Jour : 21 octobre 2018

« Ele nao »

Rassemblons-nous contre un triomphe électoral fasciste au Brésil.

Dans ce pays-continent d’Amérique du sud, qui concentre le prolétariat le plus nombreux et le plus grand nombre de paysans sans terre de la zone, le risque existe de voir arriver à la tête de L’État, un nostalgique de la dictature des généraux, un ennemi méprisant des plus faibles, un raciste déclaré, un homophobe revendiqué, un partisan de la répression terroriste contre tout ce qui bouge.

Excité par son score au premier tour Bolsonaro et les siens ont multiplié les violences avec l’espoir de créer un climat de peur poussant les plus crédules dans leurs bras.

De nombreux/ses Guyanais/ses, de nombreux Martiniquais/ses séjournent souvent au Brésil.

Que ce soit notre cas ou pas, nous ne pouvons rester indifférent e s. Nous devons envoyer un message de solidarité et de courage aux personnes de bonne volonté, aux démocrates qui refusent que la haine bestiale s’installe à la tête de ce grand pays et fasse renouer le continent avec les heures les plus sombres de son passé.

Rassemblons-nous

MERCREDI 24 OCTOBRE 11h

PLACE DE L’ENREGISTREMENT

(à l’entrée de la rue piétonne) de Fort de France.

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« L’Impertinence du mot », d’ Hélène Tirole et Jean-Robert Léonidas

Les éditions Riveneuve, Paris 2018. Format : broché
Auteurs : Hélène Tirole et Jean-Robert Léonidas

Réflexions de Sophie Songe :
Hélène Tirole et Jean-Robert Léonidas évoquent ici le mot dans toute sa dimension de manière sérieuse, légère mais aussi avec coeur et grande considération. Ce sont deux univers qui s’interrogent, se répondent et se rejoignent dans et autour de la beauté, de la langue, du phrasé.

Dans une réflexion consentie, digérée, studieuse, libérée, ils nous écrivent ce que le mot n’a pas fini de nous raconter. Il y a une énergie, du rythme et de la mesure qui prend son envol pour nous amener à piquer la surface, pour sonder plus en profondeur…

Ces amoureux des lettres définissent à l’infini et déroulent l’élément du dicible, en se concentrant sur l’invisible. Le mot est au début, celui qui amorce les liens et ouvre la porte des possibles. On assiste à un tour de force poétique, amusant, émouvant, sincère pour tous les conquis de littérature. Il y a impertinence dans ce qui tend le mot et ce qu’il sous-entend. Nous glissons vers un horizon sensible dans l’essence du mot, sa présence, son aspect abstrait-concret, son sens commun à chercher, à définir sans trahir, mais plutôt accomplir, agrandir…

Le mot étonne, détonne, stimule et réalise nos pensées fluides en modelage « créactifs ».

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Jérôme Sainte-Luce : « Lespwineg »

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Le plasticien cisèle une exposition sur un thème qui peut inquiéter, chaotique, mais fantastique sur les esprits, les morts et les âmes, leur chemin de lumière et leur héritage. Son
œuvre pose la question de savoir comment transcrire par la peinture le ressenti des choses
Comment les rendre visibles au spectateur.

« Lespwineg » titre de cette nouvelle exposition de Jérôme Sainte-Luce présente une série de tableaux , étranges, inspirés des gravures amérindiennes et abordant le thème omniprésent dans son œuvre de la symbolique de l’âme. L’iconographie en est simplifiée mais aux traits dessinés gravés telle une empreinte. Elle présente des taches de couleurs floutées tout en transparence où le jaune d’or est comme happé par sa propre lumière. Visiblement les couleurs sont songeuses, comme vues au travers d’un halo de brume. Bleu aquatique, orange de feu, vert espérance,…la danse allégorique des nuances s’en donne à cœur joie dans ce traitement tout en subtilité de personnages récurrents et transparents : les âmes des morts pas encore parties.

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Comores: retour au calme à la médina de Mutsamudu

La crise à Anjouan semble se dénouer avec le retour du gouverneur de l’île dorénavant surveillé chez lui par l’armée. Les quelques perquisitions effectuées cet après-midi dans la médina de Mutsamudu ont d’ailleurs conduit à l’arrestation de son conseiller spécial, le numéro trois du gouvernorat.

Une médina apaisée s’est réveillée dimanche matin, loin des bruits de balles et du blocus qu’elle avait connu cette semaine. Les habitants ont profité de cette possibilité de pouvoir déambuler dans leur quartier, même si, en ce dimanche, quasiment aucune boutique n’était ouverte.

Il est vrai cependant que l’activité économique a redémarré avec la réouverture du port de Mutsamudu. Jusqu’alors préoccupée par la sécurité des biens et des personnes, la direction avait préféré fermer le port, tout proche de deux entrées de la médina, depuis lundi après-midi. Aucune mesure de sécurité supplémentaire n’a été prise.

La fin des affrontements est actée. Pourtant, les rebelles armés n’ont pas été appréhendés. On ne sait réellement que très peu de choses sur eux, mais toutes les personnes interrogées s’accordent à dire qu’ils seraient partis dans la nuit de mercredi à jeudi.

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Jowee Omicil, un nouvel album au nom de l’amour

— Par Alexis Campion —

Le saxophoniste et multi-instrumentiste Jowee Omicil célèbre l’amour en général et ses racines afro-caribéennes en particulier dans son nouvel album Love Matters!.

A peine un an après qu’il fut révélé en France avec l’album Let’s BasH!, revoilà le pétulant Jowee Omicil, saxophoniste canadien d’origine haïtienne. Love Matters!, nouvel opus intitulé en clin d’œil au mouvement américain « Black Lives Matter », reflète son état d’esprit d’improvisateur afro-jazz libre et impatient, arrivé à la musique sur le tard mais fin prêt à en découdre avec ses jams aussi dansants qu’exubérants. Avec son look de rapper un poil dandy et un poil mystique, ce zigue de 40 ans n’est pas si typique dans l’eco-système du jazz et des musiques du monde.

Telle une pop-star en devenir, cet admirateur de Fela Kuti et de Thelonious Monk a par exemple fait le choix de marchandiser des créations vestimentaires de son cru sur son site en ligne : tee-shirts colorés et blousons mode flanqués de messages positifs… L’été dernier, au festival de jazz de Montreux, c’est lui que le légendaire Quincy Jones a choisi pour officier en tant que maître de cérémonie au concert célébrant ses 85 ans en présence de Manu Katché, Ibrahim Maalouf, Mos Def, Talib Kweli etc.

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