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Études littéraires : nouveautés du 3 décembre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Littérature : nouveautés de novembre 2017

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Sucre noir », de Miguel Bonnefoy

Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d’autres horizons.

Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu’elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.

Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l’un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d’hommes et de femmes guidés par la quête de l’amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d’un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.

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Littérature : nouveautés octobre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Aimé Césaire, le porteur de clarté

— Par Max Pierre-Fanfan —

Aimé Césaire (26 juin 1913-17 avril 2008) nous laisse en héritage une parcelle d’humanité. Ce porteur de clarté a transformé le destin des peuples noirs en conscience et érigé en conquête ce qui avait été subi, en l’occurrence, l’esclavage et la colonisation…Poète et homme politique, « sa bouche fut la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche et sa voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ». Sa parole n’a jamais été autant d’actualité. Elle s’adresse derechef à des milliers d’hommes et de femmes à qui, on a inculqué et on continue d’inculquer savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le « larbinisme »…

La négritude n’a jamais été à ses yeux « une prétentieuse conception de l’univers, ni une philosophie encore moins une métaphysique ». C’était, selon lui, « une manière de vivre l’histoire dans l’histoire; l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît à vrai dire singulière, avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’un continent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées ».

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 » La rumeur des rives » de Dominique Deblaine

Un roman maritime, au large des Antilles.
Une femme puissante à la barre de son voilier tente d’échapper à son destin, au drame.
L’appel du large comme celui de la liberté, de la sagesse, quel qu’en soit le coût…

« On sait qu’en mer le vent n’est rien, le danger vient des vagues. Une de mes navigations dans la Caraïbe ne s’était pas bien passée et c’était de ma faute. Malgré une météo très peu favorable, j’avais levé l’ancre en début d’après-midi, confiante en ma bonne étoile. Le coup de vent annoncé se transforma en fort coup de vent avec l’anémomètre, mais j’essayais de respirer calmement, de rester concentrée sur la mer.
Le vent sifflait dans les haubans, Epicure grinçait, son étrave s’enfonçait dans les vagues en faisant naître un fleuve dans le cockpit et une équipée répandit son contenu dans le carré. Je gardais le cap, la nouvelle têtière de grand-voile tenait bien, mais empannant sans le vouloir, le bôme rasa ma tête, le brusque mouvement d’Epicure me projeta sur bâbord… »

Lire aussi : « Paroles d’une île vagabonde » de Dominique Deblaine

« Le Raconteur » de Dominique Deblaine

Dominique Deblaine est née en Guadeloupe.

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Littérature : nouveautés de septembre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Littérature : nouveautés de fin août 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Gaël Octavia : La fin de Mame Baby

Collection Continents Noirs, Gallimard. Parution : 31-08-2017

Le Quartier est une petite ville de banlieue où se croisent les destins de quatre femmes. Mariette, recluse dans son appartement, qui ressasse sa vie gâchée en buvant du vin rouge. Aline, l’infirmière à domicile, qui la soigne et l’écoute. Suzanne, la petite Blanche, amante éplorée d’un caïd assassiné. Mame Baby, idole des femmes du Quartier, dont la mort est auréolée de mystère. À travers la voix d’Aline, de retour dans le Quartier qu’elle a fui sept ans auparavant, les liens secrets qui unissent les quatre héroïnes se dessinent…
La fin de Mame Baby raconte avant tout, avec finesse, grâce et passion, l’art qu’ont les femmes de prendre soin les unes des autres, de se haïr et de s’aimer.

Feuilleter le livre :

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Parutions : nouveautés du 15 juillet 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Le fabuleux et triste destin d’Ivan et Ivana – Maryse Condé –

Maryse Condé et le djihadiste antillais

« Une date s’impose. Quand ils eurent cinq ans, Simone leur donna un grand bain, les revêtit de leurs meilleurs habits, deux justaucorps de toile écrue, brodés au point de croix et les emmena se faire photographier au studio Catani. (…) Le portrait d’Ivan et Ivana figure à la page quinze du premier volume sous la rubrique : Les Petits Amoureux. On y voit deux enfants se tenant par la main et souriant à l’objectif. »
Ivan et Ivana naissent à Dos d’Ane, une bourgade de la Côte sous le vent en Guadeloupe. Autour d’eux ne se pressent que des femmes : leur mère Simone, leur grand-mère Maeva, des belles-tantes, des belles-cousines et autour le souvenir de leur père musicien qui les a quittés.
Mais Ivan aime trop sa sœur et un jour un acte de violence enclenche la marche du destin. La famille quitte les îles pour le Mali. La colère et la dérive d’Ivan vont s’amplifier, la douceur d’Ivana se transformer en poison.
Jusqu’au jour du grand affrontement où ils comprendront qu’ils ne sont pas seulement frère et sœur et jumeaux : ils sont les héritiers d’une longue histoire, ils sont le bien et le mal et ils sont capables du plus grand amour comme de la haine la plus farouche.

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Littérature : nouveautés du 25 juin 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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« La roche empoisonnée », un polar de Loïc Léry, préfacé par P. Chamoiseau

Loïc Kéry, auteur du roman largement autobiographique  « Le gang des Antillais » adapté au cinéma par Jean-Claude Barny publie son deuxième roman « La roche empoisonnée ».

L’histoire se déroule dans le milieu de la drogue et plus précisément celui du crack aux Antilles. Ce polar met en scène des toxicomanes à la fois fiers et blessés, violents et fragiles, angoissés et impétueux.
L’ouvrage est préfacé par Patrick Chamoiseau et la couverture réalisée par Jacques de Loustal.
Loïc Léry est né en Martinique. Adolescent, il foule la « terre patrie » où il reçoit ses premières calottes raciales. Quelques années plus tard, il se lie aux frères du ghetto pour écumer les bureaux de poste parisiens, ce qui le conduit en prison. C’est dans le milieu carcéral qu’il découvre la littérature et plus particulièrement les piliers de la littérature nègre pour ensuite se muer en un talentueux écrivain. A sa sortie de prison, il s’installe en Martinique où il vit depuis, partageant son temps entre son travail en milieu hospitalier et l’écriture. « La roche empoisonnée » est son second polar après « Le gang des Antillais » qui a été porté à l’écran en 2016.

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La question linguistique haïtienne / Textes choisis

Robert Berrouët-Oriol et Hugues Saint-Fort
Éditions Zémès
288 pages
Port-au-Prince, juin 2017

 Q.1Le National : En 2011, vous avez co-rédigé, avec le linguiste Robert Berrouët-Oriol et al, le livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Éditions de l’Université d’État d’Haïti et Cidihca). Aujourd’hui, à Livres en folie, vous publiez « La question linguistique haïtienne / Textes choisis » (Éditions Zémès). Qu’apporte de nouveau cette publication aux lectorats d’Haïti et de la diaspora ?

R.1 – Hugues Saint-Fort : Le livre « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » que mes collègues linguistes Robert Berrouët-Oriol, Darline Cothière, Robert Fournier et moi avons publié en 2011 est un livre de référence, c’est-à-dire un ouvrage fait pour être consulté, dans la lignée d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie par exemple.

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Lire « Tropique de la violence. » de Natacha Appanah

— Par Françoise Dô (*)—

J’ai alors dit la chose la plus stupide de ma vie « Mais c’est la France ici quand même  » et Chebani a tellement ri qu’il en a eu les larmes aux yeux. (p.113)

Lire Tropique de la violence

Qu’est-ce que c’est? Très clairement accepter d’être emporté à Mayotte. 

J’ai pas envie… a été ma réaction naturelle. Pour quoi faire… a été ma seconde réaction naturelle. C’est une histoire qui se passe à Mayotte et « Mayotte, c’est la France et ça n’intéresse personne. » (Extrait de la page 112). 

C’est plutôt vrai. 

J’ai tout de même ouvert la première page pour lire les premières lignes à reculons. Quelques heures plus tard j’y étais toujours. Propulsée à Mayotte, par une écriture initialement au rythme quasi-frénétique. On croit à l’histoire de Marie mais il ne s’agit pas de cela. D’abord ébouriffée du voyage donc, puis giflée. Putain Mayotte quoi! J’ai brûlé comme peut brûler un pneu un jour de grève.

Brûler de la rage de vivre malgré la misère. Car la misère est ce dont il est question.

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« À chacun son big-bang… » de Jean-Robert Léonidas

Un regard neuf 5 ans après

— Par Hélène Tirole*

J’ai été frappée par le roman de Jean-Robert Léonidas À chacun son big-bang publié par les éditions Zellige, Seine-et-Marne, France.

Ancien professeur de médecine et à New York, Jean Robert Léonidas décide en 2008 de « quitter son exigeante épouse, la médecine, et de s’attacher à sa douce maîtresse, la littérature ».

Écrivain, poète, romancier, il enseigne la langue française, donne des conférences. Il en est maintenant à son dixième ouvrage, outre de nombreux articles publiés seul ou en collectif.

À la lecture de À chacun son Big-Bang, on comprend sans peine qu’il soit considéré comme une grande plume de la littérature francophone contemporaine.

Car Jean Robert Léonidas ne s’est pas contenté d’un simple roman biographique, reflétant une quête identitaire. En illustrant les mémoires d’un grand père dont la vie a été faite de migrations, voyages, rencontres et drame, Jean-Robert Léonidas contemple, réfléchit, analyse; Sur plusieurs échelons superposés.

« Nous devons plus à nos hésitations et à nos doutes qu’à nos certitudes lorsque il s’agit de résumer une vie », explique-t-il. « Si tout était parfait, accompli, le monde serait figé, insipide.

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Pour éviter le pire…

Le soir du second tour des élections présidentielles la ville s’embrase, le pire est arrivé. David se retrouve à déambuler face aux émeutes et à sa vie ratée. Mina, elle, a préféré s’embarquer sur un cargo vers les Antilles pour ne pas assister à la débâcle. Deux êtres en proie à l’impuissance d’aimer qu’une nuit de cataclysme va profondément changer. Deux voyages intérieurs qui s’entremêlent en fiévreuses et subtiles sinuosités. Eric Pessan poursuit une œuvre singulière, souvent mélancolique, explorant les liens étroits entre la vie intime et le désarroi collectif, qui empêche parfois jusqu’à la possibilité de se réinventer. Eric Pessan anime des ateliers d’écriture et des rencontres littéraires. Auteur de pièces de théâtre, de fictions radiophoniques, de textes en collaboration avec des plasticiens, ses premiers romans sont parus à La Différence et au Seuil. Il a publié chez Albin Michel Incident de personne, Muette, Le démon avance toujours en ligne droite.
Eric Pessan
ISBN : 222632870X
Éditeur : Albin Michel (02/01/2017)

*****

Un roman qui croise les doigts pour éviter le pire

Que faire face à la victoire électorale du parti de la haine, tourner en rond ou s’embarquer pour ailleurs où un monde toujours semblable vous rejoint ?

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Parutions : nouveautés du 23-04-2017

PÒTRÉ-PÒTRÉ A…

Portraits créoles

d’Alain Rutil

Cet ouvrage est un recueil de 42 portraits de gens ordinaires, chargés de certains attributs de la société guadeloupéenne. Il permettra de se regarder dans le miroir non déformant de la complexité des relations, dans la riche mosaïque de la langue et de la culture du Pays Guadeloupe. Le lecteur y trouvera son compte de réalités épiques, d’une langue généreuse, expression d’une culture faite d’aliénations, d’assimilations, mais aussi de résistances créatrices. Tous ces portraits qui nous sont offerts expriment autant le plaisir que la douleur des relations humaines.

(Ouvrage en créole)

 

226 pages • 21 euros• avril 2017

EAN : 9782343118871

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Parutions : nouveautés du 20/04/2017

NOUVELLES ANTILLAISES DU XIXE SIÈCLE

Une anthologie

Barbara T. Cooper, Roger Little

Présentation de Barbara T. Cooper avec la collaboration de Roger Little

 Les histoires dans cette anthologie mettent en scène des relations difficiles entre Noirs et Blancs et le poids des préjugés et des méfaits du système colonial. L’héroïsme et le sacrifice des Noirs sont parfois romancés dans ces œuvres, mais sont surtout destinés à souligner leur humanité, à dénoncer leurs souffrances aux mains de maîtres cruels et égoïstes ou en conséquence d’idéologies et d’attitudes irréfléchies. Composé de textes peu ou pas connus, ce volume intéressera ceux qui veulent découvrir de nouvelles facettes de la représentation des Noirs dans les fictions du XIXe siècle.

  « Parler encore de nos jours de la stupidité native des nègres, c’est faire preuve d’une inepte ignorance ou de préjugé que nous appellerons créoles, pour montrer tout l’excès de leur folie. »

Victor Schoelcher, Journal de voyage en Égypte (1844)

« Socialement, l’esclave est un cadavre vivant qui ne doit penser, vouloir, aimer selon ses penchants. Physiquement, il est une machine de travail du maître qui attend tout de sa sueur, de son labeur.

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« Abobo ! »

Quatre légendes antillaises inédites.

Résumé de l’ouvrage : L’histoire du Nouveau Monde, et donc des Antilles, fourmille de légendes et de héros mythiques, d’intrépides religieux devenus boucaniers, pirates ou corsaires, de courageux chefs amérindiens, Taïnos ou Caribes, de valeureux Nègres Marrons à la tête de révoltés libérant leurs frères captifs de l’enfer des plantations de canne à sucre et, cependant, les légendes les plus connues des Antillais sont celles qui parlent de l’Ancien Monde, de l’Europe ou même de l’Asie.
Ici quatre légendes inédites des Antilles, comme les quatre points cardinaux d’un archipel mythologique, l’Archipel des Caraïbes, font revivre des héros inconnus du grand public.
Entre la légende de «Sésé», sur l’île de la Dominique, la jeune femme qui aurait été à l’origine de la guerre entre Arawaks et Caraïbes et celle de «l’Homme du Continent», sur l’île de Marie-Galante, quatre siècles se sont écoulés.
Contrairement aux contes le plus souvent pure imagination, les légendes sont les pierres angulaires de la tradition orale, ce qui reste dans la mémoire des hommes d’une histoire non écrite, histoire qui se raconte de génération en génération.

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Bande dessinée. Envoyé spécial au bagne de Cayenne en Guyane

— Par Pierre Serna, historien —

S’entrelacent la vie du bagne, la destinée du prisonnier 41143, Dieudonné, et l’histoire du reportage d’Albert Londres pour le Petit Parisien. Les Arènes

Comment le reportage d’Albert Londres se trouve à l’origine d’une campagne publique, conclue en 1937 par la signature du décret-loi abolissant le bagne.
En 1927, révolté par ce qu’il a vu quatre ans plus tôt en Guyanne, alors qu’il y menait une enquête sur les conditions de vie des condamnés à la « guillotine sèche », Albert Londres décide de mener une campagne de réhabilitation en faveur d’un bagnard, Eugène Dieudonné. Ce dernier, ancien membre présumé de la bande à Bonnot, a été condamné injustement aux travaux forcés à perpétuité pour tentative d’assassinat, un crime qu’il n’a pas commis.

La bande dessinée, composée du scénario de Patrice Perna, du dessin incisif et suggestif de Fabien Bédouel, bénéficie de la magnifique et puissante mise en couleurs de Florence Fantini, tirant le meilleur des couleurs sombres – gris, noirs, bleus, marron –, par un jeu de contrastes saisissants qui plonge le lecteur dans l’enfer de ce que fut le bagne, d’abord à Cayenne, puis à Saint-Laurent-du-Maroni et aux îles du Salut, les si mal nommées.

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Parutions : nouveautés mars 2007

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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« L’Étoile absinthe » : plongez dans Jacques Stephen Alexis !

« Bondissant sur ses jambes, l’Églantine va s’arc-bouter au grand mât et, aux lueurs fulgurantes, apparaît son visage diaboliquement radieux et ses grands yeux écarquillés. Les rires délirants de la mer et du ciel entourent sa joie vierge. »
La Niña Estrellita, reine du Sensation Bar, héroïne sublime de l’Espace d’un cillement, a tourné le dos, sans roulement de hanches, à sa première vie, à son amour dévorant pour El Caucho. La revoilà Églantine, dans une pension à la quinzaine, en quête de rédemption. Célie, résidente des lieux, a du caractère et de belles perspectives : c’est dans le sel qu’il faut investir. Les deux associées de fortune affrètent un voilier, le Dieu-Premier, pour rejoindre la Grande-Saline. Mais c’est la tempête. Une tempête de tous les diables et de tous les dieux vaudous…
Roman convulsif, secoué d’apocalypse, L’étoile Absinthe brûle d’une cohue d’images où les éléments, les sens, tout est exacerbé. Le voici tel qu’il nous est parvenu par miracle – inachevé : son auteur avait à faire ailleurs, dont il n’est pas revenu vivant. Il faut lire Jacques Stephen Alexis.

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Martinique. L’île d’une femme en mille morceaux

Combien de solitudes, de Véronique Kanor. Éditions Présence africaine, 65 pages, 13 euros.

— Par Sophie Joubert —
« Ai-je tort de rêver ? » se demande la narratrice de Combien de solitudes… Dans Fort-de-France en grève, elle marche et « tourne en rond ». Née en métropole, près du métro Stalingrad, elle a fui une rupture amoureuse. Tapie au fond de son inconscient, la Martinique est « une flaque d’île intérieure », « une île par dépit, un petit dehors où (elle) entre à reculons ». Journaliste et réalisatrice, Véronique Kanor a inventé la « pict-dub-poet-trip », un genre littéraire et musical qui mélange reggae et poésie. Le texte a été mis en scène au théâtre sous le titre Solitudes Martinique. Dans une langue lyrique piquée de créole, Combien de solitudes… dit le mal-être d’une Martinique tiraillée entre des forces contradictoires et celui d’une femme qui se réinvente sur une terre qu’elle apprend à aimer. « J’ai l’espoir déplié », écrit joliment Véronique Kanor.

Source : l’Humanité.fr

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Véronique Kanor : cahier d’un retour au « pays prénatal »

 

Tout commence avec un chagrin d’amour.

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« Les Harmoniques » de Gérald Tenenbaum

— Par Michèle Bigot —
Gérald Tenenbaum
ISBN : 2815921170
Éditeur : Nouvelles éditions de l’Aube (03/02/2017)

« Aucun son naturel n’est simple : il résulte de la combinaison d’un son principal, fondamental et d’un grand nombre d’harmoniques qui déterminent son timbre ». Aucun roman authentique n’est simple : il résulte de la combinaison d’un certain nombre d’intrigues qui déterminent son épaisseur. Le spectre harmonique de ce roman, son timbre, c’est la recherche des disparus. L’accord entre les hommes (et les femmes) naît de cet ajustement entre leurs recherches. Et pour mener à bien cette quête, on se déguise, on échange les rôles. On se ressemble, on s’assemble, on se conjugue : Keïla est la jumelle de Nayla. L’amitié est une forme de gémellité : Belen et Keïla, Samuel et Pierre, où est l’autre, où est le même ??
L’économie du roman est un chassé-croisé d’intrigues et de personnages. C’est aussi une enquête sur un événement oublié, un traumatisme enfoui : l’attentat du 18 juillet 1994 à Buenos Aires, contre l’AMIA (association mutuelle israélite argentine), jamais revendiqué. Le roman part sur les traces de l’enquête en cours qui met en cause le gouvernement iranien et le Hesbollah.

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