Catégorie : Sciences Sociales

Haïti: le président remanie le gouvernement face à l’insécurité

Port-au-Prince – Le président haïtien Jovenel Moïse a annoncé mercredi remplacer son Premier ministre, quelques jours après l’enlèvement de sept religieux qui a illustré la grave crise sécuritaire dans le pays gangrené par la pauvreté et la corruption.

« La démission du gouvernement, que j’ai acceptée, permettra d’adresser le problème criant de l’insécurité et poursuivre les discussions en vue de dégager le consensus nécessaire à la stabilité politique et institutionnelle de notre pays« , a tweeté M. Moïse. 

« J’ai remis ce soir ma démission au président de la République« , a de son côté confirmé dans la nuit le Premier ministre sortant, Joseph Jouthe. 

Il avait été nommé en mars 2020 et est donc resté un an à son poste dans un pays où la valse des chefs de gouvernement s’est accélérée ces dernières années. 

Le nouveau Premier ministre est Claude Joseph, précédemment à la tête des Affaires étrangères. 

Haïti, pays des Caraïbes et nation la plus pauvre du continent américain, est gangrené par l’insécurité et notamment les enlèvements contre rançon menés par des gangs jouissant d’une quasi impunité. 

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Disparition de Bernard Noël, poète du corps et de la « sensure »

Écrivain engagé, essayiste, romancier, historien, reporter, polémiste, sociologue, critique d’art, éditeur, mais surtout poète français contemporain considéré comme l’un des plus grands, Bernard Noël s’est éteint le 13 avril 2021, à l’âge de 90 ans. En 2016, ultime distinction, l’Académie française avait consacré l’ensemble de son œuvre poétique en lui attribuant son Grand Prix de Poésie. Une belle reconnaissance pour celui dont le travail avait été salué en son temps par Louis Aragon.

« Le Bernard Noël que j’ai connu était bardé d’un silence à couper au couteau », écrivait son ami Georges Perros en 1977. Leur Correspondance sera publiée en 1998. Avec cette forte image, Perros met en lumière un paradoxe fondateur : l’œuvre de Bernard Noël, abondante, à la fois inspirée et pensante, s’est construite dans ce rapport violent à l’intériorité silencieuse. Violence dont le langage est l’instrument, l’arme. Dans un entretien avec Claude Ollier, en 1995, il déclarait : « Il n’y a jamais eu pour moi d’en dehors du langage. Il n’y a de l’indicible que parce qu’il y a du dicible ». Ce constat renvoie à l’homme vivant dans son époque autant qu’à l’écrivain, au poète qu’il fut… Vivant dans son époque, car comme nombre de jeunes gens de sa génération, il réagit avec révolte et détermination aux événements du monde, d’Hiroshima à la guerre du Vietnam, des crimes de Staline à la guerre d’Algérie, au cours de laquelle il milite avec les “porteurs de valise” du Réseau Curiel.

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Au Vanuatu, les adorateurs du prince Philip devisent sur son successeur

Yaohnanen village, Tanna (Vanuatu) – A l’heure où les anciens de deux villages reculés du Vanuatu ont commencé un long rite funèbre en la mémoire du défunt prince Philip, qu’ils vénéraient, les habitants devisent pour savoir si son fils Charles héritera de son statut.

Les chefs des villages de Yaohnanen et Yakel, sur l’île volcanique de Tanna au Vanuatu, se sont réunis cette semaine en souvenir du défunt duc d’Édimbourg, décédé vendredi à l’âge de 99 ans. 

Au cours des 100 prochains jours, les anciens se rassembleront dans une clairière, à l’ombre d’un immense et vieux figuier des banians pour échanger en buvant du kava, une boisson ancestrale aux effets anxiolytiques consommée lors de cérémonies rituelles. 

Les chefs qui, pour la plupart ne portent qu’un simple étui pénien, débattent avec gravité de l’avenir de ce lien spirituel après la disparition de celui qu’ils vénéraient. 

« La relation que nous avions avec la famille royale va perdurer« , assure le chef Jack Malia. 

Pour atteindre Yaohnanen et Yakel, il faut rouler plusieurs heures sur une route accidentée qui traverse une jungle volcanique luxuriante. 

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« Rien à attendre »: les Cubains désabusés avant la relève à la tête du parti

La Havane – Une grande casserole vide dans les bras, Sergio dit n’avoir « rien à attendre » du congrès du parti communiste, où Raul Castro passera le relais à Miguel Diaz-Canel: comme lui, de nombreux Cubains sont juste fatigués des files d’attente et de la pandémie.

« Le salaire pose problème, il n’est pas suffisant. La nourriture pose problème, plein de gens font la queue« , soupire ce cuisinier de 44 ans, croisé dans le quartier historique de La Havane, désespérément vidé de ses touristes. 

Du 16 au 19 avril, des centaines de délégués du parti communiste de Cuba (PCC, unique) seront réunis dans la capitale pour le dernier congrès présidé par le premier secrétaire Raul Castro, bientôt 90 ans, qui prend sa retraite pour laisser place au président du pays Miguel Diaz-Canel, 60 ans. 

L’évènement, à portes fermées, devrait être retransmis à la télévision d’Etat. 

Pour Carlos, informaticien de 33 ans qui comme Sergio ne donne pas son nom de famille, c’est une simple formalité. « Cela fait plusieurs années que notre président, c’est Diaz-Canel« , désigné par les députés en avril 2018. 

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L’assainissement en Martinique

— Par Florent Grabin de l’Association Ecologique P.U.M.A. —

L’assainissement en Martinique est un sujet qui ne fait pas débat, pourtant cela concerne, tant nos visiteurs que nous-mêmes. Il existe deux types d’assainissement : le collectif, plus connu sous le nom de : tout-à-l’égout (STEP), le non collectif qui regroupe les fosses septiques des particuliers et les STEP de l’agroalimentaire.

Un bon assainissement est une démarche visant à améliorer la situation globale de l’environnement dans ses différents composants. Il comprend la collecte, le traitement et l’évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments. Le traitement des eaux usées permet la prévention du contact humain avec des substances dangereuses, particulièrement les matières fécales en mettant en place des systèmes de traitement et d’évacuation des déchets avant le rejet des eaux traitées dans le milieu naturel.

Les dangers issus d’un mauvais assainissement sont multi-factoriels, pouvant être à la fois physiques, microbiologiques ou encore chimiques qui peuvent causer des ennuis de santé majeurs. Le Maire d’une Commune doit veiller à assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité publique sur son territoire ; c’est rappelé dans l’article L.

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Mauritanie : une femme esclave offerte comme cadeau de mariage

La question de l’attitude jugée trop conciliante du pays face à l’esclavage moderne de nouveau relancée.

— Par Jacques Deveaux —

On connaît son prénom, Moima, on sait également qu’elle est issue de la communauté Haratine. Il y a quelques semaines à Ouadane, au nord de la Mauritanie, cette quinquagénaire a été offerte en dot par un marié à son épouse. En clair, Moima devenait l’esclave de ce nouveau foyer. On n’en sait guère plus sur le contexte de cette affaire. Notamment comment Moima s’est retrouvée esclave, et qui l’aurait vendue. Nullement inquiétées, et sans le moindre remord, les personnes impliquées seraient venues se plaindre du tapage fait autour de la divulgation de cette affaire. Devant témoins, « elles ont affirmé que Moima est leur esclave », précise Aziza Brahim de l’ONG SOS Esclaves-Mauritanie, qui a soulevé l’affaire. Une attitude qui laisse à penser que la pratique semble normale dans ce pays.

L’affaire a déclenché une vive polémique. La Commission nationale des droits de l’Homme du pays, réputée proche du pouvoir, a démenti les faits. « Il n’a pas été établi, après investigations, d’une quelconque preuve de ces allégations », a affirmé Me Ahmed Salem Bouhoubeyni, son président.

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Ne réveillons pas le Diable!

Tribune

— Par Yvon Joseph-Henri —

France-Antilles du 24 mars 2021 titre sur le SNETAA-FO par le discours suivant : « Le Snetaa-Fo s’insurge contre la politique du rectorat, qui recrute des contractuels dans plusieurs disciplines déficitaires, alors que des stagiaires néo-titulaires sont mutés dans l’Hexagone. »

Le SNETAA-FO fait mieux que le gouvernement et son attestation de sortie ! Si des disciplines sont déficitaires, cela signifie qu’elles ne peuvent être couvertes par des enseignants de ces disciplines et que les élèves ne seront pas formés. On peut imaginer que le journaliste de France-Antilles se soient fourvoyé mais connaissant parfaitement le professionnalisme de J.-M. ATSE pour l’avoir côtoyé pendant plus de 10 ans, je doute que l’erreur vienne de lui.

Ensuite, notre ami Présent fait semblant d’oublier qu’il fallait faire plus d’enfants pour conserver nos néo-titulaires en Martinique. Il sait pertinemment que nous manquons de places d’enseignants parce que nous n’avons plus guère d’élèves d’une part ; et d’autre part parce que les professeurs vieillissants prolongent le plus possible leur vie active faute de prime de vie chère à la retraite. On n’entend d’ailleurs plus les syndicats de la fonction publique enseignante qui se sont battus, il y a bien longtemps, pour cette prime réclamée par leurs collègues métropolitains auxquels on avait fini par leur accorder créant une rupture d’égalité avec les enseignants martiniquais.

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A Pointe-à-Pitre, l’argent disparu du Mémorial de l’esclavage

Par Julien Sartre —

Directrice suspendue à titre conservatoire, plaintes croisées pour détournement de fonds publics, signalements à différents procureurs… le MACTe est dans la tourmente. 420 000 euros ont mystérieusement disparu et peinent à réapparaître dans la comptabilité de l’établissement public.

En Guadeloupe, une plainte pour détournement de fonds publics peut en cacher une autre. Il en est de même pour les accusations de corruption et de malversations, par média interposé. Depuis deux mois, les habitants de cette île des Antilles françaises assistent, médusés, au naufrage d’une institution mémorielle et muséale importante : le Mémorial ACTe (MACTe), aussi connu comme le Centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite de l’esclavage.

Le lieu, geste architectural épuré et impressionnant, se trouve sur le site d’une ancienne usine sucrière, en face du port, sur le front de mer de Pointe-à-Pitre. Il a été inauguré en mai 2015 par le président de la République d’alors, François Hollande.

Lundi 29 mars, un nouveau conseil d’administration devait y avoir lieu, une semaine après une précédente réunion houleuse… et interrompue. Le sort de la directrice, Laurella Rincon, est dans la balance : suspendue à titre conservatoire en raison « des tensions sociales extrêmes », du droit de retrait exercé par une partie du personnel et d’une « affaire inextricable », sa révocation est sur le point d’être votée par les administrateurs.

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A propos de libéraux et du « ni droite, ni gauche » !

Pour un marxisme clairvoyant !

— Par Max Dorléans (GRS) —

La famille est libéraux est très grande, et nous devons en avoir une claire conscience pour nous permettre de voir plus nettement et d’agir en conséquence. On pourrait presque dire que cette famille semble sans borne, au point que depuis quelques décennies, beaucoup de citoyen/nes ont perdu leurs repères, ne s’y retrouvent plus, parce que le clivage d’hier qui semblait pertinent à l’immense majorité de la population, entre partis de gauche et partis de droite, s’est considérablement érodé. Au point que le fameux « ni droite, ni gauche » employé à dessein pour brouiller les pistes de réflexion, pour accréditer l’idée que les différentes idéologies d’hier de gauche et de droite n’existent plus, que la ligne de démarcation droite-gauche est complètement désuète, et relève de nos jours d’une idéologie dépassée, a pour but de discréditer celles et ceux qui aujourd’hui encore parlent de lutte de classes, d’intérêts contradictoires entre possédants et démunis, entre classe possédante et classe non possédante. En gros, disqualifier celles et ceux qui disent que la pensée marxiste comme outil d’analyse, est pertinente, n’est pas à jeter à la poubelle comme cherchent à le faire croire les brouilleurs de pistes qui dirigent la société, et qu’il ne s’agit point, comme le professent ces charlatans et apologistes du système capitaliste libéral actuel, d’archaïsmes et de pensées dépassées, incapables de penser le 21 ème siècle.

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La culture woke, matrice d’un conformisme étouffant et délétère ?

Alana Newhouse vient de publier un texte qui détonne dans le paysage médiatique américain, paralysé par la vague dite « woke ». Pour la fondatrice du magazine Tablet, la vie culturelle et sociale de son pays est en ruines. Une idéologie monochrome et normative bride désormais toute créativité.

Tablet est le meilleur site intellectuel juif et américain du Net. Et sa fondatrice, Alana Newhouse, vient de mettre en ligne un texte qui mérite le détour, tant il détonne dans le paysage médiatique américain contemporain, étouffé par la culture woke. Pour Newhouse, la vie culturelle et sociale américaines sont en ruines, minées par un phénomène qui voit l’idéologie remplacer la créativité.

Un système en ruines ?

Premier constat : alors qu’Alana Newhouse s’étonnait auprès d’amis médecins des carences du système médical aux Etats-Unis, leur réponse a été : « Il y a encore des gens très bien dans le secteur médical américain, mais en tant que système, il est en morceaux, esquinté, détruit. Les erreurs médicales sont devenues la troisième cause de mortalité dans le pays. On surmédicalise les patients. On multiplie les opérations inutiles.

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1848, année de l’abolition : Schœlcher, Bissette et le 22 mai, 3 mythes pour une république.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je n’oublierai pas la phrase de l’un des médecins qui ont rédigé le rapport d’autopsie de la seconde victime de février 1974, le jeune ouvrier en bâtiment Georges Marie-Louise. « Tout peuple qui se construit a besoin de mythes », me dit-il. C’était la réponse sans équivoque à mon interrogation : « Docteur, je pense à vous quand j’entends certaines interprétations des incidents de février 1974 1». Des mythes, en veux-tu en voilà ! N’est-ce pas une méthode d’écriture de l’histoire ou d’histoires à côté de l’histoire qui caractérise trop souvent l’Histoire de la Martinique ?

Dans une récente expression, Marie-Hélène Léotin fait une présentation sans fard de Cyrille Bissette. Selon l’historienne, celui qui fut l’une des parties prenantes de l’abolition de l’esclavage de 1848 se serait caractérisé par son opportunisme et non par l’empathie du propriétaire d’esclaves qu’il était. Ses idées auraient évolué au gré des circonstances et des intérêts des mulâtres qui seraient devenus in fine les alliés objectifs des esclaves. Cette description peu contestée de l’historienne conduit à enfermer les mythes Bissette2 et Schoelcher dans un égal rejet, au seul avantage d’un 3ème mythe, la date du 22 mai 1848.

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Le cri du 24 avril

— Lettre au Président de la République par le collectif du 27 février —

En dépassant très largement le cercle habituel des militantes et militants associatifs, syndicaux, politiques, la manifestation du 27 février a montré, sous le regard de l’opinion publique internationale, que les peuples de Martinique et de Guadeloupe n’entendent pas assister passivement à la mort lente qui leur a été inoculée à base de chlordécone et autres pesticides.

Les décennies de lutte pour faire éclater au grand jour le scandale du chlordécone ce crime impuni, et pour porter avec la force nécessaire l’exigence des réparations à la hauteur des dégâts commis, aboutissent au moment crucial d’aujourd’hui : ou bien l’Etat français s’obstine dans le refus de tirer toutes les conséquences de l’aveu prononcé par son plus haut responsable et confirme que le mépris dominant l’emporte sur notre droit à la vie, ou bien il tourne le dos au déni et écoute réellement la voix de la population qui exige justice et réparations.

L’heure des demi-mesures, des miettes, des belles paroles et des mots de consolation est dépassée.

Nous, soussignés-ées, ne quémandons rien.  

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Non à la réouverture des écoles de Martinique

— Communiqué du SNUEP-FSU Martinique —

Le SNUEP Martinique, à l’instar de la FSU, dénonce cette réouverture irresponsable des écoles de notre île.
Nous pensons que les enseignants ont raison, quand ils nous remontent que cette reprise est une décision puérile d’un recteur en mal de reconnaissance et bilan, qui dangereusement fricote avec les associations de parents d’élèves, pour se venger.
L’ARS locale et le Préfet, qui lui emboîtent le pas dans ce « dansez maintenant ! » pour se payer la petite cigale martiniquaise qui aurait couru les vidés de février, auront des comptes à rendre si les chiffres de contaminations continuent à s’envoler.
Nous rappelons à tout ce petit beau monde, que nous avons perdu des collègues qui ont contracté le covid dans leur établissement scolaire.
Que leur mission première est bien de protéger la population pour les uns, et la communauté scolaire pour l’autre.
Que nous sommes face à un variant anglais ravageur, en ce moment extrêmement présent et donc hautement mortel, contre lequel, masques, demi-jauges et groupes d’élèves ne pourront rien.
Revoyez donc votre position pour stopper cette flambée de contaminations : Il faut prolonger cette absence de contacts et interactions entre ces centaines d’élèves et les autres personnels de l’Ecole.

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Sept religieux catholiques, dont deux Français, enlevés à Haïti

Port-au-Prince – Sept religieux catholiques, cinq Haïtiens et deux Français, ont été enlevés dimanche à Haïti, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Conférence des évêques de ce pays pauvre des Caraïbes en proie à une forte insécurité.

Le groupe, composé de cinq Haïtiens et de deux Français, a été kidnappé dans la matinée à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors qu’il « se rendait à l’installation d’un nouveau curé« , a expliqué le père Loudger Mazile.  

Les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon, a-t-il précisé.  

Outre les deux Français, une religieuse et un prêtre, le groupe comprend quatre prêtres et une religieuse haïtiens.  

La police soupçonne un gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Mawozo« , d’être à l’origine de cet enlèvement, selon une source dans ses rangs. 

Contactée par l’AFP, l’ambassade de France n’a pas commenté dans l’immédiat.  

Les enlèvements contre rançon ont connu une recrudescence ces derniers mois à Port-au-Prince comme en province, témoignant de l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire haïtien. 

« C’en est trop.

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Le Ramadan du mardi 13 avril au mercredi 12 mai 2021

ramadan

L’islam apparaît en Martinique à la fin des années soixante-dix. Les musulmans sont pour une bonne part d’origine étrangère, certains étant cependant installés dans l’île depuis plusieurs générations. Il faut y ajouter un nombre non négligeable de Martiniquais convertis. Le premier regroupement de ces musulmans a eu lieu sous l’impulsion d’un marabout charismatique. Dès les débuts, l’érection d’une mosquée a constitué un projet prioritaire. En 2021, ce bâtiment est en voie d’achèvement sans être encore fonctionnel.

L’histoire de ce lieu est un bon analyseur du fonctionnement du groupe, des tensions et clivages qui sont nés en son sein, des questions d’héritage et de leadership qui s’y sont posées. Par ailleurs, les multiples tractations avec les autorités administratives pour l’érection de cette mosquée, les opinions exprimées à son propos dans la population martiniquaise montrent le statut complexe d’une religion minoritaire encore peu connue dans une île multiculturelle régie par la laïcité.

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Pakistan: les arts martiaux au secours des femmes hazaras

Quetta (Pakistan) – Elles enchaînent coups de pied et coups de coude. Des centaines de femmes d’ethnie hazara apprennent à maîtriser ces techniques caractéristiques du karaté, un sport devenu très populaire au sein de cette communauté marginalisée au Pakistan.

Dans la ville de Quetta (ouest), les Hazaras, de confession majoritairement chiite, sont contraints de se terrer dans deux enclaves placées sous haute sécurité. 

Aisément repérables à leurs traits asiatiques marqués, qui font d’eux des cibles faciles pour des extrémistes sunnites les considérant comme des hérétiques, ils ont subi des dizaines d’attaques depuis 2001 au Pakistan comme en Afghanistan voisin. 

Les femmes sont aussi souvent l’objet de harcèlement sexuel, un phénomène banal dans les marchés et les transports publics. 

« Nous ne pouvons pas empêcher les explosions de bombes avec le karaté, mais avec les techniques d’autodéfense j’ai appris à me sentir en confiance« , avoue à l’AFP Nargis Batool, 20 ans. 

« Tout le monde ici sait que je vais au club. Personne n’ose me dire quoi que ce soit, pendant que je suis dehors« , ajoute-t-elle. 

– Compétitions –

Quelque 4.000 personnes pratiquent le karaté au sein de 25 clubs dans la province du Baloutchistan, dont Quetta est la capitale, selon Ishaq Ali, le chef de la fédération provinciale de Wushu Kung Fu, qui chapeaute ce sport. 

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Hommage au poète de l’île Maurice, Edouard Maunick

— Par Marie-Hélène Léotin —

Edouard Maunick, chantre mauricien de la négritude métisse et de la créolité, poète de l’insularité, est décédé à Paris le 10 avril 2021 à l’âge de 89 ans. Natif de l’île Maurice, il laisse derrière lui une importante œuvre poétique riche d’inventions lexicales et de souffle baroque. Compagnon et héritier de Césaire et de Senghor, Grand Prix de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre, Edouard Maunick était inspiré par son île, le lieu, la mer, les aromes, le parfum des épices, sans jamais tomber dans le doudouisme. Révolté, métis à la recherche de la beauté du monde, de l’Océan indien à la capitale des lettres françaises, on retiendra d’Edouard Maunick le magnifique recueil intitulé « Ensoleillé vif » (1976), préfacé par Senghor.

Le combat d’Edouard Maunick concernait aussi la langue. Produit de la francophonie mauricienne, il avait fait du français sa langue d’expression privilégiée, n’oubliant jamais de rappeler qu’il était venu à la langue de Voltaire par le créole. Le français que le poète a pratiqué est nourri des mots et des structures de la pensée créole, sans jamais tomber pour autant dans l’exotisme facile.

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Le pape célèbre la messe avec des prisonniers et des réfugiés

Rome – Le pape François a quitté dimanche le Vatican pour célébrer une messe dans une église voisine en compagnie de prisonniers, de réfugiés et de personnels de santé à l’occasion de la fête de la Divine Miséricorde.

La messe s’est déroulée dans l’église Santo Spirito in Sassia, à deux pas du Vatican, devant une assemblée réduite comptant environ 80 personnes en raison des restrictions liées à la pandémie de coronavirus. 

L’an dernier, le pape y avait célébré une messe sans fidèles à l’occasion de cette fête instituée en 2000 par le pape Jean Paul II. 

Cette année dans l’assemblée figuraient des détenus de deux prisons de Rome ainsi que d’un centre de détention pour jeunes, des réfugiés venus de Syrie, du Nigéria et d’Egypte et également du personnel infirmier d’un hôpital voisin dont des religieuses. 

Dans son homélie, le chef spirituel du 1,3 milliard de catholiques dans le monde a souligné l’importance pour les chrétiens de ne pas rester indifférents à ceux qui les entourent. 

« Soeur, frère, tu veux une preuve que Dieu a touché ta vie? Vérifie si tu te penches sur les blessures des autres« , a dit le pape. 

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Brésil: Antonio Sena, 38 jours en mode survie dans la jungle d’Amazonie

Brasilia – Antonio Sena survolait les gigantesques étendues vert émeraude de l’Amazonie brésilienne à bord de son Cessna 210, quand le seul moteur s’est arrêté « subitement ».

La chute était inévitable, mais il en est sorti indemne, après avoir réussi à se poser en catastrophe dans une clairière.  

Mais ce Brésilien de 36 ans n’a vraiment été sauvé que 38 jours plus tard, au terme d’un incroyable périple de « seulement » 28 km à pied au coeur de la jungle, dans l’Etat de Para, avec très peu de vivres et à la merci de jaguars, caïmans et autres anacondas. 

Au terme de cette odyssée vécue dans une immense solitude, il a perdu 25 kilos, mais surtout retenu une « grande leçon« : ce vol devait lui permettre de ravitailler une mine d’orpailleurs illégaux, mais il a pris conscience de la richesse de la biodiversité de cette forêt si fragile dont les fruits l’ont maintenu en vie. 

Le corps tout dégoulinant de carburant, le pilote s’est extrait de l’avion le plus vite possible et a emporté avec lui « tout ce qui pourrait être utile« : un sac à dos, trois bouteilles d’eau, quelques petits pains, une corde et un kit de survie contenant un couteau, une lampe de poche et deux briquets. 

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Nous voulons #PlusDeVégé dans les cantines de nos lycées

La récente polémique s’est focalisée sur leurs cantines, mais sans vraiment leur donner la parole. Au nom des urgences écologiques, des lycéennes et des lycéens demandent la mise en place d’une option végétarienne quotidienne dans les menus scolaires.

—- Par un collectif de lycéennes et de lycéens —

La surconsommation de viande a un effet dévastateur sur la planète, pourtant ce sont environ 57 000 tonnes de viande qui nous sont servies chaque année dans les cantines françaises. Nous, jeunes lycéen·nes, avons décidé de nous engager pour demander plus de menus végétariens à la cantine de notre lycée. Pour nous faire entendre, nous avons lancé plus de 80 pétitions dans nos lycées partout en France et avons recueilli le soutien de plus de 5 000 lycéen·nes. Depuis plusieurs semaines, le sujet est très évoqué par les médias mais notre voix, celle des premier·ères concerné·es, n’est pas assez prise en compte.

Nous essayons d’agir à l’échelle individuelle, mais la présence de viande souvent de mauvaise qualité dans nos repas, tous les jours à la cantine, ne nous permet pas de manger équilibré tout en agissant pour le climat.

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Pour faire face à la crise, Air Caraïbes réclame des aides de l’Etat

Le secteur aérien est l’un des secteurs les plus fortement impactés par la crise du Covid-19

Air Caraïbes et French Bee, les deux compagnies aériennes du groupe Dubreuil, demandent de l’aide à l’Etat, assurant être les seules de leur secteur à ne pas avoir encore obtenu de soutien public face à la crise du coronavirus. « Nous demandons à l’Etat d’être aidés parce que nous avons subi quelque chose d’exceptionnel et parce que nous subissons les conséquences de mesures qu’il a prises », a déclaré Marc Rochet, vice-président d’Air Caraïbes et président de French Bee, dans une interview publiée ce samedi sur le site de La Tribune.

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, voici plus d’un an, la France a considérablement limité les voyages depuis et vers l’étranger. L’aéroport d’Orly, notamment, a été fermé pendant trois mois en 2020. Ces mesures ont plombé le secteur aérien et Marc Rochet estime que ses compagnies ont perdu « plusieurs années de bénéfice ». Il prévoit un retour dans le vert pour 2022, mais justifie sa demande d’aides publiques par le fait que tous ses concurrents en ont reçu, à commencer par le géant Air France.

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Crise économique et sociale de la covid 19 : Agir avant qu’il ne soit trop tard !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis plus d’un an, la question du creusement des inégalités et donc de l’accélération de la pauvreté dans le monde est en première ligne de la pandémie de COVID-19. Ces problématiques sont en effet au cœur des débats en Europe, aux Etats-Unis et dans nombre d’économies émergentes.

Pour ce qui concerne la zone Caraïbe qui s’avère être notre environnement géographique naturel , l’on peut déjà noter des signaux alarmants en provenance de l’organisation internationale du travail (OIT) qui devraient nous inciter à la réflexion et à l’action. En effet, depuis la crise du coronavirus, la région d’Amérique latine et des Caraïbes a perdu 26 millions d’emplois à cause de la pandémie et a commencé l’année 2021 avec un paysage de l’emploi complexe, aggravé par de nouvelles vagues de contagion et des processus de vaccination lents qui rendent plus incertaines les perspectives de reprise des marchés du travail . La principale conclusion de l’OIT est que le capitalisme est une machine à produire de l’inégalité. Car, sur une longue période, le rendement du capital est durablement supérieur au taux de croissance économique , ce qui entraîne mécaniquement des inégalités croissantes.

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La légende du hip-hop DMX est morte

De son vrai nom Earl Simmons, le rappeur avait été hospitalisé vendredi dernier dans un hôpital new-yorkais après un infarctus. Il avait 50 ans.

Le rappeur américain DMX est mort vendredi 9 avril dans un hôpital de la banlieue new-yorkaise, où il était hospitalisé dans un état critique depuis une semaine. Il avait 50 ans. DMX, de son vrai nom Earl Simmons, l’une des grandes figures du hip-hop de la fin des années 1990 et début des années 2000, avait été hospitalisé vendredi dernier après un infarctus à l’hôpital de White Plains, au nord de New York.

« Earl était un combattant qui s’est battu jusqu’au bout », a indiqué sa famille dans un communiqué largement repris sur les réseaux sociaux juste après l’annonce de sa mort. « Il aimait sa famille de tout son cœur, et nous chérissons les moments passés avec lui. (…) Sa musique a inspiré d’innombrables fans à travers le monde. »

« Sa légende vivra à jamais »

« DMX était un artiste brillant et une inspiration pour des millions de gens à travers le monde », a souligné de son côté Def Jam Recordings, maison de disques avec laquelle il avait sorti plusieurs de ses albums les plus connus, dans un communiqué séparé.

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Nouvelle-Calédonie: les indépendantistes demandent un troisième référendum

Nouméa – Les indépendantistes du FLNKS ont demandé à l’Etat l’organisation du troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu par l’accord de Nouméa (1998), ont-ils annoncé jeudi.

Le Bureau politique (BP) de la coalition indépendantiste a acté jeudi « une démarche unitaire » consistant en l’envoi au haut-commissaire de la République d’un seul courrier, signé des deux groupes FLNKS au Congrès, l’UNI et l’UC (Union Calédonienne), a indiqué à l’AFP Victor Tutugoro, membre du BP.  

Ceux-ci, auxquels s’est jointe une élue d’un parti séparatiste minoritaire, représentent 26 élus sur 54.  

Depuis la date du 4 avril, soit six mois après le précédent scrutin du 4 octobre 2020, un minimum d’un tiers des élus du Congrès peut demander la tenue du troisième et dernier référendum inscrit dans cet accord, qui organise la décolonisation progressive de la Nouvelle-Calédonie.  

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Cuba à l’aube d’une nouvelle ère, sans Fidel ni Raul Castro

La Havane – L’heure de la retraite a sonné pour Raul Castro: l’ex-président de Cuba lâchera les rênes du Parti communiste lors du congrès d’avril, quittant le devant de la scène comme avant lui son frère Fidel, décédé en 2016.

S’ouvrira alors une nouvelle ère pour l’île, gouvernée depuis 1959 par la célèbre fratrie et désormais menée par une génération plus jeune et devant à la fois perpétuer cet héritage et tracer sa voie. 

La nouvelle équipe « aura pour tâche de construire sa légitimité, qui ne pourra émaner que d’un projet politique propre qui apporte prospérité économique et justice sociale à Cuba« , estime Michael Shifter, président du think tank Dialogue Interaméricain, basé à Washington. 

Le parti unique tiendra son congrès quinquennal du 16 au 19 avril. 

A cette occasion, Miguel Diaz-Canel, 60 ans, président depuis 2018, devrait succéder à Raul Castro, 89 ans, comme premier secrétaire du parti, dont le bureau politique – le coeur du pouvoir à Cuba – sera aussi renouvelé avec des hommes et des femmes trop jeunes pour avoir participé à la révolution. 

Une chose est sûre: le pays restera sur la même ligne politique, la nouvelle Constitution adoptée en mai 2019 ayant gravé dans le marbre le caractère « irréversible » du socialisme. 

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