Les élèves de notre Martinique, sont en danger

Lettre ouverte  à Monsieur le Préfet et à Madame la Rectrice

 Monsieur le Préfet, Madame la Rectrice,

Cela fait maintenant plusieurs longues semaines que tous les partenaires de l’Ecole de notre île, vous saisissent sur sa situation catastrophique.

Nous attendons depuis le début qu’enfin vous vous décidiez à prendre toutes vos responsabilités, puisque vous êtes tous deux parfaitement au courant, de la dégradation des conditions d’accueil et d’encadrement des élèves.

Vous saviez parfaitement, que la décision du gouvernement de dilapider les emplois aidés, serait encore plus lourde de conséquences désastreuses, pour notre collectivité.

Les conditions de sécurité et salubrité, l’hébergement en internat ainsi que la restauration scolaire, ne sont plus garantis dans nos établissements.

Alors, pourquoi fuyez-vous vos responsabilités ? Qu’attendez-vous pour décréter la mesure qui s’impose comme une évidence : La fermeture de l’Ecole jusqu’à la réaffectation de tous les adultes manquants à son bon fonctionnement.

Nous n’osons croire que vous vous refusiez à agir, parce que la Martinique est une île d’outremer et que son Ecole serait moins importante que celles des autres académies de l’hexagone.

Le SNUEP-FSU Martinique, en l’état actuel des choses, n’accepte pas que son Ecole soit aux mains d’un préfet et d’une rectrice irresponsables, qui s’acharnent à ne pas prendre les responsabilités qui s’imposent.

Les élèves de notre Martinique, sont en danger dans les établissements vidés de leurs adultes qui s’acquittaient des tâches de sécurité et salubrité, de restauration et hébergement scolaires.

Monsieur ROBIN, Madame CORMIER, vous êtes tous deux jeunes et novices préfet et rectrice de notre île. La fronde face à votre décision d’ouvrir et maintenant de rouvrir les établissements, réunit tous les partenaires et professionnels de l’éducation.

Nous vous enjoignions donc à assumer votre rôle pleinement et complètement et ainsi à montrer votre solidarité à la population martiniquaise, inquiète du sort réservé à ses enfants.

Dans l’attente de votre décision responsable et mature, Monsieur le Préfet et Madame la Rectrice, nous vous prions de croire en notre féroce et indéfectible volonté, de défendre l’Ecole de notre Martinique.

FDF le 20 septembre 2017
Christophe THEGAT
Co-secrétaire du SNUEP-FSU Martinique

 


COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNUEP-FSU Martinique

FDF le 19 septembre 2017

Le SNUEP-FSU a pris connaissance de la décision de réouverture programmée des Etablissements, décrétée par les Responsables de notre île.

Cette décision, en plus d’être une véritable provocation, nous prouve que le préfet et tous les autres décisionnaires, sont irresponsables et acceptent de mettre nos Elèves en danger, puisque sans surveillance dans leurs établissements.

Le SNUEP rappelle donc que dans certains établissements de notre île, les Elèves-adolescents dans la pleine force de leur âge, vont se retrouver plusieurs jours de la semaine, sans Surveillants.

Ces conditions ignobles sont inacceptables et elles se conjuguent à des cantines et internats, vidés de leurs adultes.

Nous demandons au gouvernement de respecter l’Ecole de la Martinique et à tous les Elus de notre pays, de prendre leurs entières responsabilités, afin que les conditions d’encadrement des Elèves de notre île, soient réunies et respectées.

Aucun établissement ne fonctionnera sans adultes référents pour encadrer nos Enfants.

Aucun Elève de Martinique ne sera livré à lui-même ou aux possibilités de racket et autres méfaits courants dans nos établissements, sans lit pour dormir ou endroit pour se restaurer en toute sécurité.

Le SNUEP-FSU Martinique ne sera jamais complice de cette décision scélérate de faire des économies sur la sécurité et le bien-vivre de nos Elèves.

Il appelle donc tous les Enseignants et autres Personnels des établissements, mais aussi les Parents d’élèves, premiers concernés, à ne pas lâcher prise et à reprendre dès jeudi matin, les mobilisations organisées dans toute l’île.

Les co-secrétaires,

Christophe THEGAT, Danielle AVERLANT