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 « Le dernier boléro » de Iliana Prieto Jimenez et Christina Rebril Pradas, m.e.s. de Ricardo Miranda

Samedi 30 mars 2019 à 19 H 00 au CDST de St-Pierre

— Dossier de presse—

Le dernier boléro est une comédie tendre avec un fond de nostalgie. C’est une pièce en un acte, écrite à quatre mains par des écrivaines cubaines dans les années 90. Elle raconte les retrouvailles d’une mère, Sofia, partie précipitamment à Miami, et sa fille, Beatriz, restée seule sur l’île. Ces deux femmes ont forgé, de part et d’autre de la mer, deux regards de la vie et de l’amour qui s’opposent.

L’histoire évoque des thèmes qui nous sont proches en Martinique, comme l’insularité, l’exil, la séparation.

Lire : « Le dernier boléro », vu par Ricardo Miranda : du particulier à l’universel— par Janine Bailly —

Cette œuvre gaie et attachante soulève avec toute la verve cubaine l’impact de la grande Histoire et de la politique sur la petite histoire et la vie de famille.

Sofia et Beatriz vous entraîneront avec subtilité et humour sur les chemins du rire et des larmes.

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Y a-t-il deux Cubas ou un seul? Il semble qu’il y en a deux.

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« Le dernier boléro », vu par Ricardo Miranda : du particulier à l’universel

— par Janine Bailly —

Texte de Iliana Prieto Jimenez & Cristina Rebull Pradas

À la onzième Rencontre de théâtre amateur, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après les vingt-quatre de L’Autre Bord Compagnie, les douze de la troupe Les Comédiens, les six du Théâtre du Bon Bout, voici les deux de l’association À tire d’elles, deux jeunes femmes seules en scène, mais deux qui occupent intensément l’espace du plateau, deux qui font résonner cet espace de leurs voix, dissemblables et pourtant accordées, dans un duel de mots et d’attitudes particulièrement convaincant, et dont le cadre spatio-temporel serait l’île de Cuba à la charnière du vingt-et-unième siècle.

L’une, c’est Sofia, la mère, incarnée par Brigitte Villard-Maurel : elle a quitté son pays à ce moment crucial que l’on connaît sous le nom d’Exode de Mariel, elle allait dans cet exil rejoindre à Miami son fils, homosexuel, banni après avoir été arrêté, torturé, humilié lors de l’affaire de l’ambassade du Pérou – et l’on sait que profitant de l’entente cubano-américaine, qui permit l’obtention d’un grand nombre de visas, le gouvernement de Castro expulsa, entre autres indésirables, les homosexuels.

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« La otra orilla » texte de Ulises Cala, m.e.s. de Ricardo Miranda

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

Avec Nelson Rafaell MADEL et Astrid MERCIER
Dimwazell’Compagnie, après une résidence de création en Martinique et à Cuba, vous présente sa nouvelle création « La Otra Orilla » les 11, 12 et 13 Mai 2017 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire de Fort de France.
L’axe principal de cette compagnie est de produire et créer des échanges culturels entre la Martinique et l’ailleurs, et d’interroger, à travers ses projets artistiques singuliers, le monde et ses contemporains. Cette création est le troisième volet de notre « Entre deux rives », dont l’objectif est d’établir un pont entre la Martinique et Cuba.
L’auteur Ulises CALA (auteur contemporain cubain) a remporté de nombreux prix et a été Lauréat du prix « Textes en paroles » en 2008 avec sa pièce « La Otra Orilla »

Synopsis :Deux individus arrivent sur les rives d’un fleuve qui délimite deux lieux. C’est une frontière, ou, en tout cas, un passage qui conduit à un lieu différent. Un passeur doit rejoindre les voyageurs alors que des persécuteurs les guettent.

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« La nuit des assassins » de José Triana, mise en scène Ricardo Miranda

Au T.A.C. les 19, 20 & 21 novembre 2015 – 19h30

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Une mise en scène de Ricardo Miranda d’un texte de José Triana.
Avec :
Caroline Savard: Beba
Astrid Mercier: Cuca
Guillaume MaIasné: LaIo

Compagnie L’Autre bord

Résumé

Dans la cave de La maison familiale, Cuca, Lalo et Beba jouent à mettre en scène le meurtre de leurs parents. Victimes d’une éducation castratrice et répressive, ils utilisent le jeu symbolique pour soigner leurs plaies toujours béantes.
Ils créent un artefact théâtral dans lequel ils interprètent leur propre rôle, ceux des parents et aussi des personnages liés au présumé parricide de la rue Apodaca. Emprunter l’identité des autres personnages devient alors un moyen d’exorciser leurs démons et de révéler la nature et la genèse du conflit.

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« La nuit des assassins » : une création prometteuse de Ricardo Miranda

Retenue pour le Festival d'Avignon en juillet 2014

—Par Roland Sabra —

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« En éduquant l’enfant, les parents placent en lui leur conscience déjà formée et ils engendrent leur mort. Ce qu’ils lui donnent, les parents le perdent, ils meurent en lui. Les parents contemplent dans le devenir de l’enfant leur propre suppression dialectique » Hegel « Conférences »

La pièce « La nuit des assassins » écrite par José Triana à Cuba en 1964 a connu et connait encore un succès mondial plus particulièrement en Amérique du Sud et en Europe. De quoi s’agit-il ? Enfermés dans un grenier deux sœurs et un frère imaginent, miment, mettent en scène l’affirmation hégélienne bien connue selon laquelle« les enfants sont la mort des parents ». Prurit boutonneux, crise d’adolescence, révolte contre le Père ? Se contenter de cette lecture serait bien superficielle. Les frères Castro ne s’y sont pas trompés. Ils y ont vu un appel à la résistance à l’oppression et leur sens développé de la démocratie, comme chacun sait, a conduit au début des années 1980 José Triana à l’exil en France.

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Manteca, une pièce de Alberto Pedro Torriente, mise en scène par Ricardo Miranda : servir le texte ou se servir du texte?

 — Par Roland Sabra —

 Issu de l’école du théâtre Si de Yohvani Medina, Ricardo Miranda signe avec Manteca du cubain Alberto Pedro Torriente sa première mise en scène, récompensée par le prix de la presse au festival « Off » d’Avignon en juillet 2007.

 L’intrigue se déroule à La Havane, dans les années 90 pendant la période dite « spéciale » celle qui fait suite à la disparition de l’URSS. Le grand frère soviétique qui soutenait à bout de bras, face à l’Amérique, la vitrine cubaine du socialisme s’est effondré entraînant dans sa chute l’économie cubaine. A méditer cette situation d’un petit pays maintenu pendant des décennies sous perfusion par une grande puissance et qui se retrouve plongé dans la misère quand le protecteur vient à faire défaut! Camilla Guzmann dans son film attachant, « Le rideau de sucre », projeté en avant-première à Fort-de-France lors des 3ème rencontres Cinéma mettait le doigt sur cette désillusion.

 Dans « Manteca, une femme Dulce et ses deux frères Célestino ingénieur rapatrié après une formation en URSS et et Pucho, professeur exclu de l’université pour homosexualité élèvent un cochon dans un appartenant havanais qu’il s’agit de transformer en charcuterie à la veille du nouvel an, fête nationale cubaine.

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« Les Sauveurs » de Ricardo Prieto : le mieux est l’ennemi du bien

—Par Roland Sabra —

Mise en scène de Ruddy Sylaire

 

 

Ricardo Priéto

 

« Dans le décor spectaculaire, le regard ne rencontre que les choses et leur prix. « 

 

Graffiti de Mai 68

 

 

 

 

Une rencontre miraculeuse, en pleine rue, va transformer, bouleverser et finalement détruire une famille en proie aux difficultés ordinaires de la vie. Problèmes d’argent récurrents, des difficultés relationnelles entre parents et enfants, bref le pain quotidien de beaucoup. Croyant faire le bonheur de tous le Père  de la famille Florès,  de sous-louer à M. Fergodlivio  une chambre dans la maison familiale, à des conditions pécuniaires qui défient tout entendement : 20 000 euros par mois. Trop beau pour être vrai! Le locataire va très vite se révéler être un tyran, exigeant, pour commencer que disparaissent de la maison, les petits riens , les petits plus qui rendaient acceptables ce qui ne l’était pas. Doivent donc disparaitre plantes, fleurs, oiseaux, alimentation locale et d’une façon plus générale tout ce qui renvoyait aux coutumes de la maisonnée. Le fils, Jorge Florés, en rébellion contre le père, rien d’extraordinaire à cela, sera le premier à partir, avant que le despote n’oblige le père  à punir, en la frappant, la mère accusée d’avoir désobéi aux ordres du locataire, étape  dans une descente aux enfers qui se conclura par l’élimination physique de la gêneuse!

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Nelson-Rafaell Madel et les figures féminines : après Andromaque, Antigone.

Nelson-Rafaell Madel, que l’on attend à la Martinique, est reçu dans l’émission « L’Oreille est hardie »

À Tropiques Atrium Scène Nationale, à 20 heures, les 2 et 3 octobre 

« L’Oreille est hardie »

Cest  une émission conçue et animée par Patrice Elie-Dit-Cosaque, sur « La1ere.francetvinfo ».

« Écouter parler les Outre-mer… Les chercher là où ils se trouvent mais aussi (et surtout ?) là où on ne s’attend pas toujours à les trouver, qu’ils soient « ici », « là-bas », « ailleurs »… Les chercher dans les livres, dans les films, sur les réseaux sociaux, dans les voyages, dans les voix, dans les regards, dans les maisons, dans les rues… et parler d’eux.

Surprendre avec des thématiques peu souvent mises en avant concernant les Outre-mer ; surprendre également en revisitant des sujets parfois maintes fois abordés, leur donner un reflet actuel. Bref, parler des Outre-mer résolument modernes, actuels, débarrassés des sempiternels clichés… Parler, écouter des Outre-mer ancrés dans leurs réalités, pas des Outre-mer fantasmés ou rêvés… »

Nelson-Rafaell Madel

Comédien et metteur en scène martiniquais, il se forme notamment auprès de Yoshvani Médina, metteur en scène cubain, puis de Claude Buchvald à Paris.

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« Au nom du père » ou les formes élémentaires de l’obéissance

— Par Anna Garzetta —

Création de la compagnie Art&Fact

Chorégraphie Jean-Hugues Mirédin. Interprètes : Astrid Mercier, Alexandra Déglise, Emilie Alves De Puga, Lindy Callegari, Ricardo Miranda, Laurent Troudart. Lumière Viviane Vermignon

A Tropiques-Atrium ce vendredi 5 avril, la salle Frantz Fanon est presque comble. Les premières minutes de la scène initiale d’Au nom du père instillent une inquiétude sourde née du silence et de l’obscurité qui pèsent sur le plateau au décor dépouillé. Seuls pendent du plafond deux branches ascétiques comme des bois de cerfs. Pelotonnée à terre, la danseuse Emilie Alves De Puga ramène incessamment sous elle ses jambes comme mues d’elles-mêmes. Le corps obéit sous son contrôle et sous la surveillance du groupe de danseurs qui l’observe. Puis la danseuse se lève, s’avance déterminée vers un micro placé en bord de scène et lance aux spectateurs des nouvelles catastrophiques. Par les gestes à la fois caressants et autoritaires des autres danseurs, elle est vite ramenée hors de portée du micro, liberté d’expression muselée par un collectif d’individus auquel elle va finalement, après plusieurs tentatives d’échappées, se conformer.

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« Le dernier Boléro » de Iliana Prieto Jimenz et Cristina Rebull Pradas

31 mai, 01 et 02 juin  2018 à 19h30 au T.A.C.

« Il n’y a pas de pire exil que celui de l’âme »

– Mise-en-scène/Décor : Ricardo Miranda
– Lumières : Fred Libar
– Traduction : Carmen Medrano – Frédérique Plessis
– Affiche : Frédérique Plessis
– comédiennes : Juliette Mouterde – Brigitte Villard-Maurel.

« Le dernier Boléro » raconte les retrouvailles d’une mère et d’une fille cubaines après 17 ans de séparation. Dans les années 1980, la mère, Sofia, est partie précipitamment à Miami pour suivre son fils homosexuel, laissant sa fille Béatriz seule au pays.
Cuba vivait à cette époque, une période difficile entre une économie en baisse et de fortes tensions sociales. Le 8 avril 1980, 10 000 Cubains réfugiés à l’ambassade du Pérou à la Havane ont lancé un appel au président des Etats-Unis lui demandant de faciliter l’obtention de Visas pour quitter le territoire. Il s’en est suivi un exil massif volontaire ou subi de plus 125 000 cubains ce qui constitue un des plus grands mouvements migratoires du 20ème siècle. Le gouvernement cubain en profite pour expulser les indésirables (opposants au régime, prisonniers de droit commun homosexuels,prostituées, malades psychiatriques…).

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Festival de théâtre amateur au T.A.C.

Du 3 mai au 2 juin 2018 à 19h 30

« Jeux de Massacre » de Eugène Ionesco
les 03, 04 et 05 mai  2018 à 19h30

Les 12 de Reginald Rose
17, 18 et 19 mai 2018 à 19h30

« Mi bel mè !!! » de J.M Dubray.
24, 25 et 26 mai 2018 à 19h30

« Le dernier Boléro » de Iliana Prieto Jimenz et Cristina Rebull Pradas
31 mai, 01 et 02 juin  2018 à 19h30.

Théâtre amateur
Un théâtre à part entière

Pourtant, amateur ne signifie pas seulement non-professionnel. Ni débutant. Pour qu’une activité dramatique relève du théâtre amateur – ou d’amateurs, selon la formule encore en usage dans les années 1950 –, trois conditions doivent être remplies, en plus du caractère non lucratif : le théâtre doit être le but principal de l’activité ; la relation à un public doit être inscrite dans la perspective à plus ou moins long terme des participants ; enfin, la structure dans laquelle l’activité s’inscrit doit être elle-même amateur (la participation individuelle d’acteurs inexpérimentés ou de véritables amateurs à un spectacle professionnel ne relève pas de cette catégorie).

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« Moi Ève, la pire de toutes », une expérience théâtrale

— par Janine Bailly —

De ce titre énigmatique, proposé par Ricardo Miranda pour sa nouvelle création, nous n’aurons l’explication qu’assez tardivement , dans un des rares passages parlés de ce théâtre dansé — ou de cette danse théâtralisée ? Recherche, pour dire la femme dans un univers d’hommes, d’une forme singulière qui, si elle ne semble pas toujours très bien aboutie, a le mérite d’être servie avec enthousiasme et sincérité par trois complices, soit deux femmes, Lindy et Émilie, et un homme, Ricardo lui-même.

Pourquoi donc Ève serait-elle « la pire de toutes » ? Présentée comme figure inverse de Lilith, cette Ève-là, cette « côtelette cruche », avatar de son Adam, incarnerait une forme de soumission, plus signifiante qu’une certaine histoire de pomme, encore que ce “coup de la pomme” ne soit pas oublié — fruit vert à croquer sauvagement par les trois protagonistes, et panier de fruits jaunes déversé sur la tête de la coupable ! Lilith, elle, se targue d’avoir été la toute première, créée non d’une côte de l’homme mais pétrie de la même argile que lui, et donc mise au monde pour être son égale.

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« Moi Eve » : démonstratif

— Par Selim Lander —

On connaît et apprécie Ricardo Miranda pour sa fantaisie et sa créativité en tant que metteur en scène. Le voici de retour sur la scène du Théâtre municipal avec une pièce de « danse-théâtre» dont il est l’auteur et qu’il interprète avec deux comédiennes-danseuses. Le propos – donner la parole aux femmes dans un monde d’hommes – tombe à pic au moment où l’affaire Weinstein et quelques autres rappellent que, effectivement, les femmes ne sont trop souvent pour les hommes que des ménagères ou des objets de plaisir.

Passons sur la note d’intention qui peut laisser perplexe : « Quand on cherche des informations sur la femme en tant que groupe social, on constate l’absence d’historicité, d’études sur elles » (sic). N’y a-t-il pas plutôt pléthore dans ce domaine depuis – pour ne citer que deux noms français – Simone de Beauvoir et Françoise L’Héritier et le développement exponentiel des « études de genres ».

Peu importe, après tout, que R. Miranda se présente comme pionnier en matière de féminisme. Nous sommes au théâtre : ce qui compte, c’est moins le propos que la manière dont il est porté à la scène.

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Moi Eve, la pire de toutes

22, 23, 24 février 2018 à 19h 30 au T.A.C.

Saint Jean Chrysostome disait, « Quand la la première femme a parlé, a provoqué le péché originelle » Et Saint Ambroise conclu par « Si on permet a la femme de parler elle provoquerait a nouveau la ruine des hommes ».
L’église catholique lui interdit la parole. Les fondamentalistes musulmans mutilent son sexe et cachent son visage. Les juifs très orthodoxes commencent le jour en disant « Merci seigneur de ne pas m’avoir fait femme »
Elles savent coudre, elles savent broder, elles savent souffrir et cuisiner. Filles obéissantes, mères dévouées, épouses résignées. Ce fut ainsi pendant des siècles.Connaissant bien peu sur elles. Échos des voix masculines, ombres d’autres corps.
Pour faire des éloges a un haut personnage ou une éminence on dit « derrière un grand homme se cache une grande femme » La réduisant ainsi, a la triste condition de dossier de chaise.(Eduardo Galeano.)
C’est une rélexion sur l’intimité au féminin, ses conlits face à une société patriarcale au travers du temps, l’ histoire et de son avenir.

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Théâtre Aimé Césaire : présentation de la saison 2017-2018

— Par Michèle Césaire —

Nous commenterons l’histoire du théâtre durant cette nouvelle saison 2017-2018. Le public sera convié à une incursion théâtrale innovante et créatrice dans notre salle intime et baroque où différents genres et formes scéniques vous seront proposés d’octobre à juin.
– de la comédia dell’arte revisitée par la compagnie du Mystère Bouffe à la Comédie burlesque et décalée de Karl Valentin.
– du théâtre musical au théâtre social et engagé de Lucas Franceschi, Le jazz à trois doigts, sans oublier les créations martiniquaises signées Ricardo Miranda et José Alpha.
– du théâtre dansé par la compagnie Murmures du silence au Théâtre de masques du spectacle Entre deux tempêtes.
– du théâtre tous azimuts créé, réinventé par des artistes polyvalents et de nationalités diverses.
Le fondement de cette programmation et le choix des pièces suggèrent le titre éponyme de Comédie Humaine.
Le propos des spectacles choisis concerne l’histoire des idées, des hommes en temps de guerre, en temps de paix, en temps d’effervescence sociale. Ce sont ces temps de vie qui vous seront relatés au travers des pièces sélectionnées cette saison.

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« La otra rilla. L’autre rive ». Soliloques pour mauvais rêves ?

— Par Christian Antourel —

Ces deux là sont des migrants, en partance pour « un jardin d’Eden » rêvé. C’est clair, ils rythment  la pièce  au son de leur horloge interne et intime.

L’histoire commence ainsi : un fleuve. Apparaissent deux personnages sur la berge, visiblement poursuivis, qui attendent l’arrivée d’un passeur chargé de les faire traverser et rejoindre l’autre rive. Du côté de la Liberté. Toute la pièce se passe pendant leur attente  de ce  batelier  considéré comme un ange de la mort. Dans ce carré, espace limité par le souffle des acteurs tout se joue, l’acuité de ce qui défaille. Ils espèrent, égrènent  leurs souvenirs s’en inventent  même, rêvent, réfléchissent à leur avenir.

Avec un   minimum de ressources  mais   de l’imagination à un moment où les migrations sont modulées  par des guerres et la misère  incessante des peuples : l’actualité nous est donnée  sur un plateau. Le  scénario restitue l’attitude des migrants face à un choix cornélien, ils sont placés face à des dilemmes complexes, à savoir rester où ils vivent et risquer des mauvais traitements, voire la mort  en fonction  de  leur situation  personnelle, d’une part et risquer la mort en embarquant à bord  de l’embarcation  d’autre part La liberté ou la mort !Le

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La Otra Orilla, ou comment parler de mouvement et d’immobilité

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

— par Janine Bailly —

Mettre en scène, de façon ludique et vivante, La Otra Orilla, en français L’Autre Rive, du dramaturge cubain Ulises Cala, ne doit pas être chose facile, mais requiert plutôt une belle inventivité, tant le texte se plaît à défier les règles de la narration classique. Ce talent, Ricardo Miranda n’en est pas dépourvu, et une fois encore, c’est à un spectacle original et singulier qu’il nous convie, pour trois soirs seulement, au théâtre Aimé Césaire.

Le texte, découpé en tableaux, chacun étant inscrit dans un espace modulaire particulier que dessinent quelques blocs facilement déplaçables sous la poussée des deux acteurs, le texte présente une double particularité, celle de ne se plier à aucun ordre chronologique, celle aussi de mêler les temps, temps clos de l’attente sur la rive du fleuve, temps pluriels de la vie antérieure. Car ils sont là, l’homme et la femme, pour un dialogue inclinant par instants au monologue, quand par exemple l’une devient mère parlant à sa fille, toutes deux femmes abandonnées par un père absent.

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« L’Autre Rive » de Ulises Cala

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

— Par Selim Lander —

« Jusqu’où faut-il aimer ? Il faudrait un manuel pour expliquer cela. »

Cette phrase prononcée par un homme qui va émigrer en abandonnant sa fille n’est qu’un aspect d’un texte qui brasse toutes sortes de sentiments, de sensations, depuis les jeux amoureux pleins de malice jusqu’à la désespérance profonde en passant par les moments d’attente indécise hantés par la crainte des « persécuteurs ». Nous sommes sur une île, Cuba sans nul doute, entourée d’une « mer interdite ». La télévision qu’on entend parfois s’exprime en espagnol (« la télévision est une chose répugnante » répètera l’homme à plusieurs reprises).

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Festival de Théâtre Amateur de Fort-de-France 2017

Du 11 mai au 3 juin 2017 au T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire)

Programme

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30

« La otra orilla » texte de Ulises Cala, m.e.s. de Ricardo Miranda

Avec Nelson Rafaell MADEL et Astrid MERCIER
Dimwazell’Compagnie,

17, 18, 19, 20 mais 2017 au T.A.C. 19h 30

Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant

Textes : Joël Pommerat, Thomas Vinterberg, Mogens Rukov
Adaptation et Mise en scène : Guillaume Malasné
Adaptation et Assistance à la mise en scène : Caroline Savard
Lumière : Viviane Vermignon
Décor : Dominique Guesdon

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La Maison Rouge : Lagrimante

Le 30 septembre 2016 à 19 h

lagrimante-2La Maison Rouge : Maison des Arts à le plaisir de vous présenter le vendredi 30 septembre 2016 à 19h la pièce « LAGRIMANTE ».

Le Groupe Experimental de Danse Contemporaine, dans le cadre de sa politique d’ouverture, accueille à la Maison Rouge : Maison des Arts le chorégraphe colombien John FANDIÑO de la compagnie Kalusdanza. Il présentera la pièce chorégraphique
« Lagrimante » coécrite avec la chorégraphe martiniquaise Christiane EMMANUEL et interprétée par Ricardo MIRANDA, Fabrice VAILLANT aka « Flexx »et John FANDIÑO.

Cet événement se déroulera le vendredi 30 septembre 2016 à 19h à La Maison Rouge : Maison des Arts au 1 Rue Amédée Knight – Quartier Terres Sainville – 97200 Fort-de-France.

La conférence étant gratuite et les places limitées, la réservation est obligatoire par mail : lamaisonrouge97200@gmail.com au plus tard le vendredi 30 septembre à 12h00

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Théâtre Aimé Césaire : programme 2016-2017

— Par Michèle Césaire —
tac_progra_16-17Le théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France vit intensément, c’est un lieu de débats, de confrontations, de renouvellement artistique, un épicentre où s’épanouissent les idées créatrices.
Après avoir proposé au public des cycles d’auteurs, les thématiques choisies ont été ces deux dernières saisons la résistance et la liberté d’expression.
Il est vrai que la fonction du théâtre dans notre salle est de participer au débat sociétal et de redonner une place humaine à l’individu.
C’est donc tout naturellement que le fil conducteur, le vecteur de pensée de cette saison 2016-2017 sera la condition féminine.
Il y a peu de reconnaissance dans notre société pour les femmes qui y occupent cependant une place prépondérante et participent activement à toutes les luttes.
Nous saluerons lors de cette nouvelle saison :

• La Femme forcée mais révoltée et imprévisible.
• La Femme éducatrice.
• La Femme déesse, accoucheuse de vérités.
• La Femme vengeresse.

Le public découvrira d’octobre 2016 à juin 2017, 9 spectacles hormis la rencontre Théâtre Amateur du mois de mai :

• Noces de sang : une tragédie populaire d’après un fait divers réel où la femme est au centre du drame, une pièce dans laquelle le verbe de Garcia Lorca et sa force poétique sont à leur sommet.

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« Strates » & « Mon corps est le corps de tout le monde » ou l’art de l’entre deux, trois, quatre…

— Par Roland Sabra —

Bintou Dembélé et Anne-Marie Van alias Nach ont proposé un composé de danses urbaines autour du hip-hop et du krump. S’il n’est pas besoin de s’appesantir sur le hip-hop, on rappellera brièvement l’origine du krump, littéralement Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise (éloge d’un royaume puissant et radicalement élevé). Le krump et ses danseurs, des krumpers, trouvent leurs origines dans les années 1990, lors des émeutes violentes dans les ghettos de Los Angeles. Comme l’ensemble des danses urbaines qui ont émergées ces toutes dernières décennies le krump est à la fois l’expression d’un désespoir social, d’une rage de vivre et d’un désir irrépressible vers un autre monde. Apparemment violente dans sa gestuelle par la rapidité des mouvements exécutés, la danse est avant tout une quête identitaire, un cri de chair, une demande de reconnaissance que seuls les corps peuvent dire dans un concentré d’énergie hors-normes. Si le désespoir, la colère et la haine peuvent se lire sur les visages des krumpers, jamais ceux-ci n’entrent dans une logique d’affrontement physique. La violence est intériorisée et canalisée dans un élan vers une transcendance : le Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise !

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Biennale Danse de Martinique du 12 au 21 Mai 2016

Jeudi 19 & vendredi 20 mai à 20 h

La rue Princesse
M. Adiatou /J. Mezile

À Abidjan, dans le quartier de Yopougon, la rue Princesse est le haut lieu de la nuit, le rendez-vous des fêtards, des « gos » et même des « benguistes ». Rue Princesse, on y danse, on y ose. C’est le règne de l’audace et de l’extravagance. Les enseignes et les néons clignotent, les bouteilles de bière se vident, les jupes sont minimalistes, les déhanchements implicites, les corps s’enjaillent, les peines et les tracas font place à l’ivresse, à la joie, à la fête.

Une gigantesque boîte de nuit à ciel ouvert, des « maquis » où la bière se compte en casiers, avec barmen gouailleurs, DJ facétieux, serveuses accortes et musiques à l’avenant. La suggestion est ici un euphémisme. On y danse le coupé-décalé, on se joue de la grippe aviaire, le temps d’une nuit, le temps d’un oubli.

À Abidjan, dans le quartier de Yopougon, la rue Princesse… a été rasée pour des raisons d’ordre, de sécurité et de salubrité. Le conte de fées a refermé ses pages et la princesse s’en est allée danser ailleurs.

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Comme de grands oiseaux querelleurs : La Nuit des assassins

— Par Selim Lander —

la nuit des assassinsQue faut-il pour faire du bon théâtre ? On l’a peut-être déjà écrit dans l’une ou l’autre de ces chroniques, mais cela vaut la peine de le répéter tant les compagnies d’aujourd’hui ont tendance à l’oublier. Rappelons donc la recette : un bon texte, une bonne mise en scène et de bons comédiens. Ces trois éléments étant présentés ici dans un ordre qui n’est pas hiérarchique (ils sont tout aussi nécessaires) mais simplement chronologiques : le texte existe avant que le metteur en scène ne s’en saisisse et qu’il le travaille d’abord seul puis avec les comédiens. Cela n’implique pas que ces derniers ne puissent avoir leur part dans la compréhension du texte, que des aller-retour ne soient possibles entre le metteur en scène et eux, de même que, si l’auteur est encore vivant, d’autres aller-retour ne soient possibles entre lui et ses interprètes, mais le schéma est grosso modo celui-là.

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Expressions diverses à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Mon corps est le corps de tout le monde (affiche)Une soirée pas comme les autres que celle du 28 mai 2015. Cette soirée s’inscrivant dans le cadre de la biennale de la danse en Martinique, les spectateurs s’attendaient à assister à un spectacle de danse, ou plutôt deux enchaînés comme annoncé sur le programme. D’abord l’une des « Mythologie actuelles de Guadeloupe » produites par l’Artchipel, en l’occurrence une « Mythologie sportive » consacrée à Marie-José Perec. Ensuite une production martiniquaise de la compagnie Art&Fact, quelque chose sur le corps (humain) et les contraintes qui pèsent sur lui.

Arrivé(s) sur les lieux, nous apprenons qu’un interlude poétique est prévu dans le Patio avec Joby Bernabé. Nous n’étions pas venus pour cela mais pourquoi pas ? Joby (qui expose concurremment ses œuvres au premier étage de l’EPCC) est apprécié en Martinique pour la qualité de ses textes et son art de les interpréter. Hélas, comme trop souvent, l’usage du micro dans un espace dont l’acoustique n’a pas été étudiée pour cela, s’est avéré pour le moins contre-productif. Puisqu’il s’agissait avant tout, semble-t-il, d’occuper le temps du changement de décor dans la salle Frantz Fanon (au demeurant assez simple : remplacer des rideaux blancs par des rideaux noirs), il eût été sans doute plus judicieux, après avoir fermé l’espace scénique, d’installer le conteur-poète à l’avant-scène de la salle Frantz Fanon, et l’on aurait d’ailleurs pu se dispenser, pour une fois, de lui donner un micro.

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