Jour : 7 novembre 2018

Nul n’est méchant volontairement (Socrate)

Par Roland Tell —

Pourquoi certains jeunes lycéens choisissent-ils la voie de la violence ? Est-ce un choix délibéré ? Le fait de braquer un revolver factice sur la tête d’un professeur femme, est-ce de la violence ludique, pour impressionner ses camarades, telle une « épiphanie » de l’égo, offerte à toute la classe ? Une certaine manière de crier son amour de soi : « Je ne suis comme aucun de vous, j’existe, et je vis libre, même au lycée ! »

A l’égard de la communauté éducative, la répudiation de la civilité, en pareil cas, n’est pas un accident de parcours, et, dans une large mesure, elle ne correspond qu’au choix implicite du jeune lycéen de rendre sa violence nécessaire et légitime, aussi bien tant à l’extérieur qu’au sein du lycée. C’est ainsi qu’avec une somme de force et de courage, il a choisi de mettre en œuvre sa liberté, même au prix de représailles, du type « œil pour oeil ». N’est-ce donc pas qu’à ses yeux il accomplit là une fonction héroïque, par rapport à soi – héroïsme frauduleux de son égo, centré sur lui-même, désormais regardé par tous, en classe, au lycée, dans la société, comme image d’un « barbare », plus soucieux de construire sa vie, dans les désordres de l’émotion brute, de l’émotionalisme.

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Festival Ecritures des Amériques avec Lyonel Trouillot

Du 10 au 17 novembre 2018 en Guadeloupe

Depuis 2000, date de sa création, l’association Prix des Amériques insulaires, dédiée à la promotion et à la diffusion des littératures a reçu plus d’une cinquantaine d’écrivains. Pour cette édition 2018 du Festival Écritures des Amériques qu’elle organise, Pierre Ducrozet, Viktor Lazlo, Adriana Lisboa, Wilfried N’ Sondé, Karla Suárez, Sylvain Tesson, Lyonel Trouillot et Robert Whitaker, répondent à son invitation et ouvrent de nouveaux espaces romanesques au public.

Ce festival s’inspire de la transatlantique en solitaire « Route du rhum ». Lyonel Trouillot y animera un atelier d’écriture en tant que romancier, fondateur de l’Atelier du Jeudi soir, dont la vocation est de « travailler l’imaginaire et le goût de dire, le goût d’inventer des espaces de parole qui magnifient le mot et rendent possible un rapport avec l’autre ». Le 10 nov, rencontre autour de son roman Ne m’appelle pas Capitaine (Actes Sud)

Biennale depuis sa création en 2000 par l’écrivain Maryse Condé et l’industriel Amédée Huyghues Despointes, la manifestation, plébiscitée par un public enthousiaste lors de l’édition 2017 du Festival Écritures des Amériques dont l’horizon littéraire s’inspirait de l’année France Colombie, devient annuelle.

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