Le virus de l’amour

— Par Philippe Pilotin—

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Tourmenté de n’avoir jamais eu de chagrin,
Un de mes nombreux amis et proche voisin,
Me conseilla vivement de consulter un médecin,
Ce que je fis le lendemain, jour de la Saint-Valentin.

Aux dires de ce grand prévôt de l’amour
Et sans trop jouer avec l’humour,
J’étais porteur sain du fameux virus de l’amour
Mais pour lui, ce n’était pas tellement glamour.

                                                                                                          

Malgré sa grande certitude,
Cela n’a point ôté mes inquiétudes.
Bien qu’ayant adopté une digne attitude,

Ca n’a point modifié mes habitudes.
Comme nous le suggèrent les coutumes
Et en dépit de toute mon amertume,
Je fis appel à Cupidon à même le bitume,

Lui narrant l’histoire à coups de fine plume.
Ce dieu de l’amour en rédigeant son diagnostic,
Confirma mon état physique non pathologique
Et ne me prescrivit pas d’antibiotiques,

Ce qui rendit ma situation bien plus sympathique.
Moi qui commençais à m’en faire un drame,
Cela m’a permis de retrouver mon calme,
Soulageant dans le même temps mon âme

Telle fut la fin de ce grave mélodrame.
Au lieu de continuer à m’empoisser l’existence,
Je m’employais à  une cure de jouvence,
Tout en me moquant drôlement de l’assistance
En leur signifiant mon bonheur comme séance.

Je m’employais à  une cure de jouvence,
En leur signifiant mon bonheur comme séance.
J’aurai eu certainement tort
De croire que c’était un coup du sort.
Moi qui pensais qu’il nuirait à  mon essor,
Cela mua mon pessimisme en palme d’or.

 

Mon être fortifié pour toujours
Par l’amour à flots,  sans ruse et sans détour
Surfait à fleur de ma vie chaque jour,
Chose que je délecte et que je savoure.

 Philippe PILOTIN