Monseigneur Gaston Jean-Michel : une vie consacrée à l’amour inconditionnel de l’autre

— Par Pierre Pastel, sociologue —

gaston_jean-michel-400-b

Photo : Nadiège Pastel

Hommage à un homme de foi et d’action qui choisit l’humilité comme attitude suprême, la constance comme conduite, la simplicité comme mode relationnel.
Cet homme d’esprit se garde de faire la leçon, il éduque.
Il ne fait pas la morale, il fait de l’assistance morale. C’est long, mais il sait être endurant.
Il ne juge pas, n’engueule pas, il éveille la conscience.
Il ne se prend pas pour un Chef Spirituel, il accompagne sur le chemin de la Spiritualité.
C’est un Aimant, il aime l’Humain. Il sait donc être dans la « bienveillance ». Ainsi contribue-t-il à la promotion morale, psychologique, spirituelle, sociale, affective des uns et des autres tout en se disant que Dieu est la Source de toute vraie promotion.
Il prend le temps de s’occuper de son temple : son corps, pour mieux être au monde et pour mieux se donner.
Il n’est pas un « curieux », un homme à « milan », il écoute, il s’informe sans relâche sur les choses de notre monde pour être mieux éclaireur. Car il est parfaitement conscient que pour « Enseigner il faut être Renseigné » comme me le disait souvent mon père dont il a célébré le mariage avec ma mère en cette année 1947 sur les terres de Rivière Pilote.
Il n’est pas complaisant, l’authenticité et la congruence sont ses modes opératoires.
Il n’est pas homme du passé, il est homme du présent qui tire les leçons du passé.
Esprit vif et tranquille à la fois, il sait être lucide quant à l’avenir et informe.
Oui, Monseigneur Gaston Jean-Michel, ce « natif natal », ce Martiniquais bien debout qui fait danser le danmyé et le bèlè au Créole, notre centre racine, est et restera un référent qui s’impose en tant que tel sans jamais chercher à l’être.
Quel Rubis !
Combien d’entre nous, politiciens, gestionnaires du bien commun, enseignants, travailleurs sociaux, personnels de santé (quels qu’ils se déclarent), religieux, religieuses, employeurs, responsables associatifs, brefs, citoyens, laïcs, combien d’entre nous donc accepteraient, de l’imiter ?
Pierre Pastel
Sociologue
Président du CEGOM