d’études à l’EHESS et Antoine LILTI Directeur d’études à l’EHESS
L’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) fête cette semaine ses quarante ans. L’occasion de rappeler que les sciences sociales constituent une arme sans égale dans un monde globalisé, tenté par le repli.

Plus que jamais, nous pensons que les sciences sociales sont nécessaires. Elles s’efforcent de comprendre le monde dans lequel nous vivons, parfois d’agir sur lui, en prenant une distance salutaire à l’égard du commentaire immédiat des médias comme des manifestes idéologiques, y compris lorsque ceux-ci se parent des signes extérieurs de la scientificité. Les sciences sociales n’ont pas pour vocation de distribuer des leçons de morale, mais de fournir aux citoyens des outils pour penser et agir dans un monde incertain.

Pour cela, nos disciplines doivent savoir résister à une double tentation. La première est de répondre à l’injonction qui leur est souvent faite de produire un savoir utilitaire, directement «valorisable». Or la façon dont est formulée une «question sociétale» est rarement, pour ne pas dire jamais, pertinente pour une analyse des dynamiques qui travaillent en profondeur les sociétés.

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Roland Gori : « L’enjeu politique d’aujourd’hui est un enjeu d’humanité »

Comment «néopsychiatrie» et néolibéralisme provoquent-ils un «séisme de civilisation» ? Comment s’opposer aux nouvelles «servitudes volontaires» ?

roland_gory Le psychanalyste creuse son sillon critique de la dictature de la technique et de l’évaluation. Il signe un livre manifeste dont le titre résume le défi posé au sujet contemporain : « Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? »

Le psychanalyste et co-initiateur de l’Appel des appels vient de publier « Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? » (éditions les Liens qui libèrent, voir l’Humanité du 7 février)⋅ Dans le prolongement de ses trois derniers ouvrages, de la Dignité de penser à la Fabrique des imposteurs, il poursuit ici son travail de critique des ravages du néolibéralisme et de la domination aveugle de la technique en un véritable manifeste de civilisation⋅

Vous parlez de «séisme anthropologique». Pouvez-vous en développer quelques-uns des aspects dont vous parlez dans votre ouvrage ?

Roland Gori⋅ Un point de départ pourrait être les travaux de sociologie d’Ulrich Beck sur « la société du risque » (1986)⋅ Aujourd’hui, il importerait moins de répartir les richesses que les risques.

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