Inauguration du Festival latino-américain CulturAmérica

— Par Jean Ortiz —

culturamericaLes inaugurations de CulturAmérica ne sont ni trop protocolaires, ni trop délirantes, ni trop guindées, ni trop creuses, ni excès de petits fours et de baise mains… Juste ce qu’il faut Toujours militantes, plurielles, un peu disjonctées, et Sooolidaires en diable… La 23e édition, dans la vénérable « salle du conseil » de la Mairie de Pau, restera un bon cru. Qui l’eut cru ?
Environ 200 militants, élus, bénévoles, fans, groupies, un sans papiers, le président de l’Université, Mme la consul du Portugal, les chiffonniers d’Emmaüs, le maire socialiste de Billère, Nathalie, conseillère générale, un ancien trotskyste à la crinière blanche, une étrangère, « j’aimais les yeux des étrangères… », des soixante huit tard indécrottables, des qui font la crise d’adolescence sur la soixantaine, des qui viennent pour le velouté du « Jurançon » doux, des pique assiettes, des Mexicains qui usent et abusent du diminutif, y compris sur les adverbes, des Vénézuéliens qui menacent les faibles Etats-Unis, des Uruguayens qui chuintent le castillan, des fils-filles de Républicains espagnols, un ambassadeur, un chauffeur de salle, un faussement exubérant, des nostalgiques du temps jadis, des utopistes concrets, et puis les ô-rateurs, sous un portrait géant, patiné par le temps, du « bon roi Henri », né dans la « bonne ville » de Pau, si bonnement paloise…
La présidente du Festival plaida pour le dialogue et la rencontre des cultures, pour le multiculturalisme -esprit du Festival-, pour la solidarité avec les peuples d’Amérique latine, avec le Venezuela bolivarien menacé par l’impérialisme… et appela à ne pas voter F-haine. Inattendu et coup rageux…

Au nom des invités latino-américains, le Mexicain H. Diaz Polanco invita « l’empire » a foutre la paix aux pays du continent, à s’abstenir de toute incontinence impériale, et insista sur les « temps nouveaux » que vit l’Amérique du sud ; « temps nouveaux » que digère mal Washington…Qu’il prenne du Smecta ! (en espagnol : Esmecta »)
L’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela, Michel Mugica, mit l’accent sur la volonté de paix et de souveraineté de son pays, qui, répéta-t-il, ne menace personne, mais incarne plutôt un espoir. Une intervention sobre mais forte….
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