Avant les Rendez-vous de l’histoire de Blois (du 10 au 14 octobre), un collectif d’historiennes déplore le manque persistant de parité au sein de leur discipline.
Tribune. Comme chaque année, la communauté historienne inaugure son salon du livre. Les Rendez-vous de l’histoire de Blois sont d’abord, comme le dit le dépliant, une « gigantesque librairie » d’histoire où se pressent des centaines d’éditeurs et d’auteurs venus rencontrer leurs lecteurs. D’année en année, cette manifestation s’est imposée comme le moment de visibilité unique donné à la production et à la recherche historiques, avec ses stars, ses invités, ses évités, ses dîners, ses conférences à guichets fermés.
Autant le dire d’emblée : si nous n’employons pas l’écriture inclusive, c’est qu’au fond elle est peu nécessaire ici. La visibilité du livre d’histoire n’est que marginalement celle des historiennes, à l’image du visage flouté de Mona Lisa sur l’affiche du festival. Alors c’est vrai, beaucoup de chemin a été parcouru, grâce aux collègues qui nous ont précédées : la parité progresse au sein des manifestations, des commissions préparatoires et des jurys.
L’association Mnémosyne, qui milite pour l’histoire des femmes et du genre, a obtenu pour la première fois en 2010 de pouvoir organiser une table ronde.