Catégorie : Littératures

« Veiller sur elle » : Jean-Baptiste Andrea remporte le Prix Goncourt 2023

— Par M’A —

Le monde de la littérature française laisse éclater sa joie alors que le quatrième roman de Jean-Baptiste Andrea, intitulé « Veiller sur elle, » est couronné du prestigieux Prix Goncourt 2023 lors du 14e tour de scrutin. Ce roman publié par les éditions L’Iconoclaste nous emmène dans une épopée artistique et amicale à travers l’Italie de l’entre-deux-guerres aux côtés de Michelangelo Vitaliani, surnommé « Mimo, » un sculpteur de génie.

Le récit, s’étalant sur 590 pages, nous plonge dans la vie tumultueuse de Mimo, né nain en France. Orphelin de père, il est envoyé en Italie chez un oncle sculpteur sans talent, qui l’exploite sans relâche. C’est en raison de ses dons artistiques exceptionnels que Mimo est chargé de la rénovation du château de la famille Orsini, les dirigeants de la région. C’est là qu’il rencontre Viola, la fille unique de la famille, et une amitié profonde et un amour pur se développent entre ces deux enfants que tout sépare. Cependant, ce lien se tisse en contraste avec la montée du fascisme et l’arrivée au pouvoir de Mussolini en Italie.

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La « pensée lamayòt », la « lexicographie lamayòt »…

alias la « lexicographie borlette » au rendez-vous de la réflexion critique

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) il n’est pas de production de connaissance robuste et fiable hors du collectif de scientifiques qui s’intéressent aux mêmes objets, faits et questions. La connaissance scientifique doit être mise à l’épreuve et vérifiée par des collègues ou pairs compétents, à savoir ceux qui sont préoccupés par les mêmes questions ou sont pour le moins familiers de la démarche scientifique concernant la matière spécifique (…). » (« Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques, volume 74, 2015/1).

Le site Rezonòdwès.org a publié le 4 novembre 2023 notre article titré « L’Akademi kreyòl ayisyen et la persistance du culte de la « pensée lamayòt » conjointe à la « pensée gadget ». Dans cet article nous avons mis en lumière, de manière documentée, l’existence avérée de la « pensée lamayòt » à l’Akademi kreyòl ayisyen (AKA) et démontré à l’aide de références datées les mécanismes de son mode de fonctionnement idéologique à contre-courant des sciences du langage.

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Ann Scott remporte le Prix Renaudot 2023 pour « Les Insolents »

— Par M’A —

Le mardi 7 novembre, Ann Scott, la romancière de 58 ans, s’est vu décerner le prestigieux prix Renaudot 2023 pour son roman « Les Insolents ». Ce livre, publié par Calmann-Lévy, raconte l’histoire d’une quadragénaire nommée Alex qui décide de quitter Paris pour se réinventer. La protagoniste, compositrice de musique de films, aspire à vivre « ailleurs et seule », et son périple constitue le cœur de ce récit captivant. Ce roman, qui dépeint la beauté de la solitude choisie, a rencontré un franc succès depuis sa publication.

Le personnage d’Alex dans « Les Insolents » est en réalité un double fictionnel de l’autrice, Ann Scott elle-même. La romancière a également choisi de quitter Paris pour s’installer en Bretagne, où elle réside désormais. Ann Scott, née d’une mère russe photographe et d’un père français collectionneur d’art, a vécu une vie riche et variée. Elle a grandi à Paris avant de s’installer à Londres à l’âge de 17 ans. Au cours de sa vie, elle a exploré divers domaines, devenant mannequin, puis batteuse dans un groupe punk, et fréquentant assidûment le milieu underground des nuits parisiennes.

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« Triste Tigre » : Neige Sinno remporte le Prix Femina 2023 pour son œuvre poignante

— Par M’A —

Le lundi 6 novembre, Neige Sinno, l’autrice du bouleversant ouvrage « Triste Tigre », a été couronnée par le prestigieux prix Femina 2023. Ce roman, publié par les éditions P.O.L, mêle récit intime et réflexions sociétales sur les violences sexuelles, abordant un sujet délicat : l’inceste dont l’autrice a été victime pendant son enfance. Le jury exclusivement féminin a été conquis, lui attribuant neuf voix sur douze dès le premier tour, démontrant ainsi l’impact puissant de ce livre.

Neige Sinno, 46 ans, finaliste du prix Goncourt 2023, a exprimé sa fierté d’être récompensée par un jury féminin en déclarant : « Cela me rappelle ma soutenance de thèse où il n’y avait aussi que des femmes dans les professeurs. (…) C’est une fierté, en plus, d’être encouragée ». Elle a également souligné que le sujet de son livre n’appartient ni aux femmes ni aux hommes, mais à l’humanité tout entière.

« Triste Tigre » est un récit bouleversant, mais il va bien au-delà de l’histoire personnelle de l’autrice. Il explore les méandres de la psychologie humaine et questionne notre fascination pour la violence.

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Saisis l’instant ! (Carpe diem !)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

I
J’ai voulu tuer le temps…
C’est le temps qui m’a tué !
En naissant déjà vieux,
on ne peut éviter,

retarder le moment
où l’on doit dire adieu…
D’aucuns ont beau tenter
de freiner l’entropie

par un tas de moyens,
leurs efforts restent vains !
N’en demeure pas moins
que l’on n’a qu’une vie
dont il faut profiter !

Bonne philosophie,
qui nous met à l’abri
des regrets, de l’ennui :
en vivre chaque instant

la même intensité
que s’il s’était agi
du premier ou dernier,
tenez-vous-le pour dit…

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L’Akademi kreyòl ayisyen et la persistance du culte de la « pensée lamayòt » conjointe à la « pensée gadget »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue

Depuis quelques années, le mois d’octobre est consacré à la célébration de la langue et des cultures créoles dans toutes les aires géographiques regroupant des locuteurs créolophones. Des instances gouvernementales, des associations culturelles et des individus interviennent sur des sujets en lien avec le créole, son histoire, son enseignement et ses défis. Ainsi, à Montréal, le KEPKAA (Komite entènasyonal pou pwomosyon kreyòl ak alfabetisasyon) a organisé différentes activités ciblées, notamment sa deuxième Foire du livre Québec-Caraïbes-Océan Indien qui a eu lieu le 22 octobre 2023 dans le magnifique édifice du Conseil des arts de Montréal. Aux États-Unis, au Center for Latin American & Caribbean Studies de Duke University, la célébration s’est déroulée le 27 octobre 2023 sur le thème « Our language, Our voice » / « Lang nou, vwa nou ». Le linguiste haïtien Jacques Pierre, cheville ouvrière de cette activité, a eu l’excellente idée d’inviter le romancier et lexicographe martiniquais Raphaël Confiant à titre de conférencier de l’événement. Rattaché à la structure de recherche « Haiti Lab » de Duke University, Jacques Pierre est l’auteur de la traduction créole de la Déclaration d’indépendance d’Haïti parue dans la revue Journal of Haitian Studies (vol.

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L’éphéméride du 5 novembre

Naissance, sur un bateau, entre Cayenne et Fort-de-France de René Maran, le 5 novembre 1887.

René Maran, né à Fort-de-France (Martinique), le 5 novembre 1887, mort à Paris 13e le 9 mai 1960, est un écrivain français, lauréat du prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, dont la préface dénonce le colonialisme.
Biographie
René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à la Martinique. Sa naissance est déclarée à Fort-de-France le 22 novembre 18871. Ses parents, partis au Gabon (où son père, Léon Herménégilde Maran, occupait un poste administratif colonial), le mettent en pension, dès l’âge de sept ans, au lycée de Talence puis au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux. Il y rencontre Félix Éboué.

René Maran débute en littérature en 1909 dans la revue lilloise de Léon Bocquet : Le Beffroi. Il quitte Bordeaux en 1910, après des études de droit, et devient administrateur d’outre-mer en Oubangui-Chari en 1912. Il écrit des poèmes, puis son roman Batouala – Véritable roman nègre – qui décrit la vie d’un village africain du point de vue du chef éponyme–, encouragé en cela par son ami Philéas Lebesgue qu’il vient rencontrer à Beauvais dès 1915.

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Dominique Barbéris : Une reconnaissance bien méritée pour « Une façon d’aimer »

L’Académie française a décerné son prestigieux Grand Prix du roman à Dominique Barbéris pour son œuvre « Une façon d’aimer ». Ce roman, salué par la critique, a été choisi dès le premier tour de vote par 14 voix, mettant en lumière le talent exceptionnel de cette auteure dont la « reconnaissance officielle » était depuis longtemps attendue.

Dominique Barbéris, née au Cameroun en 1958, normalienne et agrégée de Lettres modernes, a enseigné la littérature pendant quatre décennies à l’université de la Sorbonne, à Paris. Elle est l’auteure de plusieurs romans, mais c’est « Une façon d’aimer » qui a finalement captivé le jury de l’Académie française et le public littéraire.

Le roman plonge le lecteur dans l’histoire de Madeleine, une jeune fille de 16 ans à l’époque de la Libération. Sa mère, veuve, gère une boutique de confection. Madeleine, discrète et provinciale, se marie avec Guy, un homme solide et dévoué. Le couple part au Cameroun où Guy a trouvé du travail, mais leur vie prend un tournant inattendu lorsqu’ils croisent le chemin d’un séducteur pendant leur séjour à Douala.

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Kongré krab

— Par Daniel M. Berté —

Sété an tan krab té lé fè élèksion
Yo fè an gran sanblé pa bò la Krabestèw…
Zagaya déklaré ki dé mal krab pa ka viv adan an menm tou
Sirik-jòn afirmé ki tout krab konnet tou yo
Touloulou-rouj asiré ki zo sirik pa ka fè soup
Koutja di ki tout krab ka mò an marinad
Sémafot prétann ki sé bon tjè krab ki ba’y do an fè
Krab-mal-zorey asiré ki fo toujou ou ba krab bien manjé pou ou manjé’y apré
Krab-blan konstaté ki maya té ba kayali mal-vant, magré sa kayali ka valé’y
Maya prédié : «  O nom dé krab-farsi, dé zékal-krab, é dé matoutou-krab, Amenn ! »
Papa-krab lévé faché : «  Bann malkrab kouyon, sa bout ! arété vo krabionri !
Si nou lé vini a bout, dé krabis, dé krabié, dé krabiolè, é ot krabiolog ek krabiolis,
Fo nou arété fè krabionad, (kriyonnad krab), sinon nou tjou-tjout !
Sé kaka krab ki an tet zot alow?!
Fo réfléchi !!! sinon, tout krab-la ka’y mò an bari-ya ! »
(Men… krab pa ni tèt… I pé pa réfléchi!)

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La Constitution de 1987 est au fondement du « bilinguisme de l’équité des droits linguistiques » en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Depuis la co-officialisation du créole et du français dans la Constitution haïtienne de 1987, la « créolistique » n’a toujours pas élaboré d’études de référence sur les fondements constitutionnels et juridiques de notions aussi centrales en jurilinguistique et en aménagement linguistique que les droits linguistiques, le droit à la langue, le droit à la langue maternelle, la parité linguistique et le bilinguisme de l’équité des droits linguistiques. De son côté, le « constitutionnalisme haïtien » non plus ne s’est pas encore attaché à étudier ces notions de premier plan en dépit du fait que la Constitution de 1987 consigne les droits fondamentaux du citoyen autrefois violemment réprimés durant la dictature des Duvalier (voir le Titre III – Chapitre II / Des droits fondamentaux : la liberté individuelle, la liberté d’expression, la liberté de réunion et d’association, etc.). Le Larousse définit a minima la créolistique : « Partie de la linguistique qui étudie les créoles ». Plusieurs auteurs ont exploré plus amplement les fondements et les champs d’investigation de ce que l’on entend en linguistique par créolistique, notamment James Scott McDonald (Université de La Réunion), auteur de « Créolistique, représentations idéologiques et approches théoriques : l’influence du contexte local », Contextes et didactiques, 17 | 2021, ainsi que Jean-Philippe Watbled (Université de La Réunion), auteur de « La créolistique : arguments pour une approche sociohistorique », Contextes et didactiques, 17 | 2021.

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« A la rencontre de Mèt-Bwa », un polar jeunesse de Michel Vigneron

– Titre : A la rencontre de Mèt-Bwa
– Auteur : Michel Vigneron
– Date de sortie en librairie : 30 octobre 2023
– ISBN : 9782373111712
– Prix TTC métropole : 13,00 €
– Public : Tout public
– Format : 130 X 200 mm
– Paginations : 224 pages
– Résumé : Quand Vincent, un curieux garçon aux cheveux verts, conduit ses amis Phœnix, Bianca, Molière et Denis au pied d’un mur recouvert d’une fresque sans âge, il ne se doute pas qu’il vient de les embarquer dans une aventure qui risque de les dépasser.
Bien malgré eux, les voilà engagés dans le sauvetage de ce morceau de forêt qu’un promoteur veut remplacer par un immense projet immobilier qui, s’il aboutit, pourrait provoquer une catastrophe pour la forêt amazonienne.
Au milieu de cette parcelle de forêt trône en effet l’Arbre-Père qui, selon les légendes guyanaises, serait sous la protection de Mèt Bwa, une créature que personne n’a jamais vue mais qui serait, dit-on, douée de pouvoirs magiques…

0690 12 12 12 / 07 60 24 48 96
Caraïbéditions Guadeloupe : BP 154  – 97170 Petit-Bourg – Guadeloupe
Caraïbéditions Martinique : MBE 212 – Mangot-Vulcin – 97288 Le Lamentin -Martinique
https://www.caraibeditions.fr

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Le cent-dixième anniversaire de la naissance de Césaire

— Par Michel Herland —

Né en 1913, mort en 2008, Aimé Césaire aura eu une longue carrière tant politique que littéraire, les deux indissociablement liés au demeurant, puisque les poèmes, au-delà de leurs innovations formelles, nous en apprennent beaucoup sur ce qui a motivé l’action du député-maire, indignation et action, l’action qui naît de l’indignation.

Pour marquer le cent-dixième anniversaire de la naissance de celui qui fut député de la Martinique entre 1945 et 1993 et maire de Fort-de-France entre 1946 et 2001, la Fondation Clément et l’association ACA (Aimé Césaire actuel) organisent conjointement deux expositions, l’une qui retrace les faits saillants de cette longue carrière, l’autre consacrées aux images rapportées par trois photographes à l’issue de leur exploration de la nature martiniquaise.

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L’exposition Césaire proprement dite qui occupe le niveau inférieur des espaces de la Fondation est divisée en plusieurs sections : les origines, depuis les bateaux négriers jusqu’au village natal de Basse-Pointe, les misères coloniales ; les ruptures idéologique (la négritude), esthétique (le surréalisme) et politique (d’avec le communisme) ; le guide et le bâtisseur.

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L’éphéméride du 24 octobre

Lettre de démission du PCF d’Aimé Césaire à Maurice Thorez le 24 octobre 1956

Quelques mois après le percutant rapport Khrouchtchev qui révéla les crimes de Staline, Aimé Césaire a adressé cette lettre de démission à Maurice Thorez alors secrétaire général du Parti communiste Français. « Je crois en avoir assez dit pour faire comprendre que ce n’est ni le marxisme ni le communisme que je renie, que c’est l’usage que certains ont fait du marxisme et du communisme que je réprouve. »
{{Aimé Césaire, Député de la Martinique, à Maurice Thorez, Secrétaire Général du Parti Communiste Français.}}

Maurice Thorez,

Il me serait facile d’articuler tant à l’égard du Parti Communiste Français qu’à l’égard du Communisme International tel qu’il est patronné par l’Union Soviétique, une longue liste de griefs ou de désaccords. _ La moisson a été particulièrement riche ces derniers temps et les révélations de Khrouchtchev sur Staline sont telles qu’elles ont plongé, ou du moins, je l’espère, tous ceux qui ont, à quelque degré que ce soit, participé à l’action communiste dans un abîme de stupeur, de douleur et de honte.

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Dix considérations sur un sondage

— Par Patrick Chamoiseau —

Les priorités de la population martiniquaise.
Parmi les sujets de société suivants, quels sont selon vous les trois dont il faudrait s’occuper en priorité?
Lutter contre la vie chère : 68%
Améliorer le système de sante : 61%
Favoriser la formation des jeunes : 44%
Lutter contre l’insécurité : 41%
Lutter contre la pollution par le chlordécone : 29%
Améliorer les transports en commun : 18%
Favoriser le création et le dvpt des entreeprises en Martinique : 13%
Améliorer la distribution de l’eau potable : 12%
Faire évoluer le statut de la Martinique : 3%
Faire du créole une langue officielle de la Martinique : 1%
Source : ETOM Leader des études outremer Octobre 2023

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1/10 – Les préoccupations mises en avant par cette construction sondagière ne sauraient être négligées. Elles confèrent une vertu indéniable à l’activité « politicienne ». Seulement, elles ne sauraient circonscrire l’amplitude d’une action Politique.

2/10 – Le Politique détient l’immense souffle qui manque au pragmatisme politicien — lequel, à force de proximité immédiate, même vertueuse, s’encaye le plus souvent dans du populisme avilissant ou du clientélisme.

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L’éphéméride du 23 octobre

Première apparition des Schtroumpfs, dans Le Journal de Spirou le 23 octobre 1958

Les Schtroumpfs est une série de bande dessinée jeunesse belge créée par Peyo en 1958 racontant l’histoire d’un peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d’une vaste forêt. Les seize premiers albums ont été publiés par leur créateur. Depuis sa mort le 24 décembre 1992, son fils Thierry Culliford dirige l’édition des nouveaux albums.

En 2013, 25 millions d’albums des Schtroumpfs avaient été vendus dans le monde entier, ainsi que 300 millions de figurines, 40 millions de disques et CD et 8 millions de DVD1. En 2011, une planche originale des Schtroumpfs Noirs, dessinée par Peyo, s’est vendue à 68 000 euros, ce qui établit un nouveau record1.

Au cinéma, il atteint plus de 560 millions de dollars de recettes pour le 1er film Les Schtroumpfs, mélangeant animation et prises de vues réelles, en 20111. En 2013, Les Schtroumpfs 2 totalise 347,5 millions de dollars récoltés dans le monde. Ces deux films obtiennent de bonnes critiques. La troisième adaptation, Les Schtroumpfs et le Village perdu sortie en 2017 et qui est exclusivement en images de synthèse, récolte 197,2 millions de dollars de recettes au niveau mondial.

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« Déclaration » & « Autant en emporte le vent »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Déclaration

J’aurais aimé t’écrire
des paroles d’amour,
des roses de velours
douces comme un sourire…

Mais prends garde aux épines :
qui s’y frotte, s’y pique !

J’aurais voulu te dire
de subtils mots jasmin
dont l’enivrant parfum
fait tourner tous les cœurs :
un orgasme d’odeur !

Mais avec le temps vire,
s’évapore une odeur…

Lors je n’ai pu t’offrir
à la fin seulement
qu’un modeste poème,
bouquet de fleurs des champs
pour te dire : “je t’aime !”

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« Plumes » Recueil de poésies de Boris Mambole, Régis Ribere & Stanley Damas

Auteurs :

– Artiste caribéen originaire de la Guadeloupe, Boris Mambole puise son inspiration dans la réalité géographique et socioculturelle antillaise qu’il effeuille et questionne.
C’est en 2011, lors de son arrivée en Martinique pour ses études universitaires qu’il développe et affine sa plume à travers la musique et la poésie.
– Né en Guadeloupe, Régis Ribere est un auteur Caribéen passionné par l’écriture dès le plus jeune âge.
Ce jeune Docteur en langues et littératures étrangères sut s’inspirer du recul et des richesses que lui offraient ses voyages afin d’affiner
sa plume au fil des années.
– Grand passionné de poésies et de littérature engagé, Stanley Damas, commence à écrire ses premiers textes au lycée. On retrouve dans ces écrits deux énergies majeures : l’amour en bon et mauvais, ainsi que l’engagement féroce qui selon l’auteur nous ferait tant défaut.
Résumé :
La plume s’envole libre, s’écrie et se délie.
L’encrier trop souvent tu, bouillonne…
Sauras-tu lire ses débordements ?
Nombre de pages : 68
Format : 210 x 300
Prix : 23,00 euros
ISBN : 978-2-36597-405-9
Couverture cartonnée
https://www.editions-nestor.fr/produit/plumes-recueil-de-poesies/

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À propos du droit à l’éducation en Haïti

À propos de la déclaration du Bureau de l’UNESCO en Haïti relative au respect du droit à l’éducation (13 octobre 2023)

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« L’UNESCO appelle au respect du droit à l’éducation en Haïti et au respect de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles signée par l’État haïtien »

« Déclaration de l’UNESCO / « Pétion-Ville, Haïti, vendredi 13 octobre 2023. L’UNESCO [l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture] appelle au respect du droit à l’éducation des enfants, des jeunes et des adultes en Haïti. Elle renouvelle son engagement à appuyer l’État haïtien et ses partenaires dans la transformation positive de l’éducation formelle et non formelle. Elle demande urgemment de renforcer le plaidoyer de l’urgence éducative. »

« À l’occasion de la rentrée scolaire 2023-2024, qui a eu lieu dans un contexte de crise multidimensionnelle, l’UNESCO invite tous les acteurs à contribuer à la protection des élèves, des universitaires, des parents, du personnel enseignant et des archives des établissements scolaires et universitaires, dans le respect de la  Déclaration sur la sécurité dans les écoles  signée [en mai 2015] par plus de 111 pays, dont Haïti, qui « s’engagent à prendre des mesures, notamment à fournir une assistance aux victimes d’attaques, à enquêter sur les accusations de violation du droit national et international et à poursuivre en justice s’il y a lieu les auteurs de telles violations, et à chercher à poursuivre l’enseignement dans des conditions de sécurité pendant les conflits armés et à appuyer les efforts déployés à cette fin ».

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Bel pawol…

— Par Daniel M. Berté —

Pran lang Kréyol-ou ek ba’y pawol
totiyé mo’w an lagrimas
an belbo, an kout tjok…
mé rété dwet an lespri’w
pas « yo pa ka fè toch pou pòté pawol »

Bougonnen an bouden’w
pou touvé an lidé nef
an kaka-kalbas tet-ou…
mé rété dwet an lespr’iw
pas « ti pawol fè gran zafè »

Babiyé épi kò’w menm
akondi vié-fanm san dan
laviya chifonnen kon fey Job…
mé rété dwet an lespri’w
pas « pawol an bouch pa chaj »

Milanné bouch anba-bra
pou otjipé di zafè lézot
ek makrélé sa yo ka fè…
mé rété dwet an lespri’w
pas « pawol an van pa ka konté »

Djélé an tout kwen lari
sa ka pasé kay man Entel
pou chen ralé’y dimen maten…
mé rété dwet an lespri’w
pas « ni pawol pli mové ki kout-woch »

Migannen dézoutwa mo
kon friyapen ek djol-poliyis
pou sa’w matjé vo kéchoy…
mé rété dwet an lespri’w
pas « bel pawol pa ka tjuit »

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Festival Mois Kréyol

En France du 8 octobre au 25 novembre 2023 et dès janvier 2024 aux Antilles-Guyane

En 2023, Mois Kréyol revient dès octobre 2023, en hexagone avec des escales à Paris et en Ile-de-France, à Nantes, Strasbourg, Mulhouse, Bordeaux, La Rochelle et en janvier 2024 en Guyane, Martinique et Guadeloupe.
L’an dernier le festival Mois Kréyol organisé par la compagnie Difé Kako, avait réuni plus de 12 000 personnes autour de 95 propositions artistiques et culturelles. Cela démontre l’intérêt du public hexagonal et ultramarin de se nourrir de la vitalité de toutes les cultures créoles que nous offre la multitude d’artistes outre-atlantique confirmés, émergents ou amateurs venus d’ici et d’ailleurs.

Pou édisyon lasa, kriyé « An ka palé kréyol », festival-la vlé (rou)mété limyè asi lang kréyol-la. Andidan atilyé réyalis, Mois Kréyol-la ka konvyé zot pou kouté pou tann é tann pou konprann tout’ sé vwa a Lakarayaib ki ka rézoné adan on mannyè ritmé é mélanjé évè pawol, mizik, kilti-lari é langaj a rimé-kó.

Konprann idantité kréyol sa vlé di gadé padouvan istwa-ay. Sé konsa, Festival-la ka fè on banbôch lanné-lasa pou lamémwa é pou sé gran-moun ki maké Lakarayib é pémèt pèp-la roumété lang é kilti Kréyol ola yo té dwèt parèt.

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L’éphéméride du 18 octobre

Moby Dick est publié pour la première fois en Grande-Bretagne sous le titre The Whale le 18 octobre 1851

Moby Dick (titre original en anglais : Moby-Dick; or, The Whale ; « Moby-Dick ; ou, le Cachalot ») est un roman de l’écrivain américain Herman Melville paru en 1851, dont le titre provient du surnom donné à un grand cachalot blanc au centre de l’intrigue.

Origines du roman

Herman Melville.
Melville, qui fut lui aussi marin, et notamment baleinier de 1840 à 1842, comme la plupart des héros de ses romans, s’est inspiré de faits réels :

Les cachalots poursuivis portaient souvent un nom, Melville en cite quatre au chapitre 45 : Don Miguel du Chili, Morquan du Japon, Jack de Nouvelle-Zélande (qu’il nomme Tom quelques lignes plus loin), Tom Timor.
Le naufrage du baleinier Essex, qui sombra en 1820, après avoir été éperonné par un grand cachalot, 3 700 km au large des côtes de l’Amérique du Sud. L’un des marins survivants, Owen Chase, consigna cette aventure dans un livre qui parut en 1821. Herman Melville, qui a découvert le récit de ce naufrage en 1841 à l’occasion de sa rencontre avec le fils d’Owen Chase, s’en est inspiré pour l’écriture de son roman Moby Dick, paru en 1851.

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La mort de Louise Glück, poétesse américaine à la voix universelle

Louise Glück, née le 22 avril 1943 à New York et décédée le 13 octobre 2023 à Cambridge (Massachusetts), a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la poésie. Sa contriOKbution exceptionnelle à la littérature lui a valu d’être honorée du prix Nobel de littérature en 2020, devenant ainsi la seizième femme à recevoir cette distinction prestigieuse.

Enfance et education
Louise Glück est issue d’une famille juive hongroise et a passé son enfance à Long Island. Après avoir obtenu son diplôme de la George W. Hewlett High School à Hewlett, New York, elle a poursuivi ses études au Sarah Lawrence College et à l’université Columbia. Cependant, elle n’a pas obtenu de diplôme de ces institutions, mais son parcours académique n’a pas entravé son succès en tant que poétesse.

Récompenses et reconnaissances
Louise Glück a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa carrière. En 1993, elle a remporté le prestigieux prix Pulitzer de poésie pour son recueil « The Wild Iris ». Elle a également été honorée du National Book Critics Circle Award pour « The Triumph of Achilles » et a été membre de l’Academy of American Poets.

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L’éphéméride du 16 octobre

Début de publication sous forme de feuilleton dans « Le Voltaire » du roman « Nana » d’ Émile Zola le 16 octobre 1879

Nana est un roman d’Émile Zola d’abord publié sous forme de feuilleton dans Le Voltaire du 16 octobre 1879 au 5 février 1880, puis en volume chez Georges Charpentier, le 14 février 18801. C’est le neuvième volume de la série Les Rougon-Macquart. Cet ouvrage traite du thème de la prostitution féminine à travers le parcours d’une lorette puis cocotte dont les charmes ont affolé les plus hauts dignitaires du Second Empire. Le récit est présenté comme la suite de L’Assommoir.

L’histoire commence en 1867, peu avant la deuxième exposition universelle, et dépeint deux catégories sociales symboliques, celle des courtisanes et celle des noceurs. Zola, chef de file du mouvement naturaliste, prétend montrer la société telle qu’elle était mais choisit aussi ce sujet scandaleux car il fait vendre, 55 000 exemplaires du texte de Charpentier étant achetés dès le premier jour de sa publication. Le personnage de Nana a surtout été inspiré à Zola par Blanche D’Antigny et par Berthe son premier amour, mais le romancier y a aussi mis des éléments de Valtesse de La Bigne, Delphine de Lizy, Anna Deslions, Hortense Schneider et Cora Pearl dont il a étudié la vie.

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Le sauvage et le barbare

— Par Rudy Rabathaly —

La lisse blancheur de la couverture de Retour à la parole sauvage, le dernier ouvrage de Monchoachi, ainsi que la faible police de caractère du titre, pourrait avec effarement donner à présumer que depuis son anba bwa, le poète rebelle hisse le drapeau de la reddition ou pire, de la neutralité dans son marronnage à vivre dans la beauté.

Heureusement du bonheur, ce saisissement de désertion de la sentinelle de l’extase qu’il est, s’étiole à la vitesse de la descente d’un gonbo dans la gorge d’un malheureux : le sauvage garde toujours langue.

Une parole qui cette fois, sous le bouclier des mots en prose traverse les champs de bataille des lieux du monde à la rescousse des écrasés de la prétendue grandeur civilisatrice. Dans cette guerre de re-conquête en subjugation del’ombre du présent, Monchoachi, lutteur aux langues nues, sans crainte mais aussi sans arrogance, défie les illusions du modernisme du nouveau Monde. Le ladja prend forme dès les premières pages du recueil. La parole sauvage bande tous les muscles des magies de sa poésie chantée face à la barbarie d’un monde cul-de-jatte de la beauté vré.

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Alexandre Tellim en séances de dédicaces

Samedi 14 octobre : Cultura de Californie 10h-12h et 14h-16h
Mardi 17 octobre : Bibliothèque Schœlcher à 18h30
Jeudi 19 octobre : Office culturel du Robert à 18h30
Samedi 21 octobre : Cultura Californie 10h-12h et 14h-16h

Alexandre Tellim, un jeune Martiniquais vivant désormais à Paris, a toujours cultivé son amour pour l’écriture depuis son enfance. Il a  fait ses débuts, en tant qu’écrivain en signant le premier tome de son premier roman, intitulé « Trempage Kréyol, » publié aux éditions Orphies en 2011. Ce livre, destiné principalement à la jeunesse, explore le quotidien de quatre étudiants martiniquais issus de milieux sociaux différents. Ces quatre vies, ces quatre histoires, et ces quatre destins se mêlent de manière délicieuse dans un récit qui évoque la diversité culturelle des Antilles, tout comme un trempage, ce plat traditionnel préparé à partir de farce et de pain rassis, servi sur des feuilles de bananier.

Alexandre Tellim, à travers sa saga littéraire « Trempage Kréyol, » nous dévoile un pan contemporain de la Martinique et de ses nouvelles générations. Il s’agit d’une exploration des réalités sociales et culturelles de l’île, mettant en scène des thèmes forts tels que l’inceste, l’héritage foncier, les familles recomposées, le racisme, la délinquance, la prostitution, l’homophobie, et la relation à la religion.

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