Catégorie : Sciences Sociales

Samedi 17 octobre 2020, journée mondiale du refus de la misère

Rdv place de l’Enregistrement, Fort-de-France, de 10h à 13h

— Par Culture Égalité —

Table ronde des associations à 10h.

La misère a toujours existé chez nous mais aujourd’hui, la crise sanitaire révèle crûment la précarité, l’isolement et la détresse de personnes et familles déjà fragilisées par un système économique et social très inégalitaire.

Avant la crise, 30% des personnes en Martinique vivaient sous le seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1020€ par mois. Depuis, leur vulnérabilité s’est durablement aggravée. De nombreux secteurs économiques ne renouvellent plus les CDD, les intérimaires, les saisonnier.es et licencient. Le travail informel aussi a pratiquement disparu. Les familles font moins appel aux sociétés de services à la personne et celles-ci réduisent leur personnel.

Les femmes, souvent cheffes de foyers monoparentaux, sont les premières victimes. Elles ont été nombreuses à basculer de la précarité à la pauvreté – voire à la grande pauvreté. Elles ont toutes, ou presque, des histoires de vie difficiles liées à la maladie, la perte d’emploi, la naissance d’un enfant en situation de handicap, un divorce, des violences au sein du couple, ou encore l’émigration…

Solliciter l’aide des organismes publics est un véritable parcours de la combattante, du combattant, surtout quand tout est devenu priorité et urgence : paiement des loyers, nourriture, eau, électricité…

Des bénévoles, des associations, des organismes ont eu un rôle d’intervention de premières urgences, quels retours d’expériences?

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Martinique: couvre-feu « commercial » de 22h à 5h

Le Comité de Pilotage (Copil) Covid s’est réuni ce jeudi soir (15 octobre) en préfecture pour examiner et discuter les mesures annoncées la veille par le préfet. Plusieurs changements importants ont été opérés.

C’est finalement un « couvre-feu commercial » qui s’appliquera à la Martinique. Le Comité de Pilotage (COPIL), composé du préfet, de représentants de différents services de l’Etat et d’élus locaux (CTM, parlementaires, maires…) a trouvé un consensus.

La mesure s’appliquera de 22 heures à 5 heures aux restaurants, bars et salles de sport et, plus généralement, à l’ensemble des commerces. Le grand changement par rapport aux mesures annoncées ce mercredi 14 octobre, c’est que les bars et les salles de sport sont autorisés à ouvrir en journée, sous réserve de répondre à un protocole strict exigé.

Le couvre-feu débutera dès ce samedi 17 octobre.

Rendez-vous dans 15 jours

Le Copil a néanmoins acté une clause de revoyure dans 15 jours afin « d’évaluer si la mesure a permis de faire infléchir la courbe du Covid-19 », a indiqué Stanislas Cazellles. Pour le préfet, il s’agit de trouver « le bon dosage » entre les impératifs sanitaires et l’activité économique.

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Thomas Sankara, l’homme intègre

Le 15 octobre 1987, un commando assassinait, au Conseil de l’entente, le révolutionnaire burkinabé.

De 1983 à 1987, Thomas Sankara a mené une révolution inédite dans son pays pour lui redonner toute son indépendance politique, économique et culturelle. Visionnaire et charismatique, le jeune président burkinabé de 34 ans a profondément marqué son époque et les générations suivantes. Aujourd’hui encore, pour beaucoup de jeunes Africains, il incarne le visage du panafricanisme. Un leader intègre, anticolonialiste, féministe et écologiste qui a payé de sa vie son combat contre l’impérialisme et pour le progrès social.

Thomas Sankara, né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso, est un homme d’État anti-impérialiste, révolutionnaire, socialiste, panafricaniste et tiers-mondiste voltaïque, puis burkinabè, chef de l’État de la République de Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987.

Il est le président du pays durant la période de la première révolution burkinabè du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, qu’il finit par totalement incarner. Durant ces quatre années, il mène à marche forcée, et y compris en recourant à la répression de certains syndicats ou organisations politiques rivales, une politique d’émancipation nationale (qui passe par exemple par le changement du nom de Haute-Volta issu de la colonisation en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie Pays [ou Patrie] des hommes intègres), de développement du pays, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes.

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À propos du couvre-feu…

Le SNUEP-FSU Martinique dénonce l’amateurisme du préfet Stanislas CAZELLES, qui pense niaisement que sa fonction se résume à singer les décisions prises à Paris.

La situation dans les lycées professionnels est catastrophique. Les élèves, faut- il le rappeler, sont entassés dans des classes, sans aucune possibilité de distanciation et avec pour seule politique rectorale, un triomphalisme indécent.

A l’arrogance du recteur « auto satisfait » de cette rentrée-covid, se superposent les classes surchargées et la non gratuité des masques, qui indéniablement ont transformé nos écoles en clusters.

Le seul couvre-feu, manifestement sur la table, est inacceptable. Encore plus quand on a, année après année, participé activement à « dékatcher » les services publics et en particulier, les métiers que cette crise sanitaire met en exergue. Les hôpitaux et leurs capacités d’accueil, tout comme l’Ecole, sont exsangues.

Il n’est pas question que la population martiniquaise soit montrée du doigt !

Les vrais responsables sont entre autres, ceux qui ont conduit les établissements scolaires à se transformer en véritables lieux de propagation du virus.

Le SNUEP-FSU Martinique met en garde le préfet quant à la pertinence de la mise en place de mesures injustes, en lieu et place de décisions décisives et pérennes.

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Écriture inclusive : n’en déplaise aux linguistes, la langue appartient vraiment à tout le monde

—Par Bérengère Viennot —

Traductrice, rédactrice et correctrice, répond à Éliane Viennot qui estime que la linguistique n’appartient qu’aux experts et les débats sur l’écriture inclusive avec.

Marianne a publié le 18 septembre dernier une tribune rédigée par les linguistes Yana Grinshpun, Franck Neveu, François Rastier, Jean Szlamowicz et signée par une tripotée de leurs collègues plus ou moins médiatisés. Cette tribune réfute la thèse ardemment défendue par les partisans de l’écriture inclusive selon laquelle la langue telle que nous l’utilisons aujourd’hui est intrinsèquement sexiste.

Indignée que ces gens « s’affichent comme linguistes », Éliane Viennot, égérie des partisans de l’écriture inclusive en général et du point médian en particulier, a publié aussi sec une riposte sur le site Slate.fr visant à les décrédibiliser. Comme elle l’a asséné dans une tribune répondant à la mienne l’année dernière (oui, ça fait beaucoup de tribunes) je ne fais pas partie de la catégorie des linguistes puisque je ne suis qu’une « praticienne ». En effet, en tant que traductrice, essayiste, journaliste, professeur de traduction, de compétences rédactionnelles et de révision, j’ai les mains dans les mots, jusqu’aux coudes, jusqu’à la glotte, jusqu’au cortex, tous les jours de ma vie et une bonne partie de mes nuits.

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Assemblée du Peuple Caraïbe : appel à l’action

En défense de Notre Souveraineté et Notre Autodétermination !

Introduction

L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe (APC) est un espace et un processus de rassemblement des Peuples de la Caraïbe, au-delà des divisions créées par notre passé colonial commun. L’APC est dans sa 28ème année, après la Conférence Préparatoire tenue en 1992, suivie par la première Assemblée en 1994. Notre huitième Assemblée a eu lieu l’année dernière. Au cours des années, l’APC a maintenu son engagement envers la défense de la Souveraineté et du droit à l’autodétermination pour la région et la conquête de la Prospérité des Peuples de la Caraïbe. Et c’est suivant ce même engagement envers nos Principes Fondateurs que le Comité Exécutif Régional de l’Assemblée des Peuples de la Caraïbe, lance aujourd’hui cet Appel à la mobilisation.

En conformité avec nos Principes Fondateurs de Défense de la Souveraineté des Peuples de la Région Caribéenne ; ainsi que les Appels, Déclarations et Résolutions de l’Assemblée des Peuples de la Caraïbe ;

En accord total avec les Principes universellement admis de non-ingérence d’un État dans les affaires internes d’un autre État, et du respect par un État de la souveraineté des autres États ;

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« Le capital au XXIè siècle », un film de Justin Pemberton, Thomas Piketty

Mercredi 14 octobre 2020 à 13h. Salle Frantz Fanon.

Nationalités Français, Néo-Zélandais
22 juin 2020 / 1h 43min / Documentaire

Synopsis :
Le capital au XXIè siècle est l’adaptation d’un des livres les plus importants de ces dernières années.
En mélangeant références à la pop culture et interventions d’experts parmi les plus influents de notre époque, le film est un voyage à travers l’histoire moderne de nos sociétés. Il met en perspective la richesse et le pouvoir d’un côté, et de l’autre le progrès social et les inégalités. Une réflexion nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

La presse en parle :
Culturebox – France Télévisions par Carine Azzopardi
Ce documentaire sur l’histoire des inégalités […] reste plus que jamais d’une actualité mordante en disséquant les ressorts historiques et économiques des différentes crises qui jalonnent le capitalisme. L’adaptation très efficace d’un essai paru en 2013.

Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
Adaptant pour le grand écran le best-seller de Thomas Piketty, Justin Pemberton décrypte avec virtuosité, pédagogie et un sens narratif lumineux, le système capitaliste depuis le XVIIIe siècle et ses enjeux pour demain.

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Léonora Miano à propos de « Décolonisations. Du sang et des larmes »

— par Mehdi Derfoufi, le 13 octobre 2020, sur le site « De l’autre côté » —

Mehdi Derfoufi : Je relaie ici cet excellent texte de Léonora Miano¹, qui contribue avec pertinence au débat sur les productions Blanchard.

« Signer à la pointe du zizi.

Monsieur Pascal Blanchard fulmine de rage. J’ai osé émettre à propos de son travail quelques réserves, dire qu’il serait bon que d’autres s’expriment sur la question coloniale et offrent un regard différent. La tâche ne requiert pas que l’on soit pourvu d’un zizi pour la réaliser, ne serait-il pas temps que des femmes soient financées pour s’y atteler et que, comme votre servante, elles aient des attaches subsahariennes fortes ? Avec les même moyens, j’affirme que je produirais des œuvres plus justes, plus profondes, plus utiles à l’édification de lendemains féconds.

Mais revenons à l’enragé. Une voix dissonante dans un concert de louanges, et l’ami des opprimés prend le monde à témoin de l’outrage. Est-ce parce que la critique émane des rangs de ce public supposément captif qui devrait faire la révérence et remercier ?

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Régionales : en Ile-de-France, Audrey Pulvar pressée de dévisser Valérie Pécresse

— Par Rachid Laïreche —
L’ancienne journaliste, fraîchement élue adjointe à la mairie de Paris, devrait devenir la tête de liste socialiste pour l’élection en mars prochain.

Le suspense était infime. Il devient inexistant. Audrey Pulvar, à peine installée à la mairie de Paris comme adjointe, veut déjà voler encore plus haut. L’ancienne journaliste qui se prépare en cachette depuis des semaines sera (sauf tempête de neige dans le Sahara) la tête de liste socialiste lors des prochaines régionales en Ile-de-France. Il ne faut pas dire «socialiste» mais plutôt la candidate de la «gauche sociale et écologiste» parce qu’elle n’est pas adhérente au parti fondé par François Mitterrand.

A lire aussiAudrey Pulvar, du grain sur la planche
https://www.liberation.fr/france/2020/08/31/du-grain-sur-la-planche_1798203

En fait, c’est juste une histoire de mots car dans les faits c’est pareil. Audrey Pulvar a monté sa petite équipe avec des socialistes. Jean-Marc Germain, qui figure dans le haut de la liste, est de la bande. Le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, et le sénateur du Val-d’Oise Rachid Temal, aussi. L’adjointe à la mairie de Paris peut également s’appuyer sur le soutien sans faille de l’édile de la capitale, Anne Hidalgo.

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Qu’est-ce que le PAM, le Programme alimentaire mondial de l’ONU qui vient de recevoir le Nobel de la paix ?

Les Nations unies ont été récompensées par le comité Nobel, ce vendredi. Le PAM, né en 1962, a permis de nourrir des dizaines de millions de personnes depuis sa création. La pandémie a encore renforcé son indispensabilité.

Le Programme alimentaire mondial (PAM ; en anglais : World Food Programme, WFP) est l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU et de la FAO. Le PAM est la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde en distribuant une assistance alimentaire dans les situations d’urgence et en travaillant avec les communautés pour améliorer leur état nutritionnel et renforcer leur résilience. Chaque année, le PAM apporte une assistance à 80 millions de personnes dans près de 80 pays.

Son siège se situe à Rome, en Italie.

Historique

Suite à la demande du président américain Dwight Eisenhower, un programme humanitaire temporaire de 3 ans est créé par des résolutions Nations-Unies et à la FAO ayant eu lieu respectivement le 24 novembre et le 19 décembre 1961. L’idée première du programme est d’alimenter les pays en développement souffrant de la faim, par les surplus alimentaires des pays développés.

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« Les vérités économiques évoluent au cours du temps »

Professeure à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et spécialiste de l’histoire des théories économiques, Annie L. Cot rappelle que la recherche économique se modifie depuis que l’économie dialogue avec les autres sciences sociales.

La Croix  : Certains grands axiomes de l’économie semblent remis en question, avec par exemple la persistance de taux d’intérêt négatifs ou la disparition de l’inflation. L’économie est-elle une science évolutive ?

Annie L. Cot : L’économie s’est constituée en discipline autonome il y a environ trois siècles. Depuis lors, le fonctionnement de l’économie n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’époque où la France était un pays rural. Cela modifie la façon dont on pense l’économie.

Contrairement aux sciences exactes, l’économie a la particularité de façonner ses propres objets d’étude. Une éclipse de Lune existe quoi qu’on en dise. À l’inverse, les données économiques comme le PIB ou l’inflation sont des constructions de la théorie économique. De plus, comme d’autres sciences sociales, l’économie se caractérise par une confrontation de points de vue, de paradigmes, de doctrines.

→ ENTRETIEN. « Il est à peu près certain que l’inflation restera très faible »

L’économie a partie liée avec la politique, le social, l’idéologie ou la morale.

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Sciences sociales : nouveautés du 11 octobre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Vieillissement de la Martinique et de la Guadeloupe : vers des lendemains qui déchantent !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

 “ Celui dont la pensée ne va pas loin verra ses ennuis de près.”

Confucius

Faudra-t-il qu’une deuxième vague de Covid déferle sur la Martinique et la Guadeloupe pour qu’on comprenne enfin qu’on fait fausse route ? Je parle ici des terrains économique, technologique, social, qui sont amenés à devenir de plus en plus mouvants au fil des années. En cette fin d’année 2020, nous vivons une chose surprenante : une sorte de parenthèse, étrange moment suspendu, avant que la catastrophe ne commence, si on ne fait rien. Une drôle de crise, sanitaire, économique, sociale, et politique menace notre modèle de vie . Car il faut affronter les faits : A la crise sanitaire, économique et sociale, succèdera alors une crise démographique majeure, en particulier en Martinique et Guadeloupe.
Le vieillissement de la population des deux îles est inéluctable. Quel impact aura-t-il sur l’économie de ces pays ?
Les chiffres sont désormais connus : l’INSEE dans sa dernière publication nous apprend que la population de la Martinique et Guadeloupe comptera beaucoup plus de personnes âgées de plus de 60 ans.

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Le prix Nobel de la paix 2020 est attribué au Programme alimentaire mondial

L’organisme onusien dit avoir distribué 15 milliards de rations et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays l’an dernier.

Le Nobel de la paix a récompensé vendredi 9 octobre le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, a annoncé le comité Nobel norvégien, faisant valoir que le besoin de solutions multilatérales était «plus visible que jamais».

Le PAM est récompensé pour «ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre», a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

«Nous sommes très honorés de recevoir le prix Nobel de la paix. C’est une formidable reconnaissance de l’engagement de la famille PAM qui oeuvre chaque jour à éradiquer la faim dans plus de 80 pays», a déclaré son directeur exécutif David Beasley sur son compte Twitter. «Je suis sans voix pour la première fois de ma vie», a-t-il ajouté dans une vidéo.

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Budget de la Sécu : attention au « vèglaj » !

— Par Max Dorléans (GRS) —

Année après année, on est habitué à voir le gouvernement voter tranquillement, sans changement notable, après examen du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (P.L.F.S.S.), le budget de la Sécurité sociale. Mais cette année, avec l’extraordinaire augmentation du budget de celle-ci contenue dans le projet pour 2021, on pourrait être tenté de penser que le gouvernement change son fusil d’épaule. Et, qu’il accède enfin au bon sens en revenant, au regard de la crise du Covid 19 et des faiblesses du système, sur les politiques d’austérité de ces dernières années. Une conclusion somme toute imaginable avec l’augmentation bien effective des dépenses enregistrées en 2020, lesquelles ont atteint ces derniers mois, des sommets jamais vus depuis plus de 20 ans, avec 7,6% d’augmentation de l’Ondam (objectif national des dépenses d’assurance maladie), soit 15 milliards d’euros.

A la vérité, il n’en est rien. Si l’augmentation constatée est bien réelle, cela est dû à la nécessaire adaptation que le gouvernement a du réaliser face la crise du Covid 19, tant en 2020 qu’en 2021. Ce que lui-même Macron avait évoqué durant la phase aigue de la crise, en disant qu’il y avait lieu de «dépenser sans compter» pour sortir de la crise…

Sauf que pour Macron, le «dépenser sans compter» s’est traduit pour l’essentiel avec l’accord dit « Ségur de la santé » conclu en juillet 2020, par une revalorisation des salaires du personnel (notamment des « cadeaux » (!)

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Nouvelle-Calédonie : le référendum et la lettre du gouverneur

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le referendum de la Nouvelle-Calédonie vient à point nommé pour nous rappeler que l’abolition de l’esclavage en 1848 n’avait pas mis fin à la colonisation française et que celle-ci allait s’enrichir en 1853 d’un nouveau territoire. Deux éléments essentiels allaient la distinguer des vieilles colonies : à l’avènement de la colonisation non esclavagisée, les acteurs des anciennes colonies, venus d’Europe et d’Afrique, ont une histoire commune vieille de 350 ans tandis que la présence d’un peuple vieux de 2000 ans s’est maintenu en dépit d’aléas divers. 1848 voit la fin en Martinique d’un système économique et social et non de la séparation d’avec la France (c’est le début de la créolisation), alors que la colonisation de la Nouvelle-Calédonie naît du choc de deux peuples qui ne se connaissaient pas. De sorte que l’insurrection du sud de septembre1870 est sans commune mesure avec ces 25 révoltes qui ont failli mettre fin à la colonisation, de 1853 à 1878, année de la Grande révolte kanak qui se solda par la mort de 200 Européens ou assimilés et de 800 à 1 000 Kanaks.

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Anatomie du vandalisme martiniquais

— Par Michel Herland —

Dans une tribune publiée au mois de septembre, complétée en octobre d’un « rappel en guise de post-scriptum », Michel Herland revient sur les événements qui se sont déroulés, en mai et en juillet 2020 à Fort-de-France, comme dans d’autres communes de la Martinique. Des événements qui ont agité et ému plus particulièrement la « ville-capitale ».

Une tribune bien documentée et argumentée, rapportée  ici in extenso. Où l’on voit que l’histoire s’écrit et se réécrit comme un palimpseste. Que la jeunesse de mai 2020 fait écho à celle de « mai 68 ». Et qu’hélas, « désirer n’est pas vouloir ». (Janine Bailly)

Mordre la main qui vous nourrit

Dans la foulée du mouvement Black Lives Matter et du déboulonnage des statues des anciens esclavagistes aux États-Unis, de jeunes Martiniquais se sont manifestés par un coup d’éclat. Le 22 mai 2020, jour férié en Martinique en commémoration de l’abolition de l’esclavage, ces jeunes (qualifiés, à l’américaine, d’“activistes”) n’ont trouvé rien de mieux que détruire deux statues de Victor Schœlcher (1804-1893) pourtant unanimement considéré comme le père de l’abolition de 1848.

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Le guitariste légendaire Eddie Van Halen est décédé

Le fondateur du groupe de hard rock Van Halen s’est éteint à l’âge de 65 ans des suites d’un cancer. Il était considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. 

Il était une figure incontournable pour tous les amateurs de hard rock. Le guitariste Eddie Van Halen est mort à l’âge de 65 ans, a annoncé son fils sur Twitter, mardi 6 octobre. « Mon père, Edward Lodewijk Van Halen, a perdu son long et difficile combat contre le cancer ce matin », écrit Wolf Van HalenEddie Van Halen était né aux Pays-Bas mais avait grandi à Pasadena, près de Los Angeles.

Rendu populaire par son tube « Jump » en 1984, le groupe Van Halen avait été fondé dans les années 1970 par Eddie et son frère aîné Alex à la batterie accompagné du chanteur David Lee Roth.

De 1978 à 1998 le groupe a sorti douze albums, tous entrés dans le top 20 du Billboard 200. Le groupe compte plus de 75 millions d’albums vendus à travers le monde et plusieurs nominations aux Grammy Awards.

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Martinique : Histoire & Mémoire, statues de Schœlcher et de quelques autres…

Récapitulatif provisoire de 86 contributions au débat

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes — Par Édouard de Lépine —

S’appuyer sur une mémoire partagée pour bâtir une vision ambitieuse de l’avenir — Par Olivier-Ernest Jean-Marie —

Casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l’histoire de la fin de l’esclavage!Par Gilbert Pago —

Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020 France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

A bas Schoelcher ! Alors faut-t-il sortir du cocon de l’état-providence français ? — Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat ce n’est pas ça ! — Par Fola Gadet, écrivain et universitaire

Schoelcher : détruire une statue est-il toujours illégitime ? — Par Catherine Bertho Lavenir —

Une intéressante contribution au débat Tribune de Myriam Cottias

Mauvais geste, saine révolte Déclaration de Louis Maugée après le saccage des statues de Victor Schœlcher

Statues de Schœlcher : n’y aurait-il aucune oreille ? — Par  Anique Sylvestre, écrivaine —

La statue foyalaise de Schoelcher : une œuvre d’anciens esclaves. — Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet enfant qui a grandi… — Par Ali Babar Kenjah —

Blablas, leçons et donneurs de leçons.

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Essai. Face aux économistes aveugles

Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo proposent un ouvrage d’économie politique pour sortir de la pauvreté.
Économie utile pour des temps difficiles
Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo
Seuil, 544 pages, 25 euros

Spécialistes de l’économie du développement, Abhijit Banerjee et Esther Duflo ont ensemble, en 2019, reçu le prix Nobel d’économie. Dans leur nouvel ouvrage, ils quittent leur domaine habituel d’intervention. Estimant la « civilisation menacée », ils abordent les grands enjeux économiques et sociaux contemporains avec l’objectif « de surmonter les divisions irréductibles qui marquent le débat ». Ils commencent par démentir les idées reçues sur l’immigration et s’attristent de ce que « peu de gens semblent réfléchir aux enjeux eux-mêmes ». L’apport d’une main-d’œuvre étrangère accroît le niveau global de l’activité, ce qui fait que l’immigration a, contrairement à ce que l’on croit, un léger effet positif sur l’emploi. De même, le bilan du commerce international, à leurs yeux, contredit partiellement la théorie économique dominante des « avantages comparatifs ».

Restent que ces gains et pertes sont inégalement répartis. Autre thème abordé, celui de la croissance, grandeur macroéconomique qui dissimule d’importantes disparités et dont les mécanismes et leviers demeurent mystérieux.

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Message de soutien au peuple Kanak et à ses représentants

— Par Gaston Samut, secrétaire général de l’UPLG

Dans le long et lent processus que le peuple kanak a engagé pour accéder à la pleine souveraineté, son unité s’est exprimée encore ce dimanche. A travers les résultats de ces élections, il a exprimé clairement cette volonté et sa détermination à toujours aller de l’avant.
Rassemblés en grande majorité autour du FLNKS, il a exprimé la nécessité et le désir de l’indépendance, pendant que les non kanaks de tous bords sont arcboutés sur l’idée que la situation ne doit pas bouger et tentent de freiner un processus inéluctable.
L’UPLG apporte tout son soutien au peuple kanak organisé et à ses dirigeants engagés et déterminés dans le chemin de l’émancipation, de la liberté et de l’indépendance nationale. Même si l’état français freine par tous les moyens le processus engagé, le droit international, la réalité géographique, le droit des peuples à disposer d’eux -mêmes, vous donnent raison.
Le pillage de la Kanaky, la spoliation du peuple kanak, doivent cesser. La Kanaky appartient au peuple kanak et à personne d’autre. Seul le peuple kanak a le droit de décider de son destin.

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Les fonctions des mères et des pères pour faire intégrer les limites aux enfants ?

— Par Jean Gabard —
La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !
Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection. Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ? Si l’homme peut « être dans l’affectif » et même dans le ludique avec ses enfants, doit-il, pour favoriser l’harmonie, entrer dans la dyade maman-enfant comme de nombreux papas s’y essaient avec plus ou moins de succès ?

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Dominique de Villepin : « N’entre pas ici, Arthur Rimbaud »

— Par Dominique de Villepin Ancien premier ministre (2005-2007) —

Faire entrer Arthur Rimbaud et Paul Verlaine au Panthéon serait trahir ces esprits rebelles et, sous prétexte d’honorer un couple, réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse, s’insurge, dans une tribune au « Monde », l’ancien premier ministre.

Tribune. 

Lancée il y a peu, une pétition suggérant de transférer les dépouilles d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine au Panthéon a engendré une de ces polémiques dont la France, pays éminemment littéraire, a le secret. Pour assurer le battage, les auteurs ont motivé leur supplique, présentant les deux poètes comme « les Oscar Wilde français » : le but affiché n’est pas tant de célébrer deux génies de la littérature que d’installer dans le mausolée un couple érigé au rang d’icône.

Ainsi, deux vies, deux œuvres aussi protéiformes seraient réduites à une passion amoureuse. Cette essentialisation, qui paraît reléguer la poésie au rang d’accessoire, est en soi si caricaturale qu’elle n’appelle d’autre commentaire qu’un immense éclat de rire. Elle est aussi absurde que les protestations des ligues de vertu.

Il s’est cependant trouvé, pour soutenir cette pétition, plus de cinq mille signataires dont la qualité et l’autorité obligent à la considérer non pour ce qu’elle dit, mais pour ce qu’elle est : un symptôme de la crise d’identité que traverse la France.

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Les historiens n’accusent pas vraiment Joséphine de Beauharnais

 (Lettre -2- à Oliwon Lakaraïbe)

— Yves-Léopold Monthieux—

La page débats de France-Antilles de ce jeudi revient sur le « phénomène » Joséphine qui apparaît, ainsi que le dit le titre principal, comme le sujet d’un « débat sans fin ». Cependant, au vu du dossier du jour et de l’article principal, tout indique qu’on devrait plutôt s’acheminer vers la fin du débat, à moins que ce ne soit un fonds de commerce politique à conserver à tout prix. En effet, tous les témoignages évoqués dans cet article concourent à la mise hors de cause de l’impératrice dans le rétablissement de l’esclavage par son époux, Napoléon Bonaparte.

Des sous-entendus persistants, mais aucune preuve historique.

En réalité, le professeur Armand Nicolas, ancien secrétaire général du parti communiste, continue d’influencer la conscience historique martiniquaise. Formellement, il n’a accusé Joséphine de Beauharnais que d’avoir été esclavagiste. Sauf que les mots on un sens et que le simple fait de posséder des esclaves comme Bissette, le Père Labat ou Toussaint-Louverture, ne faisait pas de ces personnes des esclavagistes. Mais si l’historien ne répond pas à la question de l’influence de l’impératrice auprès de son mari, il fait par l’adjectif « notoire » planer le doute dans les consciences et conduit les esprits à lier sa situation de fille de colon possesseur d’esclaves à celle de promotrice de l’esclavage.

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Sciences sociales: nouveautés du 4 octobre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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