21ème rapport annuel de SOS homophobie: face aux LGBTphobies, le temps des responsabilités

SOS homophobie publie son 21ème rapport sur l’homophobie. Il constitue le seul état des lieux chiffré de la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie en France aujourd’hui.

Après deux années consécutives de baisse des témoignages, SOS homophobie fait le triste constat d’une nouvelle progression des LGBTphobies avec une augmentation de 19,5 % des témoignages reçus par l’association en 2016. Les personnes trans sont parmi les premières victimes de cette hausse (+ 76 % de témoignages). La haine envers les personnes lesbiennes, gays, bies et trans (LGBT) persiste, s’amplifie et s’ancre toujours aussi profondément dans notre société.

Si Internet reste le lieu le plus propice au développement de la parole homophobe et transphobe (22,5 % des témoignages), le climat d’homophobie et de transphobie est palpable dans toute la société française. L’homophobie quotidienne, subie dans le contexte familial et dans l’entourage proche, dans les lieux publics, à l’école ou au travail, demeure très importante (42 % des témoignages).

Alors qu’au cours des dernières années, des progrès importants ont été accomplis en faveur des droits et libertés des personnes lesbiennes, gays, bies et trans et que ces progrès sont très largement approuvés par l’opinion publique, la banalisation des discours de rejet et de haine remettant en cause ces avancées donne toute sa force aux LGBTphobies. SOS homophobie en appelle à l’esprit de responsabilité de chacun-e pour combattre la haine anti-LGBT et construire une société ouverte et inclusive. Chaque mot, chaque acte qui tolère, légitime ou encourage l’homophobie et la transphobie rend celle ou celui qui les prononce, celle ou celui qui les commet, complice et coupable des violences que subissent les personnes lesbiennes, gays, bies et trans.

Partout en France l’association reste pleinement mobilisée pour apporter son écoute et son soutien aux victimes d’actes LGBTphobes. Dans les écoles et sur les lieux de travail, elle poursuit sa mission de prévention du rejet et de la haine des lesbiennes, des gays, des bi-e-s et des trans. SOS homophobie sera particulièrement attentive à la mise en œuvre par celles et ceux qui nous gouvernent de mesures concrètes pour lutter contre les LGBTphobies, notamment celles contenues dans le cadre du récent plan de mobilisation contre la haine et les discriminations anti-LGBT de la DILCRAH. De nombreux combats restent à mener en faveur des droits et des libertés. Qu’il s’agisse, en particulier, du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes trans, de l’ouverture de la PMA à toutes et tous ou encore de la reconnaissance de la diversité des modèles familiaux.

L’association poursuit ainsi la mission fondatrice qu’elle s’est donnée il y a plus de vingt ans : construire un monde ouvert dans lequel chacun-e pourra être, aimer et vivre librement quelle que soit son orientation sexuelle et son identité de genre.

Retrouvez toutes les informations sur notre rapport annuel sur l’homophobie sur cette page.

Publié le 10/05/2017