« Les mille et une nuits ». -Volume 1 : l’inquiet-

Vendredi 18 novembre 2016 à 19h 30. V.O. Madiana

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De Miguel Gomes
Avec Miguel Gomes, Crista Alfaiate, Carloto Cotta
Genre Drame
Nationalités: Portugais, Français, Allemand, Suisse
Date de sortie 24 juin 2015 (2h 10min)

Synopsis
Où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui⋅⋅⋅ »⋅ Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait⋅

1er volume des Mille et une nuits

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La presse en parle : « Flamboyant », « Chef-d’œuvre », « Film-monstre », « Extravagant », etc.

Positif par Jean-Christophe Ferrari
Malgré la désolation et l’inquiétude, « Les mille et une nuits » propose une utopie: il est encore possible de raconter des histoires, encore possible de relier le passé et le présent, encore possible de faire déraper le réel. Il est encore des intervalles que l’hégémonie capitaliste n’a pas réussi à occuper.

Première par Eric Vernay
Le cinéaste portugais est passé maître dans l’art de la correspondance baudelairienne. Ses associations d’idées poétiques et politiques font de ces inquiétudes un spectacle flamboyant.

Paris Match par Yannick Vely
A la dépression économique (…), Miguel Gomes répond par la poésie la plus débridée, imaginant des puissants incapables de bander et des chômeurs qui s’offrent par défi un bain de midi malgré le froid. L’enchantement est puissant.

Critikat.com par Morgan Pokée
Un cinéaste déguisé en princesse orientale condamnée à raconter des histoires pour ne pas mourir. Différences et répétitions : l’usine à fictions se met en marche.

Cahiers du Cinéma par Joachim Lepastier
Un film-monstre autant qu’un film-monde, un film qui réactive l’idéal pasolinien d’une œuvre d’intervention s’éloignant de l’imitation sociétale pour mieux générer son propre manifeste poétique.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Ce cinéma-là est évidemment politique et poétique. (…) C’est de cette hétérogénéité formelle que naissent le charme et la beauté du film. D’une variété nécessaire pour rendre compte de l’époque, de la société portugaise, du monde, ici et maintenant.

Télérama par Louis Guichard
Le grand voyage contrasté que constitue « Les Mille et Une Nuits » est imprévisible, irrégulier, inégal bien sûr. Mais il faut s’embarquer dès ce premier épisode et reposer le pied à terre seulement à l’issue du troisième pour en mesurer l’ampleur et l’extravagance.

Le Nouvel Observateur par Pascal Mérigeau
Ce film (…) passe d’une tonalité à une autre, entrelace les intrigues à loisir, joue avec le spectateur, lequel se dit parfois que Gomes pousse le bouchon un peu loin, tout en reconnaissant qu’un film comme celui-là, non, il n’en a jamais vu.

Les Fiches du Cinéma par Chloé Rolland
Foutraque, inégal et éminemment stimulant, ce premier volume annonce une trilogie pleine de souffle, en réponse à une économie exsangue.

Culturopoing.com par William Lurson
Ce volume donne le ton d’un projet en forme de divagation à la fois poétique et documentaire. Grand bazar tous cieux ouverts, coq-à-l’âne arrangé, va-et-vient malicieux ou improbables, confusion fictive et semi-réalité, collectage d’histoires vraies mais tout autant fabuleuses…

Chronic’art.com par Murielle Joudet
Plutôt qu’une tentative réussie de réenchantement du réel, c’est le constat d’une fiction blessée par une réalité économique, un récit meurtri, qui n’arrive littéralement plus à se tenir debout et déploie devant nous les coulisses de sa conscience malheureuse.

Le Journal du Dimanche par Alexis Campion
Drôle, émouvant, vif, surprenant, ce film adresse un savoureux pied de nez à tous les comptables qui nous gouvernent.

Libération par Didier Péron
Ne pas ânonner le réel (…) mais sublimer la crise, telle est l’ambition folle que se donne le cinéaste portugais qui veut par stratégies obliques et formes hybrides redonner du lustre, de l’étoffe, une vibration à un quotidien qui, sinon, se dérobe dangereusement entre les commentaires économistes et la relégation muette.

Studio Ciné Live par Thomas Baurez
Miguel Gomes joue les Shéhérazade. Ébouriffant.

Le Dauphiné Libéré par La Rédaction
Un réalisateur portugais, n’arrivant pas à traduire le chaos d’une Europe en crise, laisse la parole à Shéhérazade, la fameuse narratrice des “Mille et une nuits”, qui en profite pour raconter des histoires qui en disent long sur le sujet. Le tout dans le style très personnel de Miguel Gomes.