Jour : 26 septembre 2018

CTM : le non respect de la règle est l’ennemi de la Démocratie

— Yves-Léopold Monthieux —
La présence récurrente d’éléments allogènes au cours des travaux de la CTM ne pouvait pas manquer de provoquer des dysfonctionnements. Avant 1983, la libre entrée dans l’hémicycle du conseil général n’était pas admise. Ce n’était pas une bonne pratique de la démocratie. L’opposition de l’époque estimait que la limitation des entrées au public relevait d’une décision autoritariste, contraire à la démocratie. Elle était dans son rôle.

Cependant, pour la majorité d’alors, il s’était agi d’une mesure de police interne prise pour tenir compte de l’exiguïté des locaux et la sécurité des personnes. La séparation incertaine dans la salle entre les élus et le public pouvait faire craindre des débordements. Par ailleurs, la mesure ne fut pas étrangère à la volonté d’éviter que la contestation politique, qui était parfois violente dans la rue, ne s’introduisît dans l’assemblée. A tort ou à raison, cette situation avait conduit le conseil à limiter le nombre des visiteurs à deux invités par élu, soit un peu moins de 100 citoyens.

A l’arrivée de la gauche, la nouvelle majorité et les manifestants étant du même bord politique, le calme s’installa aussi bien dans la rue que dans les hémicycles.

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Guyane : « Ne sentez-vous pas monter la colère ? »

— Par René Ladouceur —
Il faut être bien isolé des Guyanais et du battement vital de la Guyane pour ne pas se rendre compte que, depuis l’affaire du squat de la rue madame Payée, leur colère est montée de plus d’un cran. Les propos particulièrement indignés de l’écrivaine Aline Chanol, l‘autre soir sur Télé-Guyane la 1ère, sont sans doute l‘expression la plus achevée de cette exaspération grandissante.
Crise de confiance ? Crise de conscience ? Crise statutaire ? Crise de croissance ? Depuis la grande mobilisation de 2017, politiques et commentateurs discutent souvent de cette épineuse question. Vieille histoire, en vérité : à Byzance, moines et érudits débattaient du sexe des anges cependant que les troupes du sultan étaient sur les remparts… Quel que soit le nom que l’on s’accorde à attribuer à cette crise, la Guyane est confrontée à des problèmes structurels majeurs que l’Hexagone ne se résout toujours pas à régler. Et, de Cayenne à Camopi, la colère enfle, à telle enseigne que la seule question qui se pose à tous ceux que préoccupe l’avenir de la Guyane devrait être : mais comment l’apaiser ?

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