Jour : 10 décembre 2018

La quête d’un hymne et d’un nouveau drapeau

Rouge-Vert-Noir-Bleu-Blanc-Rouge-Vert-Noir

 

— Par Sélène Agapé & AFP —

La Collectivité territoriale de Martinique a lancé des consultations pour choisir ses futurs emblèmes qui vont représenter l’île dans les événements sportifs et culturels. Mais la procédure adoptée ne fait pas l’unanimité.

À l’instar de l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou encore la Guyane, la Martinique veut son drapeau pour orner ses institutions et ses ambassadeurs aux couleurs de l’île. Pour mener à bien cette mission, Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale (CTM), a lancé des «consultations pour l’adoption d’un hymne et d’un drapeau représentant la Martinique». Ouvertes depuis le vendredi 30 novembre 2018, elles se tiennent jusqu’au jeudi 3 janvier 2019.

Ces deux symboles devront représenter les Martiniquais lors de compétitions sportives internationales comme la Concacaf (la Confédération de football pour la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbe), ainsi que des événements culturels et des rencontres d’échanges de coopération régionale.

Un «vulgaire logo»

Enthousiasmée par cette initiative, Eve Abrosi, une jeune Martiniquaise de 28 ans, a déchanté après avoir lu les conditions de participation aux consultations sur le site de la CTM.

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Les trois échecs d’E. Macron

 — Par Ali Babar Kenjah

Le Pdt E. Macron va jouer son sort et celui de la France sur sa prochaine intervention. Focalisant sur lui toutes les attentions, il peut potentiellement retourner la situation à son avantage. Il joue donc ce soir à quitte ou double. Quitte, comme lui susurre certains gilets jaunes ; ou double comme la double peine infligée par un régime dos au mur, qui refuse de se réformer et prolonge son agonie, à qui on demande du rêve… Quel que soit le lapin qui sortira du chapeau présidentiel, E. Macron sera considérablement fragilisé par cette séquence « Gilets Jaunes ». Son jeu présidentiel a aimanté les rancœurs, il a personnifié la colère populaire jusqu’au lynchage carnavalesque sur les réseaux sociaux. Cette descente aux enfers du dieu de l’Olympe résulte, en réalité, d’un triple échec de la stratégie macronienne.

  1. L’échec du « en même temps », dernier espoir de la social-démocratie libérale. La percée foudroyante d’E. Macron surfait sur le rejet concomitant de la droite et de la gauche, signant l’échec de trente-cinq ans de pseudo alternance.

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Un air de Japon du 10 au 19 décembre 2018

Du 10 au 19 décembre 2018

— Par Steve Zébina —
Notre nouveau cycle dans le cadre des Séances VO  et Art Essai  . La nouveauté du mois : une programmation entièrement dédiée à une cinématographie : Un air de Japon  .

Du  10  au 19  Décembre : Des classiques incontournables de l’histoire du cinéma , des nouveautés  et même un film en Avant-Première ! 

 

Du 10 au 19 décembre  

Dans le cadre des séances VO

Tarifs en vigueur à Madiana

Voir le programme ci-après

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Gilets-jaunes : vers une « démocratie insurgeante » ?

— Par Jacky Dahomay

Difficile d’analyser des événements quand, soudain -ce qui arrive parfois- l’histoire se met à bégayer. Nous tentons tout de même cette analyse étant persuadé que sa confrontation nécessaire avec d’autres serait une contribution au débat devant traverser l’espace public dans ces temps quelque peu obscurs.
Beaucoup de jugements ont été portés sur ce mouvement inédit des Gilets jaunes. Comme il arrive toujours lorsqu’un phénomène nouveau émerge dans la société, on a recours au passé. Ainsi, certains ont cru percevoir un mouvement poujadiste, d’autres, une sorte de jacquerie d’Ancien régime, ou encore, un mouvement populiste, ou bien encore une sorte de refus de l’impôt, une passion de l’automobile, un désir de consommation, une contestation d’extrême-droite, et la liste de tels jugements pourrait être très longue. Ceci expliquerait sans doute –du moins en partie- que des syndicats (la CGT notamment) ont du mal à rejoindre un tel soulèvement populaire.

La vérité des Gilets jaunes.
Tout se passe cependant comme si la révolte des Gilets jaunes était en quelque sorte tout cela tout en étant autre chose. Cela nous fait bien sûr penser à la fameuse formule de Sartre « L’homme est ce qu’il n’est pas et n’est pas ce qu’il est » ce qui pour l’auteur de L’être et le néant est le signe de la liberté.

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Plaidoyer pour parler créole pour de vrai

— Par Térèz Léotin (*) —

Indignez-vous ! disait Stéphane Hessel dans son essai publié en 2010. Un ouvrage d’une trentaine de pages, qui affirme que l’indignation n’est rien d’autre qu’une forme de résistance, c’est en quelque sorte le ferment de l’« esprit de résistance ». Son livre est publié dans la collection :Ceux qui marchent contre le vent”. Hessel nous y exhorte à avancer à rebrousse vent, à ne pas aller moutonnement sur le boulevard de nos habitudes, en tous cas, vers celles que nous sommes tentés de prendre.

Indignez-vous, indignons-nous comme lui, autant que nous savons si bien le faire quand il s’agit de la défense de la langue française, lorsque sortie d’une bouche qui la maîtrise mal, elle arrive déflorée à nos oreilles, oui nous nous indignons de voir que l’autre ne connait pas LA langue, celle de la référence. Aussi, sans être ni gendarme, ni policier, que c’est triste d’entendre un martiniquais ressasser : “man en train de vini”, “man en train de parlé” sans qu’aucune demande de correction ne soit réclamée ou attendue. Pourquoi ne pas s’indigner là aussi lorsque notre langue est blessée, martyrisée ?

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Notre salaire est à la fois direct et indirect

— Par Max Dorléans (GRS) —

Dans les écoles, lycées et universités de la République française, on enseigne officiellement qu’en contrepartie de notre travail, il nous est versé par notre employeur – public comme privé – un salaire. Cet enseignement est universel, puisqu’en tous points sur la planète, il n’est pas enseigné autre chose. Mais, nulle part dans le monde également, n’est enseigné ce qui est effectivement, à savoir que ce qui nous est payé en contrepartie, non pas de notre travail, mais de notre « force de travail », est un salaire. Une différence fondamentale, développée par Marx dans son œuvre majeure « Le capital », qui met en avant le concept de « force de travail » achetée comme simple marchandise, et qui permet de saisir en profondeur la nature du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Plus précisément sur l’exploitation de travailleur/euses salarié/es par le patronat détenteur du capital.
Aujourd’hui, avec le mouvement des gilets jaunes à l’origine de la grave crise sociale et politique que connaît la France, la question de l’augmentation du salaire, constitue, avec quelques autres (pouvoir d’achat, vie chère, fiscalité…) l’une des revendications principales.

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