Jour : 10 juin 2018

Recherches en Esthétique, numéro 23, « Art et action »

— Présentation par Anne-Catherine Berry —

Le 23e numéro de la revue Recherches en Esthétique est consacré à la relation qui se joue entre les notions « art » et « action ». Vingt-trois auteurs, géographiquement éloignés et culturellement différents, interviennent ici : artistes, critiques d’art, littéraires, philosophes, esthéticiens, historiens de l’art, doctorants. Ils s’intéressent à des problématiques spécifiques et relatives à cette thématique, surtout, ils relèvent les différentes acceptions du terme action, dans son rapport à l’art. Les réflexions, exposées dans ce numéro, mettent en lumière les niveaux et les modalités d’implication, voire d’engagement de l’action dans l’art. Elles abordent le processus de création de l’œuvre, sa monstration, sa diffusion, sa réception, également sa conceptualisation.

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L’action va de pair avec la création artistique. Elle est intrinsèque à toute création, nous parlons d’ailleurs de « l’acte de création ». Le philosophe Marc Jimenez, lors de l’entretien mené par Dominique Berthet, ouvre la réflexion sur le sujet. L’entretien qui porte comme intitulé : « L’art-action : entre praxis et performatif », pose les enjeux fondamentaux de ce couple de notions. Ils soulignent ainsi les différentes modalités et appréhensions de l’action dans ses rapports à l’art.

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Affaire du chlordécone : « une honte d’État »

Plus de 90 % des Antillais présentent des traces de ce perturbateur endocrinien. Cet empoisonnement, qui touche aussi les écosystèmes, a été décidé en connaissance de cause au plus haut niveau, souligne Stéphane Foucart dans sa chronique.

— Par Stéphane Foucart —

Chronique. S’agit-il d’un scandale d’Etat ? Ces mots sont si galvaudés qu’il faudrait sans doute plutôt parler de crime, ou de honte d’Etat. L’affaire du chlordécone revient à intervalles réguliers dans l’actualité nationale, suscitant de brèves bouffées d’indignation, avant de retourner invariablement à l’oubli. Cette semaine, l’enquête publiée par Le Monde, sous la signature de notre collègue Faustine Vincent, a remis l’affaire en lumière, mais, dans quelques jours, le flot des événements l’ensevelira de nouveau.

Aux Antilles, au contraire, elle ne disparaît jamais des esprits. L’inquiétude et la colère sont là pour durer. A juste raison. Le chlordécone est ce pesticide très persistant, utilisé massivement dans les bananeraies ultramarines entre 1972 et 1993 – il était alors interdit à peu près partout ailleurs. Il imprègne aujourd’hui, sur de vastes territoires de Guadeloupe et de Martinique, les sols, les eaux de surface et souterraines, la faune domestique et sauvage, les écosystèmes marins côtiers.

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Yo byen fouté pamal dè nou ! Gwadloupéyen doubout

— Communiqué de LKP —

Ce week-end, c’est au tour de Nicolas HULOT, Ministre de l’environnement, d’être attendu au chevet de la Guadeloupe. Oh ! La belle blague. Guadeloupéens, soyons lucides ! Depuis plusieurs mois, les ministres se succèdent tels des visiteurs faisant la queue dans un parc animalier. A la seule différence que nous ne sommes pas des animaux.

A ce jour, aucune réponse satisfaisante à aucun des problèmes majeurs qui gangrènent notre pays :

  • >Un système de santé à l’agonie mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un système d’alimentation en eau défaillant où se conjuguent escroquerie, détournement de fonds, empoisonnement et pénurie. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un peuple entier, sa terre, ses eaux, ses animaux empoisonnés à la chlordécone pour des siècles. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Une économie qui résulte directement de la « plantation », basée sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante et une mainmise sur des milliers d’hectares de terres par les Blan Péyi é Béké.

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Claude Cauquil : continuité des parfums d’esthétisme

— Par Christian Antourel —

Claude Cauquil fascine. Ses lignes sont indissociables, façon muralisme mexicain, quand le but des artistes est de réaliser un art monumental héroïque, humain, populaire à la fois didactique et épique. Grands décors emphatiques, propagandistes et expressifs à la mémoire d’activistes. Là s’arrête la comparaison juste dans le trait et par la forme. Pour le reste Claude Cauquil n’a rien d’un révolutionnaire à la Zapata ou Sancho Villa, hors, peut-être comme eux de fougueuses bacchantes.

A la fois « muraliste » et peintre de chevalet en atelier ce portraitiste en vérité dans l’âme, croise de nouveaux magnétismes urbains et sensuels, vitaux pour une prose hypnotique qui s’y ressource sans cesse, il répond à la commande de la ville quand le mur s’y prête. Les peintures murales décrivent alors la vie, le folklore et l’histoire d’un peuple. il se laisse porter par la peinture comme on peut le faire pour la musique. Ce qu’il cherche à exprimer n’est pas de l’ordre du dicible, c’est sans doute pour cela qu’il pense avoir choisi un mode d’expression dans le domaine du visible et «  le sensible doit garder son mystère …  Mon propos est essentiellement pictural ».

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Kanye West sort un nouvel album en duo avec Kid Cudi

Après la sortie de « Ye » il y a une semaine, le rappeur présente « Kids See Ghosts », fruit de sa collaboration avec Kid Cudi.

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Deux semaines, deux albums. L’omniprésent Kanye West a sorti vendredi 8 juin un album intitulé Kids See Ghosts au côté de son protégé Kid Cudi. Le 1er juin, l’artiste avait diffusé son huitième album studio Ye, une introspection de sept titres sur ses insécurités, qui semblait moins ambitieux que ses opus à rallonge sortis il y a dix ans. Kids See Ghosts (« Les enfants voient des fantômes ») relève plus de l’univers électro-psychédélique de Kid Cudi auxquelles s’ajoutent des rimes sombres du chanteur de 41 ans.

« Je suis libre »
Le titre Freeee (Ghost Town Part 2) ouvre l’album avec une citation du pan-africaniste du début du XXe siècle Marcus Garvey avant que le duo rap déclame, l’un après l’autre, avoir trouvé la paix. « Je ne ressens plus de douleur ! Devine quoi bébé ? Je suis libre », allusion probable aux commentaires polémiques de Kanye West et la lutte contre la dépression de Kid Cudi.

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