Jour : 7 septembre 2018

Où allons-nous ?

— Par Térèz Léotin —

Il était une fois un petit pays dans lequel vivaient près de 400.000 habitants. Dans ce petit pays de presque 400.000 habitants, il était une population qui essayait de se tenir par la main. Nous disons bien « essayait » car dans ce petit pays de près de 400.000 habitants, il y en avait d’autres qui comme partout ailleurs du reste, luttaient rien que pour que le drap ne recouvre qu’eux seuls.
Faisant des mains, faisant des pieds, il en était qui se battaient farouchement pour mépriser tous ceux- là et, résistant, voulaient garder le cap de l’honneur, celui de la liberté d’être, envers et contre tous.
Il était donc ce petit pays, celui des femmes connues et aussi des autres moins connues. Il était ce petit pays dans lequel la femme serait soi-disant, le « potomitan » vénéré. Cependant pour peu que certaines aient horreur de tricher avec l’âge, pour peu qu’elles aient choisi de laisser quelques fils blancs envahir ou garnir leur chevelure, il était celui tout récent de l’appellation à tout va, dans laquelle elles deviennent la « mamie » de chacun, la « mamie » de tout le monde.

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Culture vécue et enseignement

— Par Roland Tell —

Il est admis, de plus en plus, que l’enseignement ne constitue plus le lieu unique de la référence culturelle. En gros, on peut dire que la culture, ce sont les connaissances, mais c’est aussi le réseau capable d’organiser ces connaissances. Les réseaux conceptuels donnent, à ces connaissances, une structure. Autrefois, l’école fournissait les connaissances, en même temps que les réseaux. Aujourd’hui, en 2018, il n’en est plus de même ! En ce qui concerne les connaissances, l’école est dépassée, de toutes parts, par le foisonnement, par la démultiplication des « culturèmes » – petits éléments de culture, dispersés et reçus, de manière aléatoire, par les micro-milieux ( A. Moles, cybernéticien pluridisciplinaire). Une analyse des connaissances des élèves met en évidence leur prodigieuse diversité, et l’extraordinaire désorganisation de ces connaissances.
Ces « culturèmes », ainsi que les efforts de certaines institutions extérieures à l’enseignement, pour donner une certaine articulation en réseau à ces culturèmes, forme ce que l’on appelle actuellement « l’école parallèle ». Par exemple, certaines émissions, certains spectacles, ont des éléments intégrateurs, mais l’école a pour fonction de construire le réseau général, de mettre de l’ordre dans une masse considérable de connaissances.

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La question linguistique en Haïti et la « réforme » du système éducatif national

— Par Robert Berrouët-Oriol —

« L’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, Nesmy Manigat, attire l’attention sur des défis immenses qui [sont en lien avec] les problèmes fondamentaux du système éducatif haïtien. Deux ans après son départ du ministère de l’Éducation nationale (…), M. Manigat, actuel président du comité de gouvernance du Partenariat mondial pour l’éducation, constate avec déception qu’aucune réforme n’est en marche malgré l’engagement pris par d’importantes personnalités de la société en faveur du « Pacte national pour une éducation de qualité » (« Éducation : la réforme ne doit pas attendre », Le National, 30 août 2018).

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Recherche sur les chansons grivoises, obscènes et pornographiques des Antilles.

Actuellement Doctorante à l’Université des Antilles, j’effectue un travail de recherche sur les chansons grivoises, obscènes et pornographiques des Antilles.

Afin de donner suite à mes hypothèses, je sollicite la participation de tous pour une enquête en ligne.

Votre participation est facultative, aucune question n’est obligatoire et vous pouvez vous arrêter à tout moment. Cependant, si vous n’allez pas jusqu’à la dernière page du questionnaire, vos réponses ne seront pas enregistrées. Or, la pertinence de cette enquête dépend dans une large mesure du nombre de réponses obtenues.

Merci de bien vouloir relayer cette enquête auprès de vos contacts.

Je vous remercie pour votre collaboration active et pour les quelques minutes que vous lui aurez consacrées.

Ensemble faisons avancer l’art et la culture de notre pays.

Accéder au questionnaire

 

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L’Eau pose-t-elle problème ?

— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique P.U.M.A. —

Nous poursuivons nos travaux afin de faire de la Martinique un pôle d’excellence écologique, pour y parvenir, nous considérons qu’il est impératif d’associer, économie, environnement et santé ; dans ce but, notre priorité doit être de changer nos comportements. Les dégâts sanitaires causés par l’ingestion des pesticides se trouvant dans la nourriture et l’Eau du robinet sont particulièrement préoccupants.

Pour information : selon les différents scientifiques qui accompagnent P.U.M.A. les molécules de pesticides ont un rôle fondamental dans les études sur les différents cancers qui touchent notre population ; ces molécules doivent être dosées dans le sang et la graisse pour prévenir et diminuer les facteurs de risques.

Ce n’est pas incompatible ni contradictoire avec la toxicogénomique, car en mettant les cellules humaines dans des puces à ADN, on démontre dans les trois mois, la perturbation des gènes ainsi que celle de leurs voies métaboliques ; les molécules particulièrement toxiques et dangereuses pour l’être humain interviennent aussi dans les domaines cancérologiques immunitaires, les maladies neurodégénératives circulatoires, ostéo-articulaires et cutanées.

La toxicogénomique pourrait démontrer de façon officielle ces perturbations déjà prouvées scientifiquement : la chlordécone combinée aux autres molécules est un CANCÉRIGÈNE CERTAIN et non simplement probable, alors que la dose supérieure à 0,0079 µ fait courir un risque de cancer de la prostate chez un homme de 44 ans.

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Le Président, le Vieux monde et Les Antilles

— Par André Lucrèce, écrivain, sociologue —

C’est Montaigne qui disait, nous rapporte un de ses biographes, que « C’est dans les histoires réelles qu’on rencontre la nature humaine dans toutes sa complexité ». Il s’avère en effet que rompre avec le « Vieux monde » n’est pas si facile. Car lui tourner le dos, c’est mobiliser un flux puissant de conscience qui mène à la rupture avec ce monde désuet. Les plus aptes à le faire sont en général les artistes, les poètes et les penseurs. En France, rares ont été en politique, ceux qui n’ont pas manifesté un soin rituel à pratiquer la dimension cosmétique de la parole, celle qui promet, cherche à enchanter et à séduire, dans la plus pure tradition du « Vieux monde ».
Exemple de parole cosmétique : le discours de campagne électorale. Ainsi, le 25 avril 2017, le leader de la « République en Marche », en pleine campagne, a adressé une lettre aux Martiniquais où l’on peut lire : « Les Outre-mer sont au cœur de mon projet », avec un paragraphe intitulé « Augmenter le pouvoir d’achat » et un autre, encore sous forme de promesse : « S’occuper de notre jeunesse et de nos anciens ».

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