Au Prix de la Mort, les dernières heures de Delgrès

Saint-Pierre, dans les ruines du théâtre le 20 mai 2016 à 19 h

au_prix_de_la_mort-2Tragédie en vers de Christine Lara

Mise en scène par  Véronique Essaka de Kerpel et Ludovic Goma

Cette pièce de théâtre historique met en scène Louis Delgrès (1772-1802) lors de sa révolte contre la tentative par Bonaparte de rétablir l’esclavage qui s’achèvera par un suicide collectif. En 1802, le Premier Consul veux rétablir l’esclavage aux Antilles, pourtant aboli 8 ans plus tôt à Saint-Domingue et promulgué par la Convention en 1794.(1)
Bonaparte envoie toute une escadre commandée par le Général Richepance. Face à la la menace qui pèse sur cette liberté reconquise de haute lutte, Delgrès refuse de se soumettre.
Après une vaine résistance face à un ennemi mieux armé et en plus grand nombre, le héros et ses hommes préfèrent mourir au nom de la dignité humaine, que d’être de nouveau réduits en esclavage; ils font sauter leur place assiégée et se donnent ainsi la mort en sauvegardant leur liberté. Cette mort dramatique de Louis Delgrès, d’hommes et de femmes refusant l’esclavage, survenue le 28 mai 1802, est commémorée comme acte historique fondateur, inoubliable.

La pièce commence quand Tarant, personnage de fiction, annonce au Commandant Delgrès que l’armée menée par Ignace est vaincue à Baimbridge. Les deux personnages doivent prendre une décision : résister ou se rendre?

Vivre libre ou mourir ?

Mais redevenir esclave après avoir recouvré la liberté est impossible. La lutte est inévitable. Tarant exprime son amour et sa volonté de vivre libre à Kana, son amour. D’autres femmes racontent leurs souffrances d’esclave. Les soldats sortent à plusieurs reprises pour résister à l’avancée des troupes de Richepance. La situation empire de minute en minute et Delgrès s’interroge sur sa responsabilité dans la mort prochaine de ses compagnons…
[1] ndlr : Le 16 pluviôse an II (4 février 1794), l’assemblée de la Convention vote l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises (en réalité, cette mesure sans précédent votée par les députés de la Convention n’a pris effet qu’en Guadeloupe et à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti)….). Par un décret du 30 Floréal An X (20 mai 1802), Napoléon Bonaparte légalise l’esclavage, du moins le rétablit en Guadeloupe et à Saint-Domingue.
L’auteur de la pièce : Christine LARA
1. BIOGRAPHIE
Christine LARA écrit depuis l’âge de huit ans. «Petits poèmes d’enfant» comme elle se plaît à dire. Elle a remporté divers prix littéraires pour ses poèmes, à Nice, à la Guadeloupe, aux États-Unis, à Paris.
Professeur de danse et chorégraphe de 1977 à 1997 elle a dirigé la troupe demi-pro Honey-Dance. Présidente de l’école de danse D.E.F.I. Professeur de danse et chorégraphe au centre culturel des Abymes.
Présidente et Professeur au sein de la compagnie de théâtre Samya. Fondatrice et présidente du Comité régional de Danse de la Guadeloupe, organe de la fédération Française de danse. Directrice du Centre de danse DE.F.I.
Christine LARA est Docteur en littérature et Docteur en sciences de l’éducation. Elle a publié trois manuels de français et les guides pédagogiques (co-auteur) chez Hachette Paris, un recueil de poèmes Ames Océanes et un essai fictif Entretien avec Toutiraso, publié aux éditions EUE. Un autre essai intitulé Pour une réception communo-culturelle paru aux éditions l’Harmattan.
Christine LARA écrit aussi bien des romans que des essais, du théâtre ou de la poésie. Issue d’une famille d’auteurs, elle se plie à son héritage avec bonheur. Décrite dans la presse comme «entre rires et chagrins», elle est à la fois, l’artiste, la poétesse des nuées et le professeur de lettres.
Ses ouvrages sont remplis d’une certaine tristesse qui en fait la beauté et ajoute au charme de son style particulier, entre romantisme et réalisme.
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