La « théorie »* du genre pas envisagée au ministère de l’Education

— Par AFP —

Le ministre Vincent Peillon souligne en revanche que le gouvernement tient particulièrement à lutter contre les discriminations à l’école, en particulier homophobes.

gender_studiesLe ministre de l’Education nationale Vincent Peillon a déclaré mercredi qu’il n’y avait «pas de débat» sur l’enseignement de la théorie du genre à l’école, mais que le gouvernement voulait «lutter contre toutes les discriminations», dont l’homophobie, lors du «Talk Orange-Le Figaro».

«Il n’y a pas de débat sur la théorie du genre, on l’a dit à plusieurs reprises, aucun. Par contre, bien entendu, il faut lutter contre toutes les discriminations, à la fois de race, religieuse, et de l’orientation sexuelle, car elles causent de la souffrance.»

«Nous sommes pour l’égalité filles-garçons, pas pour la théorie du genre», a-t-il affirmé. Interrogé sur un partenariat avec des associations LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) pour prévenir les discriminations, il a rétorqué : «ce partenariat existe, il donne satisfaction. On a eu surtout, avec l’année difficile qu’on a vécue, beaucoup plus de souffrance chez les adolescents, de cas d’homophobie», a-t-il souligné.

«C’est sept fois plus de suicides que chez les adolescents qui ont une sexualité disons moins difficile à vivre», a-t-il dit. «C’est notre responsabilité d’adulte, il faut veiller à protéger ces enfants d’un certain nombre de violences et de difficultés».

La semaine dernière, il avait déjà exprimé son opposition à l’inclusion de la théorie du genre dans l’enseignement, sur France 2 : «Personne n’y a jamais pensé (…). Je suis contre la théorie du genre, je suis pour l’égalité filles/garçons. Si l’idée c’est qu’il n’y a pas de différences physiologiques, biologiques entre les uns et les autres, je trouve ça absurde».

La perspective d’un enseignement de la théorie du genre était l’un des thèmes évoqués dimanche par les opposants au mariage homosexuel qui ont défilé à l’appel de «La Manif pour tous». Le SNUipp-FSU, principal syndical du primaire, avait organisé mi-mai un colloque sur le thème «Eduquer contre l’homophobie dès l’école primaire».

«Comment est-il possible que l’insulte « pédé » soit la plus fréquente des cours de récréation et que, la plupart du temps, tous les enseignant(e)s sont loin d’avoir les armes pour en parler ?», demande le syndicat. Il a mis en ligne une liste «d’outils» à destination des enseignants pour lutter contre l’homophobie. Parmi ces possibilités, sensibiliser les enfants à la diversité des familles à travers des livres comme Jean a deux mamans, ou faire prendre conscience que les métiers sont accessibles aussi bien aux femmes qu’aux hommes à travers un «imagier renversant».

29 mai 2013 à 13:43

* la théorie du genre n’existe pas, sauf dans les fantasmes de certains groupes religieux intégristes, qui  se créent un ennemi imaginaire en érigeant en théorie progressivement dominante des principes défendus par personne (ou admettons quelques groupuscules isolés qui souhaiteraient idéologiser le genre). Ou l’art de transformer en armée de l’ombre une poignée d’uluberlus sans pouvoir.  Par contre le genre est un réel objet d’étude en sciences sociales, et c’est bien ce que prévoit le programme de SVT ou de SES dans les lycées. Il faut donc se défendre contre ces milieux  qui confondent volontairement, à  des fins politiques, théorie du genre et étude du genre. ( Note de M’A)