La mort de Fidel Castro : des réactions et des commentaires…

castro_mortCommuniqué du Groupe Révolution Socialiste

Décès de Fidel Castro

« Ils ont internationalisé le blocus, nous avons internationalisé la guérilla »

Avec la mort de Fidel Castro, c’est d’abord le rappel de l’épopée héroïque des jeunes révolutionnaires de l’équipe « Rebelde », pour le renversement du pouvoir mafieux, pro-américain, sanguinaire et corrompu de Fulgencio Batista. C’est le retour sur tout un pan de l’histoire des peuples dominés, marquée par une flambée de luttes sans merci contre le capitalisme et l’impérialisme étasunien. C’est l’évocation des héros légendaires, tel Ernesto Che Guevara et de ses guérilleros, faisant la démonstration jusqu’à l’ultime sacrifice, que la solidarité internationaliste et anti-impérialiste n’est pas qu’une parole de propagande.

À l’heure où le capitalisme renforce sa domination et où la terrible crise mondiale bouleverse les repères de la lutte de classes, l’irréductible engagement politique de Fidel Castro constitue pour l’ensemble des progressistes et révolutionnaires du monde entier, un renvoi incontournable.

Pour condamnables que soient l’alignement du régime castriste sur la politique de l’État soviétique, ainsi que sa conception et sa pratique de la démocratie socialiste, la mort du « comandante » Fidel Castro sera un handicap supplémentaire pour une révolution cubaine en grande difficulté depuis l’implosion de l’URSS. Nul ne sait en effet quel sera le degré d’autonomie de l’État cubain toujours confronté au blocus de l’Empire yankee. On ne peut non plus préjuger de ce qu’il adviendra, en l’absence du puissant symbole de résistance anticapitaliste personnalisé par Fidel lui-même, des amorces de desserrement des échanges initiées sous l’égide des présidents Barack Obama et Raoul Castro.

En de telles circonstances, nous ne pouvons que réaffirmer notre soutien total à la révolution cubaine, jusqu’à la victoire finale !

Fort-de-France le 27/11/2016

Groupe révolution Socialiste

 

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 Yves-Léopold Monthieux

La chute d’un dictateur est toujours un espoir

Au vu des images publiées à la mort de Fidel Castro, il y en est une qui attire l’attention : la photo montrant côte à côte le dirigeant cubain et Nelson Mandela. Ces deux personnalités historiques se distinguent pourtant sur trois points essentiels.

Primo, Mandela a mené son combat pendant près de 27 ans, alors que Fidel Castro tenait la clé des geôles.

Deuxio, Mandela n’avait pas du sang sur les mains alors que, la révolution cubaine étant terminée et le castrisme étant déjà installé, des milliers d’exécutions, souvent sommaires, se sont déroulées. Les 600 menaces de mort déclarées à l’encontre du lider maximo furent souvent des prétextes à ces exécutions. D’autres en ont réchappé par l’exil que n’ont pas su atteindre les nombreux bolseros qui ont perdu la vie en mer dans leur fuite vers les USA.

Tertio, Mandela a combattu le régime raciste de l’apartheid alors que Fidel Castro a entretenu le racisme dans son pays où les Noirs n’avaient vraiment droit de citer que dans le sport et la musique. Certes, le racisme a toujours été présent à Cuba, il l’est même dans la diaspora cubaine, à Miami et ailleurs. Mais Castro en a maintenu la pratique. Un historien martiniquais ayant participé à la Zafra cubaine avoue que son phénotype particulier lui avait donné droit à se faire enrôler dans un atelier réservé aux Blancs. D’autres Martiniquais volontaires pour aller couper la canne à Cuba n’ont pas cru devoir faire de telles confidences. Ajoutons cependant qu’en supprimant l’apartheid, Mandela n’a pas réussi à éradiquer la pieuvre. Mais c’était son combat, pas celui de Castro.

Cependant la dictature cubaine ne fut pas sans éclairs. Il serait injuste d’ignorer les progrès obtenus dans les domaines de la médecine et de l’enseignement, ou plutôt de l’éducation. De là à affirmer, comme je l’ai lu quelque part, qu’il est préférable de se faire soigner à Cuba qu’à la Meynard, c’est aller vite en besogne. La sentence s’adresse surtout aux dirigeants politiques qui ont mis l’hôpital martiniquais dans l’état que l’on sait. Dans ce domaine tenu par le pouvoir local, c’est un échec patent de l’autonomie.

Par ailleurs, Cuba s’était donnée pour mission de transporter sa révolution à travers le monde. N’était-ce pas, finalement, une commande de l’impérialisme soviétique, pendant de l’impérialisme américain, Cuba passant d’un impérialisme à l’autre ? A la disparition des soviétiques, Cuba est redevenu Cuba, celui-ci troquant ses médecins et ses infirmiers contre les armes russes. Les valeurs acquises dans la pénurie et la douleur par le peuple cubain sont des atouts non négligeables pour un nouveau système politique. On peut imaginer que ce système naisse à l’aune du rapprochement avec les États-Unis qui, en dépit de tous les déboires, demeurent en vue la majorité des cubains.

La chute d’un dictateur est toujours un espoir. Cet espoir est parfois déçu comme il l’a toujours été en Haïti. A la différence de cette dernière, Cuba a un peuple instruit, en bonne santé et discipliné, mais aussi un État. C’est vrai, certains en arrivent à regretter les Duvalier.

Yves-Léopold Monthieux, Fort-de-France, le 28 novembre 2016

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Décès de Fidel Castro : Déclaration du Parti communiste martiniquais

Le Parti communiste martiniquais salue la mémoire d’une des plus grandes figures de la lutte pour l’émancipation des peuples.
C’est avec douleur et consternation que les responsables du parti communiste martiniquais ainsi que beaucoup de leurs compatriotes ont appris le décès, à 90 ans, de Fidel Castro.
Principal artisan de la Révolution cubaine, Fidel Castro s’était lancé très jeune dans le combat pour la libération de son pays de la dictature sanglante de Batista, de la corruption et de la domination imposées par l’impérialisme américain qui l’avait transformé en un vaste casino.
Sa lutte pour la libération de son pays qui avait commencé avec l’assaut, le 26 juillet 1953, de la caserne de Moncada et qui s’était achevée le 8 janvier 1959 avec son entrée triomphale dans La Havane devait marquer le début d’une ère nouvelle pour Cuba  ainsi que le réveil de l’ensemble des peuples de l’Amérique latine contre la domination de l’impérialisme américain.
La mise en échec de la tentative de débarquement de la Baie des Cochons en 1961 avait démontré la volonté farouche de Fidel Castro et de ses compagnons de défendre leur révolution.
En dépit des immenses sacrifices imposées au peuple cubain par le criminel blocus américain, la Révolution cubaine, sous la conduite éclairée de Fidel Castro a permis au pays, avec le soutien des autres pays socialistes, de réaliser de grands progrès notamment dans les domaines de la médecine et de l’éducation.
Le sens aigu de l’internationalisme du leader de sa révolution a poussé Cuba à soutenir activement les grandes luttes de libération nationale, en Afrique,  en Amérique latine et dans la Caraïbe à apporter une coopération technique et médicale désintéressée  à tous les pays du Tiers-Monde, plus particulièrement lorsqu’ils ont été  frappés par des catastrophes naturelles.
Fidel Castro restera dans la mémoire des peuples un grand penseur révolutionnaire et un grand patriote dans la lignée de José Marti, ainsi qu’un combattant à l’énergie inépuisable doué d’une grande lucidité.
Le Parti communiste Martiniquais salue la mémoire de ce grand révolutionnaire qui a consacré toute sa vie à l’émancipation de son peuple, à la lutte contre le colonialisme, l’impérialisme et le capitalisme
Il adresse ses très sincères condoléances aux dirigeants cubains et assure le  peuple cubain de son indéfectible solidarité.
Pour le PCM, le SecrétaireGénéral

Georges ERICHOT

 

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Association Martinique -Cuba

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès du commandant en chef Fidel Castro.
C’est une immense perte, non seulement pour le peuple cubain, mais aussi pour les révolutionnaires et les peuples du monde entier.
Nous nous inclinons devant ce grand révolutionnaire, ce grand éducateur et visionnaire et nous transmettons au peuple et au gouvernement cubains nos sincères condoléances.

Fort-de-France, le 16 Novembre 2016
le président,Michel Nédan

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Fédération Socialiste de Martinique

au nom de la Fédération Socialiste de Martinique, je salue la mémoire de Fidel CASTRO le Leader Maximo

Indéniablement, Fidel CASTRO aura marqué son époque et son peuple, après qu’il ait libéré ce même peuple cubain de la dictature de Batista qui maintenait Cuba sous un régime corrompu …

Sans conteste, le développement de Cuba doit beaucoup à l’énergie de cette figure du tiers-monde qui a joué un rôle aussi dans la fin de la guerre civile en Angola plus tard.

Avec la mort de Fidel CASTRO, c’est une page d’histoire du peuple cubain qui se tourne…
Maintenant il faut réussir une révolution démocratique pour offrir aux hommes et aux femmes du pays, l’égalité des droits et la liberté des opinions.

La Fédération Socialiste de Martinique renouvelle toute sa sympathie et son amitié au peuple cubain qui lutte pour son émancipation, c’est-à-dire pour plus de démocratie.

Frédérick BERET
Premier Secrétaire Fédéral

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Conseil National des Comités Populaires

Merci FIDEL!

Avec tous les justes du monde, nous ressentons le vide que laisse le départ d’un pilier de l’humanité. Avec tous les camarades et amis, nous partageons la vive émotion qui étreint quand on perd un être cher. Avec tous les militants de la Révolution, nous nous sentons plus encore convaincus du devoir de tenir le flambeau et de poursuivre la tâche.

Les innombrables tentatives d’assassinat menées contre toi par les impérialistes se sont toutes soldées par des échecs. Les campagnes massives de désinformation à ton encontre n’ont jamais pu empêcher que les peuples de tous les continents t’admirent, parce que tu es un monument de la pensée et de la clairvoyance, parce que tu restes le symbole de la dignité et de la résistance du Peuple Cubain, parce que, avec lui, tu as montré que la construction d’un monde meilleur est possible.

Au nom des militants du CNCP, nous te disons « MERCI FIDEL ! »

Pour le CNCP, le responsable aux affaires extérieures

Robert Saé

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Pierre Samot

C’est avec une profonde émotion que j’ai appris la disparition de Fidel Castro, père de la révolution cubaine.

Toute sa vie, il s’est battu pour la fierté et la dignité de son peuple. Fierté qu’on ressent aujourd’hui chez chaque cubain.

Avec la disparition de Fidel Castro, c’est une page de l’histoire de Cuba qui se tourne, mais aussi de la Caraïbe et du Monde d’une manière générale.

En cette année 2016 des 20 ans de jumelage et de coopération dynamique et sans interruption avec Santiago, 2ème ville historique et berceau de la révolution cubaine, la Ville du Lamentin ressent encore plus la portée de cette disparition.

En mon nom, au nom du Conseil Municipal et de la population lamentinoise, je présente à son frère le président Raul Castro et au peuple cubain notre plus profond soutien.

Pierre SAMOT
Maire de la Ville du LAMENTIN
Jumelée depuis 20 ans
Avec la Ville de Santiago de Cuba

 

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Catherine Conconne

Fidel Castro est mort. On pourrait longtemps débattre de ce personnage atypique, particulier, porter des jugements sur son action politique….dictateur ? Pas dictateur ? Mais avec sa part d’ombre, sa part de lumière, on ne peut nier que ce monument politique a marqué le 20ème siècle. Je salue sa mémoire et le peuple cubain.
« C’est quoi une vie d’homme ? C’est le combat de l’ombre et de la lumière…..c’est une lutte entre l’espoir et le désespoir, entre le lucidité et la ferveur….. » Aimé Césaire
Hasta la vista……