La fondation Raja, porteuse d’espoir pour les femmes et l’environnement

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Danièle Kapel-Marcovici, PDG du groupe Raja, se bat pour le droit des femmes sur tous les fronts. Cette année, sa fondation porte la voix des femmes à travers des projets liés à l’environnement. La dotation est de 400 000 euros.

« La bataille du climat ne se gagnera qu’avec les femmes. Pas seulement parce qu’elles représentent la moitié de l’humanité ou qu’elles sont en première ligne face aux effets du changement climatique. Grâce à leurs connaissances et leur savoir-faire, elles sont des actrices du changement incontournables pour s’adapter face aux évolutions du climat », déclare Danièle Kapel-Marcovici. Cette femme de 69 ans, militante féministe depuis les années 70, défend depuis plus de 30 ans le droit des femmes au sein de son entreprise. Un groupe européen, spécialisé dans les solutions d’emballage pour les entreprises, ayant réalisé environ 460 millions d’euros en 2015. Son action pour cette cause se concrétise à travers sa fondation, créée en 2006. Son objectif est de défendre les droits des femmes en France et partout dans le monde. Pas moins de 800 000 euros sont attribués chaque année à des associations menant des actions sur le terrain, en France, en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Ainsi, plus de 40 projets sont soutenus chaque année. « J’espère que la défense des droits humains et plus spécifiquement du droit des femmes va faire partie de l’accord de la COP21 », précise t-elle.  Dans le contexte de la grande conférence sur le climat, Danièle Kapel-Marcovici lance un programme d’actions « Femmes & Environnement » mettant en lumière le rôle clé des femmes dans la lutte contre les effets du dérèglement climatique. L’idée est également d’agir pour que les femmes soient mieux prises en compte dans les programmes de protection de l’environnement, pour un développement plus durable.

Les femmes, porteuses de stratégies d’adaptation innovantes
Pourquoi défendre les femmes ? « Parce que ce sont les premières victimes des dérèglements climatiques et environnementaux et parce que ce sont des actrices incontournables de la protection de l’environnement. Ce sont elles qui mettront en oeuvre sur le terrain les politiques d’adaptation au changement climatique », justifie Mathilde Bois Dubuc, déléguée générale de la Fondation Raja. Afin de rendre visible les inégalités dont souffrent les femmes dans le monde, « Femmes & Environnement » a publié un rapport, à l’occasion de la COP21, fondé sur une analyse des données internationales existantes et des projets portés par des ONG de solidarité internationale. Ainsi, l’étude rappelle que les populations les plus pauvres sont les plus vulnérables et que 70 % d’entre elles sont des femmes qui vivent avec moins de 1 dollar par jour. Les femmes assurent entre 60% et 80% de la production alimentaire dans les pays en développement. Et donc, la désertification, les inondations ou la raréfaction des ressources naturelles les touchent directement.

Le 8 décembre 2015, « Gender Day » à la COP21Le programme de travail de Lima relatif au genre a été adopté lors de la COP20 de Lima au Pérou en 2014.
À travers ce programme de travail biennal, les Parties demandent notamment au Secrétariat de la CNUCC d’inclure à son rapport annuel des informations relatives aux décisions et actions menées dans le domaine du genre. Les Parties sont également appelées à soutenir la participation de femmes représentantes aux réunions de la CNUCC et le cas échéant
de proposer des actions de renforcement des capacités(négociation, rédaction de textes juridiques et communication stratégique).
Les Parties s’engagent également à clarifier la signification de l’expression « politiques climatiques sensibles au genre », afin d’améliorer à la fois leur élaboration et leur mise en oeuvre.
Un premier atelier sur ce sujet s’est tenu en juin 2015 à Bonn. Un second atelier se tiendra ensuite en mai 2016, sur les politiques d’adaptation et de renforcement des capacités. Les rapports qui en découleront permettront aux Parties de clarifier le cadre du Plan de travail de Lima, lors de la 22e COP à Marrakech, en 2016.