A3C : La Lettre du mois de février

amer_orangeAssociation des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2

QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE

 

Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.

L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.

Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise. Mais dès lors que même les communes comme celle du Robert se refusent à ramasser les déchets végétaux lorsqu’elles élaguent le bord des routes pour en faire du méthane qu’on transforme en électricité, comment pouvoir être crédible dans un discours quelconque ? Et nos politiques nous parleront d’écologie ?

Le Robert abandonne ses déchets verts sur le bord des routes, plus ou moins camouflés derrière les haies vertes. Faut-il donc s’étonner si déjà, en bordure de la déchetterie de Trinité, on découvre de la ferraille abandonnée par des individus venus civiquement déposer leurs métaux au recyclage, et auquel on annonce qu’ils peuvent se les garder !

Il est donc grand temps de pousser nos politiques à prendre à bras le corps des problèmes comme celui des sargasses ou celui du traitement de la ferraille : ne sont-ils pas là pour sortir le pays de l’ornière ? en ont-ils les compétences ? Voire même le désir ?

Autre lancinante question : pourquoi payons-nous des impôts ?

ORANGE, TOUJOURS ET ENCORE !

C’est Paul Valéry dans le Cimetière Marin qui évoquait la mer éternellement recommencée. Avec Orange, c’est sûr à tous les coups : on recommence…éternellement ? Il semble pour une fois que l’on arrive – grâce à l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe à un règlement de conflit malgré un début peu engageant. En effet Mme C. nous écrit « Je voudrai dans un premier temps adhérer à votre association. Puis vous soumettre une affaire qui m’oppose à Orange Caraïbe depuis quelques mois. Mais c’est un vrai dialogue de sourd »

Mme C. signe le 25 novembre 2014 un ordre de prélèvement à Orange suite à son abonnement téléphonique et internet pour l’offre LIVEBOX ESSENTIEL LIGNE FIXE de 54,90€. Le 20 mars 2015, Orange lui adresse une facture de 242,27€ car ses services avaient « oublié » de faire les prélèvements. Du coup, – après d’âpres négociations avec le service recouvrement – notre consommatrice obtient d’échelonner cette facture sur plusieurs mensualités tout en assumant tous les mois le paiement de l’abonnement « ordinaire ».

En juillet 2015 pourtant Orange place madame C. en service restreint alors qu’aucun incident de paiement n’est survenu, puis résilie l’abonnement de notre adhérente le 31 août alors que celle-ci continue à payer régulièrement par carte bancaire.

Depuis, c’est un véritable harcèlement puisque, malgré sa ligne coupée, madame C. continue de recevoir d’Orange des lettres de relance et des menaces de coupure !

Finalement la ligne est rouverte …mais avec un nouveau numéro !…, inconnu de la cliente (si,si !..), et sans même la prévenir de cet état de choses. Lorsque notre consommatrice signale la chose à Orange, le 3 septembre, sa ligne est coupée à nouveau et, le 4 septembre, Orange  lui réclame la restitution du matériel sous 7 jours. Notre consommatrice  s’empresse de déposer ce matériel à la boutique Orange de Galleria en échange d’un récépissé. Pour la petite histoire, son interlocuteur à la boutique Orange de Galleria prétend mordicus que c’est elle qui a demandé à restituer le matériel … sans doute pour son musée personnel !

Pourtant l’affaire continue !

Le 8 septembre 2015, Orange relance sa cliente, persuadé sans doute que bien agitée elle sera plus malléable : on lui adresse un nouveau contrat « Bienvenue [sic !] chez Orange », et, le 11 septembre 2015 Orange lui adresse une facture de 95,30€ suivie le 18 septembre d’une nouvelle facture de 122,93 € pour une ligne fantôme qui n’existe que dans l’imagination d’un service manifestement incapable de gérer une clientèle.

Tout ceci nous laisse – comme Mme C. – perplexes !
Pourquoi mettre Mme C en service restreint si elle paie ce qui est dû ?
Pourquoi in fine résilier sa ligne alors qu’elle paie son abonnement ?
Comment peut-on le mois suivant, ingénument lui proposer une réouverture de ligne avec un nouveau numéro sans que la cliente soit informée de ce changement de numéro ?
Comment pouvez-vous couper à nouveau la ligne et envoyer quelques semaines plus tard un nouveau contrat comme si de rien n’était et harceler votre cliente de factures dont on ne voit pas pourquoi elle vous les devrait.

Mme C. nous indique avoir adressé son courrier à la répression des fraudes (qui n’existe plus en tant que telle mais sous le sigle DRCCRF[1]) : « Vous trouverez en pièce joint mon courrier du 28 Septembre 2015 adressé à la répression des fraudes. Laquelle répression des fraudes m’a répondu par courrier du 02 octobre 2015 ne pouvoir rien faire vu qu’il s’agit d’une relation contractuelle. « J’ai l’honneur de vous faire connaître que du fait du caractère contractuel de ce litige, votre dossier a été transmis, en intervention, dans le cadre d’un protocole de médiation, au siège de cette société, qui vous répondra directement ». Mon courrier a alors été transmis à la direction d’Orange resté à ce jour sans réponse à ce jour 1° décembre 2015. »

Le 1er décembre 2015, l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe adresse une lettre recommandée au président directeur général d’Orange Caraïbe, 1 avenue Nelson Mandela à Arcueil. Nous indiquons au Président Directeur Général que nous porterons ces faits à la connaissance du public ; nous demandons que les services d’Orange présentent leurs excuses au consommateur grugé ; nous réclamons des excuses et un dédommagement sous forme de geste commercial substantiel. Et nous concluons en indiquant que faute de réponse à notre courrier dans les 7 jours, nous entamerons une procédure contentieuse pour obtenir réparation.

La réponse d’Orange ne tarde pas, par mail :

Le 15 janvier 2016 A Mme C :
Madame,
 
Pour faire suite à la demande formulée par lettre le 1er décembre 2015 pour votre compte par l’association de consommateurs ACCC relative à un retard dans la livraison de votre nouvelle ligne, voici notre réponse.
 
Vous signalez que votre nouvelle ligne xxxxxxxx[2], qui aurait dû être en fonction en septembre 2015 n’a été mise en service que fin décembre 2015. Vous souhaitez en conséquence l’annulation des factures qui ont été émises avant cette date et un geste commercial.
 
Nous comprenons cette situation et regrettons les désagréments qu’elle a pu provoquer.
 
Nous vous confirmons l’annulation qui vous a été annoncée le 23 décembre 2015 de vos factures allant de septembre à décembre 2015 pour un total de 411,73€ et un geste commercial de 40€.

Nous vous prions d’agréer, Madame, l’expression de nos salutations distinguées.

(Evidemment, nos lecteurs auront bien compris qu’il ne s’agit pas d’un simple retard de livraison de ligne ! Orange nous prend pour des gogos !)

Parallèlement, le même service nous informe du geste commercial réalisé en nous demandant d’écrire directement par mail au service consommateurs national dont l’adresse nous est donnée.

Notre réponse :
Je vous accuse bonne réception de votre courrier adressé à madame C. concernant les désagréments qu’elle a connus avec Orange en Martinique. Je vous remercie  d’avoir tenu au courant l’association que je préside (Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe A3C). Je ne sais si le geste que vous avez fait couvre l’ensemble des désagréments que madame C. a connu avec votre entreprise : de mon point de vue, c’est une forme très limite mais nous prenons toujours.

C’est en tous les cas la première fois qu’Orange daigne nous répondre et accepter de prendre en compte véritablement un litige.
 Cela est très loin du compte global des dysfonctionnements d’Orange dans la Caraïbe que je vous énumère : 
 – signal souvent faible, ou insuffisant
– trous fréquents et inexpliqués, 
– coupures intempestives des communications sans qu’on comprenne pourquoi sinon une baisse brutale du signal
– modifications unilatérales et très largement contestées par la communauté des contrats en cours en 2014
– ventes forcées 
– facturation erronées ressemblant fort à des tentatives d’escroquerie
– harcèlements téléphoniques
– roaming en Guyane du fait d’absence de portée d’Orange près des frontières notamment avec le Surinam, ce dont Orange s’exonère de toute responsabilité
– absence de fonctionnement de ligne fixe pendant plusieurs semaines à Apatou en Guyane
– Frais de retard de paiement scandaleux.
Et je ne parle pas de l’insuffisance notoire d’internet sur une bonne partie du territoire de la Martinique, voire de la Guyane notamment.
 
Si Orange veut remonter sa côte il faudra que vous vous attaquiez à ces formes d’escroqueries, ou – au mieux – de petites grivèleries.
 
Dans un tel cas, je vous remercie de reprendre contact avec nous afin que nous traitions un à un ces différents points.
 
Dans l’attente d’une éventuelle suite des événements, je vous adresse l’expression de mes salutations distinguées

Notre interlocuteur jura peut-être – un peu tard ! – qu’on ne l’y reprendrait plus, car comme le corbeau de Lafontaine, on n’entendit plus parler, hélas, de lui !

Toutefois, nous restons optimistes car nous continuerons à adresser nos réclamations les unes après les autres afin d’obtenir satisfaction.

CORSAIR : qui vole ? L’avion ou la compagnie ?

M. et Mme P. se réjouissaient de partir en croisière au départ de Marseille le dimanche 22 novembre. Ils réservent donc un billet sur le vol CORSAIE SS925 au départ de Fort-de-France (aéroport Aimé Césaire) le 20 novembre prévoyant de gagner Marseille dès le samedi 21 novembre par le train depuis Paris-Orly.

Las ! Nos consommateurs sont informés, le jour du départ, que le vol a 3 heures de retard ; mais, consultant le site internet, ils découvrent que le vol du vendredi avait été annulé et reporté au lendemain à 16h30 sans qu’ils n’aient aucunement été prévenus. Mieux, une fois en vol, ils découvrent qu’ils voyagent sur une autre compagnie, affrétée par Corsair et qui atterrit à Roissy au lieu d’Orly comme initialement prévu.

On leur avait initialement annoncé qu’ils seraient pris en charge à l’arrivée à Roissy : il n’en fut rien évidemment. Les hôtesses à Roissy étaient dans une totale ignorance du problème alors que plusieurs voyageurs du vol devaient rejoindre Orly. Au lieu du train pour Marseille initialement réservé, c’est la navette Air-France que nos consommateurs prennent pour Orly puis l’avion pour Marseille.

Evidemment, notre couple s’étonne de l’inertie de CORSAIR : rien, pas d’excuse, pas de proposition de dédommagements….Ils écrivent donc à la compagnie pour faire le décompte des frais engendrés par cette annulation :
Perte de billets de train,
Billets d’avion pour Marseille
Bus Air-France
Soit, au total 301,5 € auxquels nos consommateurs ajoutent, dans le cadre d’une procédure amiable, l’indemnisation prévue par la législation du ministère de l’écologie, d’un montant de 600 € pour le préjudice subi.

La générosité de Corsair, il faut bien le dire, n’a pas son pareil !

Le 21 janvier 2016, par mail, le SAV Corsair, outre ses excuses  pour le retard du vol (sic ! Il faudrait leur apprendre la différence entre un retard et un report suite à une annulation) propose à notre couple 400 € par personne (moins que ce qui était demandé tout de même !) sous forme d’un avoir, non-cessible, et valable 1 an ! Par contre, si pas de voyage prévu sur Corsair dans l’année, nos consommateurs pouvaient bénéficier de la largesse innommable de la compagnie : un remboursement minoré de 50% soit 400 euros pour les deux !!!

Nous demandons donc ce que demandent nos consommateurs à la Compagnie. En même temps, si vous avez connaissance d’autres clients dans le même cas, l’Association propose de regrouper les plaintes !

Corsair met le corset !

L’association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe a donc écrit au PDG pour lui demander de reprendre le dossier faute de quoi nous ferons une publicité conséquente à Corsair en Martinique et nous saisirons la justice. Nous attendons sa réponse que nous vous communiquerons.

Le Robert et ses routes : vers l’éternité ?

C’est à désespérer : le Robert est célèbre sur Pointe Savane pour sa route à trous. A croire qu’on confonde une route et un golf ! Est-il si compliqué avec les nombreux véhicule et le flambant 4X4 de la municipalité de sillonner les routes, de relever les trous et de les boucher ?

Cela a certes un coût mais les habitants paient des impôts et si refaire une route tous les 15 ans est trop coûteux, au moins faut-il assurer aux habitants une route décente. Ce n’est pas le cas. Faut-il attaquer le maire chaque fois qu’on éclate un pneu dans un trou malencontreux ?

Depuis 15 jours, au niveau du début de la route des Pointes, après l’embranchement de Pointe Lynch et le terrain de sport, au niveau d’une propriété construisant une résidence à vendre par appartements, une saignée a été réalisée de part en part de la voie où les usagers cassent leurs amortisseurs et abîment leurs pneus ; et ce d’autant plus qu’aucune signalisation n’apparaît. C’est à désespérer en effet. Qu’attend-on pour remblayer avec quelques poignées de goudron puisque le fond a été bétonné ? Est-il d’ailleurs normal qu’on bétonne sur une route ? On sait bien que l’on compromet l’entretien de ladite route puisque les machines conçues pour gratter le goudron lors des réfections s’abîment sur le béton. Et qu’on ne se défausse pas sur le service des eaux ou qui que ce soit d’autre : à qui appartient la route ? Qui la gère pour le bien-être ( ?) des usagers ?

L’exemple doit être donné d’une bonne gestion si l’on veut arriver à sortir le pays de l’ornière. Il faut aussi savoir que tout acte a des conséquences et que lorsqu’on crée une route, il faut l’entretenir, tout comme n’importe quel bâtiment. Et plus on augmente la population sur une commune, plus les frais liés à cette population augmentent. Quel particulier, quel entreprise peut fonctionner sans prévoir son budget en fonction des dépenses actuelles et à venir ?

EN BREF……

EDF, ORANGE: l’Association des Consommateurs et des Citoyens a engagé un bras de fer pour faire que les rapports entre ces groupes et les consommateurs de base cessent d’être aussi abusifs. En particulier, nous ne cesserons de rappeler qu’au moment où la publicité d’Orange vante la fibre optique et une vitesse incomparable, la réalité est, dans sa généralité bien plus sombre et terre à terre. Le service tant téléphonique qu’internet d’Orange est un scandale, et ne parlons pas des prix.
N’hésitez pas à nous communiquer vos expériences et vos litiges.

Affichage des prix : l’affichage est de plus en plus mauvais dans certaines grandes surfaces, certaines revues de leur côté font la promotion d’objets et d’articles de luxe sans jamais afficher les prix.Rappelons que ces derniers sont obligatoires. C’est mépriser le consommateur antillais et guyanais que de faire fi des obligations que les professionnels ne peuvent ignorer. De plus, au moment où les prix flambent, il faut se battre pour obliger les grandes surfaces à nous informer !

Les frais bancaires sont prohibitifs : nous devons batailler pour les faire baisser !

Faites remonter à votre association vos interrogations, vos désappointements et vos colères !

SOLIDARITE & CONTRIBUTION FINANCIERE.

L’année est déjà bien entamée et l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe est en retard pour souhaiter à tous ses correspondants une excellente année.

Faut-il le dire, les problèmes sont légion et, à dire vrai, ils écrasent la petite équipe que nous représentons. C’est pour cette raison, que notre association qui continue à œuvrer bénévolement pour toutes les causes d’intérêt général, appliquera systématiquement une adhésion et une participation à ses frais selon la taille et la difficulté des sujets. Est-il normal de faire payer les frais postaux de nos interventions à l’ensemble des adhérents ? D’autant que la présentation de la comptabilité risque de révéler au grand jour, ceux qui ont été la cause de frais postaux, et qui n’ont pas payé leur adhésion pour l’année.

Bien entendu, il ne s’agit pas de chasse aux sorcières mais de permettre à l’Association de vivre et de se structurer. Gratuit pour qui ne peut payer, un paiement de 25 euros sera réclamé avant toute intervention pour les autres, voire plus si le dossier, plus compliqué, nécessite plus de recherches et d’interventions.

Yvon JOSEPH-HENRI
Président de l’association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe (A3C)
0696 80 96 02
consommateurs.caraibe.a3c@gmail.com   http://cccaraibe.unblog.fr/

Sur le blog ( http://cccaraibe.unblog.fr/) , nos prochains articles de fond :
Installation d’un réservoir d’eau pluviale
Arrosage goutte à goutte : conseils et précautions
Grandes surfaces des libertés scandaleuses
Les prix ? Un scandale qui perdure!
[1] Direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes – rte de Cluny – Schœlcher 05 96 59 55 14
[2] Evidemment nous ne donnerons pas le numéro véritable dans ce bulletin