Jour : 27 juin 2018

Guyane : « Montagne d’or, une aberration qui n’aurait jamais lieu en métropole »

— Par Mahaut Landaz —

Créer des emplois ou éviter de défigurer l’Amazonie ? C’est le dilemme auquel ce « mégaprojet » de mine d’or confronte les Guyanais.

Accepte-t-on en Guyane ce qui ne pourrait jamais avoir lieu en métropole ? Difficile d’imaginer une fosse d’extraction d’or grande de 32 stades de football en Bretagne. Pourtant, à 8.000 kilomètres, mais toujours en France, un projet d’extraction minière appelé « Montagne d’or », divise la population.

D’un côté, les défenseurs du projet, qui ont les élus locaux de leur côté, reprennent les chiffres du consortium russo-canadien à la manoeuvre : 750 emplois directs créés, 3000 emplois indirects. Il faut dire que le taux de chômage est deux fois supérieur à la métropole. De l’autre, tout une galaxie d’associations, de populations locales et une partie des Amérindiens de Guyane y sont vigoureusement opposés.

Drainage acide, rupture de digues : la Montagne d’or va t-elle dévaster la Guyane ?

Pour Christophe Yanuwana, porte-parole de la jeunesse autochtone, Montagne d’or est une « aberration » qui « n’aurait jamais pu voir le jour en métropole ».

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Guérir les fièvres de la vie migrante..

Par Roland Tell —

L’une des orientations vicieuses du monde politique moderne, c’est le populisme ! De Washington à .. Fort-de-France, en passant par Prague,Varsovie, Budapest, Vienne, Rome, une sorte d’avilissement de la démocratie se fait jour, avec pour corollaire la glorification de l’égo présidentiel. Ce qui se manifeste, en effet, c’est le mutuel emmêlement de la volonté du pouvoir et des profondeurs intérieures de l’esprit populaire, s’agissant tout particulièrement, en Europe, des étrangers et des migrants. Comment donc la démagogie ne serait-elle pas à l’affût d’une telle politique ?

Pour paraphraser Sartre, les inconnues du problème des migrations, c’est ce qui n’existe aucunement pour les peuples européens ! Elles doivent donc rester dans l’obscurité de l’imaginaire, comme enracinées au plus profond du psychisme humain, là où croît et se développe le racisme. Les « autres », qui viennent d’ailleurs, ne sont pas seulement différents par la couleur de la peau, mais ne seraient-ils pas aussi inférieurs, dégénérés, maudits, et donc condamnés aux fièvres de la migration ? Les peuples de race blanche, qui en subissent actuellement la présence envahissante en Europe, manifestent, en dépit de leur mentalité hiérarchique, la peur – une grande peur, parce que les migrants constituent des menaces potentielles pour leur mode de vie, leurs projets, leur travail, leur profit, leur absolutisme culturel, leurs traditions.

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