Étiquette : Anne-Catherine Berry

« Création et insularité », présentation de l’ouvrage

Vendredi 11 juin, à 18h30,à la Bibliothèque Schoelcher (Fort-de-France).

Présentation de l’ouvrage par : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Marie-Lyne Psyché-Salpétrier.

« La situation d’insularité contribue-t-elle à produire une création spécifique qui se distinguerait des autres créations ? Il est difficile d’imaginer un art qui serait détaché d’un lieu, d’un contexte, d’une culture. Le lieu est déterminant. Il influe directement ou indirectement sur l’artiste et, en conséquence, sur les productions qu’il réalise. Vivre sur une île, n’est pas sans effet. Cela détermine un certain regard, une certaine appréhension des choses, une relation particulière au monde, un rapport singulier à l’espace. L’insularité n’est pas qu’un fait géographique, elle induit une mentalité, une approche, des conceptions spécifiques. L’île amène à une pensée nouvelle. Il n’est pas absurde de considérer que cela puisse ressurgir, d’une manière ou d’une autre, dans les œuvres.

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Dominique Berthet, Art contemporain en Martinique, Nouvelle édition, Paris, L’Harmattan, 2020.

— Par Anne-Catherine Berry & Laurent Berry —

La Martinique recèle une diversité indéniable d’artistes qui s’inscrivent dans l’art contemporain. Si ce foisonnement de pratiques artistiques est souvent méconnu sinon déprécié, il n’en demeure pas moins réel. Art contemporain en Martinique est une réédition augmentée et en couleur d’un ouvrage de Dominique Berthet, de 211 pages, parue en 2020. L’ouvrage a pour but de mettre en lumière les liens qui se tissent entre ses démarches artistiques et leur contexte, ici déterminant.

L’édition précédente, de 2012 avait pour titre Pratiques artistiques contemporaines en Martinique — Esthétique de la rencontre 1. La première de couverture illustrée d’une œuvre du plasticien Christian Bertin reste inchangée. Nous découvrons dans cette nouvelle édition un avant-propos, une conclusion réécrite, une bibliographie et des visuels en couleur.

Depuis une trentaine d’années, l’auteur n’a eu de cesse d’aller à la rencontre des plasticiens et de leurs ateliers, afin d’en découdre les mystères. Il a pour intention de mettre en évidence des artistes, leurs démarches et leurs œuvres. Il tisse des liens entre ces pratiques plastiques et des notions telles que celles de lieu, de mémoire, d’héritage, de trace, d’identité, de fragmentation.

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« Groupes/collectifs d’artistes » 4° conférence du CEREAP

Mardi 8 janvier 2019, à 18h, ESPE de Martinique

intervenants : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet et Lise Brossard.

Les objectifs d’un collectif d’artistes comprennent tout ce qui est pertinent ou presque, pour l’activité de chacun d’entre eux ; cela peut aller, concrètement, de l’achat de matériaux en gros, le partage de matériel, de lieux ou de fournitures, en passant par le rapprochement d’idéologies partagées, d’approches esthétiques ou d’opinions politiques ou, même, l’organisation d’une vie commune, notamment de travail, comme dans une famille élargie.

Le partage de la propriété — avec ses risques, ses avantages, ses statuts — est souvent implicite.

Des collectifs d’artistes ont existé à toutes les époques historiques, souvent rassemblés autour d’un centre de ressources ; tel était le cas, par exemple, des ateliers de sculpture de l’Antiquité dans les carrières de marbre de Milos en Grèce ou de Carrare en Italie.

Des collectifs se sont constitués pendant la révolution russe, parfois mis en place par l’État, ou sous la Révolution française lorsque le Louvre à Paris fut occupé par un collectif d’artistes.

Des collectifs d’artistes plus traditionnels ont plutôt tendance à être des petits groupes de deux à huit artistes qui produisent des travaux, soit en collaboration, soit individuellement, dans le but d’exposer ensemble dans des galeries ou dans des espaces publics.

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6e conférence du CEREAP: Paul Gauguin en Martinique

Mardi 4 avril 2017 à 18 h

Salle polyvalente de l’ÉSPÉ de Martinique
Conférencières : Anne-Catherine Berry, Lise Brossard, Christelle Lozere
Modérateur : Dominique Berthet

En avril 1887 Paul Gauguin et son ami peintre Charles Laval s’embarquent pour Panama « pour vivre en sauvage. […] . J’emporte mes couleurs et mes pinceaux, et je me retremperai loin de tous les hommes.». Gauguin travaille au percement du Canal dans des conditions difficiles et cherche rapidement à quitter l’île.

En juin 1887 les deux amis débarquent à la Martinique où ils avaient fait escale et s’installent au Carbet dans une ancienne case-à-nègres. Gauguin y passe environ 5 mois.

C’est une révélation pour le peintre : « Je rapporterai une dizaine une douzaine de toiles dont quatre avec des figures bien supérieures à mon époque de Pont-Aven. […] malgré ma faiblesse physique, je n’ai jamais eu une peinture aussi claire, aussi lucide par exemple beaucoup de fantaisie)».

Malgré sa maladie – la malaria contractée à Panama – Gauguin peint une quinzaine de toiles et réalise de nombreux croquis, pastels et aquarelles. La Martinique est encore présente dans nombre d’œuvres réalisées à son retour en France : éventails, sculptures, zincographies…

Ainsi l’expérience martiniquaise a été un tournant dans la vie de l’artiste et a influencé sa peinture.

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