Étiquette : Adeline Flaun

Cité internationale des arts, à Paris :  deux programmes à destination des artistes ultramarins 

Le programme « Cité internationale des arts & DAC Martinique »

La Cité internationale des arts, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de Martinique, déploie un programme de résidences à destination des artistes, auteurs ou commissaires d’exposition résidant en Martinique, et souhaitant développer un projet de recherche et / ou de création dans le champ des arts visuels, du spectacle vivant et des écritures. Grâce à ce partenariat, les résidents bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture.  

Une commission, composée de personnalités qualifiées, a étudié l’ensemble des dossiers de candidature et a sélectionné les deux lauréats  pour une résidence de trois mois chacun, à Paris, en 2021. Outre au parcours professionnel du candidat, les membres du jury ont accordé une attention particulière à la qualité du projet, à la nécessité d’une résidence artistique à Paris, au protocole de travail envisagé et aux contacts déjà établis ou souhaités. 

Le programme offre un atelier-logement sur le site du Marais ; un accompagnement artistique et professionnel ; une bourse de vie de 1 000 euros par mois ; une bourse de production de 2 400 euros ; la prise en charge du montant du transport aller-retour à destination de Paris.

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Adeline Flaun : Le Festival des petites Formes, section adultes

« Moi Dispositif Vénus », création d’Adeline Flaun : pour les grands, on vous dit !

– par Janine Bailly –

De la dystopie, imparfaitement aboutie et selon laquelle, dans une société futuriste le corps physique idéalisé des femmes serait devenu la “marchandise” suprême, irriguant de ses potentialités sexuelles des réseaux sociaux exclusivement dédiés au commerce et de la chair et de Vénus, on retiendra avant tout qu’elle permet un dispositif d’écrans orientables et mobiles, sur lesquels se projettent des silhouettes aux formes exacerbées, se mouvant en dimensions agrandies, et qui sur le plateau prennent à intervalles plus ou moins réguliers le relais de la comédienne, une voix langoureuse susurrant alors ce que, selon les clichés en vogue, sont censées dire à leurs “clients” de virtuelles péripatéticiennes… Une phrase revenant en leitmotiv, – dont je n’ai pas gardé les mots mais le sens – pour affirmer qu’ensemble “elle et lui” ont passé un bon ? un beau moment ?

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Moi dispositif Venus de et avec Adeline Flaun : peut encore mieux faire

— Par Selim Lander —

Adeline Flaun est une comédienne d’origine martiniquaise de retour d’Espagne où elle a tourné dans plusieurs films. A quarante ans, elle a éprouvé le besoin de créer une œuvre qui combine une fiction à peine futuriste avec une peinture crue de la condition féminine hic et nunc.

Cette pièce coproduite par Tropiques Atrium a bénéficié de la compétence en numérique de Saïdou Bernabé et de Parallel 14, de Yannis Sainte-Rose pour la vidéo, deux médiums d’aujourd’hui qui loin de paraître artificiels comme si souvent au théâtre participent ici pleinement au spectacle, le premier en particulier puisqu’il est question de relations sexuelles virtuelles sur internet. Les silhouettes fantasmatiques des femmes aux formes trop parfaites projetées sur un écran géant, la manière dont elles sont animées (quelques mouvements ou gestes stéréotypés) en font des partenaires à part entière qui font contrepoids au côté très cru de ce qui est dit et montré par la comédienne en chair et en os. Idem pour les personnages en ombre chinoise, également plus grands que nature qui apparaissent sur le fond de scène à la fin de la pièce.

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De « Moi dispositif Vénus » et de « Moi, Kadhafi » au Festival des Petites Formes 2021

— Par Roland Sabra —

D’Adeline Flaun, nous avons déjà vu en Martinique, la mise en scène de «Pas vu pas pris, qui ne dit mot consent et autres croyances populaires » une  libre interprétation de Liars Club de l’auteur américain Neil LaBute . Un an auparavant, en 2017 elle avait collaboré avec Arielle Bloesch, à la direction d’actrice d’ Aliénation(s) qui avait révélé au grand public Françoise Dô. De son travail théâtral nous n’aurons été privés, ici à Fort-de-France, que de sa mise en scène d’« Un parfum de Mongolfière » du stéphanois Alberto Lombardo. Dans « Moi dispositif Vénus », texte, m.e.s. et interprétation par elle-même, elle reprend la thématique qui semble être le fil d’Ariane de son travail, celui de l’exacerbation du désir, de la sexualité et de ses avatars, comme blessure et comme substitut à une demande d’amour qui faute de pouvoir se dire reste sans réponse, comme portée sur le vide.

Soit une île imaginaire dans laquelle la classe dominante de PK (péké,?) change son fusil d’épaule, abandonne, à la suite d’une crise systémique son monopole dans le domaine alimentaire (la canne ?,

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Pour que la vie continue…

Pour que la vie continue, la culture de chez nous entre chez nous, généreusement offerte par ses divers acteurs, par ses diverses structures…

Le Sermac :

Livia Gercé est professeure de jazz dancehall au Sermac. Comme ses collègues, elle assure ses cours en ligne.

« Nous avons essayé différentes méthodes, au début j’avais opté pour un cours collectif aux heures et jours habituels, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas la solution idéale car, même si tous sont confinés à domicile, il était difficile de récupérer tous les élèves en même temps. J’ai donc opté pour des cours enregistrés que je diffuse selon les niveaux.»

Mais attention, la professeure est très attentive : « Je donne des exercices à faire et je demande que l’on me renvoie une vidéo afin que je puisse corriger les mouvements de la semaine. Je suis très exigeante car je prépare mes élèves au spectacle de fin d’année. Pas question donc de manquer un cours sans une bonne excuse. On me paye pour faire progresser les enfants et les adultes, je vais m’appliquer et faire tout ce que je peux pour que nous ayons tous progressé à la sortie du confinement. 

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« L’aliénation noire » de Françoise Dô : pour un coup d’essai…

— Par Roland Sabra —

Il y a d’abord le titre «  l’Aliénation noire » . Aliénation, ici est a entendre dans son acception hégélienne «  action de devenir autre que soi, de se saisir dans ce qui est autre que l’esprit » avec cet implicite d’un « soi » qui serait vrai, qui relèverait de l’authentique. Idée d’un retour aux sources… qui sera un des fils conducteurs de la pièce. « Noire » est tout autant polysémique. La formule « est noir tout ce qui n’est pas blanc » le clame haut et fort. Pierre Soulages avec « l’outrenoir » de ses tableaux mono-pigmentaires en souligne l’infinie richesse. Le texte de François Dô, théâtralisé par ses soins, s’inscrit dans ce champ mille fois labourés de l’identité, mais il le fait au nom d’une singularité propre : l’histoire de trois générations de Martiniquais dans un avant, un pendant et un après le BUMIDOM. ( Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer ) qui organisera la migration de populations réduites au chômage aux Antilles par la crise sucrière des années 60 vers les urgents besoins de main d’œuvre de la métropole.

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