Catégorie : Littératures

Littératures : nouveautés du 1er mars 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Matnik an Févriyé 

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an Févriyé
Sé mwa kouri vidé
Saint Valentin fété
Mé osi moun tonbé

Listwa Matnik matjé
Paw dé mouvman sérié
Ki fè bon moun kriyé
Ki fè manmay pléré

Févriyé 1900
Djoubakè ba’y douvan
Pou tibren plis lajan
Ek travay mwen méchan

Grèv yo fè an mawchan
Bò lizin lé pisan
Fizi lé gouvènan
Réponn manifestan

Dis mò dan an ma san
Douz blésé anlè kan
Paske lé posédan
Pa té lé ba’y dé fran

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Kannaval-Foyal

— Par Daniel M. Berté —

Kannaval-Foyal fénoménal
Tout Matnik ka désann ek osi étranjé
Mi kannaval mondjal

Kannaval-Foyal entégral
Eti tout Pewsonaj ka kouri an vidé
Mi kannaval brital

Kannaval-Foyal enpérial
Travesti épi Rèn an lari pavané
Mi kannaval majistral

Kannaval-Foyal espésial
Lè Mawriaj-biwlesk fèt san misié labé
Mi kannaval bouwjwazial

Kannaval-Foyal triyonfal
Kawolin-zié-loli ni mari’y ka pòté
Mi kannaval vital

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Littératures : nouveautés du 16 février 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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L’Académie du créole haïtien et la problématique de la langue maternelle créole

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

En Haïti comme dans la plupart des aires francocréolophones et ailleurs, la problématique de la langue maternelle continue de préoccuper nombre d’enseignants, de linguistes et de citoyens attentifs aux liens étroits existant entre la langue maternelle et la transmission des connaissances à l’école. Elle préoccupe également les institutions internationales dont la mission recoupe les champs linguistique et culturel. À travers le monde, la langue maternelle est l’objet d’une mobilisation particulière chaque année.

En effet, en 1999, le 21 février a été déclaré Journée internationale de la langue maternelle par l’UNESCO. « L’initiative de célébrer une Journée internationale de la langue maternelle vient du Bangladesh. Elle a été approuvée à la Conférence générale de l’UNESCO en 1999 et est observée dans le monde entier depuis 2000. (…) La diversité linguistique est de plus en plus menacée à mesure que des langues disparaissent. 40% des habitants de la planète n’ont pas accès à un enseignement dans une langue qu’ils parlent ou qu’ils comprennent. » (Unesco.org : « Journée internationale de la langue maternelle », s.d.) La question de la langue maternelle dans le corps social et dans l’enseignement en particulier est toujours à l’ordre du jour et il importe de bien la situer pour en mesurer les enjeux.

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Littérature : nouveautés du 9 février 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Mort de Pierre Guyotat, l’écrivain qui racontait les corps dans la guerre et la guerre des corps

En 1970, Éden, Éden, Éden avait été interdit de publicité et avait manqué le Médicis. Il recevra ce même prix en 2018 pour L’Idiotie.

L’écrivain Pierre Guyotat, lauréat du prix Médicis en 2018, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 80 ans, a annoncé sa famille vendredi à l’AFP. Il est décédé «dans la nuit de jeudi à vendredi» à l’hôpital, a indiqué à l’AFP son neveu Florent Guyotat.

Premier à réagir, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang a fait part de son «immense chagrin» après la disparition de son «très cher ami». «Cet orfèvre des lettres, véritable virtuose, poète possédé par les mots, était un artiste unique, déterminé et exigeant», a posté Jack Lang sur ses comptes Twitter et Facebook.

Préférant la discrétion à la lumière, l’écrivain restera comme l’auteur de deux œuvres majeures de la littérature française du XXe siècle: Tombeau pour cinq cent mille soldats (1967), peut-être le plus grand livre sur la guerre d’Algérie (adapté par Antoine Vitez à Chaillot en 1981) et Éden, Éden, Éden (1970), livre jugé pornographique par les autorités françaises de l’époque, interdit de publicité, d’affichage et de vente aux mineurs.

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Sur tant de chemins, Georges Castera fils (1936-2020)1

— Par Jean-Durosier Desrivières,—

Georges mouri. Mezanmi, pa gen bouch.2 Ne reste que l’encre, sa demeure. Et sa voix, réelle ou à fleur d’encre. Des mots donc, pour nous guider sur tant de chemins hantés par l’homme, le poète… Pour retrouver son esprit, son style, son goût de vivre…

Sur les chemins des langues

De toujours, il a embrassé ses deux langues – créole, français, qui l’ont tellement embrasé en retour, lui, Georges Castera fils, l’enfant qui a grandi avec « de grandes taches d’encre au cœur » (Ratures d’un miroir)3, au mitan d’un Port-au-Prince qui misait peu sur cet insolite duo linguistique-littéraire dans le paysage haïtien. Ecrivant dans la pureté de chacune de ses deux langues, il a pratiqué toute sa vie un bilinguisme d’autonomie. Au compteur : une dizaine d’ouvrages en français, plus d’une vingtaine en créole.

Jamais de mélange. Sinon quelques suggestions entre les lignes, quand l’une de ses langues se met à murmurer sous l’autre langue :

« …la mort fait mouche

sans jeu de mots

le bilinguisme entre les cuisses »

(« La lettre sur mer », Les cinq lettres)4

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Fransantiy litjidé

— Par Daniel M. Berté —

Bououou !!! Anmwééé !!! Nou pèd !!!
An paran-ami-alié tonbé… Sa red…
An lafanmi nou pèd…
Bondjé-Senyè sa red…

Kòn-lanbi vié nouvel kòné
Bonmaten Jédi trant Janvié
Fransantiy jounal-nou ka rété
Fransantiy jounal-nou litjidé

Sa ki ni ? Dans nos communes ? Litjidé !
Annonces classées ? France et monde ? Litjidé !
Martinique pratique ? Interactive ? Litjidé !
Les sms du mois ? Météo ? Litjidé !

Tout le sport ? Journal des courses ? Litjidé !
Vos programmes TNT ? Loisir et culture ? Litjidé !
Avis de remerciement ? Jénès nou ? Litjidé !
FA junior ? Courrier des lecteurs ? Litjidé !

An siklòn krazé-brizé lespérans-nou
An tranmantè soukwé-matjilpaté kò-nou
An volkan pété-déblozé kabèch-nou
An razmaré chayé-ratibwazé kay-nou

Désan-trannsenk djoubakè pa ni travay ankò
An bi matjoukann-nou ka disparèt ankò
Kolé tèt ek zépòl pou sa fè fòs ankò
Ansansanm annou sanblé pou rilévé ankò

Daniel M. Berté 300120

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« La Nuit des Idées » à la Villa Chanteclerc : « Être vivant »

Le jeudi 30 janvier à 18 heures, à la villa Chanteclerc à Fort-de-France

Évènement national et international sous l’égide de l’Institut Français, La Nuit des Idées aura lieu jeudi 30 janvier 2020, autour du thème « Être vivant », réunissant des intervenants de tous horizons – intellectuels, chercheurs, artistes – invités à débattre dans les lieux partenaires de la manifestation, sur les cinq continents.
Chaque année, la Nuit des idées est une invitation à découvrir l’actualité des savoirs, à écouter celles et ceux qui font avancer les idées en tous domaines, à échanger sur les grands enjeux de notre temps, célébrer la circulation des idées entre les pays et les cultures, les disciplines et les générations, parce que la pensée traverse les frontières…

 

– de 18 h à 19 h : La Guyane en Toutes Lettres
Présentation du roman de Joël Roy CAYENNE-MOSCOU, paru aux éd. Idem.
Intervenants : Suzanne Dracius, Joël Roy.

– de 19 h à 21 h : Une société anxiogène a-t-elle en ultime recours comme mode de rébellion la violence ?
Table ronde, conférence débat :
Intervenants : Nadia Chonville, Raphaël Constant, Suzanne Dracius, Malik Duranty, Philippe Pierre-charles, William Rolle.

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Aménagement et « didactisation » du créole dans le système éducatif haïtien : pistes de réflexion

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La question de l’aménagement et de la « didactisation » du créole dans le système éducatif haïtien n’est pas nouvelle en Haïti. « En 1898 déjà, Georges Sylvain [déclarait] que «le jour où (…) le créole aura droit de cité dans nos écoles primaires, rurales et urbaines, le problème de l’organisation de notre enseignement populaire sera près d’être résolu ». Depuis le début des années 1980,Dejeanfait un plaidoyer dans cette perspective, dont l’essentiel est consigné dans Dejean (2001,2006). Michel DeGraff (2014)poursuit ce plaidoyer en faveur de l’utilisation du créole haïtien comme langue d’enseignement pour une meilleure rentabilité de l’action éducative » (Renauld Govain : « Le créole haïtien : de langue d’alphabétisation des adultes à langue d’enseignement », researchgate.net, 11 avril 2018.) Dans les années 1940, cette question a été entrevue notamment par Christian Beaulieu, compagnon de lutte de Jacques Roumain et auteur de « Pour écrire le créole » (Les Griots, 1939), et qui fut l’un des premiers, à cette époque, à réclamer l’utilisation du créole à des fins pédagogiques. De manière plus programmatique, la question de l’aménagement et de la « didactisation » du créole dans le système éducatif haïtien a été posée avec la réforme Bernard de 1979, mise en veilleuse en 1987, et qui faisait du créole langue d’enseignement et langue enseignée.

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Palé (Espésial dédikas pou sa ki konsèwné)

— Par Daniel M. Berté —
Lé bonmaten dépi’w lévé
Avan tout bèt fini priyé
Apenn solèy ka ouvè zié
Ou ka mété kò’w a palé       

Avan ayen ou za paré
Ou poko onoré Bondié
Ajijéwè koulé kafé
Ou za ka koumansé palé

Toujou parèy ou balansé
San fè kontak ou démaré      
Ou za paré pou fè moun chié
Yen ki palé ou ka palé

Sé konsa tout lasent jouné
Kon an rara ki ka touné
Kon mèl a sisèdswè an palmié
San arété ou ka palé

Mé Bondié-Sényè sa sa yé
Ou sé di an moun yo piayé
An kochonni yo ba’w manjé
Pou’w pé palé otan palé ?

Mé a ki moman ou ké pé
Pou sa fouté tout moun lapé
Titak silans man lé souplé
Pou an moman, rété palé

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« Saveurs confondantes » : exposition éphémère.

Exposition éphémère, proposée par l’association « Conquérantes Intemporelles »

Vendredi 31 janvier 2020 à 18h30 à la bibliothèque Schoelcher

« Fondre de plaisir ! » 

 

6 FEMMES et 1 CONCEPT : FAIRE SENS AUTOUR DES MOTS :

 

Les « Conquérantes Intemporelles » proposent depuis décembre 2016, dans un propos intellectuel et artistique, une alternative au mode d’expression lié à la nécessité de compétition, de comparaison de nos sociétés. « Dans cette formule six femmes placent l’expression de leur féminité, de leurs attentes, de leurs interrogations intimes, de celles qui fondent leur rapport au monde dans une expérience artistique inédite où les arts font sens. Conquérir mais conquérir quoi et pourquoi, pour qui, avec qui et comment ? Comment ? Mais dans l’empathie. L’empathie absolue, érigée en principe, en principe fondateur, en principe moteur… Nous sommes vraiment dans un enchevêtrement et une continuité, une chronique annoncée de ce qui doit venir. Métaphore filée du sens qu’on peut donner à nos vies, à travers l’art. »

 Autour des mots de la poétesse Françoise FOUTOU : une musicienne : Giliane COQUILLE et quatre plasticiennes : Roseline EMONIDES, Nathalie MILIA, Jade AMORY et Nadia BURNER présentent, l’espace d’une soirée, leur vision du monde.

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Le défi de l’aménagement du créole dans le système éducatif haïtien

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’aménagement du créole dans le système éducatif haïtien a retenu depuis nombre d’années l’attention de plusieurs spécialistes auteurs de « plans » et de « programmes » ou celle de diverses « commissions », et il a été timidement abordé dans des projets de « réforme » et dans des « directives ministérielles » visant le secteur de l’éducation. Ainsi, le Groupe de travail sur l’éducation et la formation, le GTEF, a produit en 2010 des analyses et recommandations qu’il importe de rappeler :  

« Favoriser l’apprentissage de l’élève dans sa langue maternelle tout en assumant le bilinguisme adopté dans la Constitution – Les études et l’expérience établissent que l’écolier apprend mieux et plus rapidement dans sa langue maternelle. Le manque de clarté dans les politiques linguistiques, les hésitations de l’État dans la mise en œuvre de ces politiques, le déficit en quantité et en qualité de matériels de support aux apprentissages disponibles en créole, les lacunes dans les programmes de formation des maîtres et l’absence d’une politique de communication à l’endroit des parents et du public en général ont constitué des freins à la concrétisation du projet de bilinguisme assumé par la Constitution du pays. »

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Soixante ans après la mort d’Albert Camus, son œuvre fait toujours écho à travers le monde

— Par Axelle Simon —

Six décennies après sa mort, l’héritage laissé derrière lui par Albert Camus demeure intact. Ses écrits et ses déclarations continuent d’inspirer, et servent encore de support aux mouvements de lutte pour la liberté, des Printemps arabes, il y a dix ans, aux manifestations prodémocratie actuelles à Hong Kong.

Il y a 60 ans, Camus est mort. « Ou peut-être hier, je ne sais pas. »

Le 4 janvier 1960, Albert Camus décédait à l’âge de 46 ans dans un accident de voiture qui a sidéré la France entière. La littérature française perdait alors l’une de ses plus éminentes figures. Un écrivain qui, six décennies plus tard, continue de passionner, d’être lu et cité.

Prix Nobel à l’âge de 43 ans, l’auteur de « L’Étranger », « La Peste », « La Chute » ou encore du « Mythe de Sisyphe » était aussi dramaturge, philosophe, journaliste et éditorialiste… On estime à plus de 20 millions le nombre d’exemplaires de ses livres vendus à ce jour par son éditeur historique, Gallimard. Ses écrits ont par ailleurs été traduits dans 70 langues.

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Caprice (à Alain Caprice)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Ta vie n’en fut pas un !
Car toujours tu as su,
fait c’que tu as voulu :
photo, peinture et poésie,
touche-à-tout de génie…

Ton art, pas un non plus !
Car il a défendu
contre injustices, abus
tout ce que tu étais :
noir, fier et Antillais
profondément humain…

La muse par nature
est femme capricieuse !
C’est sans doute pourquoi
tant elle t’inspira
poétiques paroles,
reflets d’âme créole,
sonnant puissantes et vraies !

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Bònané an Démilven!

— Par Daniel M. Berté —

Bònané toulong an Démilven…
Bònané lé Lendi pou’w di sa’w anvi di ; Mé apwé pa rigwété ki’w di
Bònané lé Mawdi pou’w di sa’w pa té sa di ; Konsa ou ka’y kontan ki’w rivé di
Bònané lé Mewkwédi pou’w di sa’w pè di ; Mé sav osi ki’w pa oblijé di
Bònané lé Jédi pou’w di sa’w pòkò di ; Siwtou asiré kò’w ki’y lè pou di
Bònané lé Vandwédi pou sa’w pa pé di ; Pis ou sav ki tout bagay pa bon a di
Bònané lé Sanmdi pou sa’w obliyé di ; Sé san dout bagay ou pa té ni a di
Bònané lé Dimanch pou’w fè tou sa ou di ; Mé ou pa oblijé di

Bònané toulong an Démilven…
Bònané an Janvié pou lé jen kon lé vié
Bònané an Févriyé pou lé vié montré-yo lanmitjé
Bònané an Maws pou lanmitjé pli fò ki lé ti-faws
Bònané an Avril pou ti-faws pa anpéché litil
Bònané an Mé pou litil sa lyennen épi labonté
Bònané an Jen pou labonté jouenn épi li bien
Bònané an Juiyé pou li bien mennen lé bon lidé
Bònané an Out pou bon lidé pòté-nou jik an bout
Bònané an Sèptanm pou bout èk bout mété kò-yo ansanm
Bònané an Oktòb pou ansanm nou rété di labwin-di-swè a lòb
Bònané an Novanm pou lòb ritouvé-nou sanblé obò an flanm
Bònané an Désanm pou flanm la Libèté kléré sa ki ni nanm
Bònané ba tout nanm an tout manniè ek toulong ansanm
Bònané toulong an Démilven

Daniel M.

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Bonne année aux deux mille vainc !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet—

L’année nouvelle est là !
Sera-ce deux mille VINS
à boire jusqu’à la lie pour essayer d’oublier les difficultés et ennuis et voir la vie en rose…

… pour voir la vie en “BLEU” sensé effacer les bleus à l’âme…

… et tenter sans succès de noyer son chagrin ?
Alors ça deviendrait deux mille VAIN, une année inutile de plus, à moins que, sans désespérer, on la prenne plutôt à bras-le-corps pour ensemble triompher de l’adversité :

BONNE ANNÉE DEUX MILLE VAINC !

Lorsque le régime de bananes porte la mort du chlordécone
et que l’heure de la mort du régime des retraites sonne…
Lorsque l’horizon se bouche, “sargastique”,
que l’océan est envahi de déchets de plastique
et que le seul réchauffement en vue est climatique…
L’avenir paraît bien noir pour notre Martinique
et la colère se fait rouge
pour que les choses bougent,
dans la rue les gilets se font jaunes
mais toujours demeure l’espoir d’un vert écologique
à défaut d’éclaircie économique
et l’année nouvelle sera ce que nous voudrons en faire :
paradis ou enfer en somme
sur cette terre des hommes…
Es-tu encore le gardien de ton frère ?

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Dènié jou Ti-Tjo (An lomaj ba tout kochon Bazil chayé a Nowel)

— Par Daniel M. Berté —
Révéyaj lézòm a katrèd-maten
Alimaj yonndé chaltouné
Dékolaj o ronm-dlo-koko
Tjo! Tjo! Tjo! Jodi sé dènié jou’w Ti-Tjo !

Alumaj di fouyé-difé
Chofaj dlo-lapli dan gran bak
Egizaj zouti anlè lanmel
Tjo! Tjo! Tjo! Jodi sé dènié jou’w Ti-Tjo !

Ralaj Ti-Tjo di pak-kochon
Frénaj Ti-Tjo dé katre fèw
Djélaj Ti-Tjo a fann an wòch
Tjo! Tjo! Tjo! Jodi sé dènié jou’w Ti-Tjo !

Palantjaj paw kat mal nèg kosto
Atachaj dé pat o kòd-mawo
Imobilizaj anlè létabli
Tjo! Tjo! Tjo! Jodi sé dènié jou’w Ti-Tjo !

Asomaj dun gran kout boutou
Krevaj an majòl dun gran kout kouto
Rékipéraj di san dan an gran kwi
Tjo! Tjo! Tjo! Jodi sé dènié jou’w Ti-Tjo !

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Pétition pour l’élection de Christiane Taubira à l’Académie française

— Par Audrey Bangou —

Le Prix Littéraire Fetkann! Maryse Condé, dans la catégorie Mémoire, a été décerné à Christiane Taubira, pour son dernier ouvrage Nuit d’épine. À cette occasion, une pétition a été lancée pour son élection à l’Académie française. Outre le symbole qu’elle y représenterait, c’est la force de son engagement, la puissance de son éloquence et la richesse de sa langue qui motive cette initiative.

Pour l’élection de Madame Christiane Taubira à l’Académie Française

Vous voici, Madame, à l’apogée d’une vie politique, où vous avez donné l’exemple des vertus nécessaires à un serviteur de haut rang de l’État, où sans perdre de vue l’intérêt de la Nation française, ni les devoirs que l’on doit rendre aux populations nécessiteuses dont les droits furent si longtemps bafoués, vous avez fait chaque fois sur les grands dossiers la preuve d’une pugnacité sans cesse en alerte, toujours vigilante, ne dérogeant jamais aux règles morales que vous vous étiez fixées, que vous nous avez révélées.

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Bilan quinquennal truqué à l’Académie du créole haïtien

— Par Robert Berrouët-Oriol. Linguiste-terminologue — 

Plusieurs observateurs intéressés par la problématique linguistique haïtienne ont été interloqués à la lecture du bilan quinquennal (2014-2019) de l’Académie du créole haïtien (Akademi kreyòl ayisyen, AKA) paru à Port-au-Prince dans Le Nouvelliste du 4 décembre 2019 sous le titre « Akademi kreyòl ayisyen an selebre 5è anivèsè l ». Comme pour revendiquer son souci d’exister malgré son impact illusoire sur la société haïtienne, l’Akademi kreyòl ayisyen veut faire croire, avec un bilan quinquennal truqué, qu’elle a à son actif d’importantes réalisations, notamment celle d’une institution travaillant au « respect de la langue de la population » (« yon enstitisyon k ap travay pou fè lang popilasyon an respekte kòmsadwa »). Cette fictive assertion n’est ni exemplifiée ni démontrée, pas plus que les prétendues autres « nombreuses réalisations » de l’AKA au cours des cinq dernières années.

En effet, l’article « Akademi kreyòl ayisyen an selebre 5è anivèsè l » consigne une extraordinaire mise en fiction du travail de l’AKA : « Pandan 5 lane sa yo, akademisyen yo reyalize  yon pakèt travay nan kad misyon yo genyen ki se regile lang kreyòl la ».

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Wonm !

— Par Daniel M. Berté —

La léjand di man né
Pou té pansé milé
Mé an nonm vin gouté
An lo moun aprésié… Wélélé !

Ji-kann ki man té yé
Epi man fèwmanté
Distilatè rivè
Man vini sa mwen yé… Wopa !

Yo vann-mwen an détay
Mis rotji o chopin
Atjòlman défann sa
Man kachté dan an lit… Woy !

Man chofé tèt madanm
Fè misié pèd lakat
Fè-yo fè konba-djol
Epi pété bò zié… Wayayay !

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Littératures : nouveautés du 2 décembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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À propos du «Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti» d’André Vilaire Chéry

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La thèse de doctorat du linguiste haïtien Pradel Pompilus soutenue à la Sorbonne le 9 décembre 1961, « La langue française en Haïti » (Paris, Institut des hautes études de l’Amérique latine – Travaux et mémoires, VII) et publiée en 1981 aux Éditions Fardin constitue un document pionnier dans l’étude du français régional d’Haïti. À propos de cette thèse, le linguiste Hugues Saint-Fort pose en toute rigueur que « (…) c’est une pièce d’une valeur qui n’est pas encore dépassée. « La langue française en Haïti » de Pradel Pompilus représente actuellement, en 2011, le seul ouvrage de recherche qui décrive, dans les règles des principes et avancées universitaires de l’époque (fin des années 1950 et début des années 1960), le fonctionnement réel de la langue française en Haïti telle qu’elle est en usage par les locuteurs haïtiens. Le livre de Pompilus n’est absolument pas basé sur les notions de correction, de « bon usage », de purisme. » (Hugues Saint-Fort, « Revisiter « La langue française en Haïti», Le Nouvelliste, 29 juillet 2011.)

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Le prix « Fetkann! Maryse-Condé » pour « Nuit d’épine » de Christiane Taubira

Le prix littéraire « Fetkann! Maryse-Condé » récompense depuis seize éditions la création littéraire des pays du sud. Créé par José Pentoscrope, Président du CIFORDOM, il intervient dans le cadre de l’application de la loi Taubira du 10 mai 2001 qui reconnaît la Traite négrière et l’Esclavage comme crimes contre l’Humanité. Texte de loi Il met l’accent sur les principes républicains « Liberté, Égalité, Fraternité » et favorise le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière. Ce concours récompense les ouvrages, recueils, travaux de recherche et essais qui mettent l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme et favorisent le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière.
Son président, José Pentoscrope, a remis ce jeudi 21 novembre au café de Flore, à Paris, les quatre prix récompensant la mémoire, la recherche, la jeunesse et la poésie. Sans surprise, le prix de la mémoire a été attribué à l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira pour son ouvrage « Nuit d’épine » aux éditions Plon, qui a manqué de peu le grand prix du roman de l’académie française.

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