Catégorie : Danses

Danmyé, l’art martial martiniquais : Héritage culturel et tradition guerrière

Samedi 11 novembre / 19h / Soirée Danmyé / Place de la Savane à F-de-F

« Autrefois Toute la Martinique se donnait rendez-vous sur la Savane le 11 novembre, le 14 juillet et le Sanmdi Glorya pour voir évoluer les combattants de danmié. Ces rassemblements ont disparu depuis… 1976. Aujourd’hui l’association La Wonn Danmié Matinik se fait un devoir de faire revenir ces rendez-vous à la Savane.
Ce sera l’occasion d’honorer et de remercier, deux piliers du monde du danmié. Jean-Pierre Castel, et Dadou Tenard.

Le Danmyé, également appelé Ladja, Kokoyé ou Wonpwen, est un art martial martiniquais profondément enraciné dans l’histoire et la culture de l’île. Cette forme de lutte dansée trouve ses origines dans les pratiques guerrières des ancêtres africains esclavagés, transmises à la Martinique, et a évolué au fil du temps pour devenir une expression artistique unique.

Ancrage dans la tradition et la spiritualité

Le Danmyé est bien plus qu’une simple danse de combat ; il représente un héritage culturel africain, imprégné de spiritualité et de rituels. Avant les combats sérieux, les participants se livraient à une préparation spirituelle et physique, soulignant l’importance accordée à cet art martial.

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Soirée Bèlè en hommage à Siméline Rangon

Vendredi 3 novembre 19h30 – Salle Frantz Fanon – Tropiques-Atrium

Siméline Rangon est une figure du Bèlè. Longtemps elle a été l’une des rares chanteuse de Bèlè samaritain. Dans les années 90, elle chante sur l’album du groupe Bel Alians, dirigé par Etienne Jean-Baptiste. Il lui rend hommage 15 après son départ au « pays sans chapeau ».
Tiéno Muntu (Etienne Jean-Baptiste) nous propose une amorce d’Anthologie bèlè, une philosophie esthétique fondatrice de l’art en Martinique pour signifier notre être. Il y privilégie l’ancestralité, le génie propre comme science musicale de l’invention : sentiment musical Bèlè.
On approfondit le « soi » comme apport du divers. Il nous fera évoluer au départ des formes originelles du Bèlè, de la vwa égal tanbou, aux instruments actuels ou formes conventionnelles de la scène musicale.
Tiéno Muntu accompagné de ses béléïsants livrent en partage l’émotion d’une expérience humaine du dépassement par la création sur l’instant. Au programme Mizik bèlè, Welto, Modernité de l’Art Bèlè, Harmonie du chaos, Ancestralité, In mémorial 15 ans.

Electronic Pan, Pan, Tambour bèlè, Trombone, Chant : Tiéno Muntu (Étienne Jean-Baptiste)
Batterie, Tambour bèlè : Marco Ambroise
Basse électrique : Brice Bapté

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Eric Androa et Jean Louis Gade en résidence de création à la Maison Rouge

Conférence dansée vendredi 15 septembre à 19h00

La Maison Rouge : Maison des Arts accueille en résidence de création et de recherche Jean Louis Gade et Eric Androa du 2 au 17 septembre 2023 dans le cadre du projet «Rites».
L’objectif de résidence de recherche sur deux continents France – Afrique consiste pour Jean Louis GADE et Androa MINDRE KOLO, en rapport à leurs origines, à leurs parcours initiatique, culturel et artistique à imaginer une aire de recherche commune fondée à partir des fonctions des rites. Il s’agit ici d’en extraire des matériaux qui permettraient d’en comprendre le sens de manière à l’explorer dans sa forme chorégraphique. Une démarche particulière et commune à plusieurs pays du continent africain comme du côté européen. La démarche consiste à prospecter, à observer, à consulter, à rencontrer des chercheurs et spécialistes sur les fonctions des rites. La variété des points de vue permettra ainsi d’aborder dans toute leur complexité les rituels et leur étude.

Jean Louis Gade Né en 1975, Jean Louis GADE grandit en Côte-d’Ivoire où il s’imprègne dès le plus jeune âge de la magie du chant et de la danse dans la pure tradition de la terre d’Afrique.

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Finale du concours international Codi-Zouk

Les 18, 19 & 20 août à Foyal, au Marin, à Ste-Marie

Le zouk, une musique et danse emblématique de la Martinique, créée par le groupe Kassav’ dans les années 70, evolue pour devenir une danse culturelle aux Antilles. Son absence dans les cours de danse et les compétitions a été identifiée comme une injustice. Pour remédier à cela, la Team Zouk Internationale, rassemblant artistes, DJs et animateurs, a lancé le concours Codi-Zouk visant à codifier et promouvoir cette danse, ainsi qu’à obtenir une reconnaissance mondiale. Avec les catégories du Zouk Classique, Zouk Love, Zouk Rn’B, Zouk « Saucisson », Zouk chiré, Zouk un carreau et Zouk New wave, la codification englobe différents styles.

Le concours, conçu par Jean-Marc Templet, Patrick Andrey et Moïse Rippon, prend une envergure internationale. L’événement vise à revitaliser le zouk en le faisant voyager et à préserver son authenticité grâce à la codification. La compétition finale du Codi-Zouk Internationale réunira des couples venant du Gabon, du Togo, du Burkina Faso, de Paris, de La Réunion et de la Guadeloupe en Martinique. Les objectifs incluent la promotion du patrimoine, la transmission, la valorisation et l’exportation du zouk.

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Cinquante ans de révolution culturelle : l’héritage mondial du Hip-Hop

Le hip-hop est né le 11 août 1973, sur la Côte Ouest new-yorkaise

Le 11 août 2023, le hip-hop célèbre un demi-siècle d’existence en tant que mouvement musical et culturel qui a révolutionné l’industrie du divertissement et la société elle-même. Né dans les quartiers défavorisés du Bronx à New York en 1973, le hip-hop a émergé en tant que voix des jeunes marginalisés et a évolué pour devenir un phénomène mondial, combinant musique, danse, expression artistique et protestation sociale.
L’histoire du hip-hop trouve son point de départ lors d’une soirée légendaire au 1520 Sedgwick Avenue à New York, organisée par la sœur du DJ Kool Herc. Cet événement fondateur a donné naissance aux « blocks parties », où la jeunesse se rassemblait pour danser, s’amuser et écouter de la musique. Kool Herc a introduit des techniques novatrices telles que le « breakbeat », isolant les parties les plus rythmiques des morceaux pour créer le rythme du rap. Ainsi, le hip-hop est devenu la voix de la jeunesse, reflétant les réalités, les espoirs et les luttes des quartiers marginalisés.
Les années 1980 et 1990 ont vu le hip-hop traverser l’Atlantique et prendre racine en France.

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Master class bèlè

Mercredi 19 Juillet 2023 à 18h

Think Tank
61 Boulevard Soweto – Berges de la Rivère Monsieur
Volga-Plage, 97200 Fort-de-France
Le Think Tank lance ses Master Class Bèlè avec Christian Valejo et La Sosso. Chaque mercredi de 18h à 20h ! Plongez-vous dans une ambiance conviviale et découvrez les danses traditionnelles de nos mornes pour célébrer et promouvoir notre patrimoine culturel et identitaire.
Rejoignez-les pour une expérience inoubliable où vous pourrez apprendre les mouvements authentiques et les rythmes du Bèlè, une danse profondément enracinée dans nos traditions martiniquaises. Leurs instructeurs experts, Christian Valejo et La Sosso, vous guideront à travers les pas et partageront leur passion pour cette forme d’art unique.
Préparez-vous à vous connecter aux rythmes envoûtants et à vous plonger dans la richesse du tissu culturel de nos ancêtres. Que vous soyez débutant ou que vous ayez déjà de l’expérience, leurs Master Class Bèlè sont ouvertes à tous les amateurs de danse qui souhaitent explorer notre patrimoine culturel à travers le mouvement.
Ne manquez pas cette occasion de rejoindre une communauté qui chérit et préserve son identité culturelle. Rendez-vous chaque mercredi de 18h à 20h au Think Tank pour une expérience enrichissante et agréable qui vous laissera une appréciation plus profonde de notre patrimoine.

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« Cion : Le Requiem du Boléro de Ravel » de Gregory Maqoma

Les 14, 15 & 16 juillet à 19h 30 à Tropiques-Atrium. Séances supplémentaires le 15 juillet à 16h (& le 16/07/23 à 16h30)

 Gregory Maqoma revisite le Boléro de Ravel.

Figure de proue de la danse sud-africaine, Gregory Maqoma est de retour avec une pièce chorale qui réussit la symbiose de la voix et du corps. Et revisite avec neuf danseurs et quatre chanteurs l’un des chefs-d’œuvre du répertoire classique occidental.
La force vitale du chorégraphe lui permet d’aborder des thèmes douloureux sans pathos, mais avec une vigueur et une sensibilité incomparables. Les interprètes donnent corps à l’écriture poétique de Zakes Mda, passant de l’immobilité majestueuse à une énergie collective jusqu’à faire surgir des profondeurs le Boléro de Ravel. Compagnon de route de Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan, Dada Masilo ou encore William Kentridge, Gregory Maqoma embrase la scène par son travail mélodique de la danse et sa vision opératique du groupe. Ici, avec les voix des chanteurs d’isicathamiya (chant a cappella provenant des Zoulous d’Afrique du Sud), il signe une épopée exaltante en forme de message d’espoir pour combattre la peur de la mort inhérente à l’humain.

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Extra Vaganza : Le cabaret!

Mercredi 17 Mai 2023 à 19h30 à Tropiques-Atrium

Après le succès de « 1001 FEMMES » et « MAGNIKA & LES POPIPPS » qui ont réuni plusieurs centaines de spectateurs en 2018 et 2019, le Studio MAD revient le 17 Mai 2023 à 19h30 à l’ATRIUM avec un nouveau spectacle complètement inédit. En effet MADACADEMIE et ses élèves vous embarquent dans une histoire avec des personnages sensationnels, des chorégraphies sensuelles, le tout dans une atmosphère glamour.« Un retour aux balbutiements de la pole dance : LE CABARET ! ». Ce lieu où régnait la liberté, la permission d’être soi-même et de faire des conventions sociales, avec un brin de folie et d’extravagance ».

L’occasion de (re)découvrir la pole danse, mais aussi la roller dance, le cerceau aérien ou encore le floorwork.

La pole dance (anglicisme parfois traduit par « Danse sur une barre verticale ») est une discipline qui mêle danse et acrobaties autour d’une barre verticale. Cette danse, pratiquée à l’origine dans les cirques où des danseuses dansaient autour des poteaux entre les numéros pour distraire les spectateurs, puis par les strip-teaseuses, sort peu à peu de son environnement érotique.

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La Sosso

— Par Annique Sylvestre —

Je ne sais plus si on dit Sosso ou La sosso. Si je dis La Sosso je pense immédiatement à la Sosso do Domingo, chanson et à la danse liée à la période Dédé Saint-Prix. Alors que, pour moi il y a longtemps que Sonia a franchi ce cap, qu’elle est devenue La Sosso. La Sosso comme on dit La Callas, en rappel de ce personnage haut en couleurs dont la voix s’est confondue à la personne.

Lorsqu’on dit la Sosso, on pense aussi, bien sûr à « avanvan », aux soirées bèlè ou aux samedis gloria, mais prend-on vraiment la dimension de la personne, du travail, du chemin parcourus ?

Les soirées comme celles d’aujourd’hui sont là, pour rappeler les chemins, le chemin, le travail des femmes et des hommes dont le quotidien est fait de petites pierres, de petits ponts jetés dans la construction de ce pays. Si dans le monde des lettres nous retenons des Césaire, Glissant, autres personnalités qui ont fait notre littérature, dans l’univers de la danse, la Martinique retiendra sans nul doute le nom de Sonia Marc, dit La Sosso.

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« Masonn », de Max Diakok

À l’Artchipel le 3 mai 2023

Dans la continuité du questionnement sur les aliénations contemporaines, Masonn (Murs), qui est le 3ème volet d’un triptyque chorégraphique initié par Depwofondis et J’habite une blessure sacrée, explore la question du même et de l’autre.

Sujet sensible, s’il en est, il fait de plus en plus l’objet d’une frilosité croissante voire de sentiments aussi opposés que l’envie et la peur voire la haine vis à vis de l’autre. Sujet récurrent depuis la nuit des temps, le thème de l’altérité est indissociable de tous ces bouleversements nés des migrations postcoloniales. Il met en exergue la question du vivre ensemble.

A la base de ce projet : les mémoires corporelles. Ce qui les oppose, ce qui les relie.

Max Diakok a voulu mettre en valeur la façon dont la relation entre des singularités devient un objet de malentendus. Le dispositif vidéo-scénographique renforce ces diverses illusions.

Enfin, ce thème lui renvoie à la notion de territorialité propre au règne animal, reliée au concept de proxémie créé par l’anthropologue Edward T. Hall.

« Les murs qui se construisent aujourd’hui (au prétexte de terrorisme, d’immigration sauvage ou de dieu préférable) ne se dressent pas entre des civilisations, des cultures ou des identités, mais entre des pauvretés et des surabondances, des ivresses opulentes mais inquiètes et des asphyxies sèches (…) Les murs menacent tout le monde, de l’un et l’autre côté de leur obscurité.

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« Tiers-lieu chorégraphique : vers une écologie de la danse »

Programme samedi 6 mai 2023, le kolectif13 vous invite à sa restitution Mondes Nouveaux « Tiers-lieu chorégraphique : vers une écologie de la danse » au Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie

Programme samedi 6 mai 2023, le kolectif13 vous invite à sa restitution Mondes Nouveaux « Tiers-lieu chorégraphique : vers une écologie de la danse » au Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie

10h, ouverture des portes

11h, atelier danse bèlè / contemporain à la purgerie, suivi d’une performance participative en extérieur

13h, déjeuner sur l’herbe sous le manguier

14h, sieste performative sous le manguier

15h, visite guidée de l’exposition sous forme de performance entre le ti-salon & la salle à manger

16h30, performance en extérieur « Le Banc », suivie d’une 1re conférence par la chercheuse Jésika Orsinet

19h, projection du film « Tombolo », suivi d’une 2de conférence par le chercheur Lazaro Benitez Dias (la purgerie)

20h, performance « Arches » sous les arches, suivie d’une Djing Party

Les membres du kolectif13 sont : Marlène Myrtil, Annabel Gueredrat, Chantal Thine, Jean Hugues Miredin, Laurent Troudart, Lindy Callegari, Rita Ravier, Véronique Defranoux, Jean Félix Zaïre et nos invités sont : Jésika Orsinet, Lazaro Benítez Dias, Fred Lagnau

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Ensemble chorégraphique du Conservatoire National de Danse de Paris

Samedi 15 avril 19h30 – Tropiques-Atrium
L’Ensemble Chorégraphique est l’équivalent d’une compagnie professionnelle, mais dont les danseurs et danseuses de haut niveau sont en master d’interprètes au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, qui est une des meilleures écoles au monde.

Chaque année, ils et elles interprètent des pièces issues du répertoire de la danse néoclassique et de la danse contemporaine, ainsi que des créations commandées à des chorégraphes actuels.

Ce spectacle propose 3 pièces de chorégraphes : Trisha Brown, Jacopo Godani, Dominique Bagouet.

SET AND RESET / RESET (1983)
Auteure : Trisha Brown
Transmission : Kathleen Fisher
Musique : Laurie Anderson – “long time no see”
Costumes : d’après Robert Rauchenberg
Remerciements à Romain Pannasié pour le prêt des costumes
Lumières : d’après Beverly Emmons

Durée : 20’

La Trisha Brown Dance Company présente pour la première fois Set and Reset en 1983 à la Brooklyn Academy of Music (BAM) à New York. Cette pièce signature de la compagnie a confirmé Trisha Brown en tant que leader de la chorégraphie abstraite. Composée avec la complicité de Robert Rauschenberg à la scénographie et aux costumes, et celle de Laurie Andreson à la musique, cette pièce marque la consécration de la gestuelle fluide de la chorégraphie et de ses trajectoires complexes.

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Le chorégraphe et « archéologue du ballet » Pierre Lacotte est mort à l’âge de 91 ans

Pierre Lacotte, né le 4 avril 1932 à Chatou (Seine-et-Oise à l’époque, Yvelines de nos jours) et mort le 10 avril 2023 à La Seyne-sur-Mer, est un danseur et chorégraphe français. Il est reconnu pour ses activités et ses chorégraphies, faisant revivre le patrimoine du ballet.

Biographie
Danseur
Pierre Lacotte entre en 1942 à l’École de danse de l’Opéra national de Paris.. Il est engagé dans le corps de ballet en 1946 avec le grade de « deuxième quadrille » et passe « premier quadrille » la même année. Il saute une classe et devient « petit sujet » en 1947, « grand sujet » en 1951 puis premier danseur en 1953.

Il a pour professeurs principaux Lioubov Egorova, ancienne prima ballerina du théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, Carlotta Zambelli, Gustave Ricaux et Serge Lifar.
Chorégraphe
Déjà passionné par la chorégraphie, Pierre Lacotte crée Exode (Tchaïkovski) en 1951 avec sa partenaire Josette Clavier. Puis Renonciation (Bach), Clair de lune et En bateau (Debussy), Chansons et Vaincre (Bach).

En 1954, il obtient un grand succès avec La Nuit est une sorcière, sur une musique spécialement créée pour l’occasion par Sidney Bechet ; cette œuvre est enregistrée par la télévision belge où elle obtient le prix de la meilleure émission de l’année, décerné dans ce pays ; elle est ensuite dansée à Liège, puis reprise sur différentes scènes françaises, notamment au théâtre des Champs-Élysées en 1955 et sera enfin filmée par la télévision française en 1959.

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Danse et musique en composition instantanée : Yaël Réunif, en duo avec Jordan Beal

Sortie de Résidence Mercredi 5 avril – 19h30
Salle La Terrasse
Entrée libre – Places limitées

Danse : Yaël Réunif
Percussions & Bass : Jordan Beal
Création lumière : José Cloquell

Dans la continuité d’une première étape de recherche sur la composition spontanée en danse qui s’est concrétisé en 2022 par une performance lors de la biennale internationale de danse de Martinique, Yaël Réunif continue son exploration de la relation entre danse et musique contemporaines en duo avec le musicien Jordan Beal dans une démarche commune de composition instantanée.

Si l’art est bien communication dont l’improvisation serait une modalité, comment construire des passerelles entre danse et musique dans la composition instantanée en simultané, entre les artistes, entre les artistes et le public, comment créer des règles et des codes communs aux deux disciplines qui permettraient l’élaboration d’un langage commun lisible et audible par tous sans notion de hiérarchie ?

Production : Premier Mouvement
Coproduction : Tropiques Atrium – Dispositif d’accompagnement « Résidence tremplin »
Avec le soutien de la Dac Martinique

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Aperçus du festival « Ceiba » (mars 2023)

– Par Selim Lander –

Ceiba ? Un « genre » (famille) d’arbres de ce pays (fromager, kapokier, mapou rouj, bois coton) comme le rappelle opportunément le directeur de Tropiques Atrium, puissance organisatrice, dans son édito en forme de poème. Onze spectacles (théâtre, danse, musique et même opéra) qui se sont déroulés tantôt à l’Atrium tantôt sous le chapiteau installé dans la commune de Saint-Esprit. Nous avons déjà dit ici-même tout le bien que nous pensions de l’adaptation des Noces de Mozart sous forme réduite mi opéra-mi théâtre (1), il n’est donc pas nécessaire d’y revenir, pas davantage que sur la pièce de théâtre Chasser les fantômes vue lors du dernier festival d’Avignon (2). Nous voudrions simplement exprimer brièvement notre ressenti à propos des autres spectacles du festival auxquels nous avons pu assister.

Danse : Näss (les gens)

Peut-être le sommet de ce festival. Le chorégraphe, Fouad Massoud, est franco-marocain et c’est au Maroc qu’il a passé son enfance. Il a intitulé sa pièce en hommage au groupe Nass el Ghiwane (les gens bohèmes), qui ont popularisé la culture gnawa dans les années (19)80, les Gnawa étant une confrérie religieuse qui mêle l’islam et des pratiques animistes importées de l’Afrique subsaharienne.

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Näss (Les gens), chorégraphie de Fouad Boussouf

Jeudi 16 mars – 19h30 Salle Frantz Fanon
Danse

Chorégraphe: Fouad Boussouf
Interprètes (sous réserve) : Sami Blond, Mathieu Bord, Elie Tremblay, Yanice Djae, Loïc Elice, Justin Gouin, Maëlo Hernandez
Costumes et scénographie : Camille Vallat
Son, arrangements: Roman Bestion, Fouad Boussouf, Marion Castor

Régie générale, lumière : Lucas Baccini

La puissance d’un souffle irrépressible – musical, chorégraphique – emporte vers des sommets, la pièce Näss (Les gens), de Fouad Boussouf.

Le chorégraphe se souvient de l’aura exceptionnelle du groupe musical Nass el Ghiwane, dans le Maroc des années 70. Puisant aux sons traditionnels, ce groupe résonnait aussi avec la contestation populaire. N’y a-t-il pas une analogie avec le rôle occupé par le hip-hop des origines ? Sur scène, sept danseurs masculins le disputent dans la maitrise impressionnante d’une palette de technique diverses, chacun farouchement engagé dans sa singularité́. Le chorégraphe a patiemment inspiré et orchestré une composition de groupe qui tient toujours en haleine.

Reprise de production : Le Phare – Centre chorégraphique national du Havre Normandie / direction Fouad Boussouf

Production : Compagnie Massala

Coproduction : Théâtre Jean Vilar – Vitry-sur-Seine / Le Prisme – Élancourt / Institut du Monde Arabe – Tourcoing / Fontenay-en- Scènes – Fontenay-sous-Bois

Soutiens financiers : ADAMI / Conseil départemental du Val- de-Marne / Région Ile-de-France / Ville de Vitry- sur-Seine / SPEDIDAM / Institut Français of Morocco

Soutiens / prêts de studio La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne / Le POC d’Alfortville / Centre National de la Danse / Le FLOW – Pôle Culture Ville de Lille / Cirque Shems’y – Salé, Maroc / Royal Air Maroc Théâtre des Bergeries – Noisy-le- Sec / La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne / Le FLOW – Pôle Culture Ville de Lille / Institut Français de Marrakech

Le Phare – CCN du Havre Normandie est subventionné par le Ministère de la Culture / DRAC Normandie, la Région Normandie, la Ville du Havre et le Département de la Seine-Maritime

Fouad Boussouf est artiste associé à la Maison de la musique de Nanterre, scène conventionnée d’intérêt national

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Michaël Denard, danseur magnétique, est mort

L’une des figures inoubliables du spectacle vivant, avec trente-cinq ans de présence sur la scène de l’Opéra de Paris, s’est éteinte le 17 février, à l’âge de 78 ans.
Les images magnétiques de Michaël Denard, danseur étoile de l’Opéra national de Paris, et les déclarations enflammées d’artistes ont illuminé les réseaux lors de l’annonce de sa mort, vendredi 17 février, à l’hôpital Bretonneau, à Paris. Interprète de haute intensité, également comédien, directeur de compagnie et pédagogue, il avait 78 ans et souffrait d’un cancer généralisé. « Sa beauté astrale et sa personnalité de feu, à l’image de L’Oiseau de Béjart, nous ont tant inspirés, déclarait l’étoile Germain Louvet sur son compte Instagram. C’est un honneur de vous avoir rencontré. » Tandis que la danseuse Agnès Letestu évoquait « son regard bleu perçant, son enthousiasme, ses iconiques collants de laine colorés généreusement tricotés et offerts à tous, ses petits mots complices et bienveillants pour chaque danseur, toutes générations confondues ». ( Le Monde)

Biographie

Jeunesse et débuts

Né de mère allemande et de père français à Dresde quelques mois avant son bombardement, Michaël Denard commence la danse tardivement, l’année du bac, à Tarbes, avec Marie Garcia puis avec Yvette Le Rohellec.

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Le Bazilik, jeu d’adresse, art martial haïtien, présenté par Lyonel Trouillot

Samedi 28 janvier 2023 à 19h / Médiathèque du Saint-Esprit

Le samedi 28 janvier, se tiendra à la Médiathèque du Saint-Esprit un événement culturel assez particulier : la présentation du film documentaire « Bazilik Patikola, le voyage d’Esther » réalisé par Jean-Claude Bourjolly sur une idée de Lyonel Trouillot. Le journal haïtien Le National a rencontré Lyonel Trouillot pour un entretien lors de la sortie de ce film en Haïti.

Le National : Bazilik Patikola, de quoi s’agit-il et pourquoi un film ?
Lyonel Trouillot :
Merci de nous accorder cet entretien. L’événement ne se limite pas à la présentation du film, nous présentons aussi au public un vaste programme de promotion et de valorisation du Bazilik. Le film est un élément du programme. Le Bazilik et un jeu d’adresse et un art martial haïtien qui s’est développé et perpétué dans la région de l’Artibonite. Il se pratique avec un bâton. Le film est un hommage aux maîtres, deux en particulier, le Capois Léo Cartright qui a contribué à faire connaître cet art hors de l’Artibonite, et Jonas Daniel, un des grands maîtres.

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Fenêtre sur Haïti

Vendredi 13 janvier – 19h30 / Tropiques-Atrium

1ère partie : danse contemporaine

TICHÈLBÈ

Depuis les années 90, la danse contemporaine s’est durablement inscrite dans le paysage culturel en Afrique au point de constituer un véritable patrimoine artistique. La transmission d’oeuvres de ce répertoire par une nouvelle génération de danseurs est au coeur de ce programme dont les pièces ont en commun d’avoir marqué leur époque et reçu le Prix Découverte RFI des Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien, biennale itinérante consacrée à la création du continent.

Tichèlbè

Une femme cherche un équilibre entre ses deux personnalités. Un homme arrive d’un pas décidé: que veut-il, se laissera-t-il happer? Entre les protagonistes commence alors un jeu incessant de rapprochements parfois surréels.

Kettly Noël

Danseuse, chorégraphe et actrice née en Haïti installée à Bamako, elle dirige aujourd’hui le Festival Dense Bamako Danse et le centre culturel Donko Seko, un espace de formation, de création chorégraphique et de développement de la danse contemporaine comme outil de socialisation au Mali.

Distribution

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« Chroniques agricoles », un spectacle de la Cie Kaméléonite

Samedi 10 décembre  à la Médiathèque Alfred Melon Dégras au Saint-Esprit  / Accès libre

Deux petites formes seront présentées : Jardin créole et Klimatik (création 2020).

genèse du spectacle

Dans le cadre de sa résidence d’implantation à Saint-Pierre, la compagnie Kaméléonite a créé en 2020, deux petites formes hybrides – danse et art de la parole – sous l’intitulé Chroniques agricoles. Ce travail a été élaboré à partir de rencontres et de collectages de paroles des agriculteurs, jardiniers, retraités, amoureux de la terre sur le territoire.

C’est notre attachement à la terre et notre choix de sensibiliser une audience par l’expression de la voix et du corps dansant qui donne naissance à un spectacle drôle, puissant, singulier et révélateur sur l’agriculture.

équipe artistique

Direction artistique : Marlène Myrtil.

Artistes-interprètes : Jean-Michel Garraud, Rita Ravier, Francis Saint-Albin, Chantal Thine.

Composition Musicale : Christophe Césaire.

Affiche : Fred Lagnau

 

partenaires

Avec le soutien du Ministère de la Culture – DAC Martinique, Collectivité Territoriale de Martinique, Groupe Caisse des Dépôts..

Accueil résidence : Ville de Saint-Pierre.

la compagnie Kaméléonite

Créée par Marlène Myrtil en 1998 à Paris, la compagnie Kaméléonite s’est implantée en Martinique en 2008 pour développer un travail en résonance immédiate avec les territoires ultramarins.

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En Guyane, l’Opéra de Paris sort de ses murs

Au Conservatoire de Cayenne, sept garçons exécutent des « dégagés » en tendant la jambe sous la houlette d’un danseur étoile, une initiative inédite de l’Opéra de Paris en Guyane, département français d’Amérique du Sud à plus de 7.000 km de la métropole.

Moins nombreux que les élèves filles dans la salle d’à côté, ils sont ravis et surpris par le rythme du cours par rapport à leur classe habituelle de danse. « C’est plus physique et plus rapide », assure Claude Tibere, 16 ans, qui sort essoufflé de la classe.

Depuis le 23 novembre, des danseurs de l’Opéra et des chanteurs lyriques de son Académie participent à « L’Opéra en Guyane », un projet d’ateliers lancé un mois plus tôt.

Une initiative censée favoriser les talents sur ce territoire et, à long terme, la diversité au sein de la vénérable institution.

Pour le moment, l’heure est à la joie de danser.

« On cherche déjà à leur transmettre le plaisir d’essayer des choses, à leur montrer des choses un peu grisantes qu’ils peuvent atteindre », assure le danseur étoile Stéphane Bullion qui vient de faire ses adieux à la scène de l’Opéra.

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Au TNB, « Lavagem », d’Alice Ripoll : comment dire avec le corps

Comment se tenir dans son corps pour dire, se dire, et dire son pays

-— Par Janine Bailly —-

Danse ? Performance ? Pamphlet politique ? Histoire d’un pays, et de soi-même, narrée par le corps ? Toutes les hypothèses sont permises, puisque, dit Alice Ripoll, « les œuvres de danse contemporaine sont abstraites et ouvertes à de multiples interprétations ». Puisqu’elle aime « entendre les spectateurs partager leurs expériences, raconter comment ils ont perçu différemment la pièce, d’une façon qui leur est propre ». Sans nul doute, chacun reconnaîtra que, par elle, un chemin neuf, semé et de fleurs et d’épines, s’ouvre dans le territoire de la danse contemporaine. 

Alice Ripoll ne nous est pas inconnue, nous l’avons découverte au Festival TNB 2021 où elle donnait, avec dix interprètes venus des favelas, la pièce Cria, un «  récit des origines » restitué en « gestes, rebonds, sauts ». Les danseurs, dans la légèreté aussi bien que dans la gravité, nous parlaient d’un pays où tout n’est pas que paillettes et strass de carnaval. Où la dureté de la vie perdure pour une frange trop importante de la population.

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Manolo et ses quatre chevaux

— Par Selim Lander —

De part et d’autre de l’immense plateau du Grand Théâtre de Provence, quatre beaux chevaux d’un noir de jais, chacun à côté de son sac de foin où il puise de bon appétit. Sur l’un des quatre monte bientôt une écuyère, Johanna Houe, avec son accordéon, commandant sa monture des jambes et de sa musique, musique complétée par un guitariste et par un Indien au tabla, lequel chante aussi. Le cheval navigue sur une piste rectangulaire qui occupe la plus grande partie du plateau. Arrive un homme, Manolo Bez, dit Manolo, qui prend le relais sur le cheval ; désormais, il sera le seul cavalier, montant successivement les quatre chevaux pour des exercices différents. Un très bon cavalier et les chevaux sont bien dressés : on admire en particulier comment ils peuvent partir au galop sur la piste en diagonale et stopper brusquement, in extremis. On ne verra pas cependant d’exercice de haute école, à part quelques déplacements latéraux.

Le but n’est pas, en effet, la performance ; il s’agit, nous prévient l’artiste, de montrer que l’homme peut exister en symbiose avec l’animal, non pas le faire danser mais danser avec lui.

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Danse : « Demain c’est loin » par le groupe Grenade

— Par Selim Lander —

Que peut-on bien faire avec des apprentis danseurs dont les âges s’échelonnent entre 12 et 18 ans ? Un spectacle de fin d’année qui récoltera les applaudissements plus ou moins enthousiastes des parents et des quelques amis rameutés pour la circonstance, voilà sans doute, en effet, à quoi il est prudent de s’attendre. Alors comment se fait-il que dans la bonne ville d’Aix, le « Grand théâtre de Provence » qui ne vole pas son nom avec ses 1400 places puisse faire le plein deux soirs de suite jusqu’aux balcons avec un spectacle proposé par les élèves d’une école de danse ? En l’occurrence le Groupe Grenade créé à Aix par Josette Baïz en 1992. Il rassemble actuellement une cinquantaine d’enfants et d’adolescents issus en majorité des « cités » et présente des spectacles qui circulent bien au-delà du berceau natal.

Ils sont quarante-deux à se produire dans Demain c’est loin, quarante-deux qui ont dû travailler très dur pour atteindre un niveau que des professionnels autoproclamés pourraient leur envier. Ils se partagent entre les trois pièces du programme, certains appelés à se produire dans deux d’entre elles, chacune faisant intervenir une vingtaine de danseurs.

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« Chroniques agricoles » : Jardin créole & Terres au féminin, de la Cie Kaméléonite

Samedi 12 novembre à Saint-Joseph
La Compagnie Kaméléonite est heureuse de vous convier à la représentation des Chroniques agricoles, danse et art de la parole :
samedi 12 novembre à 19h30
Centre culturel Marcé à Saint-Joseph
Accès : N4 – Quartier Belle Etoile 97212 Saint-Joseph
Accès libre sur réservation au 0596 57 60 06.
Deux petites formes seront présentées : Jardin créole (création 2020) 23’ et Terres au féminin (création 2022) 30’.

Dans le cadre de sa résidence d’implantation à Saint-Pierre, la compagnie Kaméléonite a créé en 2021, deux petites formes hybrides – danse et art de la parole – sous l’intitulé Chroniques agricoles. Ce travail a été élaboré à partir de rencontres et de collectages de paroles des agriculteurs, jardiniers, retraités, amoureux de la terre sur le territoire.
Le succès des deux premières Chroniques agricoles, initiative d’écriture artistique à partir de notre actualité agricole, nous inspire à nouveau cette année pour parler de la place frontale des femmes dans le champ agricole, qu’il soit traditionnel ou innovant.
Après trois résidences de création (Saint-Pierre, Le Lorrain, Saint-Joseph) Terres au féminin sera présentée pour la première fois au public dans sa forme de 30 ‘.

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