Jour : 30 juillet 2018

Enquête ouverte sur le harcèlement d’une jeune femme au Café Chéri à Paris

Le parquet de Paris a ouvert une enquête, lundi, après la plainte d’une jeune femme ayant dénoncé, vidéo à l’appui, son agression à Paris par un homme qui l’a frappée au visage en pleine rue lorsqu’elle a répondu après des remarques obscènes.
http://www.france24.com/fr/tag/harcelement/

Marie L., 22 ans, avait été frappée au visage en pleine rue, à Paris, après avoir répondu à des remarques obscènes. Des faits qu’elle avait dénoncés en diffusant une vidéo et pour lesquels elle avait porté plainte. Lundi 30 juillet, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour des faits qualifiés de harcèlement sexuel et violences avec arme, – en l’occurrence un jet de cendrier vers la plaignante – ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours. L’enquête de flagrance a été confiée au commissariat du 19e arrondissement.

>> À lire : La mobilisation #MeToo et #Balancetonporc contre le harcèlement sexuel descend dans la rue

L’affaire est partie mercredi d’un post sur Facebook : images de vidéosurveillance à l’appui, Marie L. a raconté sur le réseau social comment un homme lui avait adressé la veille des « bruits/commentaires/sifflements/coups de langue sales, de manière humiliante et provocante » alors qu’elle rentrait chez elle, dans le nord-est de Paris.

→   Lire Plus

Avignon 2018 : »Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète », texte et conception Gurshad Shaheman .

— Par Isabelle Monpezat —

Simple spectatrice du festival d’Avignon et curieuse de lire les nombreuses critiques de Madinin’Art, j’ai lu avec intérêt l’article de Selim Lander sur le spectacle « Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète ». Je souhaite partager mes impressions sur ce spectacle qui m’a beaucoup touché.

Dans son spectacle, le comédien et metteur en scène d’origine iranienne Gurshad Shaheman traite de deux thèmes centraux du festival : la migration et le genre. Il nous livre les récits d’artistes et membres de la communauté LGBT qui doivent fuir leur pays à cause de leurs idées ou de leur identité sexuelle (« des histoires de guerre mais aussi d’amour »).

Gurshad Shaheman est allé à Athènes et à Beyrouth recueillir les paroles auprès d’exilés issus du Moyen-Orient ou du Maghreb. A partir de ce matériau, il a réécrit pour obtenir cette pièce de théâtre dans laquelle dix-huit jeunes interprètes s’adressent à nous par la parole et une gestuelle simplifiée au maximum. Quatorze sont des comédiens (de l’Ensemble de l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille – ERACM) et quatre sont des personnes concernées par l’exil.

→   Lire Plus

Avignon 2018 : « Le voyage de D. Cholb ou penser contre soi-même », de Bernard Bloch (Off)


—Par Dominique Daeschler —
En 2013, Bernard Bloch, (Dranreb Cholb est son anagramme), effectue un voyage en autocar organisé par Témoignage Chrétien en Cisjordanie (qu’il prolongera en Israël). Il est le seul juif athée au milieu d’un groupe de catholique. . De cette expérience essentielle il tirera un livre « Dix jours en terre ceinte » qu’il a souhaité adapter au théâtre.
C’est bien l’envie de comprendre la permanence du conflit, de rencontrer des civils de part et d’autre, de confronter ses souvenirs avec ses liens familiaux, d’aller au centre de aveuglements perpétués de part et d’autre qui le motivent.
Bernard Bloch, assis de dos sur scène, confie le récit du voyage à Patrick le Mauff, reprécise, commente, interroge. Ce dialogue en fraternité pourrait être celui d’Israël et de la Palestine ? Il est donné dans une volonté d’ouverture qui n’exclut pas la subjectivité au sens premier du terme. Une vidée fait défiler paysages et visages. Les échanges vécus sont reconstitués avec des comédiens qui jouent le jeu de points de vue différents, constituant un fil rouge. Cette mise à distance est servie par des comédiens exceptionnels dont on sent la proximité avec Bernard Bloch, comme un engagement.

→   Lire Plus

« Nous Toutes » : « Pour que Metoo se transforme en actions concrètes »

— Par Emmanuelle Hirschauer —

Créé par un collectif d’associations, le mouvement « Nous toutes » veut organiser, sur le terrain, une « déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles ».

Le planning familial, le Groupe F, Osez le féminisme !, le Mouvement du Nid, la Maison des femmes de Montreuil… Ces associations féministes et bien d’autres étaient réunies le 3 juillet dernier à la Bourse du travail, à Paris, pour bâtir les fondements du mouvement « Nous toutes ».

Etaient également présentes des militantes féministes de longue date, des représentantes de la société civile, mais encore des personnes intéressées par la question des violences faites aux femmes. En tout, une petite foule dont le projet est de croître pour former, le 24 novembre prochain, une « déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles », dans la rue.

Le mouvement est parti de ce constat : depuis le mouvement #MeToo, ou #BalanceTonPorc dans sa version française, il n’y a pas eu de mobilisation collective sur le terrain, comme ça a été le cas dans d’autres pays, en Espagne, en Argentine ou encore au Chili.

→   Lire Plus