Chlordécone ‐ Pêche Martinique

 

 

Des parlementaires écologistes et indépendantistes se mobilisent aux côtés des marinspêcheurs Martiniquais

Suite à la réunion organisée le mardi 15 janvier 2013 au ministère des Outre‐Mer sur les problèmes des marins‐pêcheurs et sur le développement de la pêche en Martinique, des parlementaires écologistes et indépendantistes, des représentants de MODEMAS‐Ecologie (Mouvement démocratique pour une Martinique souveraine) et des marins‐pêcheurs Martiniquais se sont réunis ce mercredi 16 janvier 2013 au Sénat.

Aline ARCHIMBAUD, Sénatrice EELV de SeineSaintDenis et membre de la délégation sénatoriale à l’Outre‐Mer, a exprimé sa « totale solidarité avec les marins‐pêcheurs » et a réaffirmé « l’urgence des enjeux économiques, sociaux, sanitaires, démocratiques et bien sûr environnementaux de ce drame du chlordécone ».

Monsieur GeorgesEmmanuel GERMANY, porteparole du MODEMAS, a déclaré que « l’Etat reprend d’une main ce qu’il a donné de l’autre », compte tenu des discussions sur les critères d’attribution de l’aide d’urgence accordée aux victimes du chlordécone, initialement prévue pour être attribuée sans conditions.

JeanPhilippe NILOR, Député de Martinique, s’est montré extrêmement préoccupé que « l’on s’enfonce dans une approche coloniale des choses », avec un État qui « désigne ses interlocuteurs ».

Hier, le mardi 15 janvier 2013, Monsieur Karl LARCHER, Aquaculteur, désigné démocratiquement par son syndicat le SAPEM (Syndicat des artisans pêcheurs et des éleveurs marins), ainsi que Bertrand CAMBUSY, Marinpêcheur et secrétaire général de la CSTM (Centrale syndicale des travailleurs Martiniquais) et leur avocat conseil Georges‐Emmanuel Germany, sont en effet restés sous la neige à la porte du Ministère des Outre‐Mer auquel ils se sont vus refuser l’accès.

 

François Michel LAMBERT, Député EELV des Bouches du Rhône et membre de la délégation aux Outre‐Mer de l’Assemblée Nationale, a dénoncé « un non-sens démocratique », se déclarant « effaré de voir que des représentants d’organisations professionnelles mandatés et ayant fait le déplacement à leurs frais depuis la Martinique soient ainsi brutalement mis à l’écart ».

Bertrand CAMBUSY a d’ailleurs averti ce mercredi 16 janvier 2013 que « si le conflit des marins‐pêcheurs était pour l’instant suspendu, il n’était pas exclu, compte tenu de l’attitude de l’Etat, qu’il reprenne à court terme ».

JeanLuc TOULY, Conseiller Régional EELV d’IledeFrance et directeur de l’eau à la Fondation Danielle Mitterrand était également présent et a fait part de son soutien.

Les participants se sont mis d’accord pour poursuivre leur mobilisation en faveur « d’un développement endogène et soutenable de l’activité économique en Martinique » et travailler au rassemblement de réseaux plus larges dans les mondes professionnels, syndicaux, associatifs, médicaux et politiques.

Cette mobilisation aura également lieu au Parlement ont affirmé les deux députés et la sénatrice présente, avec un travail dont la forme reste à définir.

Une réactivation de la demande de commission d’enquête parlementaire déposée le 31 juillet 2007 et cosignée à l’époque par de nombreux parlementaires socialistes et non des moindres est notamment envisagée.

Paris, le 16 janvier 2013

Communiqué de presse de parlementaires écologistes et indépendantistes