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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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Avignon 2019. « Et le cœur fume encore », d’Alice Carré et Margaux Eskenazi

Au T.A.C. du 17 au 19 octobre 2019

— Par Roland Sabra —

«  Et le cœur fume encore » est le second volet d’un diptyque intitulé Écrire en pays dominé dont le premier volet «  Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » a été présenté à Fort-de-France en mars 2018 ( Voir les articles de Janine Bailly et Roland Sabra). La traversée poétique, politiuqe et musicale des courants de la négritude et de la créolité se poursuit au travers des mémoires, des écritures et des pensées de la décolonisation pour dessiner nos identités de l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui.
C’est Edouard Glissant qui opère la transition entre les deux volets. Il concluait le précédent spectacle autour de la philosophie du Tout Monde, il ouvre symboliquement celui-ci en ayant « préfacé Kateb Yacine et reconnu Nedjima comme le grand roman de la révolution algérienne. » qu’il comparait au mouvement de la langue de Césaire, construisant un peuple en même temps qu’elle élabore sa grammaire. ». Son personnage est mis en scène dans le spectacle lors de la première du Cadavre encerclé, de Kateb Yacine au Théâtre Molière à Bruxelles en Novembre 1958.

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« Et le cœur fume encore » d’Alice Carré et Margaux Eskenazi

17, 18 et 19 octobre à 19h 30 au T.A.C.

Et le cœur fume encore est le second volet d’une investigation théâtrale sur les écritures et les poétiques de la décolonisation pour penser nos identités françaises et les oublis de sa mémoire. Édouard Glissant – dont la philosophie du Tout Monde clôturait le précédent spectacle – a préfacé Kateb Yacine. Il a reconnu Nedjma comme le grand roman de la révolution algérienne et le comparait au mouvement de la langue de Césaire, construisant un peuple en même temps qu’elle élabore sa grammaire.
Dans ce second volet nous écrivons une traversée des mémoires des littératures et des résistances de l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui, pour dessiner un des visages de la nation française dans laquelle nous avons grandi, faite d’exils, de métissages, d’imaginaires et de violences tues.
Partir des silences, et des amnésies entourant la guerre d’Algérie qui jonchent chaque famille à quelques exceptions près : enfants issus de l’immigration algérienne, petits enfants de soldats du contingent, appelés ou militaires de métiers, anciens membres de l’OAS, enfants du FLN, fils ou filles de harkis, petits-enfants de pieds noirs…
L’écriture, mêlant témoignages passés et présents, l’intime à la grande Histoire, est un réveil des mémoires pour définir nos identités.

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