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Ernest Breleur : visite d’atelier

Samedi 19 & dimanche 20 janvier 2019

Pour la seconde fois depuis 30 ans, Ernest Breleur ouvre les portes de son atelier au public.

For the second time in 30 years Ernest Breleur open is studio to the public.

Voir la vidéo de l’atelier ci-dessous

See the video of the studio below

Pour la seconde fois depuis 30 ans, Ernest Breleur ouvre les portes de son atelier au public.

For the second time in 30 years Ernest Breleur open is studio to the public.

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Breleur total !

Arpenteur des ombres et servant de l’éclat

breleur_clement

— Par Patrick Chamoiseau —

Dans la vie d’un artiste, une exposition n’est jamais quelque chose d’anodin. Ce n’est pas seulement une circonstance où il se montre à son public, et partage le degré de questionnement auquel il est parvenu. C’est surtout l’instant où, d’une certaine manière, l’œuvre s’éloigne du créateur et commence à vivre, loin de lui, une vie autonome, dans ce que Saint John Perse appelait un grand « verger d’éclairs ».

Avec nos amis, nous avons toujours essayé de ritualiser le moment du décrochage. Il est pour nous bien plus important que celui du vernissage. Après l’exposition, le cordon ombilical achève de se rompre, l’œuvre se retrouve pour ainsi dire « lâchée » comme on le ferait d’un animal sauvage. Elle commence non pas une vie décidée par l’artiste, mais véritablement un marronnage dans la matière du monde, tout comme une extension imprévisible dans les consciences et les imaginaires qu’elle a pu confronter. Il est précieux pour un créateur de voir le sillage de ce qu’il a créé. Quand l’œuvre est considérable, ce sillage est tissé d’effervescences, de déclenchements, de germinations, d’émergences de toutes sortes.

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Considérant M. Ernest Breleur…

— Par Patrick Chamoiseau —

ernest_breleurConsidérant M. Ernest Breleur, je dirais ceci.
Cette œuvre est importante. L’artiste est considérable.
Examinons ce que je mets dans ces deux termes : l’important, le considérable

A
L’œuvre breleur est importante

1 – L’œuvre importante augmente notre réel. Elle ébranle les certitudes qui nous permettent de vivre et qui nourrissent notre idée du beau, du vrai, du juste, du pertinent, du bienfaisant… Toute œuvre importante augmente le réel par un tourbillon d’interprétations possibles qui sollicite votre participation, qui vous oblige à exister autrement en face de son indéfinition. L’indéfinition c’est la préservation d’une grande intensité de possibles. Elle est inconfortable pour celui qui veut être rassuré. C’est pourquoi il est plus facile et plus fréquent de rejeter une grande œuvre, que de la confronter. L’autre manière de la fuir, est de vouloir à tout prix l’expliquer. Celui qui se lance dans une explication, c’est à dire qui cherche à en enlever et les ombres et les plis, prend le risque de se couper de l’œuvre qui elle, demeure et demeurera malgré tout infiniment ouverte. Celui qui explique encourt aussi le péril de rester inchangé en face de l’œuvre, ce qui est une manière assurée de mourir.

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Un atelier dans la jungle : Ernest Breleur

— Par Selim Lander —

Ernest Breleur (le Christ rouge)Sous les tropiques, la conjonction du soleil et de la pluie produit facilement une végétation luxuriante ; un bout de terre suffit pour faire pousser un rideau de verdure impénétrable. La villa du plasticien martiniquais Ernest Breleur[1] a beau être située dans un lotissement assez récent à la périphérie de Fort-de-France, pour qui a le privilège de partager un moment avec lui dans sa véranda, l’écoutant s’exprimer sur sa démarche artistique, sa maison cernée par les plantes en rangs serrés nommées oiseaux de paradis, semble perdue dans une jungle[2].

L’œuvre d’Ernest Breleur mérite qu’on s’y intéresse. J’ai souligné ailleurs la fécondité des arts plastiques en Martinique, seulement comparable à sa fécondité littéraire[3]. Ce n’est pas un hasard si je mettais alors Breleur en premier. Il est à coup sûr le plus « chercheur » de tous les plasticiens martiniquais, celui qui a le plus su (et voulu) se renouveler au fil des années. Une visite dans son atelier le confirme : aucun des lecteurs de l’ouvrage – par ailleurs remarquable mais qui date déjà de 2008[4] – qui lui a été consacré ne pourrait anticiper l’état actuel de ses recherches, au vu de son œuvre telle qu’elle se présentait il y a une dizaine d’années.

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Café littéraire & conférence inaugurale de Mai.Poésie à Foyal

 Le mardi 16 mai 2023 au Patio19 et à Tropiques-Atrium

17h : Café poétique et dédicaces, en partenariat avec la librairie Kazabul au Patio19

Avec les auteurs et auteurices : Ar Guens Jean Mary, Witensly Lauvince et Lyonel Trouillot (Haïti), Stelle Dibandi, Fanfan Méryt, Nathanaël et Roger Parsemain (Martinique) Hector Poullet (Guadeloupe).

Patio19 :19 Rue Garnier Pagès, Fort-de-France 97200, Martinique

19 h : Tropiques Atrium

  • Conférence inaugurale présentée par Claude Dauphin, Professeur émérite de musicologie à l’UQAM et chercheur associé à l’OICRM : De la subversion et de la poétique : Musicaliser la poésie chez les Indigénistes haïtiens.

  • Récital poétique « De la poésie comme de la musique – Pwézi sé mizik, mizik sé pwézi »: avec Nelson-Rafaell Madel et Christophe Césaire- Textes choisis par Faubert Bolivar

Mercredi 17 mai

9h30-11h30 : La poésie est dans la rue-Pwézi an lari-a

  • François : Stéphane Martelly, Hermas Gbaguidi / Stelle Dibandi
  • Robert : Max Rippon, Christina Goh/ Eric Pézo
  • Saint-Esprit : Claude Dauphin, Daniel Berté, Gérard Lamoureux, Dieulermesson Petit-Frère, Ar Guens Jean Mary, Patricia Latour, Lyonel Trouillot
  • Saint-Pierre : Michel Ducasse, Françoise James Ousénie/ Malik Duranty
  • Sainte-Luce : Francis Combes, Stéphanie Melyon-Reinette /Richard Bunod
  • Collège Petit Manoir, Lamentin (8h-11h) : Hector Poullet, Françoise Foutou
  • Collège Jane Nardal, Diamant (8h30-10h30) : Roger Parsemain, Witensky Lauvince
  • 14h-16h / Centre Pénitentiaire, Ducos : Lolita Monga (quartier des femmes), Mehdi Krüger (quartier des hommes)

16h-18h : Martinique Poésie Tour-Pwézi ka Woulé 1/3

(Sur inscription auprès du secrétariat du festival) Saint-Esprit-Ducos

19h : Hommage à Monchoachi

Médiathèque Alfred Melon-Dégras (AMD), Saint-Esprit

  • Projection “Monchoachi, La parole Sovaj”d’Arlette Pacquit
  • Récital de morceaux choisis de Monchoachi par Faubert Bolivar, Nicole Cage, Malik Duranty, Simone Lagrand, Arlette Pacquit/ Ponctuation musicale Ali Boulo Santo Cissoko (maître de kora)
  • Lancement du dernier titre de Monchoachi : « Retour à la parole sauvage » (Ed.

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« Mai.Poésie » 2ème edition

Du 08 au 14 mai 2023 PoésieCommune
Du 15 au 20 mai 2023 Festival Mai Poésie

Maintenir la poésie
« Et nous entendons fidèles à la poésie, la maintenir vivante :
comme un ulcère, comme une panique,
images de catastrophes et de liberté de chute et de délivrance,
dévorant sans fin le foie du monde. »

Aimé CESAIRE, Tropiques 8-9, Octobre 1943

— Présentation par Faubert Bolivar, Directeur artistique —

La première édition de « Mai-Poésie » a été une réussite à laquelle ont fortement contribué la diversité et la qualité de nos partenaires dont chacun.e a su faire sienne l’idée du Festival.

BALISAILLE est sur la bonne voie pour réussir son pari de « re-créer les conditions propices sinon à un ré-enracinement du moins une ré-institutionnalisation de la poésie en terre martiniquaise ». Nous espérons parvenir à faire à la poésie toute sa place aussi bien dans le cœur et l’esprit de celles et ceux qui nous suivent, mais surtout dans le paysage culturel et institutionnel de l’île. Aussi, de l’avis de toustes la première édition a-t-elle été un véritable succès dont nous pouvons nous inspirer pour la suite.

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Le Marché de l’art s’installe à la Fondation Clément

– par Selim Lander – Dans la Pinacothèque, la nouvelle salle de la Fondation Clément, cet écrin qui magnifie les œuvres qui y sont exposées, vient de s’ouvrir pour trois mois une exposition-vente réunissant trente-huit artistes caribéens, dont un bon nombre de Martiniquais. Autant dire que les habitants de l’île sont en pays de connaissance. Chacun aura plaisir à retrouver ses artistes favoris et à mieux faire connaissance avec d’autres. Mais la Fondation Clément étant visitée par de nombreux touristes venus d’un peu partout dans le monde, cette exposition est encore une merveilleuse occasion pour les artistes invités de se faire connaître urbi et orbi et, puisqu’il s’agit d’un marché, d’étendre le cercle de leurs collectionneurs par-delà les mers.

 

 

Cette exposition est consacrée à la peinture. Seuls trois artistes peuvent être rattachés à la sculpture, quoique ne travaillant ni la pierre ni le bois : Ernest Breleur est présent avec deux caissons de la série « Paysages célestes », Robert Manscour avec ses personnages de verre et Karine Taïlamé avec une pièce de joaillerie. Chez les peintres, le figuratif domine, l’art abstrait n’a plus la vogue d’antan.

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Recherches en Esthétique : « Le Désir »

Présentation du 28e numéro de la revue Recherches en Esthétique, « Le désir », janvier 2023.

— Par Martine Potoczny —

Cette présentation est un retour d’expérience en tant que première lectrice de ce nouveau numéro de la revue Recherches en Esthétique et j’espère que ce partage sera à même d’animer le désir du lecteur d’aller à la découverte de ce volume, ou encore de compléter le bel ensemble de 28 thématiques, autant de traces, une mémoire, qui érigent cette revue au rang de collection.

Fidèle à sa ligne de présentation, la première de couverture donne le ton : un fond rouge puissant accueille la reproduction d’une œuvre de Ricardo Ozier-Lafontaine, artiste de Martinique. Tirée de la série Les gardiens, cette œuvre est intrigante avec la représentation d’un personnage mystérieusement hybride et dont l’univers graphique tout à fait particulier suscite le questionnement.

La graphie du titre formule simplement Le désir, mais il s’agira plus précisément de la relation entre art et désir, une relation qui ne concerne pas seulement l’artiste, mais aussi le public. Dans les premières lignes de l’éditorial, Dominique Berthet pose d’emblée la question qui est le fil directeur de ce numéro : « En quoi le désir peut-il concerner l’art » ?

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Le Désir dans l’art

— Par Selim Lander —

« Nous n’étions que des hommes, il ne saurait y avoir de victoire,
le désir, juste, jusqu’à l’engloutissement », Laurent Gaudé.

La dernière parution de la revue annuelle Recherches en Esthétique est titrée « Le désir ». Que ce dernier soit le moteur de l’artiste, nul ne le niera, mais faut-il pour autant accepter le jugement de Laurent Gaudé (qui n’est d’ailleurs pas repris dans ReE, il constitue la dernière phrase de son roman Écoutez nos défaites) ? Toute l’histoire de l’art ne témoigne-t-elle pas en effet de « victoires » ou tout au moins de succès éclatants ? Sans doute à ceci près que l’œuvre n’est plus à proprement parler l’art, c’est l’objet inanimé que l’artiste a laissé derrière lui. Elle n’est certes pas complètement morte puisqu’elle vit encore dans le regard du spectateur mais l’on n’est plus à ce moment-là dans l’art au sens premier (du latin ars, artis) qui est avant tout action. Au sens le plus général, il est en effet selon le TLF, « l’ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l’homme tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat ».

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La collection Clément s’expose

— Par Selim Lander —

Les temps de pandémie rendent difficile l’organisation d’un exposition réunissant des œuvres venues d’ailleurs comme la Fondation Clément en organise chaque année. Il est en effet bien risqué d’engager les frais qu’entraînent de telles expositions sachant qu’elles peuvent être annulées du jour au lendemain en raison des impératifs sanitaires. La Martinique, de surcroît, particulièrement atteinte par la Covid 19 du fait du faible taux de personnes vaccinées, présente à cet égard un risque accru. Heureusement, la Fondation possède son propre fonds, riche de plus de 800 œuvres émanant de plus de 250 artistes, de quoi organiser plus d’une exposition.

La Martinique ne saurait trop se féliciter d’abriter le siège de l’entreprise GBH et que son patron, Bernard Hayot, ait non seulement constitué une collection remarquable d’œuvres caribéennes et pour une grande grande part issues des Antilles françaises, mais encore qu’il la partage régulièrement avec le public dans le cadre véritablement idéal qu’est l’Habitation Clément.

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Cinq questions à Alain Joséphine

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Novembre 2021

Édition du 15/11/2021

Depuis le 8 novembre dernier, la vie culturelle reprend un nouveau cycle en Martinique : pour tenir compte d’une situation sanitaire dont les indicateurs épidémiologiques s’améliorent mais sont toujours préoccupants, le couvre-feu s’effectue de 20h à 5h et les établissements culturels recevant du public bénéficient d’une facilité permettant au public de retourner à son domicile jusqu’à 22h.

Le public est ainsi invité, en cas de contrôle, à présenter l’attestation de déplacement dérogatoire ainsi qu’un justificatif (carte de membre d’une école de pratiques artistiques, billet de spectacle, ticket de cinéma…).

Ces modalités, vouées à perdurer jusqu’à la fin de l’année 2021, permettent une reprise de la programmation culturelle en soirée dans le respect des mesures et des gestes barrières.

Mobilisée pour accompagner cette relance du secteur culturel, l’équipe de la Direction des affaires culturelles reste à l’écoute des artistes et des acteurs culturels pour leurs projets à réaliser en 2022. Les dossiers de demande de subvention pour l’année 2022 sont à adresser avant le 10 décembre 2021 (hors appels à projet spéficiques).

Ensemble, pour #VivreLaCulture

Christophe Pomez
Directeur de la publication
Directeur des affaires culturelles de la Martinique

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Un collectionneur sous les tropiques

— Par Selim Lander —

Thierry Jarrin – Gardien 1 – 2007

Bernard Hayot, président du groupe éponyme qui s’étend bien au-delà Antilles mais dont la maison mère se trouve en Martinique, a constitué une collection de plusieurs centaines d’œuvres d’artistes caribéens, ou caribéens d’origine à l’instar d’Hervé Télémaque (Haïti) ou Philippe Thomarel (Guadeloupe), avec quelques rares exceptions (comme le Chilien Roberto Matta). Car le collectionneur, également mécène, s’avère un acteur incontournable du paysage artistique caribéen autant par ses achats que par les expositions qu’il organise sur les cimaises de son musée du François, voire hors de Martinique (Paris, Miami). Ce mécénat explique sans doute, au-delà des goûts du collectionneur, l’éclectisme d’une collection dont les quelques œuvres reproduites ici ne rendent absolument pas compte.

Hervé Télémaque – Et la narine d’Amin n°2 – 1977

Bruno Pedurand – La découverte – 2008 -détail

Celle-ci comporte en effet aussi bien des peintures que des sculptures sur divers supports, des assemblages ou des photographies, œuvres figuratives et abstraites qui traduisent tantôt une technique sophistiquée tantôt relèvent d’un art brut. En réalité, en dehors des grandes installations qui y font défaut, cette riche collection apparaît largement représentative de l’art actuel, « moderne » ou « contemporain ».

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« La collection sort de sa réserve!»

26 avril – 17 juillet 2020. Exposition collective à la Fondation Clément

Thierry Alet, Victor Anicet, Patricia Baffin, Abel Barroso, Christian Bertin, Alex Bertrand, Julie Bessard, Hervé Beuze, Ernest Breleur, Mickaël Caruge, Claude Cauquil, Fermin Ceballos, Robert Charlotte, Chantal Charron, Ronald Cyrille, David Damoison, Jean-Joseph Dumas, Alain Dumbardon , Edouard Duval-Carrié, Hebert Edau, Fred Eucharis, Samuel Gélas, Rodrigue Glombard, Henri Guedon, Habdaphaï, serge Hélénon, Jean-marc Hunt, Thierry Jarrin, Valérie John, JonOne, Kcho, Khokho René Corail, Jean-luc Laguarigue (de), Louis Laouchez, Stonko Lewest, John Lie-A-Fo, Audry Liseron Monfils, Roberto Matta, Maure, Raymond Médélice, Christophe Mert, Ismael Mundaray, Mounia Orosemane, Ricardo Ozier-Lafontaine, José Pelletier, Michel Rovelas, Shirley Ruffin, Luz Sévérino, Kelly Sinnapah Mary, Hervé Télémaque, Philippe Thomarel, Thierry Tian-Sio-Po, Laurent Valère, Wolfric.

. Collectionner est une mission. Acheter, conserver, montrer, publier. La Fondation Clément a choisi de promouvoir la diversité de la création de Martinique, de la Caraïbe et de sa diaspora. Une collection, c’est un ensemble indéfini d’oeuvres, une somme de singularités à décrypter, ordonner, articuler. Cette exposition vous invite à un voyage au coeur des multiples facettes de l’art contemporain de la Caraïbe en explorant la question de la figure humaine, de la matière à l’oeuvre et du cadre.

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Publication des « Manifestes » d’Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau 

Les Manifestes des écrivains  Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau paraîtront le 4 février en librairie, à l’occasion du 10ème anniversaire du décès d’Édouard Glissant. Il s’agit de leurs divers textes théoriques et critiques, de textes de réflexion, publiés entre 2000 et 2009.

La sortie de Manifestes, programmée à cette date par les Éditions La Découverte et les Éditions de l’Institut du Tout-Monde, peut s’entendre comme un hommage à Édouard Glissant, disparu à Paris, le 3 février 2011, à l’âge de 82 ans. Un auteur martiniquais qui par ses écrits a influencé profondément son époque. Son ami de longue date, Patrick Chamoiseau, prix Goncourt en 1992 pour le roman Texaco, l’a accompagné dans son parcours intellectuel. Ensemble, ils ont publié les Manifestes, qui traitent entre autres de thèmes sociétaux, et qui sont réunis aujourd’hui pour être édités dans un seul ouvrage, dont l’avant-propos est écrit par Patrick Chamoiseau lui-même, sous le titre de Malgré tout. La postface, Une poétique de la politique, est quant à elle proposée par Edwy Plenel, journaliste politique français qui participe au site d’information indépendant Médiapart.

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« J-expose + Numeris Clausus »

Du 15 janvier au 10 mars 2021. Fondation Clément.

Le projet est une tentative expérimentale de présenter quelque chose de nouveau. Une présentation de la créativité guadeloupéenne avec deux expositions distinctes. Une exposition numérique J-Expose et une exposition à la Fondation Clément Numéris Clausus. Chacune répondra aux normes du monde auquel elles appartiennent ; le numérique ou le réel, avec des composantes communes.

***

J-Expose est une exposition qui vise à faire apparaître le dynamisme de la scène artistique de Guadeloupe. Elle devait se tenir en avril 2020 à la Fondation Clément mais a été suspendue à l’occasion du confinement. Quand la Fondation m’a renouvelé la commande, j’ai conçu une autre exposition pour le lieu et proposé de maintenir J-Expose en tant que projet numérique. J’ai choisi ce format parce qu’aujourd’hui – post confinement – il me semble plus efficace qu’une exposition in situ pour offrir au plus grand nombre une fenêtre sur la créativité des artistes guadeloupéens.
Le confinement, le covid-19 et la crise qui les a accompagnés ont accéléré de façon brutale le taux de participation du numérique dans notre vie.

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L’essentiel des sorties du week-end

Retrouvez les idées de sorties culturelles et loisirs (concerts, spectacles, soirées, salons, expositions, randonnées, conférences,  rencontres…) en pays Martinique.

Agenda 972

Le Festival de la randonnée poursuit sa route..

=> Samedi 15 : rando nocturne Le Diamant/Taupinière. Un tracé plat en bord de mer avec des vues sur la baie du Diamant (niveau 2).

=> Dimanche 16 : Basse-Pointe/La trace des habitations ; le littoral sauvage méconnu (niveau 2).

Rendez-vous de départ à 6h30 pour toutes les randonnées, sauf pour les deux randonnées citadines à Fort de France les 06 et 20 juin à 7h30 et la randonnée nocturne à 18h00.

Lieu de rendez-vous : devant le siège du Comité de la Randonnée Pédestre de la Martinique au 30 rue Ernest Deproge – Galerie de la Baie à Fort de France.

Tarif : 20 euros par randonnée. Forfait de 100 euros pour 7 randonnées. Contacts : 0596.70.54.88 ; 0596.38.77.09 ; 0696.30.81.70. martinique@ffrandonnee.fr

Programme

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Exposition « Pictural » : peinture actuelle en Martinique

Par Selim Lander

Après l’exposition tirée du fonds de l’entreprise Renault, présentant quelques grands noms des arts plastiques du XXe siècle, la Fondation Clément a eu l’excellente idée de réunir trente-cinq artistes martiniquais toujours actifs dans une exposition collective intitulée Pictural. « Pictural » comme peinture, même si l’on n’est pas surpris de trouver des exceptions au châssis rectangulaire habituel, tant les frontières entre peinture, sculpture, installation se sont désormais estompées.

Si l’art contemporain, on ne le sait que trop, trop souvent déçoit (« le n’importe quoi ou le presque rien » selon la formule célèbre de Jean Clair), ce n’est nullement le cas des œuvres rassemblées ici, à quelques réserves inévitables près. Aucune mièvrerie dans cette exposition, et si les silhouettes « approximativement » dessinées sont de rigueur, ce n’est pas gaucherie ou maladresse mais simplement parce que l’avènement de la photographie a « tué » le dessin académique (sauf chez de rares récalcitrants qui font parfois figure désormais de révolutionnaires. Voir le portrait par Claude Cauquil reproduit en tête de cet article). On sait d’ailleurs, depuis Münch et d’autres, qu’une physionomie n’a pas besoin d’être exacte ni même précise pour être réaliste et expressive.

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« Pictural » : exposition collective Martinique

Du 26 avril au 19 juin 2019. Fondation Clément.

— Commissariat : Dominique Brebion —

Victor Anicet, Alain Aumis, Christian Bertin, Julie Bessard, Ernest Breleur, Fabienne Cabord, Michael Caruge, Claude Cauquil, Thierry Cauwet, Hector Charpentier, Chantal Charron, Alain Dumbardon, Fred Eucharis, Jacqueline Fabien, Marie Gautier, Rodrigue Glombard, Habdaphai, Serge Helenon, Thierry Jarrin, Valérie John, René Louise, Louisa Marajo, Raymond Medelice, Christophe Mert, Monique Mirabel, Mounia Orosmane, Kareine Narcisse, Bertin Nivor, Ricardo Ozier-Lafontaine, Luz Severino, Karine Taïlamé, Laurent Valère, Dora Vital, Wolfric.

Illustration : Julie Bessard, Sans titre, 2018
200 x 260 cm. Photo Joël Zobel

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« Désir cannibale  » : emporter et apporter au pays *

Fondation Clément du 27 juillet au 19 septembre 2018

— Par Michèle Arretche, amateur d’Art —

Nous étions impatients de découvrir la nouvelle exposition de la Fondation Clément consacrée à la « relève guadeloupéenne » comme la présente le commissaire d’exposition Jean Marc HUNT. Après des commissariats réalisés en Guadeloupe et en France c’est sa première prestation en Martinique où nous le connaissons comme artiste.

« DÉSIR CANNIBALE » réunit 9 membres de la toute nouvelle génération d’artistes guadeloupéens nés entre 1979 et 1986, émergeant à l’International et prêts à tout dévorer dans « un cannibalisme de survie » comme l’annonce Joëlle FERLY, fondatrice de l’ARTOCARPE, qui signe la présentation du catalogue d’exposition.

Nous nous arrêterons sur quelques coups de cœur avec la ferme intention de retourner voir l’exposition pour poursuivre notre visite.

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Dak’Art 2018, Biennale d’Art africain contemporain

Artistes plasticiens à la conquête d’une « nouvelle humanité »

— Par Dominique Daeschler —

Convoquant Aimé Césaire pour définir « l’heure rouge » thème de la biennale conduite par Simon Njami, le Sénégal invite 75 artistes venus de 37 pays africains ou ayant une filiation avec l’Afrique. Sept lieux dans le in, trois cents dans le off : du musé à la friche en passant par les hôtels, ls maisons, les centres culturels, c’est tout Dakar qui est investi par les arts plastiques avec une délocalisation qui passe par Gorée, Yenne, St louis…

Vous avez dit in

Des lieux in, on retiendra essentiellement l’ancien Palais de Justice. L’agencement des œuvres n’est pas sans rappeler la grande exposition Lucioles mise en place avec bonheur par la Collection Lambert dans … la prison Ste Anne désaffectée !

Même usage des espaces communs et des cellules consacrées à un artiste en particulier : la conjugaison de notions d’émancipation, de liberté, de responsabilité induite dans « l’heure rouge » prend alors une dimension symbolique particulière de « l’au-delà des mers » qui peut nous conduire à la volonté de « nouvelle humanité » de Fanon même si ce concept est plus riche et complexe chez ce dernier.

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« L’art africain a le vent en poupe »

Interview de Salimata Diop, directrice de la programmation culturelle d’AKAA 2017

— Propos recueillis par Max Pierre-Fanfan — 

Quelle est la démarche de cette foire internationale consacrée à l’Afrique?

 Salimata Diop : AKAA* (Also Known As Afica) est à l’image d’une Afrique aux multiples facettes qui transcende les frontières historiques et dont les voix résonnent aux quatre coins du monde. Notre Afrique inspire et influence par sa capacité d’innovation et de création.

Quel est le fil rouge de cette édition 2017?

S.D. : Cette édition met à l’honneur les artistes contemporains dont la pratique est liée à un processus de guérison. AKAA se déroule du 10 au 12 novembre 2017 au Carreau du Temple dans le troisième arrondissement de Paris. Elle accueille 38 galeries provenant de 19 pays, 150 artistes venus de 28 pays. Quatre jours donc pour partager l’énergie de l’Afrique et de ses diasporas. Une oeuvre de Bili Bidjocka est présentée sous la nef du Carreau du Temple, un pédiluve de 14 mètres de long en forme de robe sur fond noir. Un hommage est rendu à Ousmane Sow avec l’irruption de ses Nouba au milieu des années 80.

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Antillanité, Caribéanité dans l’œuvre de Marie Gauthier.

Par Michèle Arrechte

30 ans. De l’arrivée en Martinique en 1987, pour sa carrière d’enseignante en Arts Plastiques, à 2017, choix de son lieu de résidence pour sa retraite, en passant par la Guyane et le Vénézuela, 30 ans d’ancrage dans l’imaginaire du lieu, dirait Patrick Chamoiseau, 30 ans dans la Caraïbe, 30 ans d’Antillanité.

Mais qu’entend-on par Antillanité ou Caribéanité en matière d’Art ?

Le concept d’Antillanité a été développé par Edouard Glissant : l’Antillanité est une volonté de réparer les déchirures sociales, de combler les trous de la mémoire collective et d’établir des relations. L’Antillanité est une spécificité ouverte et plurielle.

Derek Walcott parle d’un « naufrage de fragments ».

Marsha Pearce dans « Cartographie de la Caribéanité » parle d’ « une forme composée de plusieurs couches ; une forme pourvue de la richesse, associée à la douleur et la promesse nées des efforts de créer des synthèses d’un ensemble de morceaux et de pièces. Il faudrait employer « le mécanisme du collage », pour emprunter la phrase de James Clifford » (1)

Or, ces déchirures, fragments, trous de la mémoire, collage, couches, pièces, relations se retrouvent justement dans le travail de Marie Gauthier : « des tissus fins marouflés sur toile ou sur bois laissent percevoir des coutures, des plis et des motifs que l’artiste recouvre partiellement ou totalement de peinture.

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« Rencontres pour le lendemain » : saison 2

— Par Faubert Bolivar —

logo-rencontres-400-16-17Bonswa tout moun,

Ce soir nous ouvrons ensemble la deuxième saison des Rencontres pour le lendemain. A l’ouverture de la première saison, en janvier dernier, nous vous avons promis des belles soirées. L’adhésion quasi spontanée qu’a suscitée cette initiative prouve que nous avons tenu notre promesse. Nous devons nous en féliciter. Nous, c’est-à-dire l’équipe (Nadia, Emmanuelle, Widad, Ymelda, Daouia, Daniel, Michel, Faubert) ; nous,  c’est-à-dire, la ville du Saint-Esprit, particulièrement la Médiathèque Alfred Melon Dégras, plus précisément Yaïssa et toute son équipe ; nous, c’est-à-dire nos invité e s et leurs invité s de la première saison : Monchoachi. Ernest Breleur. Jocelyne Beroard. Hassane Kassi Kouyaté. Syto Cavé. Gilbert Pago. La qualité inégalée de leurs passages respectifs a allumé dans notre ciel des étoiles qui rendent le chemin plus clair. Nous, ce sont les médias, les journalistes qui nous soutiennent : une pensée particulière pour Pierre Lafarge, Adams Kwatheh, Roland Sabra, pour ne citer que ceux-là ; Nous, c’est également et surtout Vous, public, sans qui les rencontres ne sauraient avoir lieu. Nous, c’est nous tous, nous toutes autant que nous sommes, car les Rencontres pour le lendemain sont une aventure qui se veut collective, dans le sens le plus beau du terme et qui tend à le rester.

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Ricardo Ozier-Lafontaine, sortir du piège de l’exotisme !

— Par Michèle Arretche, amateur d’art —

Ce que nous invite à voir Ricardo OZIER-LAFONTAINE est une peinture de paysage . Mais un paysage émancipé, autonome. Ce monde est celui de l’artiste et par extension devient aussi le nôtre « spectateurs ». Mais est-ce vraiment à voir un paysage que nous invite l’artiste ? Ou ce qui l’intéresse c’est d’inventer un nouveau langage pictural, et qu’en somme ce qui compte pour lui ce sont le dessin et la peinture !

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En donnant comme titres à ces séries : Topographie de l’en-dedans vu du dedans, et topographie de l’en-dedans vu du dehors l’auteur nous propose son point de vue, soit celui du médecin endoscopiste, soit celui du géographe cartographe !

Les tableaux que nous avons vus sont « All over », occupation totale de la surface du tableau, sans hiérarchie spatiale, d’où la difficulté ou l’impossibilité de fixer un point précis, l’œil est maintenu en mouvement ou se fixe sur certains indices. Est-ce que le point rouge, qui d’après Ricardo scelle l’œuvre, est là pour servir de fin ou de commencement à l’errance du regard ?

On est invité à se perdre dans la jungle de Ricardo comme dans celle de Wifredo LAM, mais une jungle que l’on aurait vidé de sa couleur pour ne rien céder à l’exotisme.

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