Étiquette : Annabel Guérédrat

« Féminin pluriel » : Exposition collective d’arts plastiques

Du 8 avril au 4 mai 2024 Salle Arsenec – Tropiques-Atrium
TROPIQUES ATRIUM accueille à la salle ARSENEC, du 8 avril au 4 mai 2024, une exposition d’une quinzaine d’artistes plasticiens, sur la question du féminin selon une approche plurielle, déployée dans leurs œuvres.
Les artistes Victor ANICET, Martine BAKER, Julie BESSARD, Nadia BURNER, Hector CHARPENTIER, Marie GAUTHIER, HAMID, ISKIAS, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Martine PORRY, Hélène RAFFESTIN, Henri TAULIAUT et Annabel GUEREDRAT, Dora VITAL, rassemblés par la commissaire d’exposition Marie GAUTHIER, ont proposé des œuvres (en peinture, photographie, vidéo, céramique) qui expriment ce qu’il en est pour chacun du féminin.
Si le « féminin » adopte certaines qualités généralement attribuées aux femmes, il recouvre un sens plus large qui reste à définir. Le sens du mot « féminin » employé comme substantif, se conçoit au-delà de la binarité des genres, au-delà du clivage masculin/féminin et s’adresse aux hommes comme aux femmes dans leurs relations mutuelles et la construction des sociétés.
Cette exposition interroge donc le sens du féminin au travers des représentations, des expressions artistiques.

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« MamiSargassa 3.0 » : Annabel Guérédrat, femme-sargasse

— par Selim Lander —

Annabel Guérédrat est une performeuse talentueuse. Elle l’a prouvé dans des pièces comme I’m a bruja (« Je suis une sorcière ») qui nous avaient marqué. Elle revient avec une nouvelle pièce inspirée par les sargasses, ces algues nauséabondes qui envahissent régulièrement la Martinique. Le programme – qu’elle dira à un moment de la pièce, alors qu’elle est couchée sur le plateau, prenant une pause bien méritée après la séquence de danse qui a précédé – est alléchant dans sa perspective afrofuturiste, décidément à la mode après Tropique du Képone vu la semaine dernière :

« Après des siècles de colonisation, de contamination, d’occupation et de tourisme, aucun humain, aucun animal, aucune plante n’a survécu. Seules les sargasses sont restées.

Mami Sargassa, une nouvelle entité génétiquement modifiée, a éclos. Pour rester vivante, elle s’enterre elle-même dans de la sargasse fraîche. Cet acte de sorcellerie lui permet de renaître, de se réhumaniser, d’enfanter de nouveaux êtres hybrides ».

Au début de la pièce, une vidéo montre Annabel Guérédrat, nue, au milieu des sargasses dans lesquelles elle se roule, s’enroule, parfois nageant, parfois bousculée par les vagues.

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MamiSargassa 3.0.  : Un voyage au cœur de l’écoféminisme radical

Mercredi 20 mars à 19h Salle mobile au Saint-Esprit

— Par Hélène Lemoine —

Plongez dans un conte caribéen futuriste où l’art, la sorcellerie et la résilience s’entremêlent dans une expérience immersive. MamiSargassa 3.0. & ses guests est bien plus qu’un simple spectacle : c’est une exploration captivante de l’écologie et de la condition féminine, portée par la vision unique de la chorégraphe martiniquaise Annabel Guérédrat.

Au cœur de cette performance envoûtante, Annabel Guérédrat, accompagnée de ses deux musiciens performeurs, Raphaël Gautier et Daniel Dantin, vous emmène dans un voyage artistique intense. Inspirée par les rituels d’enterrement de la sargasse, une algue toxique devenue emblématique, cette œuvre vous transporte en 2083, sur une île déserte jadis appelée Martinique.

Imaginez un monde où seules les sargasses ont survécu, où une nouvelle entité génétiquement modifiée, Mami Sargassa, émerge pour défier l’extinction. Pour survivre, elle s’enterre dans la sargasse fraîche, accomplissant ainsi un acte de sorcellerie qui lui permet de renaître, de se réhumaniser et d’enfanter de nouveaux êtres hybrides.

Annabel Guérédrat, artiste multidisciplinaire ancrée dans son héritage caribéen, explore avec passion les thèmes de l’écoféminisme radical et de la dark ecology.

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« Tiers-lieu chorégraphique : vers une écologie de la danse »

Programme samedi 6 mai 2023, le kolectif13 vous invite à sa restitution Mondes Nouveaux « Tiers-lieu chorégraphique : vers une écologie de la danse » au Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie

Programme samedi 6 mai 2023, le kolectif13 vous invite à sa restitution Mondes Nouveaux « Tiers-lieu chorégraphique : vers une écologie de la danse » au Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie

10h, ouverture des portes

11h, atelier danse bèlè / contemporain à la purgerie, suivi d’une performance participative en extérieur

13h, déjeuner sur l’herbe sous le manguier

14h, sieste performative sous le manguier

15h, visite guidée de l’exposition sous forme de performance entre le ti-salon & la salle à manger

16h30, performance en extérieur « Le Banc », suivie d’une 1re conférence par la chercheuse Jésika Orsinet

19h, projection du film « Tombolo », suivi d’une 2de conférence par le chercheur Lazaro Benitez Dias (la purgerie)

20h, performance « Arches » sous les arches, suivie d’une Djing Party

Les membres du kolectif13 sont : Marlène Myrtil, Annabel Gueredrat, Chantal Thine, Jean Hugues Miredin, Laurent Troudart, Lindy Callegari, Rita Ravier, Véronique Defranoux, Jean Félix Zaïre et nos invités sont : Jésika Orsinet, Lazaro Benítez Dias, Fred Lagnau

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Cité internationale des arts, à Paris :  deux programmes à destination des artistes ultramarins 

Le programme « Cité internationale des arts & DAC Martinique »

La Cité internationale des arts, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de Martinique, déploie un programme de résidences à destination des artistes, auteurs ou commissaires d’exposition résidant en Martinique, et souhaitant développer un projet de recherche et / ou de création dans le champ des arts visuels, du spectacle vivant et des écritures. Grâce à ce partenariat, les résidents bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture.  

Une commission, composée de personnalités qualifiées, a étudié l’ensemble des dossiers de candidature et a sélectionné les deux lauréats  pour une résidence de trois mois chacun, à Paris, en 2021. Outre au parcours professionnel du candidat, les membres du jury ont accordé une attention particulière à la qualité du projet, à la nécessité d’une résidence artistique à Paris, au protocole de travail envisagé et aux contacts déjà établis ou souhaités. 

Le programme offre un atelier-logement sur le site du Marais ; un accompagnement artistique et professionnel ; une bourse de vie de 1 000 euros par mois ; une bourse de production de 2 400 euros ; la prise en charge du montant du transport aller-retour à destination de Paris.

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Disparition de  Marvin Fabien, artiste martiniquais d’adoption

Une disparition brutale

Le monde de l’art caribéen est en deuil. L’artiste dominiquais Marvin Fabien, martiniquais d’adoption, est décédé à l’âge de 42 ans. Le montage de l’exposition qui lui est consacrée venait tout juste de s’achever, que le public pourra prochainement admirer à la galerie La Véranda de Tropiques Atrium Scène Nationale.

Le site culturel de Tropiques Atrium rend hommage à l’artiste, et salue ainsi sa mémoire : 

« À l’heure où s’achève le montage de son exposition, nous apprenons le départ « au pays sans chapeau » de Marvin Fabien, fauché brutalement par la maladie, à l’âge de 42 ans.

Diplômé de l’Institut Régional d’Arts Visuels (IRAV), ce jeune Dominiquais, résidant en Martinique, y a laissé l’image d’un étudiant généreux, curieux et agréable. Il incarnait l’artiste complet, sans barrières esthétiques ni techniques.

Doctorant en art et musicien-compositeur, il développe une création artistique multimédia qui questionne la Caraïbe, son identité, ses pratiques culturelles et populaires, à travers des performances, le mixed media ou des installations digitales développant parfois l’interaction avec le spectateur.

Ce jeune talent s’est produit dans plusieurs manifestations internationales en Martinique, aux États-Unis et dans la Caraïbe, suscitant un vif intérêt et nouant des collaborations avec d’autres artistes.

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Revue Minorit’Art : Appel aux artistes – Call for artists

Minorité visible : un créateur local face à la pandémie

Visible minority : a local creator facing the pandemic

Œuvre de Ronald Cyrille « Sans titre »  – 147 x 199 cm, acrylique sur toile, 2020

*** FRANÇAIS ***

Artistes des minorités visibles, des Amériques, d’Europe et d’ailleurs dites-nous avec un texte, une image ou des mots (vidéo, installation, poème, nouvelle, texte déclamé, texte en musique, peinture, etc.) votre expérience de ce confinement. Parce que vous êtes aussi des créateurs participant à la vitalité culturelle de l’espace où vous vivez, faites-nous part de vos craintes et de vos espoirs. Partagez avec nous vos épiphanies, vos découvertes, vos doutes et réponses décoloniales.

 

Contexte

Depuis près d’un mois, la planète s’est contractée de nouveau. Désormais, ici, quelqu’un tousse dans son coude, et là, dans un autre pays, quelqu’un meurt de cette expectoration. La vieille théorie des six poignées de main (ou six degrés de séparation) qui veut que six contacts séparent les individus des uns des autres sur le globe est devenue aujourd’hui 4,7, voire même 3,5 poignées de main si vous êtes sur Facebook (comme nous le rappelle Pierre Haski-1).

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FIAP 2019 : B.B Beloved Baby, de Annabel Guérédrat  

— par Janine Bailly —

Parce que je suis « fan » de son travail et de ses propositions artistiques, que je la sais en attente d’un — comme l’on dit — « heureux événement », je m’interrogeais : Annabel serait-elle là, présente aux côtés d’Henri Tauliaut non pas seulement en tant qu’organisatrice de la deuxième édition du Fiap, mais aussi en tant que performeuse ? Réponse me fut heureusement donnée, ce lundi 11 novembre, au cœur d’une ville que la célébration d’une fin de guerre lointaine avait désertifiée, dans une rue Lamartine aux rideaux de fer obstinément baissés. Seule la Station culturelle de la Coursive, au numéro 118, donnait en ce début d’après-midi signe de vie, et loin de lui ôter quelque force, le lieu paisible s’est fait cadre intime, accueillant à la performance inédite et si personnelle d’Annabel Guérédrat. 

Il y a d’abord son apparition, devant laquelle nous nous écartons, femme statue épanouie dans sa future maternité, l’éclat de sa peau brune à peine contenue par la fine lingerie — peau pleine qui illumine l’espace  ; il y  la rondeur douce et fière de son ventre que ne masque nul vêtement incongru ; la concentration un peu inquiète que laisse transparaître son visage ; et l’auréole de sa chevelure dénouée, qui coule abondante sur son visage, sombre source à bientôt discipliner.

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FIAP 2019 : Découverte de l’Art Performance

— par Janine Bailly —

Après la première édition qui s’est tenue en 2017 à Fort-de-France, le FIAP pour sa manifestation de 2019 a voulu s’ouvrir à de nouveaux horizons, aussi divers que  Russie, Chine, Amériques, Canada, etc, et ce dans le but de créer une plateforme caribéenne dédiée à l’Art Performance.

La conférence de presse, accueillie dans les locaux de Atelier49 rue Moreau de Jonnes, a permis de se faire une première idée de la semaine qui nous attend, riche en événements offerts par tous ces artistes « passionnés de la performance ».

La présentation assurée par Paola Lavra, docteur en anthropologie, enseignante au Campus Caribéen des Arts, a bien heureusement éclairé les novices — dont je suis —, disant en ouverture combien les cofondateurs de la manifestation, Annabel Guérédrat et Henri Tauliaut, sont détenteurs de forces créatrices, combien sont intéressantes les propositions narratives offertes avec leurs corps dans l’espace public, combien l’Art Performance nous fait sortir de notre « zone de confort ». Afin de rendre son discours plus concret, Paola prend l’exemple de Grada Kilomba, psychologue écrivaine et artiste portugaise, et plus précisément de sa performance, Illusions.

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Le FIAP, deuxième édition à la Martinique

Le FIAP 2019 sera la deuxième édition du Festival International d’Art Performance. Il se tiendra du 5 au 12 novembre 2019. Ce festival sur l’art performance est codirigé par Annabel Guérédrat et Henri Tauliaut.

Se déroulant sur une semaine, il a pour objectif de mettre en relation des artistes performers, des critiques d’art, des universitaires, des curateurs internationaux. Grâce à cette deuxième édition, de nouveaux réseaux incluant la Chine, le bassin caribéen, les Amériques, le Canada, la Russie et l’Europe, se mettent en place.

Les objectifs de ce festival sont multiples : 

1. Faire un focus ici en Martinique sur l’Art Performance, qui est très peu connu : qu’est-ce que l’Art Performance ? Quelles sont ses histoires ?

2. Faire se rencontrer, échanger, stimuler de nouvelles collaborations, de nouveaux tissages, des networks autres qu’institutionnels entre les artistes de Martinique et ceux qui viendront des États-Unis et d’Amérique du Sud

3. Susciter des vocations auprès de lycéens, d’étudiants et de très jeunes artistes, toutes disciplines confondues

4. Susciter des débats entre chercheurs, universitaires, artistes, critiques d’art, programmateurs. Ouvrir des pistes de réflexion sur l’importance de l’Art Performance dans la Caraïbe, sur son côté subversif, sur les tabous interrogés à travers cet art

5.

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À la BU du Campus, l’art singulier de la performance

— par Janine Bailly —

Étant novice en la matière, au sortir de la manifestation qui eut lieu ce mardi à la Bibliothèque universitaire, je suis allée chercher quelque lumière dans Wikipédia. Il nous est dit que : « Une performance artistique est une action comportementale entreprise par un ou des artistes, face à un public… c’est une tradition interdisciplinaire qui trouve son origine dans des pratiques artistiques d’avant-garde de la première moitié du XX° siècle …». 

La performance, improvisée ou non, en solitaire ou à plusieurs, peut se produire dans les lieux les plus divers tels que rues, galeries, musées, espaces alternatifs, ici donc les salles du rez-de-chaussée de la bibliothèque universitaire.

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La Biennale de danse : inventivité, créativité, transgressivité

— par Janine Bailly —

Salut mon frère & I’m a Bruja

À l’heure où le monde de la création semble se chercher lui-même, chercher et parfois trouver de nouvelles voies — frontière abolie par exemple entre théâtre, vidéo, cinéma, ou théâtre comme adaptation d’œuvres littéraires, ou danse conjuguant textes musique et vidéos — ce vendredi soir la Biennale nous a ouvert les portes d’un autre monde, ni tout à fait de la danse ni tout à fait autre chose que de la danse. L’originalité, l’audace et l’engagement pourraient bien être, avec la beauté, les maîtres-mots de cette soirée, déroulée en deux temps, l’un au masculin l’autre au féminin.

Si je n’ai pas compris toutes les intentions de la pièce Salut mon frère, interprétée par le duo de garçons Laurent Troudart et Jean-Hugues Mirédin — pourquoi par exemple ces petits post-it jaunes collés au sol puis sur le torse, et qui enlaidissent la silhouette ? — j’ai aimé voir ces deux corps, l’un plus svelte l’autre plus en muscles, l’un cheveux courts l’autre en dreadloks, se chercher, se trouver, se rejeter pour se revenir toujours. Amour-haine, attirance-répulsion, caresses ou querelles, tendresse ou brutalité, toute une relation intime est ainsi donnée à voir, symbolique de ce que sont par habitude les rapports entre les êtres humains.

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L’art performance ou « Un créateur ne fait que ce dont il a absolument besoin. »

— Par Françoise Dô —

Lundi 23 janvier 2017, j’assiste à la villa Chanteclerc au lancement du Festival International d’Art Performance (FIAP. Oui c’est çà même FIAP…). 
L’art performance. Qu’est-ce que c’est ? 
Ce jour-là très clairement : Accepter d’être consciencieusement ensorcelé par une Annabel Gueredrat à la fois galactique et hypnotisante.
Première performance, un trône est dressé d’un coté de la salle, c’est « Shadows of Frida #2 » autour de la figure de Frida Kahlo. Annabel se fait coiffer par son acolyte Gwladys Gambie. Une longue « séance » d’où Annabel ressort futuriste, antique et médusée. Le public est conquis mais il ne le sait pas encore. En tout cas, il en a pour ses yeux. 
Le corps de la femme s’expose à travers une combinaison moulante argentée et avec de petits trous réguliers. Tenue complétée – de ce qu’il manque à une femme pour être considéré comme un Homme à par entière – de petites excroissances au niveau du pubis, et de grosses excroissances sur les épaules et le dos. Corps inquiétant.

« On pense alors aux furies, aux bacchantes, aux harpies: des figures de femmes destructrices, échevelées, avec des corps qui se délitent de partout, des corps vraiment inquiétants

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« Nus descendant l’escalier  » en ouverture de la Biennale de Danse

—Par Roland Sabra —

D’abord c’est un chant, un cri, un chant, un cri. On ne sait, ni d’où il vient, ni ce qu’il est. Superbe et saisissant il envahit le hall de Tropiques-Atrium. Puis une silhouette apparaît dont on voit d’abord les pieds, puis les jambes et le corps enfin. Cette fois, c’était lui devant et elle derrière. Collée à lui, presque invisible ils descendent l’escalier, lentement marche après marche. Image démultipliée du même comme un clin d’œil à la chronophotographie qui inspira le tableau de Marcel Duchamp et/où évocation d’un état d’indifférenciation, de « fusionnalité » diraient les thérapeutes du couples ? On ne sait et on ne veut pas savoir on veut ressentir ce qu’ils expriment là, maintenant au bas de cet escalier de marbre blanc, là maintenant qu’elle sort de son ombre, qu’elle se détache pour une nouvelle attache. Elle est au sol, à quatre pattes, une laisse autour du cou. Il lui fait faire le tour du parvis intérieur de Tropiques-Atrium. Lentement, toujours lentement, au ralenti, comme dans un état de toute éternité. D’autres fois c’est lui l’animal de compagnie qu’elle promène.

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« Valeska and You »

Une performance de Tanztheater par Annabel Guérédrat

—Par Scarlett Jesus —
gueredrat_vlaeska-1«Quand je faisais du théâtre, je regrettais la danse, et quand je dansais, le théâtre me manquait. Le conflit a duré jusqu’à ce que l’idée me vienne de réunir les deux.
Je voulais danser des personnages ».
Valeska GERT, Je suis une sorcière, kaléidoscope d’une vie dansée, 1968,. CND, 2004.

« Valeska and You » est une performance, présentée presque simultanément en novembre 2015, à L’Atrium en Martinique le 17, et à l’Artchipel en Guadeloupe le 28 comme relevant de la « danse contemporaine ». Un spectacle choc où l’engagement d’une danseuse allemande juive des « années folles », rejoint celui d’une performeuse martiniquaise. Mais aussi un spectacle provocant qui interpelle frontalement le public, « You », le soumettant ensuite, pendant plus d’une heure, à la question lancinante  « Quelqu’un a-t-il quelque chose à dire ?». Question que l’on finit par comprendre : « Quelqu’un a-t-il quelque chose à redire? ».

Dans cette performance Annabel GUEREDRAT est une chorégraphe qui explore les rencontres possibles entre différentes disciplines artistiques. S’octroyant une totale liberté dans une démarche artistique mettant en scène des catégories sociales discriminées,  femmes noires, prostituées, stripteaseuses, voyous, femmes folles ou « sorcières », ainsi que se présentait celle dont elle emprunte l’identité, Valeska GERT.

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Annabel Guérédrat, vamp pudique et sauvage

Par Selim Lander

« La vie est trop courte : je l’approfondis par l’art », Valeska Gert

Annabel GuérébratTrès bonne surprise que ce Valeska and you, la performance d’une talentueuse Martiniquaise qui pourrait en remontrer à beaucoup de grandes. Un spectacle en « petite jauge », tous les spectateurs – chanceux d’avoir obtenu une place – installés pour la circonstance sur la scène de la grande salle de l’Atrium. On peut toujours se tromper mais si Annabel Guérédrat ne parvient pas à percer, c’est que de bien méchantes fées se seront mises en travers de sa route. Quoi qu’il en soit, merci à la nouvelle scène nationale de Martinique de nous l’avoir fait connaître (et l’on prend déjà des réservations pour son prochain spectacle !)

Son projet – évoquer le personnage d’une danseuse cabarettiste du Berlin des années vingt (juive de surcroît) – n’était pourtant pas a priori de ceux qui nous séduisent le plus. Il faut dire que nous avions été récemment échaudé, dans un lieu pourtant prestigieux, le Pavillon Noir de Preljocaj, à Aix-en-Provence, par la prestation d’une danseuse qui s’efforçait de faire revivre sans grand succès la comtesse de Castiglione, un personnage a priori intéressant (maîtresse des plus grands de son époque, dont l’empereur Napoléon III, puis choisissant une complète réclusion lorsque la beauté l’a quittée).

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Valeska & You

valeska_&_youLe Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre accueille en résidence de création Annabel Gueredrat (Cie Artincidence) du 13 au 25 avril 2015.
Distribution : Annabel Guérédrat, conceptrice & performeuse danseuse
Joël Julian’s, musicien batteur
Séverine Rième, éclairagiste

QUI ETAIT VALESKA GERT ?
Valeska Gert (1892-1978), était une danseuse cabarettiste, avant-gardiste expressionniste berlinoise des années 1920. L’expressivité intense de son visage, le démembrement de ses bras & jambes, la vulnérabilité qui se dégage dans ses danses m’ont touchée; aussi le fait qu’elle soit dans une forme d’autodérision, comme une danseuse folle, idiote (pour reprendre la figure de Dostoïevski) avec une façon quasidiabolique d’utiliser son corps comme médium. Valeska se surnommait elle-même la sorcière. J’ai eu envie de danser pour elle et avec elle. C’est comme donner une figure à tous ces corps éclatés de la vie moderne, à toutes ces « vies crevées » : les marginaux, les laissés pour compte, les prisonniers, les prostituées.
C’est sa source d’énergie. À son époque, elle passait pour virulente & provocatrice. À mes yeux, elle est l’une des pionnières de la danse contemporaine.

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Venez danser sur la plage

 danser_plage Avec Annabel GUEREDRAT

  LE SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014

 Thématique : Un voyage dans notre  vibration cellulaire 

 Les cellules sont des organismes vivants. Elles sont aussi le microcosme de notre individualité. Notre interaction avec les autres est le reflet extérieur de notre communication cellulaire intérieure, l’état intérieur de nos cellules qui reflète l’histoire de nos relations avec les autres. C’est par une réorganisation somatique que je propose de nouvelles expériences de mouvements sans effort afin qu’une expérience cellulaire inédite se produise. Comment pouvons-nous, à travers la vibration cellulaire, rencontrer ce qui se manifeste dans l’instant présent en nous-mêmes et chez les autres ? De sorte que nous nous exprimons, nous écoutons et nous répondons directement avec l’intégrité de notre être.

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Deux stages de danse en plein air

Avec Annabel GUEREDRAT les mercredis 07 & 14 mai 2014

body_mind_centeringThématique : Nos sens et perceptions
C’est à travers les sens que nous recevons des informations provenant de notre milieu intérieur (nous-même) et de notre environnement extérieur (les autres, la nature, la société). Nous avons le choix d’être réceptif, d’accepter et d’absorber l’information (créer un lien d’attachement) ou de la rejeter et de la bloquer à l’extérieur (se défendre).
Ces deux journées de stage seront une invitation à (ré)apprendre à libérer et amplifier l’aptitude à sentir et à percevoir, avec une recherche spécifique sur la peau, la bouche, le nez, les oreilles et les yeux.
D’abord, le matin, c’est en se reconnectant avec notre matrice originelle, nos fluides, en allant dans l’eau, que nous accèderons de nouveau à une fluidité dans nos corps et nos états d’être au monde. Nous créerons et jouerons de ces nouvelles sensations.

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«A woman »

Stratégie de la danse

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

guredratElle est « chorégraphe performer », sa différence avec un chorégraphe classique c’est que l’acte performatif met de la politique dans l’art. On ne fait pas que danser on prend le micro  et on gueule dedans. L’art devient
total  car on traite le corps de manière totale »

Annabel Guérédrat  s’invite au festin d’une création improbable. Elle  provoque le Tout Danse, quand sa verve chorégraphique toute particulière se veut vivante  et libre, alors elle donne volontiers  de ces petits coups de canif qui, chaque fois remettent en cause tant la légitimité que la portée de son exception culturelle. Ses  dénigrements, ses envolées lyriques comme ses savantes théories sur l’art et la manière de nommer la danse  ne résistent pas longtemps  quand il suffit de regarder là où elle passe et d’être sensible aux formes sous lesquelles elle apparait. Annabel, danseuse toujours à la recherche  d’une naissance  qui semble  lui échapper « questionne perpétuellement sa solitude »La voici  devant nous, encore seule, en position fœtale au centre du plateau.

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Ateliers de danse à Fort-de-France avec Annabel Guérédrat

bmcLE MERCREDI & LE SAMEDI
Atelier danse à l’attention des femmes, autour de notre féminité avec l’état d’esprit du Body-Mind Centering® en résonance direct avec le plaisir de danser librement dans le ressenti & le lâcher prise.
Aucune technique particulière ni des années de pratique de danse sont nécessaires pour suivre ces ateliers

Ce sont à chaque fois des ateliers de 2h qui peuvent prises séparément – Soit :

mercredi 18 septembre de 15h à 17h
samedi 21 septembre de 10h à 12h

mercredi 25 septembre de 15h à 17h
samedi 28 septembre de 10h à 12h

mercredi 2 octobre de 15h à 17h
samedi 5 octobre de 10h à 12h

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Une Biennale de danse à Cuba

  — Par Raphaël de Gubernatis —

malsonPour créer des liens et stimuler des échanges entre artistes très isolées des grandes et petites Antilles, Cultures-France a créé une Biennale de danse Caraïbes à la Havane.

La seconde édition de cette entreprise militante et généreuse s’est heurtée à la triste réalité du terrain. Elle n’aura probablement pas de suite.

Au fond, tout a débuté par une mission de Cultures France, le fer de lance de l’action culturelle du Ministère des Affaires étrangères. Une mission menée par Sophie Renaud dans la myriade d’îles qui courent entre les deux Amériques, de la pointe du Yucatan aux rivages du Venezuela et des Guyanes. Des îles jadis colonisées par les Espagnols, les Portugais, les Français, les Anglais ou les Hollandais, dont on prit bien soin de massacrer les populations aborigènes que remplacèrent bientôt des Africains arrachés à leurs terres, et bien plus tard parfois des Indiens ou des Chinois, mêlés aux Européens. Des îles on l’on parle espagnol, français, anglais, créole, peut-être même encore flamand….ou mandarin. « Un formidable laboratoire de la diversité culturelle » s’extasie justement Sophie Renaud, « mais dont on ne prend pleinement conscience qu’en volant d’île en île et en y rencontrant jour après jour artistes et personnels politiques ».

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