Catégorie : Sciences Sociales

Chemin d’avenir Martinique

— Par G. Constantin —

La journée du mercredi 19 août 2020 est certainement à marquer d’une pierre « rouge-vert-noir »… Un collectif de Martiniquais éveillés s’est réveillé au matin d’une nouvelle ère. Il avait appelé le peuple martiniquais à venir soutenir certains des leurs face au palais de justice où se déroulait leur procès, suite à des accusations de rebellions contre les forces de l’ordre lors d’une manifestation contre le chlordécone devant un supermarché. Jusqu’à maintenant de telles initiatives débouchaient malheureusement sur un affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants,ayant comme conséquences inéluctables des débordements violents, de part et d’autre. Et surtout débouchaient sur un brouillage du message de fond et des revendications, perdus dans le tumulte des cris, des bombes lacrymogènes, des infos et « fake news », du parti pris, de la récupération, et pour aboutir au clivage de la société martiniquaise : nous n’étions plus pour les actions contre le chlordécone, mais pour ou contre les manifestations, les activistes, les violences, les jeunes, les forces de l’ordre, l’État… Etc. L’objectif premier noble et sérieux, le chlordécone, s’enfouissait alors inexorablement dans la terre martiniquaise.

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Le 25 septembre, journée nationale d’hommage aux harkis.

Un harki, prononcé /ʔaʁki/ (de l’arabe حركي, harkī), désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire.

Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l’armée française durant la guerre d’Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d’abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d’officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d’anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s’ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s’ils habitent en Algérie.

La France s’engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d’Algérie, mais revient sur l’engagement à la suite des accords d’Evian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

Les présidents français, à partir de Jacques Chirac, s’expriment publiquement sur l’abandon des harkis par la France. Abdelaziz Bouteflika affirme en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois empêchent cependant l’accès des descendants de harkis à certaines fonctions, en particulier politiques.

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La Martinique et les déboulonnages de statues

— Par Pierre Drela —
Que n’a-ton pas vu et entendu sur ces événements qui ont tenu en haleine la population ces derniers temps. Il y a eu les pour, les contres, et les indifférents. En analysant ces comportements, moi simple citoyen, je ne peux cautionner ces spectacles qui s’étalaient à longueur de journée dans les médias.

La Martinique, petite île de la Caraïbe autrefois appelée Madinina, a son histoire que nous connaissons tous, elle n’est pas glorieuse mais elle la supporte. Pourquoi l’amputer de ses statues ? Il y avait certainement une autre façon de faire que de croire qu’elle va ignorer son passé. Certes, nous n’en sommes pas fiers, mais nous gardons les traces qu’une minorité, par méconnaissance ou par mise en cause d’une certaine caste qu’elle ne veut plus tolérer, s’amuse à une provocation qui dérange le simple citoyen. On ne lui a pas demandé son avis à celui qu’on appelle Ti Sonson, le Martiniquais qui demande à vivre en paix. Un quarteron d’individus irresponsables soutenus par des revanchards se sont amusés à vandaliser, à s’en prendre à certains magasins appartenant à une ethnie qu’il montre du doigt pour avoir introduit un pesticide utilisé dans les bananeraies et destiné à éradiquer des charançons qui détruisaient les bananiers.

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Des centaines de médecins supplémentaires dénoncent «l’esclavage» de Cuba devant la CPI

Des centaines de médecins cubains ont livré de nouveaux témoignages accusant leur gouvernement de les avoir mis en «esclavage» lors de missions à l’étranger, dans le cadre d’une plainte déposée l’an dernier à la Cour pénale internationale (CPI), ont annoncé mardi 22 septembre des associations de plaignants.

Illustration : Alfred Marie-Jeanne accueillant des médecins cubains en Martinique

Fierté nationale créées après la révolution, les missions médicales cubaines à l’étranger sont aussi devenues l’une des principales sources de revenus du gouvernement de l’île caribéenne grâce à des milliers de soignants dans des dizaines de pays. Mais une plainte déposée en mai 2019 à la CPI accuse notamment l’ex-président Raul Castro et l’actuel, Miguel Díaz-Canel, de crimes contre l’humanité pour «esclavage, persécution et autres actes inhumains».

Le nombre de témoignages versés à ce dossier a bondi à 622 en août, contre 110 lors de son dépôt, a annoncé mardi à Madrid Javier Larrondo, fondateur du groupe des Défenseurs des prisonniers cubains (CPD), porteur de la plainte avec le groupe politique Union patriotique de Cuba (Unpacu). «622 témoignages qui sont identiques, similaires (…) de médecins cubains dans le monde entier» qui ont souffert «d’esclavage», a dénoncé Javier Larrondo.

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Roselyne Bachelot va inviter ses collègues ministres à une projection du film « Mignonnes »

La ministre de la Culture, qui avait pris la défense la semaine dernière de la réalisatrice Maïmouna Doucouré, va organiser une projection de son film « Mignonnes » et y convier les ministres 

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot va organiser avec la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et des hommes Elisabeth Moreno, une projection de Mignonnes, le film de Maïmouna Doucouré attaqué par les conservateurs américains, a confirmé le ministère de la Culture mercredi 23 septembre.

Roselyne Bachelot invitera les ministres qui souhaitent s’associer à son initiative, précise le ministère, qui confirme une information du Journal du Dimanche sans fournir plus de détails pour l’instant. 

La ministre de la Culture avait pris vendredi la défense de la réalisatrice française Maïmouna Doucouré, dont le film Mignonnes fait l’objet d’attaques aux Etats-Unis.

Roselyne Bachelot défend le film et invite au débat

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« Ensemble, défendons la liberté » : l’appel inédit d’une centaine de médias français

Lettre ouverte à nos concitoyens

— Par Collectif —

À l’initiative de Riss, directeur de la publication de « Charlie Hebdo », des représentants de journaux français se sont réunis pour débattre des menaces qui pèsent sur la liberté d’expression. Plus d’une centaine de médias signent et publient une « lettre ouverte à nos concitoyens ».

Il n’est jamais arrivé que des médias, qui défendent souvent des points de vue divergents et dont le manifeste n’est pas la forme usuelle d’expression, décident ensemble de s’adresser à leurs publics et à leurs concitoyens d’une manière aussi solennelle.

Si nous le faisons, c’est parce qu’il nous a paru crucial de vous alerter au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression.

Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales. Des Etats exercent des pressions sur des journalistes français « coupables » d’avoir publié des articles critiques.

La violence des mots s’est peu à peu transformée en violence physique.

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Les Neuf de Little Rock rentrent à l’école, protégés par la 101e division aéroportée, pendant la déségrégation le 24 septembre 1957

En 1957, les neuf de Little Rock sont un groupe d’élèves afro-américains (six filles et trois garçons) inscrits à la Little Rock Central High School qui furent empêchés d’étudier par les partisans de la ségrégation raciale dont le gouverneur de l’Arkansas, Orval Faubus. Le président des États-Unis Dwight D. Eisenhower fit alors intervenir l’armée pour que le maintien du droit soit assuré.

Cette crise est considérée comme l’un des événements les plus importants du mouvement afro-américain des droits civiques ; elle fut une confrontation entre le pouvoir de l’État et le gouvernement fédéral.

Historique
Début septembre, c’est la rentrée scolaire et pour les personnes colorées, la ségrégation raciale est légalement abolie depuis l’arrêt de la cour suprême Brown v. Board of Education of Topeka en 1954. Malgré cela, la ségrégation scolaire qui sépare Noirs et Blancs depuis la fin de la Reconstruction après la guerre de Sécession (période entre 1865 et 1877 ayant suivi la défaite des Sudistes et la fin de l’esclavage), entraîne des incidents chaque année.

Le 4 septembre 1957, dans la ville américaine de Little Rock, capitale de l’Arkansas, neuf élèves noirs sont attendus au lycée central de la ville jusque-là réservé aux seuls Blancs1.

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Covid-19: 37 personnels soignants militaires envoyés en renfort en Guadeloupe

L’île a été placée mercredi en «zone d’alerte maximale», face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première.

Le ministère des Armées va déployer 37 personnels soignants militaires en Guadeloupe pour aider l’île, placée mercredi en «zone d’alerte maximale» face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première. «En Guadeloupe, nous déployons 37 militaires pour faire fonctionner jusqu’à 8 lits de réanimation: 29 personnels soignants du Service de santé des armées (SSA) ainsi que 8 militaires du régiment médical de l’armée de Terre», a annoncé mercredi soir sur Twitter la ministre des Armées Florence Parly.

Ces personnels soignants rejoindront en fin de semaine le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre «pour soutenir le département dans la gestion de la crise liée à la pandémie» de nouveau coronavirus, selon le ministère. «Seize morts (huit en réanimation et huit hors de réanimation) et plus de 1000 cas en une semaine», un nombre record depuis le début de l’épidémie, rappelait mardi soir la préfecture de Guadeloupe, portant à 42 le nombre total de morts dans l’archipel.

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« Le traitement réservé à Danièle Obono est une offense faite aux femmes, à toutes les femmes »

— Collectif —

Pour la philosophe Martine de Gaudemar, qui est à l’initiative d’un texte signé par plus de 60 intellectuels, enseignants, artistes…, l’article de« Valeurs actuelles », avec pour héroïne « de fiction » la députée française, est une humiliation de sa personne en ce qu’il la renvoie à un destin de soumission qui serait « naturel ».

Tribune. Sous couleur de fiction, la députée (La France insoumise) de la République Danièle Obono a été victime d’un traitement ignoble de la part du magazine Valeurs actuelles dans un article non signé [dans son numéro du 27 août]. Le fait d’être représentée en esclave noire enchaînée, collier de fer au cou, porte atteinte à la dignité de la personne humaine.

Les propos tenus par Danièle Obono, que certains peuvent réprouver, ne doivent pas servir de prétexte pour refuser la solidarité avec la victime d’un traitement infâme. Il peut y avoir désaccord politique. Mais aucun différend politique ne saurait justifier un traitement qui porte atteinte à l’image de la personne humaine. Mettre ce traitement ignominieux au compte de celui ou de celle qui le subit n’est pas mieux que d’incriminer les vêtements portés par la victime d’un viol.

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« Il nous manque de la place, des médecins, du matériel… » : les hôpitaux de Guadeloupe en difficulté face à la résurgence du Covid-19

— Par P.-L.Monnier, A.Husser, S.Marchais —

Vidéo.

En Guadeloupe, les services de réanimation sont saturés. Les autorités ont dû se résoudre à lancer un appel aux médecins et soignants de l’Hexagone pour qu’ils viennent en renfort.

En périphérie de Pointe-à-Pitre, le CHU manque cruellement de place pour les malades. Certains d’entre eux sont installés dans une ancienne cantine. Marc Valette, le chef du service réanimation doit « pousser les murs« . Depuis la mi-août, ses équipes sont sous haute tension. « En un mois, on a fait 80 patients, alors qu’on avait fait 30 patients en deux ou trois mois lors de la première vague. Pour nous, il y a une vitesse d’installation qui est démesurée« , explique le docteur Marc Valette.

La réserve sanitaire mobilisée

L’accueil des urgences Covid est débordée. Les ambulances se succèdent et ramènent jusqu’à 25 patients par jour. « Il nous manque de la place, des médecins, des brancards, du matériel. Il nous manque tout« , soupire Lesly Caneval, infirmière au CHU. La priorité du CHU est de trouver du personnel : entre 50 et 80 soignants sont nécessaires.

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Les 1 % les plus riches émettent deux fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité

Selon les estimations de l’ONG Oxfam, les 1 % les plus riches seraient responsables de plus de 15 % des émissions de carbone cumulées entre 1990 et 2015… soit deux fois plus que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Explications.

— Par Morgane Russeil-Salvan —

Pour la calotte glaciaire arctique, le point de non retour aurait été franchi. Le 13 août, plusieurs scientifiques publient un article dans la revue Communications Earth and Environnement. Selon eux, la banquise continuerait à rétrécir “même si le changement climatique s’arrêtait aujourd’hui”, car les chutes de neige ne compensent plus les pertes de glace.

Aux États-Unis, la côte ouest est ravagée par d’immenses incendies depuis la mi-août. L’intensité de ces incendies serait “des dizaines à des centaines de fois plus intense que la moyenne sur la période 2003-2019 sur l’ensemble des États-Unis”  selon le service de surveillance de l’atmosphère Copernicus. 

Les conséquences du réchauffement climatique se révèlent de plus en plus pressantes et menaçantes pour l’ensemble de l’humanité. Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre ne faiblissent pas : entre 1990 et 2015, la quantité de carbone rejetée dans l’atmosphère a doublé.

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Un nouveau risque majeur pour les banques antillaises au cœur de la tempête sanitaire et économique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste et ancien directeur de banque —

Déjà fragilisées avant la crise du coronavirus par la mutation du secteur bancaire, les banques locales de Guadeloupe et Martinique voient aujourd’hui leurs performances se dégrader fortement. Une situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la machine économique Antillaise.
Les établissements bancaires de la Guadeloupe et la Martinique font aujourd’hui face à de multiples bouleversements. Entre des revenus qui stagnent et le développement de la concurrence en ligne, les banques des Antilles françaises doivent évoluer à la transformation de l’économie des deux îles, comme l’indique la dernière étude de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM).
La crise sanitaire aura un impact simultané sur toute la sphère économique de la Guadeloupe et la Martinique.

Quels sont les nouveaux risques qui planent sur les banques , sous la pression du digital et du Covid 19 ?

L’IEDOM estimait fin juillet que l’activité économique tant en Guadeloupe qu’en Martinique avait rebondit après le confinement mais la perte d’activité économique liée à la crise sanitaire serait de l’ordre de 30%%. Le PIB diminuerait de 9% pour l’année, 2020.

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Le rendez-vous, en Guyane, de mars 2021

— Par René Ladouceur —
Chassez les intrigues de la politique, elles reviennent toujours au galop ! Alors que les Guyanais commencent à peine à goûter les plaisirs de «l’allègement des mesures de freinage » engagées contre la propagation de la Covid-19, des rumeurs courent les couloirs du pouvoir et les calculs y vont à la vitesse des ordinateurs. La machine politicienne s’est remise en route à plein tube, à supposer d’ailleurs qu’elle ne se soit jamais arrêtée. La politique est en effet un monde sans repos dans lequel on ne dort toujours que d’un œil.
A dire vrai, le contexte actuel n’est vraiment pas de nature à détendre l’atmosphère. Tant s’en faut. La crise sanitaire a modifié tant de choses que l’on est obligé de prendre en compte l’état du territoire d’aujourd’hui pour faire face à l’infernal calendrier qui l’attend d’ici l’an prochain : élections sénatoriales à la fin du mois de septembre, suite des élections municipales en octobre prochain puis cap sur l’élection à la CTG de mars 2021, avec une campagne ouverte probablement dès le mois de novembre.
Si la Covid-19 ne se réveille pas, c’est donc une furieuse course de haies électorales qui attend les partis politiques et les Guyanais.

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Alain Mabanckou : « Le racisme n’est qu’un département de la lutte des classes »

Entretien. L’écrivain franco-congolais publie Rumeurs d’Amérique, un essai vagabond dans lequel il explore les États-Unis qu’il connaît, en sa qualité de professeur de littérature francophone, depuis de nombreuses années, à la prestigieuse université de Californie. Il y est question de la condition des Noirs, de son statut d’étranger de couleur, qui évolue dans un milieu d’intellectuels, et de beaucoup d’autres choses encore…

Alain Mabanckou, à la tête d’une œuvre considérable, où le roman côtoie l’essai et la poésie, est l’auteur, entre autres, de Verre cassé, Demain j’aurai 20 ans et  le Sanglot de l’homme noir. Titulaire de nombreuses récompenses littéraires (en 2006, le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic), il est professeur de littérature francophone à l’université de Californie. Il publie Rumeurs d’Amérique, aux éditions Plon.

Ce livre a l’allure d’un essai itinérant composé comme un journal de bord…

Alain Mabanckou Je retiens la formule de « journal de bord ». Je voulais passer d’un sujet sérieux à un sujet léger, d’un sujet complexe à un autre, inextricable. Ce livre part de l’Amérique et s’y termine, avec des bifurcations en Europe (en France) et en Afrique, afin de cerner les contours de mon parcours tricontinental.

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Sciences sociales : nouveautés du 20 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Dans la presse, le dossier : Rimbaud et Verlaine au Panthéon ?

Les temps sont difficiles, chantait Léo Ferré… alors évadons-nous en compagnie des chanteurs et des poètes, rêvons un peu, avec Jean-Louis Aubert et le groupe Téléphone,  d’un autre monde où la Terre à nouveau tournerait rond… où des polémiques – tantôt enflammées jusqu’au ridicule – n’auraient plus pour sujet le port ou non du masque, la crédibilité ou non d’un Professeur Raoult, la légitimité de Madame ou Monsieur le Ministre “de”…, toutes questions suscitant autant de commentaires qu’une nouvelle affaire Dreyfus ! Le débat dans la presse est aujourd’hui lancé sur le sort qu’il serait bon de réserver aux tristes mais célèbres cendres d’un couple éphémère, à tort ou à raison mythique, à deux icônes de nos manuels scolaires en vigueur : qui n’a pas autrefois frémi d’émotion, ou transpiré à en retenir les vers pour ce qui était la traditionnelle heure de récitation, sur Le dormeur du Val de l’un, Le ciel est par-dessus le toit de l’autre ? Et si c’était là tout bonnement l’occasion pour chacun d’aller découvrir ou relire, débarrassé de toute injonction pédagogique, les merveilles engendrées par Verlaine et Rimbaud – les poètes, pas les hommes dont peu nous importe la vie intime ?

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Une « écriture excluante » qui « s’impose par la propagande » : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive

Tribune collective

Liste des signataires disponible à la fin du texte.

« Outre ses défauts fonctionnels, l’écriture inclusive pose des problèmes à ceux qui ont des difficultés d’apprentissage et, en réalité, à tous les francophones soudain privés de règles et livrés à un arbitraire moral. » Bien que favorables à la féminisation de la langue, plusieurs linguistes estiment l’écriture inclusive profondément problématique.

Présentée par ses promoteurs comme un progrès social, l’écriture inclusive n’a paradoxalement guère été abordée sur le plan scientifique, la linguistique se tenant en retrait des débats médiatiques. Derrière le souci d’une représentation équitable des femmes et des hommes dans le discours, l’inclusivisme désire cependant imposer des pratiques relevant d’un militantisme ostentatoire sans autre effet social que de produire des clivages inédits. Rappelons une évidence : la langue est à tout le monde.

Les défauts de l’écriture inclusive

Les inclusivistes partent du postulat suivant : la langue aurait été « masculinisée » par des grammairiens durant des siècles et il faudrait donc remédier à l’ »invisibilisation » de la femme dans la langue. C’est une conception inédite de l’histoire des langues supposant une langue originelle « pure » que la gent masculine aurait pervertie, comme si les langues étaient sciemment élaborées par les locuteurs.

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Covid-19 : quand l’industrie locale soutient l’économie locale

— Par Josiane Capron, présidente AMPI —

Après cet épisode sans précédent de crise sanitaire, il apparaît important de prendre le recul nécessaire afin de tirer les leçons de cette expérience et de témoigner en participant à la construction d’une mémoire collective.

Le 16 mars 2020, le président de la République déclare lors de son allocution télévisée l’état d’urgence sanitaire, dépeint comme une véritable guerre. Oui c’en est une, et pas n’importe laquelle, marquée (à son paroxysme) par de très fortes instabilités surtout les mois de mars, avril et mai. Inédite en son genre. Les industriels n’y sont pas préparés tout comme l’ensemble des entreprises. Et pourtant comme c’est le cas en temps de guerre, beaucoup décident de rejoindre le combat, et de défendre leur territoire. L’ennemi est invisible mais connu, la Covid-19. Nulle hésitation, les industriels s’arment de courage et s’engouffrent dans la bataille. Leur stratégie : adapter, maintenir ou augmenter le rythme de production, approvisionner la population en produits locaux et de protection en participant à la sécurité alimentaire et sanitaire, maintenir le paiement des salaires, sauver les emplois, protéger les collaborateurs, payer les fournisseurs et prestataires afin de soutenir l’économie locale et faire preuve de solidarité en donnant en grande quantité.

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Maintenir les emplois au Centre de Santé Polyvalent de Martinique

— Communiqué de la CGTM Santé —

La CGTM SANTE apporte son plus complet soutien aux salariés du CDSPM, qui depuis le mois de mai 2020, sont mobilisés au travail. Durant cette période de pandémie covid, les salariés ont travaillé pour continuer leur mission de service publique, et maintenir leurs actions en faveur des plus vulnérables.

Nous rappelons, que notre conception du centre de santé médico-social s’inscrit dans la solidarité pour soigner et accompagner la population martiniquaise.

Nous insistons sur l’urgente nécessité que des moyens nous soient alloués à hauteur des besoins de nos services de santé et d’aide à la personne. Le Centre de Santé Polyvalent de la Martinique à apporter une prise en charge globale des martiniquais avec une approche à la fois médicale et sociale.

Le CDSPM est une structure de soins ayant plus d’un siècle d’engagement en matière de santé, sans aucune discrimination, il se veut multidisciplinaire et pluri professionnel, alliant le soin, la prévention, l’éducation sanitaire et thérapeutique.

Nous dénonçons, un CA et une direction, méprisant l’humain favorisant un budget excédentaire.

Le but non avoué est bien de vider le CDSPM de salariés soit disant trop bien payés balayant le côté social et le travail de proximité.

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Diffraction du temps et tensions au sein de la société martiniquaise

— Par André Lucrèce, Sociologue, Écrivain —
La plupart des réactions aux tensions existantes dans la société martiniquaise ne produisent pas de sens et encore moins d’analyses ou de solutions à une situation qui risque de perdurer. Diffraction du temps car tandis qu’une jeunesse en colère – et je ne parle pas seulement de ceux qui se revendiquent du drapeau « rouge, vert, noir » – dénonce une situation intolérable dans notre pays, la réponse de certains « analystes » et de certains médias est de tomber dans l’emphase historique.
Je l’ai rappelé récemment lors une interview donnée à France Culture à l’occasion d’une émission sur Fanon : Fanon a fertilisé à un niveau jamais atteint la connaissance du monde colonial. Son introspection de ce monde, intelligente et sensible, est éminemment précieuse. Une des idées fondamentales de Fanon est de ne jamais être en état de créance ou de débit vis-à-vis de l’histoire.
« Je ne suis pas prisonnier de l’histoire. Je ne dois pas y chercher le sens de ma destinée » affirme-t-il et il ajoute : « Je ne suis pas esclave de l’Esclavage qui déshumanisa mes pères », « Je n’ai ni le droit ni le devoir d’exiger réparation pour mes ancêtres domestiqués ».

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Test de dépistage et Masques inclusifs

Test de dépistage : quelles sont les personnes prioritaires ?

Un renforcement de la stratégie de dépistage a été mis en place depuis le 11 septembre 2020 : peuvent être testées en priorité les personnes ayant des symptômes, les cas contacts et les personnels soignants ou assimilés. Des plages horaires spécifiques leur sont dédiées dans les laboratoires et les résultats sont disponibles plus rapidement.

Les tests permettent d’identifier les personnes malades et mieux les prendre en charge, de casser les chaînes de transmission du virus et de mieux contrôler l’évolution de l’épidémie. Cependant, les délais d’attente pour procéder à un dépistage et pour obtenir les résultats sont actuellement très importants.

Ainsi, afin que la lutte soit plus efficace, il a été décidé de renforcer les circuits dédiés de dépistage pour les personnes jugées prioritaires : les personnes symptomatiques, celles entrées en contact rapproché avec un porteur ainsi que les personnels soignants ou assimilés qui travaillent en hôpital, dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou à domicile.

Des tentes de dépistage, qui leur sont également réservées, doivent être installées là où il y a des besoins, notamment dans les grandes villes.

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« Les silencieux », nouvel essai d’Éric Delbecque : une lecture de salubrité publique à l’heure du procès des attentats de janvier 2015

Cet expert en sécurité, qui fût le responsable de la sûreté de Charlie Hebdo après les attentats, est aussi l’auteur de nombreux essais. D’une écriture claire qui exprime une pensée qui ne l’est pas moins, il remet les points sur les i du djihadisme dans son dernier essai. 

Un silencieux, c’est ce petit cylindre que l’on visse sur le canon d’une arme pour en atténuer le bruit lorsque l’on tire. « Les silencieux », pour Éric Delbecque, ce sont ces salafistes dits « quiétistes » et « politiques » qui endorment et émoussent notre vigilance, en ne suscitant à chaque franchissement de ligne démocratique et républicaine qu’une réaction de basse intensité de notre société. Dès les premières lignes, l’auteur a le mérite d’énoncer clairement son postulat : la lutte contre le terrorisme n’est rien, si l’on n’en comprend pas les mécanismes de la genèse, autrement dit si l’on ne combat pas l’idéologie qui y mène. Les silencieux, d’Eric Delbecque, est publié le 27 août 2020 aux éditions Plon (384 pages, 21€).

Expert en sécurité (il fût le responsable de la sûreté de Charlie Hebdo après les attentats), Eric Delbecque n’a pas oublié les classiques.

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« Trois ans après le cyclone Maria : la solidarité caribéenne victime collatérale du COVID-19 ? »

18 septembre 2017 le cyclone Maria dévastait l’île de la Dominique
ESA Caraïbes : un agenda des sociétés civiles caribéennes pour la solidarité post-catastrophe
Un contexte qui appelle à la solidarité.

Au cours des mois passés, pour faire face aux effets immédiats du confinement, de nombreuses solidarités se sont manifestées, à la Martinique comme ailleurs, pour la distribution d’aide alimentaire aux personnes isolées et en difficulté.
Aujourd’hui encore la société civile martiniquaise, et plus généralement les sociétés civiles caribéennes, doivent se préparer à une solidarité renforcée non seulement sur leur territoires mais aussi avec leurs voisins de la Caraïbe. Quand la vague du COVID-19 se retirera, et que les politiques de lutte contre la pandémie prendront fin, le bilan des dommages économiques et sociaux risque d’être considérable, surtout dans nos territoires où le secteur du tourisme, particulièrement touché, est un pilier de l’activité économique.
Déjà, de nombreux territoires caribéens peinaient à se relever des récentes catastrophes qui les ont frappés. Faut-il les rappeler ? Le 12 janvier 2010, un séisme frappait Haïti avec un des bilans les plus meurtriers jamais enregistrés pour une catastrophe naturelle.

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Josette Coras : Chemins de traverse. Carnets d’une artiste buissonnière

Josette Coras (1926-2008) nait dans une famille jurassienne bourgeoise ouverte aux arts. Très tôt elle fait preuve d’une grande activité créatrice, décide de devenir dessinatrice et commence parallèlement à écrire. L’après-guerre la trouve à Paris où elle fréquente l’atelier de la Grande Chaumière et se forme à la gravure à l’École Estienne.

En 1950, de retour dans le Jura, elle achète le logis abbatial de l’abbaye de Baume-les-Messieurs qu’elle restaure et ouvre à ses amis artistes et artisans, parmi lesquels le groupe des Annonciades, organisant chaque année une exposition.

En perpétuelle recherche elle multiplie les techniques : dessin, peinture, papier déchiré, décor sur faïence et enfin gravure dont elle tire de poétiques statues.

Pendant 50 ans elle arpente la reculée et les paysages environnants, sources d’inspiration et de réflexions.

Le livre : Chemins de traverse Carnets d’une artiste buissonnière

Dominique Daeschler et Sylvie Roy Lebreton ont travaillé pendant plus de trois ans sur une partie du journal de l’artiste, écrit sur des cahiers d’écolier pendant une quarantaine d’années. La qualité d’écriture qu’elles ont découverte les a convaincues d’en faire un livre, en choisissant de extraits réunis de façon thématique.

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Gloriyé Septanm 1870 : Cent cinquantenaire de l’Insurrection du sud Septembre 2020

Manifestation commémorant les 150 ans de l’Insurrection de Septembre 1870

Pour commémorer la grande Insurrection du Sud de septembre 1870, date particulièrement marquante de l’Histoire des Martiniquais, la Collectivité Territoriale de Martinique organise une manifestation solennelle et artistique, le samedi 19 septembre 2020, à partir de 17h.
Cet événement qui célèbre les 150 ans de l’Insurrection de septembre 1870, s’articule autour de 3 idées :

     • Marquer nos lieux de mémoire
     • Réciter l’Histoire « du dedans »
     • Faire appel à nos artistes.

Est donc organisée, au Polygone Desclieux à Fort-de-France, outre un dépôt de gerbe en hommage à tous les Insurgés tombés lors de ce soulèvement, une soirée culturelle dont les temps forts sont les suivants :
• Mot de bienvenue par Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge du patrimoine et de la culture de la CTM
• Intervention & Discours
Michel Michalon, Comité Gloriyé Septanm 70
Alfred Marie-Jeanne, Président du Conseil Exécutif de la CTM
• Dépôt de Gerbe sur la stèle
• Prestations artistiques :
– Loriane Zacharie
– Mapie (slam)
– AM4.
(Un QR Code est installé sur le site du Polygone pour permettre aux visiteurs d’accéder aux informations disponibles en ligne).

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