« Défendre la non-discrimination des personnes LGBT, c’est défendre des valeurs universelles d’égalité et de dignité pour toutes et tous. »

— Par Jacques Toubon, Défenseur des Droits —

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Agir contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre

Malgré le renforcement des droits, des politiques publiques et la multiplication des actions menées en faveur des personnes LGBT ces dernières années, les actes et propos LGBTphobes persistent dans la société française. Ils se traduisent par des réactions, avouées ou non, de rejet, d’injures, de discriminations, de harcèlement voire de violences physiques.
Lorsqu’une personne LGBT fait l’objet de rejet, c’est la société dans son ensemble qui souffre d’une régression des valeurs fondamentales autour desquelles elle s’est construite. Dès lors, défendre la non-discrimination des personnes LGBT, c’est défendre des valeurs universelles d’égalité et de dignité pour toutes et tous.
Si le lieu de travail se doit de respecter le droit de la nondiscrimination, il est aussi le centre d’un tissu d’interactions humaines et sociales et joue un rôle important dans la socialisation des individus. La prise en compte des droits des personnes LGBT y est donc essentielle. Se préoccuper des personnes LGBT, c’est se préoccuper du bien-être au travail. Plus globalement, cela participe à l’élaboration d’une société qui donne une place à chacune et chacun.
Pour prévenir et sanctionner les atteintes aux droits, nous devons agir. La lutte contre les LGBTphobies est de la responsabilité de chaque employeur·se, recruteur·se et manageur·se. C’est également la mienne.
Elle s’inscrit au cœur de la mission de défense des droits et des libertés qui m’a été confiée.En montrant l’impact positif d’une prise en compte des spécificités de chacun·e et en recensant les bonnes pratiques des organisations, le présent ouvrage apporte sa pierre à l’édifice, jamais trop solide, des outils de promotion de l’égalité dans l’emploi. Nous ne serons jamais assez nombreux·ses dans ce combat pour l’égalité. Aussi, je souhaite vivement que ce guide favorise la mobilisation des actrices et acteurs, qu’il incite à la mise en œuvre de mesures concrètes pour lutter contre les LGBTphobies et, plus globalement, contre toutes les discriminations.
Jacques TOUBON / Défenseur des droits

En Martinique

Vendredi 17 mai : – Projection du court-métrage Zanmi, à 18 heures, par Kap Caraïbes. Le film est né, là aussi, grâce à l’engagement de sa réalisatrice, Nadia Charléry, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs antillais. La soirée se poursuivra autour d’un moment festif au Garage Popular, à Fort-de-France.
Jusqu’au 26 mai : Semaine de la Diversité à l’initiative de Aides Martinique – Groupe de paroles avec les familles de personnes homosexuelles et transgenres,
le 23 mai de 18h à 20h (lieu à définir) – Conférence-débat « Homosexualité et transidentité : lutte contre les discriminations et accès aux droits »,
le 25 mai de 17h à 22h, salle Passion des îles (Zone les Mangles) au Lamentin (Info : 0596.60.96. 59., 0696.30. 36.86.)
KAP CARAIBE (Konsey, Aide, Prevansyion) est une association loi 1901 née le 14 juillet 2012 de la volonté d’une poignée de personnes désireuses de faire évoluer les mentalités caribéennes quant au regard sur l’homosexualité.

L’origine de l’association
Le 19 mai 2012, lors de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie a eu lieu un rassemblement citoyen, le premier en Martinique. Il nous a permis de nous replonger dans la réalité, de pouvoir partager nos situations et de se reconnaître.

De là est apparue la nécessité d’offrir aux LGBT en Martinique, mais également à leur entourage, une plateforme d’écoute et de dialogue.

Cette association martiniquaise a pour but de venir en aide au public LGBT (Lesbiennes, Gay, Bisexuel-le-s, Transexuel-le-s) et leur entourage sur et hors de l’ île.
Le champ d’action est dirigé vers les personnes mineures, les majeurs et leurs proches en situation de rupture familiale et/ou en difficulté d’adaptation sociale du fait de la découverte de leur attirance sentimentale et sexuelle pour une personne de même sexe, ou en questionnement identitaire.

Aujourd’hui encore, 1 suicide sur 4 chez les adolescents est imputable à un refus d’accepter sa différence (rapport sur l’homophobie 2011).

Nous refusons qu’aujourd’hui, nous puissions encore mourir d’intolérance.

Nous soutenir, tendre la main à ceux qui souffrent, c’est faire preuve d’engagement civique.