Catégorie : Education Formation

Covid-19 : le confinement, catalyseur des inégalités scolaires

Les inégalités scolaires se creusent avec le confinement mis en place pour limiter la propagation du nouveau coronavirus. Certains parents et enseignants des quartiers défavorisés redoutent de découvrir de réelles disparités à la rentrée.

Le nouveau coronavirus accentue les inégalités scolaires en France. En métropole, le taux de décrochage scolaire s’élève à 4 %, a ainsi indiqué, mardi 21 avril devant les députés, le ministre de l’Éducation nationale. Il s’établit par ailleurs « entre 15 % et 25 % » pour l’Outre-mer, a estimé Jean-Michel Blanquer.

Pour les enfants dont les parents ne maîtrisent pas le français, le travail à la maison relève du chemin de croix. Heureusement, des structures sociales locales viennent en aide à ces élèves.

Outre la barrière de la langue, des problèmes de ressources matérielles se posent. Beaucoup d’enfants n’ont pas encore accès à une connexion Internet ni à un ordinateur.

Dans ces conditions, certains parents et enseignants s’inquiètent de découvrir de grandes disparités entre les élèves à la rentrée.

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Covid-19 : en Outre-mer, un taux de décrochage scolaire bien plus élevé qu’en métropole

Jean-Michel Blanquer a rappelé qu’il y aura des créations de postes à Mayotte, en Guyane ou à la Réunion pour la prochaine rentrée de septembre.

En Outre-mer, le taux de décrochage scolaire lié à la fermeture des écoles pour lutter contre le coronavirus s’établit « entre 15 et 25% », contre 4% dans l’Hexagone, a indiqué mardi le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, devant les députés. 

En Outre-mer, « l’impact social du confinement, sur l’aggravation des différences sociales, est plus grand », a expliqué le ministre, lors des questions au gouvernement. « C’est entre 15 et 25% de décrochage scolaire, là où nous réussissons à être à 4% en métropole », a-t-il poursuivi. 

« Inégalité sociale »

Il a insisté sur la capacité « de faire de la différenciation territoriale », « pour mettre fin à ces problèmes d’inégalité sociale ». Pour la prochaine rentrée scolaire de septembre, il a rappelé qu’il y aurait « des créations de postes à Mayotte et en Guyane », pour « des raisons démographiques », tout comme à La Réunion. 

Quant à la Martinique et la Guadeloupe, il souligne avoir « pris en compte » la situation de ces deux territoires « avant même la crise sanitaire » (à la suite de blocages d’établissements par les syndicats pendant plusieurs semaines en début d’année, ndlr), et que les territoires antillais « vont être les départements ayant le meilleur taux d’encadrement de France à la rentrée prochaine ». 

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Comment sauver la culture ?

Jamais la demande n’a été aussi forte qu’en ces temps d’isolement social. Des étudiantes, futurs professionnelles du secteur, appellent à un plan massif de sauvetage.

— Par Un groupe d’étudiantes dans le secteur culturel

Tribune. Le Covid-19 a frappé de plein fouet le secteur culturel. L’inquiétude était déjà grande avec la fermeture de l’ensemble des lieux culturels, mais l’annonce de l’annulation de l’ensemble des festivals et évènements rassemblant du public jusqu’à mi-juillet est venue porter le coup de grâce. Les tableaux vont s’ennuyer un petit moment dans les couloirs du Louvre, les escalators de Pompidou vont rester un temps à l’arrêt, mais le vrai désastre n’est pas seulement là. Futurs professionnelles de la culture, nous souhaitons exprimer tout notre soutien aux associatifs, intermittent·e·s, créateur·trice·s, auteur·rice·s, précaires, militant·e·s et à tous les acteurs·trices qui mènent par la culture un combat éminemment politique, en se faisant rencontrer et discuter les publics et l’art.

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Samuel Churin, porte-parole de la coordination des précaires et intermittents décrit l’annulation des festivals comme «une véritable déflagration» et appelle «à un grand plan social où l’on assure une continuité de revenus pour tous» (1).

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À propos du 11 mai : réactions syndicales

SE-Unsa

« Dans son allocution, le Président de la république a annoncé que le retour des élèves et par conséquent des personnels de l’éducation dans les établissements scolaires se ferait à partir du lundi 11 mai .
En tout état de cause , il est évident qu’ il faudrait que l’Education nationale , et le Rectorat de la Martinique préparent ce déconfinement en moins de quatre semaines .
Et dans le cadre de ce déconfinement des questions se posent .

– Comment continuer à appliquer les gestes barrières comme le respect de la distanciation physique dans les salles de classe , dans les cours de récréation , au restaurant scolaire , dans les transports scolaires et dans les internats , à tous les niveaux d’enseignement et particulièrement en école maternelle?

– Compte tenu, de la sécheresse qui sévit actuellement en Martinique et du manque d’eau qui s’ensuit , comment respecter dans les établissements scolaires l’ obligation faite de se laver régulièrement les mains ?

– Le port du masque dit  » grand public  » sera t- il généralisé à l’école , au collège Et au lycée ?

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Les enseignants ne seront pas les nouveaux sacrifiés

Emmanuel Macron a prononcé lundi 13 avril une allocution pour faire le point sur la situation créée par l’épidémie du coronavirus et tenter de remonter le moral de la population. Son intervention arrivait après celle du patron du Medef qui avait réclamé quelques jours plus tôt la réouverture des entreprises et la relance de la production.

Emmanuel Macron a donc déclaré que 11 mai, « les crèches, les écoles, les collèges et les lycées », qui sont des « lieux rassemblant du public », commenceraient à ré-ouvrir. « En même temps », cette action va « permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services ».

En dépit du « nous » employé, cette décision est prise sans aucune consultation, aucun échange, aucun accord des « partenaires sociaux ». En revanche, elle dissimule mal sa soumission aux exigences du Medef.

Pour les écoles, les collèges et lycées, Emmanuel Macron tente de justifier sa décision en découvrant que « la situation actuelle creuse des inégalités. Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires et dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents ».

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Coronavirus : contraints de rester dans l’Hexagone, des étudiants ultramarins écœurés par des dépenses « injustes »

— Par Angélique Le Bouter  —

Incités par le gouvernement à se confiner dans l’Hexagone, les étudiants ultramarins logés dans les résidences du CROUS vont payer un loyer, contrairement à ceux qui ont pu regagner le domicile familial. Des dispositifs viennent en aide à ceux qui disposent de faibles ressources, boursiers ou non.

Le 18 mars, deux jours après l’annonce du confinement par Emmanuel Macron, la ministre des Outre-mer demande aux ultramarins de l’Hexagone de ne surtout pas rentrer chez eux pour ne pas y propager le virus. Le 24 mars, dans une nouvelle vidéo, elle réitère sa requête à l’attention des jeunes ultramarins qui étudient hors de leurs territoires : « il est capital que vous ne cherchiez pas à rentrer chez vos parents ou vos proches. »

 La question des loyers

Un confinement dans l’Hexagone, loin de sa famille, dans un logement exiguë, l’idée n’enchante pas tous les étudiants, privés des restaurants universitaires aux tarifs abordables et des petits boulots qui arrondissent les fins de mois. Mais un tweet de la ministre vient réconforter les ultramarins.

À l’ensemble des étudiants d’Outre-mer : ma collègue @VidalFrederique (la ministre de l’Enseignement Supérieur, ndlr) vient d’annoncer que les étudiants qui résident dans des logements universitaires ne paieront pas de loyer en avril.

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Retour à l’école: «début mai, mais cela peut être plus tard», prévient Blanquer

Compte tenu de la progression de l’épidémie de Covid-19, le retour en classe des élèves pourrait survenir plus tard que prévu, a annoncé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer sur BFMTV.

Il est pour l’heure très difficile de pouvoir prévoir la date du retour sur le chemin de l’école, a prévenu le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, lors d’une intervention sur BFMTV samedi 4 avril en début de soirée.

«Quand est-ce qu’on va pouvoir retourner à l’école?», a demandé au ministre Elijah, 6 ans, expliquant que sa maîtresse lui manquait. «C’est impossible de répondre à cette question», a répondu Jean-Michel Blanquer, ajoutant que tout dépendrait «de l’évolution de la maladie» et des «consignes des autorités sanitaires». «J’aimerais que ce soit au début du mois de mai, mais cela peut être plus tard», a-t-il prévenu.

Après avoir annoncé, vendredi, que toutes les épreuves du Brevet et du Baccalauréat seraient replacé par le contrôle continu, le ministre de l’Éducation a également apporté des précisions sur ce thème. Face au « risque d’hétérogénéité des notations d’un établissement à l’autre », le jury national, composé de professeurs, « devra rétablir l’équilibre », a souhaité rassurer le ministre, en tenant compte notamment de l’assiduité et de la motivation des élèves, en fonction des « annotations sur le livre scolaire de l’élève ».

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Télétravail, classe à la maison… les parents parfois soumis à rude épreuve

Paris – Avec l’enseignement à distance, les parents d’élèves font « ce qu’ils peuvent », entre télétravail et tâches ménagères, pour maintenir une continuité scolaire à la maison, décrivant parfois une mission « quasi ingérable » à assumer.

« Dès les premiers jours, on a reçu plein de directives pour les devoirs, une charge de travail importante, des choses à rendre dans des délais courts, ça met la pression à tout le monde« , regrette Marie, maman d’Elodie, élève de 4ème dans un collège de Paris. 

Pour cette mère de famille qui continue son travail de conseillère en communication depuis la maison, « la clé du succès repose sur l’organisation mais avec des petits de 5 et 3 ans par ailleurs à gérer, tout part vite à vau-l’eau« , ajoute-t-elle. Et parfois, « c’est quasi ingérable, on pète un plomb« , lâche-t-elle.

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Parcoursup : confirmation des vœux avant le 2 avril 2020

Lycéens de Terminale, étudiants en réorientation, vous avez jusqu’au 2 avril pour finaliser votre dossier sur la plateforme Parcoursup avec les éléments demandés par les formations et confirmer chaque vœu pour les formations de votre choix dans l’enseignement supérieur. Le contexte sanitaire n’a en effet pas modifié le calendrier à ce stade. Mais il est déjà prévu que les concours postbac d’accès aux écoles seront remplacés par des examens des dossiers. Découvrez la suite du calendrier 2020.

Deux éléments sont nécessaires pour s’inscrire :

  • une adresse électronique valide et consultée régulièrement pour recevoir des informations sur son dossier ;

  • l’INE (identifiant national élève) du candidat ou l’INAA (en lycée agricole). L’INE est présent sur le relevé de notes des épreuves anticipées du baccalauréat et sur les bulletins scolaires. Si un élève ne retrouve pas son INE, il peut solliciter son établissement pour l’obtenir.

  À savoir : 

  • les lycéens redoublants déjà inscrits sur Parcoursup doivent créer un nouveau dossier en utilisant la même adresse mail que l’année dernière. Cela leur permettra de récupérer directement des éléments de leur dossier ;

  • les élèves de terminale dans un lycée français à l’étranger (AEFE) doivent se renseigner auprès de leur établissement qui doit leur fournir l’identifiant à utiliser pour accéder à leur dossier.

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Zéro (0) suppression de poste à la rentrée 2020

— Communiqué des syndicats CGTM en lutte dans les établissements scolaires —

La Martinique vit depuis le 5 décembre 2019, une nouvelle période de mobilisation historique pour s’opposer au projet gouvernemental de réforme du système de retraite.
Le SMPE-CGTM et le SGAFP-CGTM font le constat que les méthodes de communication du gouvernement et du recteur de l’Académie de MARTINIQUE se ressemblent fortement, et consistent à se cantonner dans la désinformation et l’intimidation.
Dans les effets d’annonce du recteur, nous ne saurons reconnaitre une quelconque amélioration de la situation de l’académie ; il s’agit plus d’une tentative d’occupation orientée du terrain médiatique sans pour autan obtenir des médias un droit de réponse en direct équivalent.
Nous persistons à dire que l’académie de Martinique a suffisamment fait les frais de l’application de ratios non adaptées à la situation sociale, économique et sociologique de la Martinique, et qu’il y a lieu d’arrêter purement et simplement les suppressions de postes.
ZERO (0) suppression de poste à la rentrée 2020, c’est là notre revendication, car sur un territoire où plus d’1 jeune sur 2 ne trouve pas de travail, toute suppression d’emploi est inacceptable surtout quand des collègues sont obligés de s’expatrier alors que des postes existent localement.

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Le 5 mars, l’Université appelée à entrer en action

Le 5 mars l’Université et les laboratoires s’arrêtent ? Une question dont la réponse ne va pas tarder. Une coordination montée par personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche (chercheurs, ingénieurs universitaires, vacataires souvent précaires, personnels des EPST et des universités) les y appellent. Un mouvement né lors des mobilisations sociales sur les retraites et nourri des craintes suscitées par la LPPR – loi de programmation pluriannuelle de la recherche – qui ne promet guère d’argent mais veut encore accentuer compétitions et contrats de courtes durées. Il est soutenu par plusieurs syndicats FO-ESR, SUD RECHERCHE EPST-SOLIDAIRES, SUD EDUCATION, SOLIDAIRES ETUDIANT·E·S, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, CGT-FERC SUP, SNTRS-CGT, CGT-INRA, L’ALTERNATIVE, UNEF, ANCMSP, SNTRS-CGT, Solidaires). Voici l’interview de Clara Biermann, Enseignante-chercheuse en ethnomusicologie à l’université Paris 8, Musidanse E.A. 1572 et membre associée au CREM-LESC UMR 7186, Vice-présidente de la Société française d’ethnomusicologie et membre du comité Facs et Labos en lutte.

Une coordination appelle à une mobilisation le 5 mars dans les Universités et les laboratoires de recherche publics. Quelles en sont les raisons ?

Clara Biermann : Les raisons de se mobiliser à l’université publique et dans les laboratoires de recherche sont nombreuses.

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Journée des langues maternelles : « La norme française c’est le multilinguisme », explique l’association Dulala

Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de l’association Dulala, explique les vertus de l’usage des langues maternelles des enfants bilingues Depuis sa création en 1999 par l’UNESCO, la journée internationale des langues maternelles permet chaque année de promouvoir la diversité linguistique et l’éducation multilingue. Alors que la mauvaise réputation de la France en matière de maîtrise des langues étrangères n’est plus à faire, des associations et des écoles militent pour que le sacro-saint français laisse un peu de place aux autres langues maternelles des élèves.

L’association Dulala, fondée en 2009, propose des ressources et ateliers aux familles et personnels de l’éducation pour valoriser la diversité des langues et cultures chez les enfants. Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de Dulala a répondu aux questions de 20 Minutes.

En quoi consiste l’association Dulala ?

C’est un ensemble de ressources et de formations autour de l’éducation aux langues. Nous créons du matériel pédagogique, testé sur le terrain avec des enfants et des professionnels. Nous avons également un pôle de formation et de recherche, en lien avec des chercheurs qui font des études autour du plurilinguisme, de la didactique des langues, des neurosciences… Notre rôle c’est de créer des formations pour rendre accessibles tous ces concepts aux acteurs de l’éducation.

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Conflit dans l’Éducation : Marcellin Nadeau propose des assises de l’éducation

Monsieur le président de l’association des Maires

Depuis bientôt trois mois, le monde de l’Éducation est entré dans un mouvement de lutte contre la réforme des retraites, contre la réforme du bac (notamment les E3C ) et contre les suppressions massives de postes. Cette crise majeure que nous vivons exige que des mesures urgentes soient prises et mises en œuvre tant en France qu’en Martinique.

En Martinique, l’alerte, la sensibilisation et la mise en action de tous se sont opérées par une mobilisation exemplaire du monde de l’Éducation. Exemplaire parce qu’il a su fédérer toute la Communauté Educative. Le combat a été mené par tous les personnels de l’Éducation et avec le soutien des parents d’élèves.

Ce conflit fera date car il a démontré la détermination, la cohésion et l’engagement des Martiniquais au service d’une cause juste.

Si ce conflit a reçu le soutien de la Martinique entière c’est par qu’il y a un sentiment partagé de la justesse de la cause. C’est tout un projet de société du gouvernement Macron qui est rejeté et en ce sens ce mouvement a gagné : les Martiniquais ont su dire non.

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Comment la réforme du bac ronge le lycée de l’intérieur

— Par Olivier Chartrain —

À travers l’exemple d’une discipline, les sciences économiques et sociales, une enquête révèle les effets délétères des mesures du ministre Blanquer dans le secondaire, pour les professeurs comme pour les élèves.

Mise en concurrence des disciplines, fragilisation des équipes, recul de l’interdisciplinarité, renforcement des inégalités sociales, territoriales et éducatives… C’est, à travers le sort d’une discipline parmi d’autres, un inquiétant tableau du lycée sous Blanquer, que brosse une enquête, réalisée par l’Association des professeurs de sciences économique et sociale (Apses) et publiée le 11 février par le média en ligne AOC. Elle met des données chiffrées, précises et factuelles, sur ce que l’on pouvait jusqu’ici percevoir seulement à travers des témoignages.

Premier enseignement : « La dégradation des conditions de travail des enseignants et des conditions d’enseignement des élèves » relève Igor Martinache, du bureau de l’Apses. Selon les 650  répondants (sur quelque 5 000 profs de SES) à l’enquête, le nombre moyen d’élèves par enseignant est passé de 170 à 203 entre 2018 et 2019. Conséquence pour les profs, « un alourdissement des tâches associées » : corrections, renseignement des livrets et des bulletins, rédaction d’avis pour Parcoursup, réunions d’équipe…

Les solidarités professionnelles volent en éclats

La réforme a « fragilisé les équipes pédagogiques », écrit l’Apses, et généré « de fortes tensions entre certaines disciplines » en organisant « une véritable mise en concurrence de celles-ci ».

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« Pour les langues régionales, en danger pressant, il faut ouvrir les fenêtres de la diversité »

Reconnues tardivement par la République, les langues régionales sont à nouveau menacées dans l’enseignement notamment par la réforme du bac, estiment 128 universitaires et chercheurs.( Voir ci-dessous pour l’Outre-mer!)

Tribune. Les Français ignorent généralement l’histoire linguistique de la France et du multilinguisme qui la caractérise. Ce multilinguisme est à deux composantes, gravitant elles-mêmes autour du français et en symbiose avec lui : les langues historiques de France, d’une part, ; langues de l’immigration, d’autre part. Il est également marqué par la présence incontournable d’une hyperlangue mondialisée, l’anglais. Cette ignorance, voulue et construite de toutes pièces par l’Etat, aboutit à une situation de mal-information générale de l’opinion.

La question des langues régionales, exclue de l’instruction publique depuis la Révolution de 1789 et les lois Ferry de 1882, avait été traitée de façon radicale en 1925. Le ministre de l’Instruction publique, Anatole de Monzie, avait alors écrit que les petits Français en avaient bien assez avec la maîtrise de la langue nationale pour ne pas s’attarder « aux vieilleries dialectales ou patoisantes… ».

Les écoles en langue régionale « craquent » sous la demande

Après la seconde guerre mondiale, il y eut un changement de cap.

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Est-il vrai que les établissements scolaires de Martinique sont bloqués depuis trois semaines ?

En raison d’une forte mobilisation, les E3C ont été reportées et les suppressions de poste suspendues en Martinique.

— Par Emma Donada —

Question posée par Aurélie le 10/02/2020

Bonjour,

Vous nous avez alertés sur la mobilisation contre les épreuves continues communes – dites E3C –en Martinique, à la suite de la publication d’un de nos articles sur le déroulement de ces examens. D’après Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, les nouvelles épreuves de contrôle continu du bac se sont déroulées «sans problème» dans 85% des établissements. Or «dans l’académie de Martinique tous les lycées sont fermés depuis le 5 décembre 2019. Aucune épreuve n’a pu avoir lieu», nous écrivez-vous, en déplorant le manque de couverture médiatique de cette mobilisation.

De fait, peu d’articles sur les grèves et les blocages évoquent la Martinique. Fin janvier, une dépêche de l’AFP évoque une «forte mobilisation dans l’éducation contre la réforme du bac et des retraites». «La quasi-totalité des lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués jeudi, dans le cadre de la mobilisation contre les réformes du bac et des retraites», pouvait-on lire.

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Des batailles dans le temps…

Par Yvon Joseph-Henri –

Tribune. Vu de l’extérieur, un dazibao signé « un membre de l’intersyndicale » (laquelle ?) mais qui s’authentifie sans vouloir signer, prétend éclairer la population sur la justesse de la grève des lycées, collèges et certaines écoles primaires et indiquer que la bonne entente règne au sein des protagonistes de l’intersyndicale dont on découvre quelques noms.

Un projet de retraite dite universelle quasi unanimement rejeté.

Que l’on soit tous, retraité et actifs contre cette réforme est certain. Il est aussi certain que les professeurs seront les plus touchés par la réforme des retraites selon les études faites par les syndicats. Mais ces études ont-elles pris en compte le sort de nos amis avocats ? Bref, à quoi bon dès lors que la nocivité du projet est évidente à tous. Seule compte le rejet quasi unanime, et l’entrée du pays en dissidence à l’égard du pouvoir en place qui se drape dans sa légitimité pour poursuivre sa tâche.

Installé par le peuple, qu’il le veuille ou non, le pouvoir peut évidemment être destitué par le peuple. Mais encore faut-il que la majorité de la population partage un mode d’action violent par nature ou qui instaure un blocage total et définitif du pays jusqu’au départ du gouvernement et du Président de la République.

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Martinique: les suppressions de postes pour la rentrée 2020 suspendues

Les suppressions de postes prévues à la rentrée dans l’éducation en Martinique ont été suspendues et les épreuves continues du bac en classe de 1ère reportées, dans un contexte de mouvement social qui bloque plusieurs établissements scolaires, a-t-on appris jeudi auprès du rectorat. Les enseignants de Martinique, sont en grève depuis plusieurs semaines, et bloquent des établissements scolaires, contre la réforme des retraites et la réforme du bac, mais aussi contre la suppression de 51 postes pour la rentrée prochaine.

«Compte tenu de la situation sociale, spécifique à l’académie de Martinique et dans l’intérêt supérieur des élèves et des familles, la session des épreuves communes de contrôle continu (E3C) est exceptionnellement étendue. Les élèves passeront leurs épreuves dans le courant du mois de mars. Ils disposeront de leurs copies les tout premiers jours d’avril», a indiqué le rectorat de Martinique dans un communiqué jeudi. La suppression de 51 postes, prévue pour la rentrée 2020, est par ailleurs «suspendue dans l’attente d’une étude approfondie des besoins de l’académie», a ajouté le rectorat.

Cette annonce fait suite à l’entretien mercredi soir de deux députés (apparentés PS) de Martinique, Serge Letchimy et Josette Manin, avec le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

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Avec leur nouveau diplôme, les écoles d’arts appliqués voient leur public se transformer

Le DNMADE, qui remplace les anciens diplômes post-bac, a rendu ces cursus plus lisibles, plus académiques, et facilite la poursuite d’études. Une montée en gamme qui se réalise à l’avantage des bacheliers généraux.

— Par Alice Raybaud —

Une forêt de chaises suspendues surplombe nos têtes. D’un bout à l’autre de la pièce, des coups de marteau, le bruit léger d’un fer à souder, la râpe d’une scie, se font entendre. Nous sommes dans l’atelier « menuiserie du siège ». C’est l’un des tout premiers ateliers de l’école Boulle, l’un des établissements parisiens qui forment aux métiers d’arts et du design, fondé en 1886. Sur une des tables trône une maquette de chaise en bois, au dossier un peu arrondi. C’est l’œuvre d’Elias, 19 ans, qui manie le marteau. Il se dépêche : la chaise doit pouvoir être présentée aux portes ouvertes de l’école, quelques jours plus tard.

Comme l’année précédente, ces journées d’accueil seront essentielles pour présenter le diplôme national des métiers d’arts et du design (DNMADE), un nouveau diplôme postbac en trois ans mis en place entre les rentrées 2018 et 2019 dans les écoles, et que prépare Elias.

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Blanquer attise le feu de la colère !

— Communiqué di SNUEP-FSU —
Le SNUEP-FSU Martinique n’a eu de cesse depuis des mois de mettre tous les personnels, en particulier ceux de la voie professionnelle, en garde contre le projet de réformes des retraites.
Il a sans relâche annoncé que des milliers de professeur-es se retrouveraient à vivre, même après une carrière complète, avec une pension indigne, fortement réduite par rapport à aujourd’hui.
A plusieurs reprises, nous avons averti : BLANQUER qui annonçait qu’« il faut revaloriser le salaire des Enseignants tout de suite car ils seront les grands perdants » et son recteur Jan PASCAL qui répétait « Faîtes-nous confiance ! », mentaient tous les 2 éhontément.
Ce vendredi 7 février, BLANQUER est enfin sorti du bois, en annonçant que la revalorisation promise pour augmenter les salaires, et rattraper les retraites, ne concernera pas tous les personnels.
Selon les scénarios envisagés, les augmentations d’indemnités pourraient ne concerner que moins d’un enseignant sur cinq. Pour les autres : 0 euro !
Pire, une partie de 500 millions d’euros mis sur la table, est subordonnée à une augmentation de la charge de travail.

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Étudiants : quel bail pour une location de courte durée ?

Vous cherchez un logement pour un prochain stage, une période d’apprentissage, une année universitaire écourtée. Connaissez-vous le bail mobilité ? Il vous permet de louer un logement meublé pour une durée allant de 1 à 10 mois. Service-public vous explique.

Le bail mobilité est un contrat de location pour une courte durée d’un logement meublé selon les critères d’un logement décent . Il est notamment destiné aux jeunes suivant des études supérieures, en apprentissage, en stage ou encore engagés volontaires dans le cadre d’un service civique.

Le bail est conclu pour une durée comprise entre 1 et 10 mois. Il ne peut être ni renouvelé ni reconduit. Sa durée peut être modifiée une fois, par avenant, sans que la durée totale du contrat ne dépasse 10 mois.

Le montant du loyer (non révisable en cours de bail) et les modalités de paiement doivent être indiqués dans le bail. Vous pouvez demander une quittance de loyer gratuite contre le paiement complet du loyer.

Le bail mobilité est un contrat sans dépôt de garantie. En revanche, si un cautionnement peut être exigé, sachez qu’il sera facilité par le dispositif de garantie locative Visale .

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Guadeloupe : Une grève dans l’éducation paralyse les établissements scolaires depuis plus d’un mois

Les organisations syndicales ont appelé jeudi soir à la suspension du mouvement de grève

Portes cadenassées, colle dans les serrures : nombreux sont les parents qui trouvent porte close à leur arrivée le matin devant l’école. Depuis le 5 décembre, « 90 % et 70 % des établissements du second et du premier degrés » sont bloqués en Guadeloupe en raison d’une grève des enseignants, indique le syndicat SNES-FSU Guadeloupe. Une situation qui devrait enfin toucher à sa fin, après l’annonce ce jeudi soir, de la suspension du mouvement.

En plus de la mobilisation contre la réforme des retraites et de la réforme du bac, les professeurs protestent contre la réduction des moyens alloués à l’éducation et la suppression de 72 postes (53 dans le secondaire et 16 dans le primaire) à la rentrée prochaine, annoncée en décembre dernier. Ils demandent, en outre, la classification de la Guadeloupe en Zone d’éducation prioritaire.

La situation est aussi tendue en Martinique, où la suppression de 73 postes (25 dans les écoles et 48 dans le secondaire) a été annoncée et une motion de défiance a été déposée par cinq syndicats contre le recteur de l’académie du département, Pascal Jan.

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Étudiants et futurs étudiants : les demandes de bourse et de logement, c’est maintenant !

Une procédure en ligne unique, ouverte jusqu’au 15 mai 2020, vous permet de demander une bourse d’étude et/ou un logement social étudiant pour la rentrée 2020/2021, ainsi que des aides. Pour cela, il faut constituer un Dossier social étudiant (DSE).

  À noter : Il est important de remplir la demande de DSE dans les délais, même si vous n’avez pas tous les éléments d’appréciation de votre situation (il n’est pas nécessaire d’attendre les résultats d’examens ou d’admission). Si vous n’avez pas constitué votre DSE avant le 15 mai 2020, votre dossier sera malgré tout examiné et traité mais le paiement de la bourse pourra être retardé et ne s’effectuera que lorsque votre dossier sera complet.

Attention, cette démarche est indépendante de Parcoursup et est à renouveler chaque année.

Avant de commencer la procédure, il est recommandé d’utiliser le simulateur de bourse sur critères sociaux. Des renseignements sur les ressources et le nombre d’enfants à charge des parents, le nombre de frères et sœurs dans l’enseignement supérieur et l’éloignement du lieu d’études sont demandés. Le montant annuel de la bourse est précisé par le simulateur selon le niveau d’échelon.

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De l’amateurisme en Martinique…

–Tribune libre de Yvon Joseph-Henri —

Dans la bataille qui est conduite aujourd’hui en Martinique, en reflet de celle qui est menée en France hexagonale, chacun doit comprendre que l’issue de ce combat sera mortelle pour l’un des camps. Pourquoi ? Parce que le pouvoir en place a déjà choisi sa stratégie : le président est prêt à faire une croix sur les élections municipales pour gagner cette confrontation qui lui permettra, s’il réussit, d’anéantir les syndicats, les partis d’opposition s’il en reste, et le gros de la population – les « sans-dents » de Hollande – définitivement écrasée de taxes, d’impôts et de chômage.
Dans ce contexte, ce qui se passe en Martinique ne laisse pas d’être inquiétant d’amateurisme.
Un syndicaliste digne de ce nom mouille sa chemise intellectuellement et physiquement. Ce n’est le cas de quasiment personne, en tout cas pas des grosses centrales syndicales. Inviter à des réunions publiques à la Maison des Syndicats n’est pas sérieux dans la conjoncture actuelle. Il faut aller à la rencontre des syndiqués, les interpeller, leur expliquer, les entraîner…Je ne crois pas avoir vu réellement cela.

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Monsieur le Recteur vous avez tout faux !

Bonjour M. le recteur

Je vous écris ce soir pour vous exprimer mon désaccord complet quand à certains sujets que vous avez traités lors de votre émission radio, face à la 1ère.

Nous sommes en totale opposition avec certaines justifications que vous avez communiqués, pour expliquer la mise en place de certains de vos dispositifs.

Par exemple, ce n’est certainement pas votre empathie pour les élèves du lycée professionnel qui vous a conduit à mettre en place le dispositif de culture générale en LP, mais bien plutôt la suppression indigne des heures d’enseignement général, incidences de la très controversée « transformation de la voie professionnelle » du ministre BLANQUER.

Je pourrais vous apporter nos réponses quant à certaines autres explications qui sont autant de contre-vérités à nos yeux….

Mais, je voudrais plutôt attirer votre attention sur des propos que vous avez tenus qui m’ont profondément choqués et blessés dans ma chair.

Vous expliquez que vous avez mis en place « le plan créole + de classes bilingue français/créole, notamment à destination des enfants qui ne sont pas issus des familles favorisées, car, ça parle beaucoup le créole chez les parents… ».

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