Catégorie : Féminismes

Kay Fanm élargit ses horaires

Kay Fanm 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France

Kay Fanm, un espace dédié à l’accueil et à l’accompagnement individuel et collectif des femmes, élargit désormais ses horaires pour mieux répondre aux besoins de la communauté. Situé au 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France, cet espace était précédemment ouvert tous les jours de la semaine. Grâce à l’initiative de l’association Culture Égalité, il accueille désormais les femmes également le samedi, de 9 heures à midi.

La permanence est assurée par des bénévoles formés, ayant suivi une formation de 8 heures dispensée par la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), ainsi qu’une journée de formation avec une psychologue spécialisée dans l’accueil des femmes. Ces bénévoles sont là pour offrir un soutien à toutes les femmes qui souhaitent aborder les violences qu’elles subissent dans tous les aspects de leur vie, discuter de sujets tabous du quotidien, ou évoquer les discriminations rencontrées au travail ou dans l’espace public.

En plus de cet accompagnement, l’espace est ouvert à toutes les femmes désireuses de passer un moment de détente dans un cadre serein, où elles peuvent lire, discuter ou simplement se ressourcer.

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« Féminin-pluriel », une exposition à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Il y a un paradoxe. Tandis que le mouvement Me too et la vague woke présentent une vision victimaire des femmes, ces dernières n’ont jamais été autant mises en lumière, honorées et, plus concrètement, placées aux niveaux les plus élevés de la société (chef d’État, PDG de grands groupes internationaux). Un paradoxe dont on doit se réjouir, évidemment, l’inverse – celui où les femmes se considéreraient à tort comme égales de l’homme – n’ayant rien d’attrayant.

Après les nombreux événements qui ont eu lieu à la Martinique, le mois dernier, autour de la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes, voici donc une exposition d’art plastique, principalement de peinture, regroupant quinze artistes, parmi lesquels quelques hommes, ce qui ne devrait pas nous surprendre. Le manifeste qui accompagne l’exposition défend en effet deux idées qui ne sont qu’en apparence contradictoires. La première essentialise les genres : le féminin, tout en étant le domaine de l’intime, serait ouvert sur l’inachevé, l’illimité ; le masculin, fermé sur ce qui est par contraste achevé, fixerait les règles et les limites.

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Citoyennes! : Comment les femmes ont-elles lutté pour gagner le droit de vote

« Citoyennes! » documentaire de Jean-Frédéric Thibault.

— Par Sarha Fauré —

Citoyennes ! Un documentaire captivant réalisé par Jean-Frédéric Thibault et Stéphanie Thomas, nous plonge au cœur d’une quête historique passionnante : l’obtention du droit de vote des femmes en France, célébrant ainsi les 80 ans de cette avancée démocratique majeure.

Le 21 avril 1944, la France rejoignait tardivement la liste des pays accordant le droit de vote aux femmes, après une longue attente comparée à ses pairs européens et mondiaux. Pourquoi ce retard ? Pourquoi la France, souvent vantée comme le berceau des droits de l’Homme, a-t-elle mis autant de temps à accorder ce droit fondamental aux femmes ? Ces questions intrigantes sont au cœur de ce documentaire qui nous invite à un voyage dans le temps, remontant jusqu’au XVIIIe siècle pour comprendre les racines de cette longue lutte pour la reconnaissance des droits civiques et politiques des femmes.

À travers des témoignages poignants et des archives précieuses, le film met en lumière les différentes étapes de cette bataille historique. Des suffragettes radicales au Royaume-Uni, menées par la charismatique Emmeline Pankhurst, jusqu’aux combats menés en Suisse, chaque moment clé est décrypté avec rigueur et émotion.

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DROM : des taux de mortalité maternelle nettement plus élevés que dans l’Hexagone

Pour une maternité  plus sûre : défis, disparités et solutions »

— Par Sarha Fauré —

Le rapport sur la mortalité maternelle en France pour la période 2016-2018 met en lumière une réalité troublante : malgré les avancées médicales, une femme enceinte ou une jeune mère décède tous les quatre jours d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à ses suites. Avec 272 décès maternels enregistrés sur cette période, soit environ 90 décès par an, des questions cruciales se posent quant à la sécurité et à l’équité des soins obstétricaux dans le pays.

L’analyse des données révèle des disparités importantes, amplifiant les défis déjà existants. L’âge des femmes, leur origine géographique, leur statut socio-économique et leur indice de masse corporelle (IMC) sont autant de facteurs influant sur le risque de mortalité maternelle. Les femmes plus âgées, celles nées hors de France, celles appartenant à des milieux socio-économiques défavorisés et celles souffrant d’obésité sont particulièrement exposées à ce risque, malgré les efforts déployés pour réduire les inégalités de santé.

Les disparités régionales ajoutent une dimension supplémentaire à ce tableau complexe.

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L’éphéméride du 5 avril

Il y a cinquante-deux ans, le 5 avril 1971, le manifeste des 343 : un acte de désobéissance civile

— Par l’Union des Femmes de Martinique —

Le 5 avril 1971, le Nouvel Observateur crée le scandale en France avec un numéro qui révèle les noms de 343 femmes révélant avoir avorté illégalement. La contraception, légalisée depuis 1967, est quasi inexistante et l’Église comme l’Ordre des médecins refusent toute idée d’une modification de la loi de 1920 qui interdit l’avortement.

Or les femmes avortent quand même. Les plus aisées partaient à l’étranger, celles qui n’ont pas les moyens ont recours à toutes sortes de pratiques dans des conditions humaines déplorables et au péril de leur vies.

Ce 5 avril 1971, Le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), pose un acte de désobéissance civile et pour la première fois la question d’un « droit à l’avortement » est posé sur le devant de la scène. Cet acte de bravoure sera suivi des procès de Bobigny d’octobre – novembre 1972, Michele Chevalier mère de Marie Claire (16 ans) dénoncée par son violeur pour avoir pratiqué un avortement clandestin et 4 autres adultes sont défendues par Gisèle Halimi.

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Violences sexuelles : 86 % de classements sans suite

— Par Hélène Lemoine —

Dans son étude minutieuse sur le traitement judiciaire des violences sexuelles et conjugales en France, Maëlle Stricot, doctorante à l’Ecole d’économie de Paris et affiliée à l’Institut des politiques publiques, présente une analyse exhaustive, mettant en lumière des données essentielles pour une meilleure compréhension de ces problématiques complexes et urgentes. En se basant sur des données administratives couvrant la période de 2012 à 2021, cette recherche offre un regard approfondi sur les tendances, les défis et les évolutions dans la réponse judiciaire à ces formes de violence.

Malgré l’élan de prise de conscience généré par le mouvement #MeToo en 2017, les violences faites aux femmes demeurent une réalité alarmante dans la société française. L’analyse révèle que, bien que le nombre d’affaires portées devant la justice ait augmenté au fil des ans, le taux de classement sans suite demeure élevé, touchant 86% des cas de violences sexuelles et 72% des cas de violences conjugales. Ce constat soulève des questions sur l’efficacité du système judiciaire dans la protection des victimes et la lutte contre ces crimes.

Une exploration plus approfondie révèle que ces classements sans suite sont souvent attribués à un manque de preuves suffisantes pour caractériser l’infraction, plutôt qu’à l’incapacité à identifier les auteurs.

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« L’histoire oubliée des femmes au foyer » : Un plongeon émotionnel dans le quotidien féminin à travers les images amateurs

Samedi 30 mars à 21h sur LCP

— Par Hélène Lemoine —

Dans le documentaire captivant « L’histoire oubliée des femmes au foyer », la réalisatrice Michèle Dominici nous entraîne dans un voyage intime à travers les images amateurs, révélant ainsi les coulisses souvent ignorées de l’histoire des femmes au foyer. Sans même le savoir, ces images du quotidien familial se transforment en témoignages puissants d’une époque révolue.

Le film démarre avec une découverte personnelle de Michèle Dominici : des bobines de films appartenant à son père, contenant notamment des images du mariage de ses parents. Cette trouvaille inattendue devient le point de départ d’une exploration fascinante du rôle des femmes au foyer à travers le prisme des images familiales.

Ce projet n’est pas seulement une plongée dans le passé, mais une quête profonde pour redonner une voix et une visibilité à ces femmes souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire. Michèle Dominici, féministe convaincue, souhaite renverser le récit traditionnel de l’histoire, souvent dominé par les grandes figures masculines et les événements politiques, pour révéler la réalité vécue par la majorité des femmes.

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Produits de protection intime : quelles sont les recommandations d’utilisation de l’ANSES ?

À compter du 1er avril 2024, certaines informations doivent obligatoirement figurer sur l’emballage ou la notice des produits de protection intime (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles, protège-slips…), notamment le risque de syndrome de choc toxique menstruel. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié des recommandations d’utilisation permettant de limiter ce risque

Le syndrome de choc toxique menstruel est une maladie infectieuse extrêmement rare (une vingtaine de cas recensés chaque année en France) ; mais il s’agit du principal risque lié au port de protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles…).

Il est tout à fait possible de prévenir ce risque en respectant certaines bonnes pratiques préconisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), notamment :

  • vous laver les mains avant et après chaque changement de protections intimes ;
  • choisir une protection ayant un pouvoir absorbant adapté à votre flux menstruel (des recommandations spécifiques peuvent vous être apportées par votre gynécologue) ;
  • éviter d’utiliser des protections intimes internes si un professionnel de santé vous a déjà diagnostiqué un syndrome de choc toxique ;
  • si vous utilisez une coupe menstruelle, la vider régulièrement (toutes les 4 à 6 heures) ;
  • respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles concernant le temps de port (généralement, porter chaque protection au maximum 6 heures ; utiliser une seule protection à la fois et uniquement pendant les règles ; et durant la nuit, privilégier des protections externes comme les serviettes hygiéniques).

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Germaine Acogny qui « décolonise sa propre histoire »

— Par Selim Lander —

Les festivals ont cela de bien qu’ils obligent à découvrir des spectacles expérimentaux. Soit ici la combinaison d’une danseuse-chorégraphe française et dakaroise, Germaine Acogny et d’un comédien-metteur en scène franco-allemand, Mikaël Serre. La première danse et le second est crédité de la mise en scène. Il faut également compter – outre l’équipe habituelle du musicien, du scénographe, de l’ingénieur lumière, etc – avec un vidéaste, Sébastien Dupouey, car la vidéo jouera un rôle important dans ce spectacle, à la fois comme illustration d’un discours et comme substitut de la danseuse dans les moments où elle cesse de bouger. Car celle-ci, à 79 ans, a bien besoin de pauses, même si sa danse relève plutôt de l’expression corporelle et n’exige donc pas d’efforts physiques démesurés.

Ce spectacle que l’on hésite à classer dans la catégorie des pièces chorégraphiques s’intitule À un endroit du début, sans doute pour signaler qu’il y sera beaucoup question des origines. Il commence en effet par un hommage au père, une sorte d’hommage car ce dernier était fonctionnaire colonial et il lui est reproché, par exemple, d’avoir abandonné l’animisme pour la foi chrétienne.

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La Journée Internationale des Droits des Femmes révèle une augmentation alarmante des mutilations génitales féminines

— ¨Par Hélène Lemoine —

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’UNICEF expose une réalité inquiétante : le nombre de femmes victimes de mutilations génitales féminines (MGF) a considérablement augmenté, dépassant les 230 millions selon les dernières estimations. Ces chiffres marquent une hausse de 15 % par rapport à l’étude de 2016, soit 30 millions de femmes supplémentaires touchées.

Publiée le 8 mars 2024, cette nouvelle étude met en lumière la persistance de pratiques mutilatoires dans 31 pays où les MGF sont monnaie courante. L’Afrique demeure le continent le plus touché, avec plus de 144 millions de survivantes, suivi par l’Asie (80 millions) et le Moyen-Orient (six millions). Un constat alarmant qui souligne la nécessité d’une action urgente.

L’étude met en évidence une tendance inquiétante : de plus en plus de filles subissent ces pratiques à un âge de plus en plus jeune, souvent avant leur cinquième anniversaire. Les conséquences physiques, telles que l’infection, le stress post-traumatique, la transmission du VIH, la dépression, les douleurs intenses et l’infertilité, rendent ces opérations non seulement douloureuses mais potentiellement mortelles.

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L’UPLG salue le combat des femmes en Guadeloupe et dans le monde.

—Communiqué de l’UPLG —
En cette année 2024, la journée internationale de la lutte des femmes revêt un caractère particulier tant la situation des femmes est affectée par les conflits et les crises.

En Guadeloupe, nous sommes consternés à chaque fois où une femme est tuée par son conjoint ou son compagnon. Le pays hurle de douleur et d’indignation. Seulement les violences faites aux femmes sont en hausse et dépassent les moyennes de nombre de pays et territoires.

En Guadeloupe comme partout ailleurs les femmes doivent se battre pour bénéficier des mêmes droits que les hommes, même quand l’égalité homme femme est reconnue par la loi. L’accès à certains emplois ou à certaines fonctions est plus difficile pour les femmes, en particulier pour les postes d’encadrement. Quand on regarde la répartition homme/femme dans l’éducation en Guadeloupe, à l’école maternelle, les enseignants sont presque en totalité des femmes, à l’école élémentaire elles sont plus de 60% pour un peu moins de 40% d’hommes, dans l’enseignement secondaire les hommes sont un peu plus nombreux, dans l’enseignement supérieur les hommes sont la grande majorité.

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Collectif féministe du 8 mars 2024 : Manifeste

En ce 8 mars 2024, Journée Internationale de lutte pour les Droits des Femmes,
Nous, Organisations fèministes, Associations et Syndicats de la Martinique,

rappelons que, malgré les progrès obtenus tels que le droit de vote, la dépénalisation de certaines infractions telles que l’avortement ou l’adultère, l’obtention du droit à disposer de son propre compte bancaire, etc, les inégalités subies par les filles et les femmes demeurent encore trop nombreuses et inacceptables.

Nous rappelons, notamment que :

En matière de violences :

  • 9 victimes d’agressions sexuelles sur 10 sont des femmes et la notion de consentement à l’acte sexuel et du droit des femmes à dire non est systématiquement et régulièrement remis en cause et menacé !

  • Les femmes ont neuf fois plus de risques d’être agressées dans la sphère publique, que ce soit par harcèlement, injure ou atteinte sexuelle !

  • 80 % des plaintes déposées sont classées sans suite et seulement 1 % de celles-ci aboutit à une condamnation pénale !

  • Les femmes migrantes subissent des violences aggravées. La prostitution et la traite humaine touchent de façon ultra-majoritaire les femmes, et s’amplifient chez nous !

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Égalité femmes-hommes : un impératif pour la croissance économique mondiale et l’inclusion sociale

— Par Hélène Lemoine —

À l’approche de la Journée mondiale des droits de la femme, la Banque mondiale dévoile son rapport « Les femmes, l’entreprise et le droit », plongeant dans les profondeurs des inégalités persistantes entre les genres dans 190 économies, avec un regard particulier sur l’Europe. Cette étude transcende l’examen des lois pour scruter les cadres de mise en œuvre, mettant en lumière une réalité alarmante : les femmes bénéficient de moins de deux tiers des droits conférés aux hommes.

1. Inégalités en Europe : une analyse approfondie

Les pays européens, malgré des avancées significatives, présentent des lacunes dans la mise en œuvre des législations en faveur de l’égalité des sexes. En moyenne, moins de 40% des systèmes nécessaires à une application intégrale de ces lois sont en place. Si la rémunération égale est garantie dans la plupart des économies, seulement un tiers d’entre elles ont adopté des mécanismes efficaces pour réduire les disparités salariales entre hommes et femmes.

L’ajout d’indicateurs supplémentaires, englobant la sécurité, la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, la garde des enfants, l’entrepreneuriat, les actifs et les retraites, met en lumière des inégalités plus profondes.

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Un vote historique : L’IVG bientôt inscrite dans la Constitution après l’approbation du Sénat

— Par Hélène Lemoine —

Le 28 février, le Sénat français a marqué une avancée historique en approuvant massivement l’inscription de « la liberté garantie » des femmes « d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans la Constitution. Ce vote crucial ouvre la voie à une étape décisive, la réunion du Parlement en Congrès prévue le 4 mars pour l’adoption définitive de cette révision constitutionnelle.

Les associations féministes ont salué cette avancée, soulignant que l’inscription de l’avortement dans la Constitution envoie un message d’espoir aux féministes du monde entier. Le Planning familial a souligné dans un communiqué que cette décision est d’autant plus cruciale étant donné que le droit à l’avortement reste gravement menacé en France et dans le monde.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a exprimé sa satisfaction face à cette « avancée immense », soulignant qu’il s’agit de la reconnaissance du droit des femmes à disposer librement de leur corps. Le Sénat a voté largement en faveur de l’inscription, avec 267 élus approuvant la version du projet de loi constitutionnelle sans modification, tandis que 50 parlementaires ont voté contre.

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IVG, un droit des femmes constitutionalisé !

—Communiqué du réseau féministe « Ruptures » —

Des larmes de joie sont montées dans les yeux de nombreuses femmes en cette soirée du 28 février 2024.

Réunies à quelques pas du Sénat, nous avions la confiance de celles qui se battent pour une cause juste mais, d’expérience, nous avions la crainte d’un de ces retours de l’histoire dont les femmes ont été et sont encore victimes.

Ce droit, si longtemps réclamé, et pour lequel les féministes ont lutté depuis tant d’années, qui fut acquis dans un climat hostile et dont la jouissance fut contestée et sans cesse mise en péril par l’opposition d’un patriarcat toujours actif, ce droit légalisé depuis quarante ans est à quelques heures d’être sanctuarisé par son inscription dans la Constitution de notre pays, celui des droits de l’homme et de la citoyenne.

Notre joie s’appelle Olympe, elle s’appelle Simone, elle s’appelle Victoire !

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« Mères sans filtre » : 8 récits intimes d’autrices féministes renommées

Le livre « Mères sans filtre » est un recueil de huit récits intimes écrits par des autrices féministes renommées, dont Gabrielle Richard, Julia Kerninon, Camille Abbey, Illana Weizman, Claire Tran, Anne-Sophie Brasme, Élodie Font, Renée Greusard. Publié dans la collection Solar Bien-être, il est paru le 02 mars 2023.

Le livre aborde diverses thématiques liées à la maternité, mettant en lumière des aspects souvent passés sous silence tels que la dépression post-partum, la charge maternelle, la fatigue extrême et les inégalités dans la sphère domestique. Les huit autrices partagent leur propre déclic féministe, qui a accompagné leur expérience de la maternité, dans le but de libérer la parole sur ce sujet souvent stigmatisé.

Les récits dépeignent une réalité de la maternité loin de l’image idéalisée d’une expérience sans nuage. Les autrices interrogent les difficultés maternelles, soulignant la nécessité de parler ouvertement de ces défis. Elles remettent en question le récit collectif qui, trop souvent, passe sous silence les inégalités parentales et encouragent la création de sa propre version de la parentalité, en dehors des normes préétablies.

À une époque où la maternité était souvent un angle mort du féminisme, le livre souligne son intégration dans les revendications post-MeToo, explorant les questions de charge mentale, post-partum, éducation, et parentalité queer.

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Renée Greusard : « Choisir d’être mère »

Renée Greusard, née en 1984, est une journaliste française dont le parcours professionnel est marqué par une diversité de collaborations avec des médias renommés. Au cours de sa carrière, elle a exercé au sein de différentes rédactions telles que L’Humanité, Les Inrocks, Libération, Causette, Arte Radio, le Mouv, et France Inter. Cependant, c’est en 2011 qu’elle rejoint la rédaction de Rue89, aujourd’hui intégrée à L’Obs, où elle continue d’exercer son métier de journaliste.

Le champ d’expertise de Renée Greusard s’articule principalement autour des sujets relatifs à l’intimité, la sexualité, et le genre. Cette orientation thématique souligne son engagement à explorer des questions sociétales cruciales et souvent délicates. En parallèle à ses contributions journalistiques, elle a étendu son influence en collaborant avec la revue Topo et en adaptant sa série intitulée « Tinder Surprise » pour Arte Creative, témoignant ainsi de sa polyvalence et de sa capacité à toucher différents publics.

En 2020, Renée Greusard élargit son spectre médiatique en co-présentant l’émission « Crac-Crac » avec Monsieur Poulpe sur Canal+. Cette incursion dans le monde de la télévision ajoute une nouvelle dimension à sa carrière, confirmant sa capacité à se diversifier dans le paysage médiatique contemporain.

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Féminicide : du fait au mot

— Par Hélène Lemoine —

Les féminicides, définis comme le meurtre de femmes en raison de leur genre, ont émergé comme une problématique sociale majeure en France. Chaque année, plus de 100 femmes sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, mettant en lumière la violence conjugale persistante. L’utilisation du terme « féminicide » a connu une évolution significative au fil des années, reflétant une prise de conscience croissante de cette réalité tragique.

L’origine du mot remonte à l’époque romaine, où le terme « uxoricide » était utilisé pour décrire le meurtre de l’épouse. Cette notion de tuer sa femme trouvait son fondement dans le droit romain, permettant au mari d’excuser son crime en cas de suspicion d’adultère. Bien que le terme ait évolué au fil des siècles, il a persisté dans le langage juridique et social, évoluant vers le concept contemporain de « féminicide ».

La véritable prise de conscience du féminicide en France a eu lieu au tournant de 2019, marquée par des événements clés. L’affaire Daval, où Jonathann Daval a avoué le meurtre de sa femme Alexia, a joué un rôle majeur dans cette prise de conscience.

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Un Mercredi des Cendres, une Saint-Valentin dans l’horreur…

 Le décompte des féminicides en Martinique s’allonge :

Elle n’avait que 22 ans, le recours à l’usage courant des armes et dont l’auteur présumé serait son petit ami, l’a tuée aujourd’hui !

Aucun discernement n’arrête ces sauvageries de criminels, s’appropriant le droit de vie ou de mort sur leur compagne, de dominer les femmes.

Notre révolt1e, notre douleur, notre dégoût : Non c’est non

, à cette société patriarcale, violente et irrespectueuse des femmes !

Nous témoignons notre affection à la famille endeuillée; et aux proches. Nous les encourageons dans ces moments si injustes et difficiles !

L’UFM se tient à leur disposition pour tout soutien et PERSÉVÈRE dans ses missions de prévention, sans relâche.

Tous et toute solidaires et engagé.es contre les violences faits aux femmes !

14/02/2024

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Féminicide à Fort-de-France : Une jeune femme de 22 Ans succombe à une blessure par arme à feu

Fort-de-France, Martinique – Le 14 février 2024, une tragédie a frappé la ville de Fort-de-France avec la mort violente d’une jeune femme de 22 ans. Hospitalisée dans un état critique, elle a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital Pierre Zobda-Quiman du CHU.

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Les méthodes totalitaires de prétendus féministes 

— Par Jean Gabard —

En démocratie l’égalité en dignité et en droits est un impératif qui n’est malheureusement pas toujours respecté. Un autre impératif est la liberté et parmi celle-ci la liberté d’expression. Elle a été particulièrement revendiquée au moment des attentats contre Charlie Hebdo et elle l’est encore contre des islamistes qui voudraient faire taire des enseignants. Cette revendication fait l’unanimité quand il s’agit de la réclamer pour défendre ses positions, mais l’a fait elle toujours quand il s’agit de l’accorder à ceux qui présentent des points de vue qui dérangent ?

La liberté d’expression a, il est vrai, des limites. Les propos racistes, sexistes, homophobes sont interdits et heureusement ! Il est cependant facile, pour certains, de qualifier les propos que l’on ne veut pas entendre, de racistes, sexistes ou homophobes pour ainsi se donner des « raisons » de les censurer en rendant son auteur infréquentable, en le « tuant » socialement.

Si des personnes, cédant à la facilité et sans avoir lu les écrits, se contentent de répéter des impressions que peut laisser le titre d’un premier essai : « Le féminisme et ses dérives », et celui du troisième : « Le néo-féminisme contre la famille », d’autres, des militants et même des universitaires, passionnés par le sujet, persuadés de détenir « La Vérité », classent toute personne critiquant leur idéologie, dans le camp des sexistes et des réactionnaires.

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Sexisme : les stéréotypes de genres restent tès ancrés chez les hommes

— Par Hélène Lemoine —

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)* vient de dévoiler son dernier Baromètre d’opinion, révélant une analyse approfondie de l’état actuel des stéréotypes de genre en France. Cette enquête, basée sur des réponses obtenues en 2020 et 2022, offre un panorama détaillé des perceptions et des attitudes au sein de la population française envers les questions de genre.

Le constat global émergeant de l’étude est que la majorité des Français rejette les stéréotypes de genre dans leur ensemble. Cependant, l’analyse nuancée de ces résultats met en lumière des résistances persistantes, notamment en ce qui concerne les représentations liées au rôle traditionnel des femmes dans les soins et les tâches domestiques. Les données révèlent que 42% des répondants estiment que les mères sont mieux aptes à répondre aux besoins des enfants que les pères, et 40% pensent que les femmes font de meilleures infirmières que les hommes. Ces résultats démontrent que, malgré des avancées, certaines normes de genre persistent dans l’imaginaire collectif.

L’étude approfondie de la DREES se penche sur les facteurs qui influent sur l’adhésion aux stéréotypes de genre.

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Violences sexuelles dans le cinéma français : le témoignage éclairant de Judith Godrèche

L’industrie cinématographique française, souvent associée à l’art et à la créativité, se retrouve à nouveau secouée par des allégations de violences sexuelles. L’affaire impliquant les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, portée par l’actrice Judith Godrèche, s’inscrit dans la continuité du mouvement #MeToo qui a ébranlé le monde du cinéma ces dernières années.
L’enquête, ouverte après la plainte de Judith Godrèche, éclaire une période allant de 1986 à 1992, mettant en lumière des actes présumés de viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur. Ces révélations soulignent une culture de l’impunité persistante dans le milieu cinématographique français.
Le témoignage de Judith Godrèche expose les mécanismes complexes des violences sexuelles. Les réalisateurs, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, étaient des figures d’autorité qui auraient abusé de leur position pour avoir des relations sexuelles avec Judith lorsqu’elle était mineure. Ces allégations soulèvent des questions sur la dynamique de pouvoir asymétrique au sein de l’industrie du cinéma, où des créateurs influents détiennent un contrôle considérable sur le destin professionnel des actrices.
La stratégie d’isolement de la victime, décrite par Judith Godrèche, révèle comment les agresseurs utilisent leur position pour maintenir le silence et la soumission.

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Loi européenne sur le viol : « Macron sur la même ligne qu’Orbán, c’est une honte »

Au cœur des débats brûlants à Bruxelles réside une directive cruciale, visant à combattre les violences faites aux femmes au sein de l’Union européenne. Malheureusement, la France, aux côtés de quelques autres, s’oppose farouchement à l’inclusion du viol dans cette législation essentielle.

Avec plus de 100 000 viols enregistrés chaque année dans l’UE, l’urgence d’une action décisive est indiscutable. La proposition initiale de la Commission européenne, qui prévoyait une définition commune du viol basée sur le consentement, a été vidée de sa substance par le Conseil, représentant les États membres. Nathalie Colin-Oesterlé et François-Xavier Bellamy, eurodéputés du Parti populaire européen (PPE), dénoncent vigoureusement l’attitude du gouvernement français.

Les chiffres glaçants révèlent qu’une femme sur vingt est victime de viol au sein de l’Union européenne. En France, dix femmes subissent chaque heure une agression sexuelle. Face à cette réalité incontestable, la France choisit curieusement de faire obstacle à une législation européenne harmonisée et efficace.

L’argument juridique avancé par la France pour exclure le viol de cette directive est aussi choquant que déroutant. Affirmer que le viol ne correspond pas à une « exploitation sexuelle des femmes et des enfants » est un déni de la réalité et une contradiction flagrante avec les engagements antérieurs de l’Union européenne.

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Le 25 janvier, journée nationale contre le sexisme

S’attaquer aux racines du sexisme : Un état des lieux, des défis et des solutions »

À la veille de la première Journée nationale contre le sexisme, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) publie son rapport annuel intitulé « S’attaquer aux racines du sexisme », mettant en lumière la persistance de cette problématique dans la société française. Ce document souligne que le sexisme prend naissance dans trois incubateurs puissants : la famille, l’école, et le numérique.

Selon une enquête réalisée en novembre 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 3 500 personnes de 15 ans et plus, neuf femmes sur dix déclarent avoir personnellement subi une situation sexiste. Le sexisme s’installe dès le plus jeune âge et se propage à travers les différents stades de la vie. Présidente du HCE, Sylvie Pierre-Brossolette affirme que « le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne ». Les chiffres sont alarmants, avec 70% des femmes estimant ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille et 38% ayant vécu une inégalité de traitement à l’école.

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Le coût social et économique du « virilisme »(*), cette maladie infantile de la masculinité

L’Italie, la France gagneraient 100 milliards par an si les hommes se comportaient comme les femmes

L’historienne Lucile Peytavin et l’économiste italienne Ginevra Bersani ont évalué « le coût de la virilité », soit ce que l’Etat économiserait si la surreprésentation masculine dans les actes de violence et de délinquance diminuait.

Déconstruire la virilité toxique (le virilisme) : Un impératif sociétal

Dans son essai perspicace, « Le Coût de la Virilité », l’historienne Lucile Peytavin jette une lumière crue sur les comportements asociaux masculins et explore les ramifications profondes de la virilité toxique sur la vie quotidienne, la justice et l’économie. En croisant cette analyse avec des discussions approfondies sur l’impact financier et professionnel de la virilité toxique, émerge un tableau complexe des racines culturelles et éducatives de ces comportements.

Les racines culturelles de la virilité toxique :

Lucile Peytavin débute en soulignant que la virilité toxique n’est pas innée, mais une construction sociale résultant d’une éducation axée sur des valeurs de force et de puissance, autant physique que morale.

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