Chikungunya : 27 décès depuis le début de l’épidémie en Martinique !

moustic_chikunSituation épidémiologique actuelle en Martinique

Surveillance des cas cliniquement évocateurs par les médecins généralistes

Depuis début décembre 2013 (S2013-49) et jusqu’en semaine S2014-36 (semaine du 1er au 7 septembre), le nombre total estimé de cas cliniquement évocateurs de chikungunya ayant consulté un médecin généraliste est de 61 860.
Durant la première semaine de septembre, le nombre de cas évocateurs de chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes est estimé à 1360 cas. La baisse enregistrée depuis début juillet s’est poursuivie au cours des quatre dernières semaines avec cependant un ralentissement en dernière semaine (S2014-36) (Figure 6).

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Surveillance des cas cliniquement évocateurs par SOS Médecins
Le nombre de visites à domicile effectuées pour fièvre du chikungunya par les médecins de l’association SOS-médecins augmente notablement en semaine 2014-36 après une longue période de relative stabilité.
Le poids des consultations pour chikungunya dans le total de l’activité des médecins de l’association varie entre 18% et 28% sur la période, avec un maximum enregistré en semaine S2014-36 (Figure 7).

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Passages aux urgences adultes et pédiatriques (sites PZQ et MFME)
Les données des passages aux urgences adultes du CHUM pour suspicion de chikungunya, site PZQ (Figure 8 a), indiquent une ten- dance à la baisse sur la période des 4 dernières semaines, avec toutefois un léger ralentissement en s emaine S2014-36 avec 37 consultations pour suspicion de chikungunya.

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A la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant (MFME), les données des passages aux urgences pédiatri ques pour suspicion de chikungunya enregistrées au cours des 4 dernières s emaines indiquent également une tendance à la baisse, avec en semaine S2014-36 un total de 15 passages (Figure 8b). La part des consultations aux urgences pédiatriques pour une suspicion de chikungunya par rapport à l’ensemble des passages varie ent re 4 et 9% depuis quatre semaines.

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Surveillance des cas hospitalisés et des décès
Depuis la mise en place du dispositif de surveillan ce épidémiologique des cas confirmés de chikungunya hospitalisés plus de 24 heures, 1124 cas ont été recensés parmi lesquels 670 ont fait l’objet d ’un classement par le service d’infectiologie du CHU de Depuis la mise en place du dispositif de surveillance épidémiologique des cas confirmés de chikungunya hospitalisés plus de 24 heures, 1124 cas ont été recensés parmi lesquels 670 ont fait l’objet d ’un classement par le service d’infectiologie du CHU de de Martinique (Figure 9). Sur les 670 cas déjà classés, on enregistre 117 formes sévères (17%) et 553 formes n on sévères (83%).

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Depuis le début de l’épidémie, 27 décès de patients hospitalisés et présentant une infection au virus d u chikungunya ont été rapportés et évalués par les infectiologues du CHUM. Ils étaient tous indirectement liés à l’infection par le virus du chikungunya.
D’autre part, 28 certificats de décès avec mention chikungunya dans l’une des causes de décès ont été comptabilisés pour des personnes décédées à domicil e ou en maison de retraite. La distribution temporelle des décès suit la même tendance que celle des cas cliniquement évocateurs. A ce jour, on n’enregistre pas d’augmentation signifi cative des décès durant le mois d’août 2014

Répartition spatiale des cas
Les communes où le virus du chikungunya est le plus actif actuellement sont, par ordre décroissant :
• les communes de l’extrême sud (Rivière-Pilote, Marin, Sainte-Anne) qui ont été touchées tardivement par l’épidémie;
• les communes du Nord Caraïbe de Schœlcher au Prêcheur.
Les communes du Centre se situent aux alentours de la moyenne départementale. C’est dans le Nord Atlantique que l’épidémie apparait la moins active de Sainte Marie à Basse Pointe avec en particulier aucun cas signalé sur le Lorrain. NB : La figure 10 est établie à partir des données fournies par le réseau de médecins sentinelles. L’absence de médecin généraliste installé dans les communes de Grand-Rivière, Macouba, Ajoupa-Bouillon, Fonds Saint Denis, Morne-Vert et Bellefontaine empêche toute estimation du nombre de cas cliniquement évocateurs dans ces communes. Ceci ne signifie pas qu’elles sont indemnes de cas de chikungunya
Conclusions pour la Martinique
L’épidémie de chikungunya se poursuit en Martinique . La baisse du nombre estimé de nouveaux cas de chikungunya vus en médecine de ville depuis début juillet 2014 marque le pas en semaine 2014-36. La situation correspond à la phase 3 du Psage : épidémie généralisée.

Lire le dernier bulletin concernant le chikungunya aux Antilles-Guyane :