Les Irrévérencieux 2

19, 20, 21 janvier 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Adaptation théâtrale du roman « Le Quatrième Mur » de Sorj Chalandon La pièce / le roman

Mise en scène: Luca Franceschi
Auteur : Sorj Chalandon
Direction artistique : Thierry Auzer
Chorégraphie : Fanny Riou
Création musicale : Tiko (Nicolas Giemza)
Le Projet des Irrévérencieux, dès le départ, a été conçu comme une aventure de création en triptyque.
Le succès du premier volet actuellement en tournée montre bien la pertinence de notre propos et la qualité toujours présente de notre démarche artistique.
Avec le premier volet Les irrévérencieux, nous avons réussi à porter une fable onirique « qu’est-ce qu’une vie sans projet, sans ambition, sans rêve ? », à façonner une Commedia dell’arte ancrée dans la modernité, par le croisement et comme catalyseur de disciplines, comme celles explorées dans la rencontre avec la culture hip-hop. Cette possibilité de puiser dans ces diverses techniques, cette capacité à provoquer l’inventivité, la création et l’improvisation propre à la Commedia
dell’arte telle que nous la défendons.
Ce second opus marque donc pour nous la volonté d’aller encore plus loin, en gardant cette rencontre de disciplines urbaines, du 16ème siècle à nos jours, populaires, avec cette fois une écriture contemporaine, brûlante d’actualité, une « fable d’une salutaire insolence » !

Le Roman : Le Quatrième Mur
Un dénommé Georges — double littéraire de l’auteur —, metteur en scène amateur à ses heures perdues, mais surtout éternel étudiant à la Sorbonne et depuis longtemps militant dans l’extrême gauche notamment pour la défense des Palestiniens. Un Georges des années 1980, connaissant seulement la révolte et non la guerre. Un Georges qui s’envole pour la première fois en direction du Liban et surtout de la guerre qui y fait rage, dans l’unique but de tenir une promesse faite à un ami, Samuel
Akounis, un pacifiste juif Grec de Salonique, dont la famille a péri à Birkenau, réfugié à Paris. Ce dernier est un véritable metteur en scène au théâtre qui à la suite de la maladie s’est retrouvé alité dans un lit d’hôpital. Georges constitue alors l’unique famille restante à Samuel. Lorsque ce dernier tombe gravement malade, il lui confie l’importante et utopique tâche de monter la pièce de Jean Anouilh, Antigone (1944), à Beyrouth. Antigone va rassembler tous les acteurs de cette guerre, aux divers horizons politiques et religieux pour « un répit » de deux heures sur une scène de fortune en guise de témoignage.
Une manière de « donner à des ennemis une chance de se parler », de « les réunir autour d’un projet commun ». Ainsi Antigone sera palestinienne, Hémon, un Druze du Chouf, Créon, roi de Thèbes et père d’Hémon, un Maronite de Gemmayzé, tous évoluant entre des Chiites, des Chaldéens, des Arméniens.
Le livre est considéré comme une oeuvre sur l’utopie et la fraternité « magnifique et désespéré(e) ».