» C’est comme ça que je t’aime… » m.e.s. de Ludovic Pacot-Grivel

14, 15; & 16 décembre 2017, 19h 30 au T.A.C.

D’après « La peur des coups » de Georges Courteline, « La sortie au théâtre » de Karl Valentin et autres textes.

Création le

La pièce
Une variation tragi-comique autour du couple.
Ils râlent parce que la concierge leur a offert des places pour aller au théâtre, voir Faust, alors il faut choisir une robe, trouver un chapeau, les boutons de manchettes, les lunettes, manger la choucroute (encore !), retrouver le parapluie, non, le gramophone, non, on ne sait plus tellement il faut faire vite, on a encore un petit mot à écrire, mince, les lacets sont cassés, le chapeau ne va pas, vraiment, la concierge n’est qu’une vieille pie, pire, une couleuvre à longues pattes, mais c’est comme ça qu’on l’aime.
Le Théâtre des Bains Douches affiche d’emblée la couleur avec un titre évocateur. C’est comme ça que je t’aime, clin d’oeil à la célèbre bluette de Mike Brant, est une pièce qui a pour thème « l’amour, l’amour, l’amour », indique Ludovic Pacot-Grivel, metteur en scène. Le tout sur fond de standards de la variété française. L’histoire ? La vie d’un couple, d’une rencontre, le début de la vie commune et les ravages du quotidien sur l’amour. Bien sûr lorsque c’est écrit par Karl Valentin et Georges Courteline, c’est forcément à hurler de rire, la mauvaise foi étant ce qui caractérise le plus souvent la dispute amoureuse.
Joe Dassin vient compléter le duo et rythmer la pièce. La variété s’invite et accompagne ces morceaux de vie dans un décor résolument simple et épuré.
C’est comme ça que je t’aime porte un regard amusé sur la vie de couple et ses déboires. Et le tout en musique. C’est bien normal car souvent, les histoires d’amour nous rappellent qu’il faut laisser aller : c’est une valse !

Notes du metteur en scène
Champs d’exploration de nos tracasseries amoureuses, C’est comme ça que je t’aime…, fait se répondre deux portraitistes brillants, Georges Courteline et Karl Valentin, formidables chroniqueurs d’un temps qui préfigure le nôtre.
Ils sont les observateurs avisés d’un monde qui s’accélère, leurs cibles préférées sont souvent des petits fonctionnaires ivres de leur petit pouvoir, des petits artisans noyés dans les tracasseries administratives et… des couples en crise.
Ils entrent alors dans notre intimité la plus belle et la plus folle aussi… l’autre, celle ou celui que l’on aime, la personne qui fera raisonner en nous ce qu’il y a de meilleur… ou de pire.
C’est une drôle de danse qui s’ouvre alors…
Ces couples-là sont maladroits, inadaptés aux choses les plus simples et se noient souvent dans un verre d’eau.
Leur mauvaise foi est totale, leur maladresse virtuose.
Les couples de Georges Courteline et Karl Valentin nous font rire, piégés par la modernité qui frappe de plein fouet le XXème siècle, ils ne comprennent plus leur vie, trop de changement, trop de choses à faire, trop vite.
Ce XXème siècle qui annonce un monde violent, moderne, rapide jusqu’à l’absurde, un brin cauchemardesque.
Un monde dont il vaut mieux rire pour ne pas en pleurer, le notre.
Et puis dans la petite musique de Georges Courteline et de Karl Valentin, nous avons glissé quelques perles de la variété française, cette variété française qui, dans la même envolée de guitare, est capable de faire pleurer les coiffeurs et d’émouvoir les professeurs de littérature (!).
La vie, amoureuse et drôle, c’est comme ça qu’on l’aime.

 

PRODUCTION THÉÂTRE
DES BAINS-DOUCHES
Texte
Karl Valentin
Georges Courteline
Mise en scène
Ludovic Pacot-Grivel
Avec
Taya Skorokodova,
Nicolas Biger et
Nadir Louatib

La presse en parle :

PARIS NORMANDIE
Un cocktail « bidouillé » selon le metteur en scène, pour raconter une histoire de couple sur le mode de la comédie à 100 % pour jus. Avec la férocité et l’acidité qui collent si bien à Courteline qui reste toujours terriblement « actuel et moderne » dans sa manière de conter les rapports conjugaux.
ARCHIPEL-GRANVILLE
Une tragi-comédie sur les rapports amoureux… Dans ce spectacle sont mixées deux des scènes de ménage les plus drôles du répertoire théâtral ! Si l’on y ajoute quelques-unes des plus grandes chansons d’amour, on obtient C’est comme ça que je t’aime, à mi-chemin entre le dialogue de sourds et le jeu de massacre, comme un glossaire hilarant des joies de la vie de couple !
L’acidité propre à Courteline et Valentin, mélangée au côté cartoon que le metteur en scène a choisi d’y insuffler, font de ce spectacle un moment percutant où chacun pourrait (malheureusement !) se reconnaître à un moment ou un autre…